Эжен Сю - Mathilde

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– C'est ce que nous verrons, monsieur!

– Et vous n'y serez pas seule; j'y attacherai aussi vos complices… ceux qui, par lâcheté, égoïsme ou cupidité, ont servi vos méchants desseins… Entendez-vous, monsieur de Lancry? entendez-vous, monsieur d'Orbeval? entendez-vous, monsieur de Versac?

Une explosion d'indignation accueillit ces paroles de M. de Mortagne; il continua sans se déconcerter:

– Je ne sais pas même, messieurs, si votre conduite n'est pas plus exécrable encore que celle de mademoiselle de Maran… Au moins celle-ci me hait, elle hait sa nièce, et, quoique la haine soit une détestable passion, elle prouve au moins une certaine énergie… Mais vous trois… vous avez lutté de lâcheté, d'égoïsme et de cupidité…

– Continuez, monsieur, continuez, – dit Gontran pâle de rage.

– Il y a eu un jour, sans doute, où vous, monsieur de Versac, vous avez dit à mademoiselle de Maran: Mon neveu est perdu de dettes; c'est un joueur effréné; on ferme les yeux sur le scandale de ses aventures, mais il m'embarrasse; s'il se met dans de mauvaises affaires, par respect humain, je serai obligé de l'en tirer. Votre nièce est fort riche; arrangeons ce mariage-là: les dettes de mon neveu seront payées, et je n'aurai plus à m'en occuper.

– Monsieur, – dit M. de Versac avec une urbanité parfaite, – je vous ferai observer que ce que vous me faites l'honneur de me dire manque complétement d'exactitude, et que…

– Monsieur le duc, – reprit M. de Mortagne, – si vous aviez une fille qui vous fût chère… la donneriez-vous à votre neveu?.. Sur l'honneur, répondez.

– Il me semble, monsieur, que nous ne sommes pas dans les termes assez particulièrement familiers pour que je puisse vous faire mes confidences à ce sujet, – dit M. de Versac.

– Ce détour… est accablant pour votre neveu, monsieur, – reprit M. de Mortagne.

Gontran allait s'emporter; je le contins à force de supplications. M. de Mortagne continua:

– A la proposition de ce mariage, mademoiselle de Maran a réfléchi sans doute; oui, elle s'est demandé si le parti qu'on lui proposait réunissait bien tous les défauts et tous les vices nécessaires pour assurer le malheur de sa nièce, qu'elle abhorrait… M. de Lancry lui a paru doué des qualités convenables; elle a donné parole à M. de Versac, et l'on a commencé cette odieuse machination… Il y a une justice humaine, dit-on, et cela se passe impunément ainsi! – s'écria M. de Mortagne avec indignation. Voici une jeune fille orpheline, isolée depuis son enfance de toute affection, abandonnée à elle-même, sans appui, sans conseil… On introduit près d'elle, à chaque instant du jour, un homme doué de séductions dangereuses; on écarte tout rival honorable; on la lui livre, à cet homme, à lui tout seul… à lui rompu dès longtemps aux intrigues de la galanterie. La pauvre enfant, sans expérience, habituée aux duretés, aux perfidies d'une marâtre, écoute avec une confiance ingénue et ravie les douceurs hypocrites, les promesses menteuses de cet homme. Ignorante du danger qu'elle court, elle ne s'aperçoit qu'elle aime… que lorsque l'amour est à jamais enraciné dans son cœur… La malheureuse enfant n'a pas un ami, pas un parent pour l'éclairer sur les dangers qu'elle court, sur la position, sur les antécédents de l'homme qui la trompe…

– Assez, monsieur, assez! – m'écriai-je, transportée d'indignation, car je souffrais cruellement de ce que devait ressentir Gontran. – C'est moi, moi seule, qui dois répondre ici… Au lieu de me taire le passé, que vous lui reprochez avec tant d'amertume… M. de Lancry, plein de franchise et de loyauté, a été au-devant des informations que je ne pouvais prendre; il m'a dit: Je ne veux pas vous tromper; ma jeunesse a été dissipée, j'ai joué, j'ai été prodigue. Mais lorsque M. de Lancry a voulu me parler de sa fortune, du peu qu'il possédait encore, c'est moi qui n'ai pas voulu l'entendre… Je n'ai donc pas été trompée en accordant ma main à M. de Lancry; j'ai une foi profonde, absolue dans les assurances qu'il m'a données, dans les promesses qu'il m'a faites, dans l'avenir que j'attends de lui; et, tout en regrettant amèrement cette triste discussion, je suis heureuse, oui, bien heureuse de pouvoir déclarer ici hautement, solennellement, que je suis fière du choix que j'ai fait…

M. de Mortagne me regardait avec un étonnement douloureux.

– Mathilde… Mathilde… Pauvre enfant… on vous abuse… vous ne savez pas ce qui vous attend.

– Monsieur, je respecterai toujours le sentiment qui a dicté votre conduite, et j'espère qu'un jour vous reviendrez de vos injustes préventions contre M. de Lancry.

Puis, allant vers la table où était posé le contrat, je le signai vivement et je dis à M. de Mortagne:

– Voici ma réponse, monsieur; – et je donnai la plume à Gontran.

M. de Mortagne se précipita vers lui, et lui dit d'une voix émue, presque suppliante:

– Ayez pitié d'elle! Vous êtes jeune, tout bon sentiment ne peut pas être éteint dans votre cœur… grâce pour Mathilde, grâce pour tant de candeur, pour tant de confiance, pour tant de générosité! N'abusez pas de votre influence sur elle… vous savez bien que vous ne pouvez pas la rendre heureuse… Est-ce sa fortune que vous convoitez?.. eh! monsieur, parlez… je suis riche…

A cette dernière offre, qui était un outrage, Gontran devint pâle de rage.

– Signez… oh! signez, dis-je à M. de Lancry d'une voix défaillante.

– Oui, oui, je signerai, – dit-il avec une fureur contenue. – Ne pas signer serait m'avouer coupable, serait mériter les outrages de cet homme; ne pas signer serait m'avouer indigne de vous… mademoiselle; – et Gontran signa.

– Dites donc que ne pas signer serait renoncer à la fortune que vous convoitez, car vous êtes indigne de comprendre et d'apprécier les qualités de cet ange… Dans deux mois vous la traiterez aussi brutalement que vos maîtresses… si l'on n'y met ordre…

– Gontran, – dis-je tout bas à M. de Lancry, – je suis votre femme, accordez-moi la première chose que je vous demande… pas un mot à M. de Mortagne… je vous en supplie… terminez cette scène qui me tue.

Gontran réfléchit pendant quelques moments et me dit d'un air sombre:

– Soit, Mathilde… vous me demandez beaucoup… je vous l'accorde.

– Le sacrifice est consommé, dit M. de Mortagne; – cela devait être ainsi… Allons, maintenant, courage… plus que jamais il me reste à veiller sur vous, Mathilde… Si je le puis, je dois rendre les suites de votre fatale imprudence moins funestes pour vous… et empêcher les malheurs que je prévois… Soyez tranquille… partout où vous serez… je serai… partout où vous irez… j'irai… Ce monstre – et il montra mademoiselle de Maran – a été votre mauvais génie; je serai, moi, votre génie tutélaire… Et ici je déclare une guerre acharnée, sans merci ni pitié, à tous vos ennemis, quels qu'ils soient… Mes cheveux sont blancs, mon front est ridé, mais Dieu m'a laissé l'énergie du cœur et du dévouement. Hélas! pauvre enfant, je viens bien tard dans votre vie; mais, je l'espère, je ne viens pas trop tard … Adieu, mon enfant, adieu… Je vais signer ce contrat… j'assisterai à votre mariage, c'est mon droit, c'est mon devoir… En ce moment plus que jamais je tiens à remplir ce devoir et ce droit.

En allant à la table, il signa le contrat d'une main ferme. La voix, la figure de M. de Mortagne avaient un tel caractère d'autorité, que personne ne dit mot; lorsqu'il eut signé, il dit:

– M. d'Orbeval, M. de Versac, M. de Lancry… je ne rétracte rien de ce que j'ai dit… cela est vrai, je le maintiens et je le maintiendrai pour vrai, ici et partout. Il y a dix ans, j'aurais ajouté que je le soutiendrais l'épée à la main, monsieur de Lancry! Aujourd'hui je ne le dirai plus, ma vie appartient à cette enfant, qui, je le vois, n'a plus que moi au monde; ne souriez pas avec dédain, jeune homme; vous savez bien que M. de Mortagne n'a pas peur! – Puis, étendant son bras droit, il fit de son index un geste menaçant et impérieux, et dit à M. de Lancry:

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