Эжен Сю - Mathilde
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J'attachais un prix infini aux louanges, aux flatteries de Gontran; je prenais plaisir à me coiffer moi-même, afin de ne devoir qu'à moi tous les succès que je voulais obtenir auprès de lui.
Malgré l'essai des talents de madame Blondeau, M. de Lancry, qui avouait franchement son goût pour la bonne chère, avait fait venir son cuisinier à Chantilly; au moyen d'une cantine de chasse parfaitement organisée, notre dîner nous arrivait chaque jour avec de la glace, des fruits; Blondeau n'avait qu'à nous servir.
Gontran avait aussi des chevaux à Chantilly. Après dîner, notre calèche venait nous prendre, et nous partions pour de longues promenades dans les magnifiques allées de la forêt. Nous revenions quelquefois à la nuit au clair de lune, bercés par les plus adorables rêveries, puis nous rentrions. La voiture s'en allait, et Blondeau nous servait le thé.
Oh! que de longues soirées ainsi passées! la porte de notre salon ouverte, et nous… jouissant de toutes les beautés de ces nuits de printemps, dont le silence n'était interrompu que par le léger bruissement du feuillage!
Oh! que d'heures ainsi passées, pendant lesquelles j'écoutais Gontran me raconter sa vie, sa première jeunesse, les combats de son père, un des héros de la Vendée, bravement mort dans les landes sauvages de la Bretagne pour sa foi, pour son roi!
Avec quelle insatiable curiosité j'interrogeais Gontran sur la guerre qu'il avait faite, lui, sur les dangers qu'il avait courus! Plus je pénétrais dans le passé, grâce à sa confiance, plus je reconnaissais la vanité, l'injustice des accusations de madame de Richeville et de M. de Mortagne.
Ils m'avaient dépeint Gontran comme un homme d'un caractère inégal, égoïste, dur, profondément blasé, incapable de comprendre les délicatesses d'un amour élevé…
Quels étaient ma joie, mon orgueil! je trouvais au contraire Gontran rempli de douceur, de prévenances, de tendresse, et doué surtout du tact le plus parfait, le plus exquis.
Ce bonheur durait depuis trois semaines.
Un soir, en prenant le thé, Gontran me dit en souriant:
– Mathilde, j'ai une grave proposition à vous faire.
– Oh! dites… dites, mon ami.
– C'est de prolonger encore quelque temps notre séjour ici… si cette solitude ne vous déplaît pas.
– Gontran… Gontran.
– Vous acceptez donc?..
– Si j'accepte? mais avec joie, mais avec ivresse!.. Mais vous me gâtez ainsi la vie, Gontran; une fois rentrée dans le monde… que de regrets!.. quels sacrifices!.. Et pour qui? et pourquoi? mon Dieu!
– Vous avez raison, Mathilde, – dit Gontran en soupirant. – Pourquoi? pour qui? Il y a tant de charmes dans cette existence! et il faut la quitter pour aller se rejeter dans ce gouffre étincelant qu'on appelle le monde.
– Mais qui nous y force, mon ami? A quoi bon la fortune, si ce n'est à vivre librement à sa guise… Mais non, vous dites cela par bonté pour moi, Gontran… Vous êtes trop jeune encore, trop brillant pour renoncer au monde…
– Pauvre enfant, – dit Gontran en souriant doucement, – c'est vous au contraire qui êtes trop jeune pour vous priver des plaisirs que vous connaissez à peine… Longtemps prolongée, cette vie que vous trouvez charmante, vous semblerait monotone.
– Ah! Gontran, vous dites que je suis belle… vous vous lasserez donc de ma beauté?
– Mathilde, quelle différence!
Un bruit de pas et de voix inaccoutumé interrompit Gontran.
On parlait de l'autre côté de la haie. On frappa bientôt à la porte du jardin.
Il était onze heures du soir. Cela m'inquiéta.
– Je vais ouvrir, – me dit Gontran.
– Grand Dieu! mon ami, prenez garde.
– Il n'y a rien à craindre: cette forêt est toute la nuit parcourue par les gardes de M. le duc de Bourbon.
– Qui est là? – dit Gontran.
– Moi, Germain, monsieur le vicomte.
C'était un palefrenier de M. de Lancry. Mon mari ouvrit la porte.
– Que veux-tu?
– C'est le chasseur de M. le comte de Lugarto qui apporte une lettre à M. le vicomte; il est venu en courrier. Il savait où nous étions logés avec les chevaux à Chantilly, il est venu nous trouver, et nous a dit de le conduire à monsieur, ayant une lettre pressée à lui remettre.
– Où est cet homme?
– Là, derrière la porte, monsieur le vicomte.
– Fais-le entrer.
A la clarté que jetait la lampe du salon, je vis un homme de grande taille vêtu en courrier. Je ne sais pourquoi sa physionomie me sembla sinistre…
Il ôta sa casquette et remit une lettre à Gontran.
M. de Lancry, depuis l'arrivée de cet homme, semblait vivement contrarié… presque abattu.
Il s'approcha de la lampe, prit la lettre et la lut rapidement.
Par deux fois Gontran fronça les sourcils; il me parut réprimer un mouvement d'impatience ou de colère.
Après avoir lu, il déchira la lettre et dit au courrier:
– C'est bon, vous direz à votre maître que je le verrai demain à Paris. Puis, s'adressant à son palefrenier, M. de Lancry ajouta: – Tu donneras l'ordre à Pierre d'amener demain matin ici la voiture de voyage. Vous autres, vous partirez ce soir pour Paris avec les chevaux et la calèche. En arrivant à l'hôtel, vous direz que tout soit prêt, car j'arriverai dans la journée.
Les deux domestiques partis, je dis à Gontran avec inquiétude:
– Vous semblez contrarié, mon ami… Qu'avez-vous?..
– Rien, je vous assure… rien… un service assez important… que me demande un de mes amis qui arrive d'Angleterre. Cela m'oblige de me rendre à Paris plutôt que je ne le pensais.
– Quel dommage de quitter cette retraite! – dis-je à Gontran, sans pouvoir retenir mes larmes.
– Allons… allons… – me dit-il doucement, – Mathilde, vous êtes une enfant.
– Mais nous y reviendrons. Oh! n'est-ce pas? Cette petite maison sera pour nous un souvenir vivant et sacré!
– Sans doute, sans doute, Mathilde; mais je vous laisse. Il faudra que nous partions demain de très-bonne heure; j'ai hâte d'arriver à Paris… Vous devez avoir quelques ordres à donner à madame Blondeau. Je vais me promener; j'ai un peu de migraine.
– Mon ami, permettez-moi de vous accompagner.
– Non, non, restez.
– Je vous en prie, Gontran, puisque vous souffrez.
– Encore une fois, je préfère être seul… – dit M. de Lancry avec une légère impatience. – Et il se dirigea vers la porte du jardin.
– Je versai des larmes… larmes amères cette fois…
Retirée chez moi, j'attendis le retour de Gontran.
Il revint une heure après, se promena longtemps encore dans le jardin d'un air agité, et rentra chez lui.
CHAPITRE II.
LE DÉPART
Je passai une nuit remplie d'angoisses en songeant à l'inquiétude, à l'agitation que M. de Lancry n'avait pu dissimuler.
Au point du jour, je me levai; j'étais douloureusement oppressée. Je voulais jeter un dernier regard sur cette mystérieuse et charmante retraite où j'avais passé des moments si heureux.
Hélas! était-ce un présage? Tant de bonheur devait-il à jamais s'évanouir?..
Le ciel, si pur pendant tant de jours, se voilait de nuages noirs; un vent froid gémissait tristement à travers les grands arbres de la forêt.
La prédisposition de l'âme est un prisme qui colore les objets extérieurs de ses reflets sombres ou riants. Je fis une remarque puérile, mais elle me navra…
Toutes les fleurs qui ornaient cette demeure avaient été apportées et transplantées comme une décoration champêtre. Peu à peu elles avaient langui et s'étaient flétries. Absorbée par mon bonheur, voyant tout à travers les rayonnements que l'amour jetait sur ma vie, je ne m'étais pas aperçue de l'insensible étiolement de ces plantes; mais à ce moment, sous ce ciel gris, pensant à ce départ qui m'affligeait, je fus douloureusement frappée de ce spectacle.
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