Frédéric Soulié - Le Vicomte de Béziers Vol. I

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Le Vicomte de Béziers Vol. I: краткое содержание, описание и аннотация

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Au début du 13e siècle, dans ce qui est aujourdhui lOccitanie, va fondre la Croisade contre les Albigeois. Trois seigneurs suzerains saffrontent : Roger, le vicomte de Béziers et seigneur de Carcassonne, Pierre, le roi dAragon et comte de Montpellier, et enfin le Comte de Toulouse. Ces derniers ont conclu une entente secrète avec les éléments les plus radicaux du clergé, tel le moine Dominique ainsi quavec Mison, le nouveau nonce du Pape Innocent III, pour dépouiller Roger de ses terres et se les approprier dans le contexte de la croisade que prêche Innocent III. Le prétexte ?

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— Mais nous y courions tous les deux.

— Mais il faut que j’arrive seul, dit l’esclave, seul à l’endroit d’où part ce bruit. Retardez d’une heure votre course, d’une demi-heure seulement, et cet instant vous aura valu une longue vie de dévouement.

— Mais pourquoi ? demanda Roger en qui la curiosité faisait place à la colère.

— Parce que, répondit Kaëb… Et comme il allait continuer, une nouvelle ondée de vent souleva les cheveux de Roger ; mais muette et sans rien apporter avec elle, ni bruit pour Roger, ni espérance, ni joie pour Kaëb ; il baissa tristement la tête, et tournant son cheval du côté de Carcassonne, il dit à voix basse :

— Ah ! ma vie s’en va, ma vie s’est en allée.

Roger le regardait s’éloigner, lorsque Kaëb se redressa soudain, et revint près de son maître ; puis, avec une inexprimable prière dans le regard, dans la voix, dans le geste, il lui dit en lui tendant sa main droite :

— Maître, casse-moi encore ce bras et laisse-moi partir.

— Kaëb, lui dit son maître, vaincu par cette singulière et sombre résolution, pars donc ; tu vas à un amour ou à une vengeance ; car on ne marche pas si obstinément à une trahison. Mais je te veux rendre le temps que je t’ai ravi. Prends cette écharpe de lin, enveloppe ton bras et monte mon bel Algibeck qui te portera comme le vent.

— Roger, lui répondit Kaëb avec un regard de joie, garde ton cheval et ton écharpe, tu m’as donné tout ce que je voulais de toi, et pour ce que tu m’as donné, je t’appartiens désormais, car c’est moi qui me donne à toi maintenant. Regarde donc ce que tu as acheté pour un mot ; car tu ne connaissais ni Kaëb ni son coursier.

Aussitôt, de sa main droite, il descendit jusqu’à son poignet le bracelet d’or qui entourait son bras gauche, et, le serrant violemment dans ses dents, il l’aplatit et le rendit assez étroit pour maintenir la fracture, puis, s’inclinant sur le garrot de son cheval, il le fit partir avec une rapidité dont nulle expression ne peut donner l’idée.

Algibeck surpris de ce départ s’élança à son tour, et tandis que Roger s’occupait à le calmer et à le retenir, Kaëb disparut, et bientôt après le bruit de son galop ardent diminua rapidement, et s’éteignit tout à fait dans le silence de la nuit.

IV.

LE LOUP.

Lorsque Roger se fut ainsi séparé de son esclave, il ralentit sa marche et se laissa peu à peu gagner par des réflexions sérieuses. D’abord il avait essayé, pour amuser sa route, de chanter ou de siffler tous les airs des rimes qu’il savait. Puis il avait joué avec son bâton ferré, tantôt en le faisant voler autour de lui ainsi qu’eût pu le faire le plus habile montagnard, ou en le lançant en l’air et en le rattrapant malgré l’obscurité comme les bateleurs basques. Mais il s’était bientôt ennuyé de ces deux occupations, et par un de ces caprices si ordinaires à l’homme, il arriva que son esclave, auquel il n’eût peut-être pas dit un mot ni demandé un service durant tout le reste de la route, lui fit faute et qu’il se repentit d’avoir été assez indulgent pour le laisser partir. Puis une fois sur le chapitre de sa propre indulgence, il se trouva trop bon ; il se reprocha de n’avoir pas fait arrêter Saissac, s’accusa en lui-même d’avoir laissé à Peillon la langue qui avait insulté la mémoire de sa mère, et la résistance d’Arnaud lui parut mériter une punition éclatante. Toutefois ce concours de volontés qui s’étaient opposées à la sienne, ces deux amis que lui avait légués la tendresse d’Adélaïde et qui semblaient acquitter en sollicitude et en dévouement pour le fils une dette de bonheur contractée avec la mère ; ces deux rivaux qui avaient étouffé pour lui une vieille haine d’amour et qui se trouvaient réunis dans leur résistance ; l’insolente répartie de l’argentier, et jusqu’à la facilité de Lombard ; toutes ces circonstances revinrent à l’esprit du vicomte : il se sentit convaincu qu’il faisait mal sans pouvoir d’abord s’en rendre compte, et comme il n’était plus face à face de ces observations qu’il avait si hautainement repoussées, il se laissa aller à les discuter du moment que ce n’était que lui-même qui se les faisait.

Et nous, comme le diable de Lesage, enlevons à la pensée son toit sous lequel elle se déshabille et se met toute nue, cachée qu’elle croit être aux regards, et, comme lui, plongeons dans les secrets de l’intérieur, si singuliers et si invraisemblables quelquefois. Or c’était une curieuse étude que celle de la tête de Roger ; c’était une âme et un esprit ardents et vastes qui s’y disputaient et qui avaient à l’ordre de leur victoire un bras de fer et un corps infatigable et brave. Et c’est ce que vous allez lire que le vicomte et Roger se disaient l’un à l’autre en chevauchant tout seul.

— Or, commençait le vicomte, l’hérésie gagne tous les habitants de la province, l’Albigeois est infecté de Vaudois ; et moi, le plus faible souverain de ce pays, je leur offre asile et protection, en désobéissance des bulles du pape et des canons des saints conciles. N’oublions pas que je n’ai pour voisins que des hommes sans courage ni résolution qui m’abandonneront à la première attaque sérieuse, et qui me jetteront, moi, faible en territoire et en chevaliers, à la merci de la colère de Rome.

— Mais, répondait Roger, si je permets aux hérétiques d’entrer et de trouver sûreté dans nos villes, du moins suis-je bon chrétien, et si la guerre me menace, quelle lance voudra jouter contre ma lance, quelle épée se croiser avec la mienne ? Mon oncle Raymond me vendrait pour une labourée de terre, mais c’est un lâche que je ferai trembler en le regardant ; d’ailleurs n’est-il pas responsable de l’assassinat de Pierre de Castelnau, légat du Saint Père ? n’est-ce pas un de ses hommes qui l’a frappé ? et l’excommunication que lui a lancée Rome pour ce fait ne le jette-t-elle pas dans mes mains ? Mon beau-frère d’Aragon est un brave soldat, mais c’est un libertin que je mènerai par la souquenille de la première jolie ribaude que je lui donnerai. Aimery de Lara et son comté de Narbonne sont entre mes deux griffes de Carcassonne et de Béziers : que je serre la main et je l’écrase. Le comte de Foix est le plus enragé hérétique de la Provence et mon premier appel le trouvera fidèle à sa cause.

— Mais, reprenait le vicomte, l’Église gémit et se plaint des progrès de l’hérésie ; voici venir Milon, légat du pape, qui menace et qui promet de faire de l’Albigeois une nouvelle Ninive. La croisade contre les Albigeois se prêche en France comme s’il s’agissait de Sarrasins ; on a déjà semé la discorde entre les seigneurs du pays ; les prêtres qui ont voulu garder leur indépendance ont été dépouillés de leurs sièges, par les commissaires de Rome ; et les nouveaux choix qu’on a faits attestent un esprit de conspiration contre la noblesse du pays. Ainsi ils ont chassé de Toulouse le vénérable Raymond de Rabastens dont l’indulgence était le seul crime, lui, l’exemple de toutes les vertus patriarcales ; et ils ont mis à sa place ce misérable Foulques qui suscite à Raymond de Toulouse des querelles avec ses bourgeois, qui sème la division entre les châtelains qui relèvent de lui, qui l’affaiblit dans son autorité par les intrigues les plus impudentes, mais qui a pour excuse aux yeux du pape d’être sans pitié pour les hérétiques, car il donnerait son bras pour en faire un brandon à allumer leur bûcher. N’ont-ils pas aussi maintenu, malgré les censures des conciles de la province, l’abbé de Maguelonne qui enlève les plus belles filles de ses domaines et les cache dans les cellules de ses moines. Et quoiqu’il frappe de la monnaie au coin de l’Antéchrist Mahom, dans laquelle il met un tiers de cuivre disant que c’est œuvre chrétienne que de voler les infidèles, ne l’ont-ils pas confirmé parce qu’il fait chasser les hérétiques à épieux et à chiens comme des bêtes fauves ? Chacun des évêques du pays ne marche-t-il pas ardemment, sous l’impulsion de Rome, à usurper les droits des seigneurs, les uns par la force, les autres par la ruse ? Toutes les abbayes, au lieu d’être gouvernées par des prévôts nommés par les suzerains, n’ont-elles pas pris ou acheté le droit d’avoir des abbés et de les élire elles-mêmes ? Et toi, vicomte, n’as-tu pas fait une faute encore aujourd’hui ? et parce que tu as fait payer ta justice à Béranger, ne l’as-tu pas moins perdue ? et tes hommes ne s’accoutumeront-ils pas peut-être à voir leur seigneur là où ils trouveront leur juge ?

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