Эжен Сю - Mathilde
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– Si vous ne réparez pas votre vie passée; si par la tendresse la plus reconnaissante, si par une adoration de tous les instants vous ne vous rendez pas digne de cet ange, c'est vous qui aurez à trembler devant moi, monsieur! Oh! les regards furieux ne m'imposent pas, j'en ai dompté de plus farouches que vous. – Et M. de Mortagne se retira d'un pas lent.
A peine fut-il parti, que l'espèce de stupeur qu'avait causée cet homme singulier se dissipa. Chacun l'attaqua, le déprisa, l'accusa de folie. On se rappela qu'environ neuf ans auparavant, il avait fait des sorties tout aussi incroyables et tout aussi sauvages. L'intérêt qu'il avait un moment excité en racontant la perfidie de mademoiselle de Maran se refroidit bientôt; presque tous nos parents se rallièrent à ma tante et lui déclarèrent qu'ils ne croyaient pas un mot de la fable de M. de Mortagne au sujet des causes de sa captivité à Venise.
Quelques instants après son départ, nous nous rendîmes à la mairie.
Malgré la scène cruelle qui venait de se passer, ma confiance aveugle dans M. de Lancry ne faiblit pas. M. de Mortagne et madame de Richeville l'accusaient de fautes qu'il m'avait avouées et dont il avait trouvé l'excuse et presque la justification dans son amour pour moi; je l'avais cru, et je n'éprouvais que de l'irritation contre M. de Mortagne et un redoublement de tendresse pour Gontran; je m'accusais avec amertume d'avoir été cause de cette scène si douloureuse pour lui, et je me promettais de la lui faire oublier à force de dévouement.
Si l'on s'étonne d'une telle persistance à conclure ce mariage malgré tant d'avertissements vagues ou précis, c'est que l'on ne connaît pas cette aveugle et intraitable opiniâtreté de l'amour, qui augmente presque en raison de l'opposition qu'elle rencontre.
Ce fut avec un religieux ravissement que je répondis oui , lorsqu'on me demanda si je prenais Gontran pour époux. La cérémonie terminée, nous revînmes à l'hôtel de Maran.
Le lendemain matin, nous nous rendîmes à la chapelle de la chambre des pairs, où le mariage devait avoir lieu à neuf heures. En entrant, la première personne que j'aperçus fut M. de Mortagne. N'ayant pas été prévenu la veille, il n'avait pu assister au mariage civil.
Monseigneur l'évêque d'Amiens nous unit. Son allocution à Gontran fut grave, sérieuse, presque sévère; je pensai qu'on jugeait mon mari sur sa conduite passée; je fus presque orgueilleuse de l'espèce de conversion que son amour pour moi allait opérer dans l'avenir. En sortant de la chapelle, nous rentrâmes dans un salon que M. le chancelier avait bien voulu mettre à notre disposition. J'étais près de la fenêtre avec Gontran et mademoiselle de Maran, attendant le retour de M. de Versac pour partir avec lui.
M. de Mortagne s'avança près de nous.
Je vis les yeux de Gontran étinceler de colère.
Effrayée, je lui pris le bras en lui disant: – Gontran, rappelez-vous votre promesse; mais il me repoussa presque durement en me disant: – C'est bon… je sais ce que j'ai à faire; puis, s'avançant près de M. de Mortagne, il lui dit d'une voix sourde:
– J'ai enduré vos outrages et vos menaces, monsieur… tant que j'ai eu des raisons pour les endurer; ces raisons n'existent plus, et il faudra bien que vous me donniez satisfaction, maintenant que mademoiselle Mathilde est ma femme.
Mademoiselle de Maran prit Gontran par la main; son regard brilla d'une méchanceté infernale! Elle dit à M. de Lancry, en lui montrant M. de Mortagne:
– Désormais monsieur doit être sacré, inviolable à vos yeux, entendez-vous? Quoi qu'il dise, quoi qu'il fasse, vous devez tout endurer de lui.
– Je dois tout endurer! – dit Gontran, – et pourquoi cela?
– Pourquoi cela?.. – et mademoiselle de Maran, jetant sur moi et sur M. de Mortagne un regard de vipère, dit avec son affreux sourire: – Vous devez tout endurer de M. de Mortagne, mon pauvre Gontran, par une raison toute simple… c'est qu'on ne peut pas se battre avec le père de sa femme.
M. de Mortagne resta foudroyé… Gontran le regardait avec stupeur. Moi… je fus quelques moments sans comprendre l'épouvantable portée des exécrables paroles de mademoiselle de Maran… Puis, lorsqu'elles traversèrent ma pensée, brûlante comme un trait de feu, je ne pus que m'écrier: O ma mère! et je m'évanouis.
Bien des années se sont écoulées depuis cette horrible scène; mon ami, bien des fois j'ai amèrement pleuré en y songeant; maintenant encore je pleure en la retraçant. O ma mère! ma mère, la plus sainte des femmes! ô vous dont l'angélique vertu rayonnait d'un éclat si pur, que le monstre qui causait votre lente agonie n'avait pas même osé tenter de vous calomnier pendant votre vie! ô ma mère! il a fallu que vos cendres fussent depuis longtemps refroidies pour qu'une haine sacrilége osât profaner votre mémoire!
Telle fut mon enfance, telle fut ma première jeunesse jusqu'à l'époque de mon mariage.
DEUXIÈME PARTIE
CHAPITRE PREMIER.
LA RETRAITE
Après la célébration de mon mariage avec M. de Lancry, en sortant de la chapelle du Luxembourg, quel fut mon étonnement de voir une voiture attelée de chevaux de poste! madame Blondeau était assise sur le siége de derrière. Le valet du chambre de M. de Lancry ouvrit la portière.
– Où allons-nous donc? – demandai-je à Gontran.
– Voulez-vous vous confier à moi? – me répondit-il en souriant.
Je montai, heureuse de penser que, sans doute, je ne reverrais plus mademoiselle de Maran; sa calomnie atroce et insensée contre ma mère avait mis le comble à mon aversion pour elle.
En vain Gontran m'avait fait observer que ce n'était plus de la méchanceté, mais de la folie, que de si odieux soupçons tombaient d'eux-mêmes; je sentais qu'il me serait désormais impossible de me rencontrer avec mademoiselle de Maran.
La voiture partit rapidement.
Pendant trois heures que dura le voyage, Gontran fut pour moi rempli d'attentions, de gracieuses prévenances, il me parla peu; ses paroles furent d'une bonté touchante, presque grave et recueillie.
Il sentait comme moi, sans doute, qu'on ne peut s'initier aux grandes félicités que par une sorte de méditation rêveuse et mélancolique.
Il n'y a rien de plus sérieux, de plus pensif que le bonheur, lorsqu'il arrive à l'idéal.
Je fus émue jusqu'aux larmes de l'expression de tendresse protectrice avec laquelle Gontran me regarda souvent. Jamais, je crois, je ne me sentis l'âme plus élevée; jamais je n'eus d'aspirations plus généreuses.
Je songeais avec enchantement à tous les grands, à tous les pieux devoirs que j'allais remplir. Je contemplais l'avenir avec une sérénité calme et fière; j'attendais avec une religieuse impatience le moment de prouver à M. de Lancry tout ce que valait mon cœur.
En pensant enfin que peut-être, à force d'amour, je deviendrais indispensable au bonheur de la vie de Gontran, un moment j'éprouvai la folle ardeur, le glorieux enivrement, le magnifique orgueil que l'ambition doit causer aux hommes…
Nous arrivâmes à Chantilly.
Nous étions à la fin d'avril. Le soleil à demi voilé répandait une lumière douce et tiède. A mon grand étonnement, notre voiture entra dans la forêt, côtoya les étangs si pittoresques de la Reine Blanche, et atteignit la lisière des bois qui bordent le désert .
M. de Lancry me fit descendre de voiture, il la renvoya avec son valet de chambre; madame Blondeau restait seule près de nous.
Gontran, souriant de ma surprise, m'offrit son bras.
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