Frédéric Soulié - Le Vicomte de Béziers Vol. I

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Le Vicomte de Béziers Vol. I: краткое содержание, описание и аннотация

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Au début du 13e siècle, dans ce qui est aujourdhui lOccitanie, va fondre la Croisade contre les Albigeois. Trois seigneurs suzerains saffrontent : Roger, le vicomte de Béziers et seigneur de Carcassonne, Pierre, le roi dAragon et comte de Montpellier, et enfin le Comte de Toulouse. Ces derniers ont conclu une entente secrète avec les éléments les plus radicaux du clergé, tel le moine Dominique ainsi quavec Mison, le nouveau nonce du Pape Innocent III, pour dépouiller Roger de ses terres et se les approprier dans le contexte de la croisade que prêche Innocent III. Le prétexte ?

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— Je ne la connais pas et ne veux pas la connaître. Je la hais comme je hais toute chaîne qui m’a été imposée et qui met obstacle à mes volontés. N’est-elle pas aujourd’hui l’écueil où se brisent tous mes projets ? Sans elle, Sancie m’apportait le comté de Comminges. Il y a un an, je pouvais choisir entre Ermengarde Doulcet, filles d’Aymery de Lora, et Narbonne m’appartenait, ou Conserans était à moi. Mais non, on m’a fait épouser à douze ans une fille en nourrice, et lorsque pendant ma minorité on a laissé briser le testament qui lui assurait le comté de Montpellier, lorsqu’on l’a laissé lâchement retourner à Marie sa sœur, et par suite à Pierre d’Aragon, l’époux de Marie, il faudra que toute ma vie je trouve cette enfant à mon encontre comme une barrière à mes désirs : non, c’est assez, et je veux en finir.

Arnauld regardait attentivement Roger, un imperceptible sourire d’incrédulité agitait ses lèvres pendant qu’il l’écoutait, et il lui répondit doucement avec une légère teinte d’ironie :

— Je ne savais pas que le vicomte Roger fît conquête de domaines et de suzerainetés à la pointe d’une plume de sénéchal ou de notaire. Je croyais qu’il laissait ce métier à son oncle de Toulouse, qui épouse et répudie par spéculation, et qui en est, je crois, à sa cinquième femme et à son cinquième comté, et qui en sera bientôt au sixième, je suppose.

Ces derniers mots frappèrent le vicomte, mais il feignit de ne pas les avoir entendus, et s’il murmura tout bas ces mots, – pas encore, bel oncle, pas encore, il répondait plutôt à lui même qu’à Marvoill. Celui-ci continua donc.

— Et peut-on savoir maintenant, pour expliquer cette résolution d’en finir qui vous est si soudainement venue, quelle alliance se présente si glorieuse ? il s’agit sans doute d’un duché ou d’un marquisat.

— Il s’agit, dit Roger d’un air sombre, que je le veux. Je te l’ai dit, Arnauld, Saissac a épuisé ma patience. Songe à m’obéir ; demain tu partiras avec cette enfant pour Montpellier.

— Je ne partirai pas, sire vicomte, répliqua sérieusement Arnauld ; je n’emmènerai pas votre épouse hors du territoire de vos domaines ; je ne la conduirai pas à Montpellier où Pierre d’Aragon et Raymond sont prêts à trafiquer de répudiations. Qu’ils chassent de leurs lits leurs épouses pour en prendre de nouvelles, ce ne sera chose bien étrange pour aucune. Marie de Montpellier n’est-elle pas à son troisième mariage ? et Éléonore d’Aragon a dû apprendre sans doute que son frère, en la donnant à Raymond, lui gardait une chance assez prochaine de liberté : aussi toutes deux ont assuré leurs riches douaires. Mais Agnès est une fille livrée à votre merci, qui tombera demain dans la misère d’une esclave, si vous la répudiez, ici parmi vos chevaliers et vos bourgeois, qui lui ont rendu hommage comme à leur vicomtesse. Un tel acte vous épouvante, et vous n’osez le faire : mais à Montpellier, sous l’influence de Pierre et de Raymond, loin de toute remontrance et de tout frein, vous le feriez, Roger, et Agnès serait perdue. Je ne la conduirai pas à Montpellier.

Le vicomte regarda Arnauld d’un air stupéfait, puis il s’écria violemment :

— Ces hommes sont fous et ne comprennent rien. As-tu entendu que je t’ai dit, Arnauld, qu’il fallait qu’Agnès me suivît à Montpellier ? Pour quels desseins ? que t’importe ? La seule chose que tu doives bien entendre, c’est que je le veux, et que ce mot est inflexible et sans retour. Vas-tu pas faire comme Saissac qui, par ses refus, m’a forcé à demander de l’argent à Raymond Lombard ? Faudra-t-il que ce qui aurait pu être un simple et facile accord des deux parts, tourne encore de ce côté en violence et folie ? et veux-tu que j’appelle quelques archers qui emporteront Agnès en croupe comme une proie, et me la jetteront à Montpellier, comme une fille de basse-cour ramassée sur le chemin.

— Vous ne le ferez pas, Roger, dit Arnauld alarmé de la colère qu’il mettait dans ses paroles.

— Je le ferai, s’écria le vicomte.

— Cependant…

— Cependant,… reprit Roger, en répétant ce mot avec rage, et en paraissant défier Arnauld d’achever sa phrase.

À ce moment une main blanche et frêle souleva légèrement la portière de damas qui cachait l’entrée des autres appartements ; et une voix, si profondément émue qu’on l’entendit à peine, prononça ces paroles :

— Sire de Marvoill, nous partirons demain pour Montpellier.

Roger tourna vivement ses regards vers l’endroit où cette voix inconnue s’était fait entendre ; mais il ne vit rien que le balancement de la tenture qui était retombée. Il se sentit confus et regarda Arnauld comme pour l’interroger ; mais, après un moment d’hésitation, il se décida à sortir, et courut vers la poterne, où l’attendait Kaëb.

III.

L’ESCLAVE.

La nuit commençait et les sommets des Pyrénées se perdaient dans les brumes qui s’élevaient à l’horizon, lorsque Roger arriva à la poterne. Deux chevaux étaient préparés, non point bardés de fer et le frontail en tête comme pour une bataille, mais tous deux avec une étroite couverte en fourrure de renard, retenue par une seule sangle sans étriers ni caparaçons. Un filet suffisait à les gouverner. Tous deux de taille moyenne, tous deux de pure race arabe ; l’un noir et luisant comme le plumage d’un corbeau ; l’autre de ce bai brun ondulé comme l’écorce des châtaignes mûres. À l’approche de Roger les chevaux pointèrent leurs courtes oreilles, et le beau coursier noir hennit à diverses fois en relevant la tête et en piétinant.

— Bien, Algibeck, dit Roger en le flattant, tu es beau mon cheval ; alerte ! cette nuit nous allons voir Catherine.

Et il sauta sur le noble animal, qui partit comme un trait ; et Roger, calmant sa fougueuse rapidité, se penchait jusque sur son cou ; et, passant ses mains dans ses longs crins, comme s’il caressait un enfant, il l’apaisait et lui parlait tout bas.

— Doucement, mon beau cheval, lui disait-il, la route est longue, et si tu pars ainsi tu épuiseras ton haleine. Nous n’allons pas seulement aujourd’hui à l’abbaye de Saint-Hilaire boire le vin des religieux, au milieu des danses et des chansons des jongleurs ; nous n’allons pas non plus chez les recluses de Campendu, où les mains blanches des plus belles filles du Razez te donnent l’avoine et te préparent un lit de fougère. Je n’ai plus désir ni de leurs voix célestes, ni de leurs baisers d’amour ; ces courses de quelques heures t’ont rendu impatient ; mais calme-toi, car nous ne verrons pas le but de notre voyage avant la nuit prochaine. Montpellier est loin d’ici ; et je ne veux pas que tu arrives sous les fenêtres de Catherine, haletant et fourbu. Je veux qu’elle te trouve beau aussi, noble Algibeck : doucement ! plus doucement encore.

Et le joyeux coursier volait en bondissant ; quelquefois il recourbait sa tête de côté comme s’il voulait mordre le bout du pied qui serrait ses flancs. Alors il caracolait ; il semblait agacer son cavalier ; il arrondissait son galop et ployait comme un cygne son cou noir et nerveux, puis il le relevait vivement comme un arc qui se détend, et s’élançant plus rapide, l’œil brûlant, les naseaux ouverts, il jetait au vent des flammèches d’écume et faisait siffler derrière lui les pierres du chemin qu’il broyait de ses pieds mordants. Ainsi coururent longtemps le cheval et son cavalier, comme deux compagnons qui se comprennent : le maître, quelquefois immobile et pensif sur la course unie et facile de son cheval, d’autres fois gai et souriant, tandis que le coursier hennissait, secouant sa crinière et fouettant l’air de sa queue ; tous les deux quelquefois tourmentant, l’un sa pensée par d’amères réflexions qui se combattaient dans son esprit, l’autre son galop qui devenait inégal et heurté.

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