Frédéric Soulié - Le Vicomte de Béziers Vol. I

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Le Vicomte de Béziers Vol. I: краткое содержание, описание и аннотация

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Au début du 13e siècle, dans ce qui est aujourdhui lOccitanie, va fondre la Croisade contre les Albigeois. Trois seigneurs suzerains saffrontent : Roger, le vicomte de Béziers et seigneur de Carcassonne, Pierre, le roi dAragon et comte de Montpellier, et enfin le Comte de Toulouse. Ces derniers ont conclu une entente secrète avec les éléments les plus radicaux du clergé, tel le moine Dominique ainsi quavec Mison, le nouveau nonce du Pape Innocent III, pour dépouiller Roger de ses terres et se les approprier dans le contexte de la croisade que prêche Innocent III. Le prétexte ?

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Frédéric Soulié

LE VICOMTE DE BÉZIERS (tome 1)

©2020 Librorium Editions

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Librorium Editions

À MES COMPATRIOTES.

Voici un livre que j’adresse à mes compatriotes. J’ai tâché de le rendre intéressant ; je puis dire qu’il est consciencieux. Après la publication des Deux Cadavres, encouragé par quelques amis à essayer une peinture des mœurs de la France, j’y ai mis tout ce que je pouvais de soins et d’études. Un désir bien facile à comprendre m’a fait choisir parmi toutes les histoires de nos provinces, celle de la province où je suis né. Ce choix, il faut le dire, je l’ai fait d’amour plutôt qu’à bon escient. J’ai été récompensé de mon bon sentiment, en trouvant à l’œuvre, qu’avec plus de savoir je n’aurais pu mieux m’adresser. J’ai lu avec passion cette histoire féconde en grands événements et en hommes remarquables ; et je me suis décidé à peindre une époque plus connue par son nom que par ses circonstances. Si j’avais cru être à la hauteur de la tâche que j’ai entreprise, j’aurais ajouté au titre de Vicomte de Béziers celui de Première partie de la guerre des Albigeois, et j’aurais continué mon ouvrage en deux autres livres appelés le Comte de Toulouse et le Comte de Foix. Mais j’ai eu peur d’avoir trop osé, et je l’avoue, je ne me permettrai d’achever le roman de cette grande histoire que si j’y suis encouragé par quelques suffrages ; je désire surtout ceux de mes compatriotes. S’ils me savaient quelque gré d’avoir tenté de faire sortir de l’oubli les fastes de notre belle province ; d’avoir voulu lui rendre cette nationalité qu’elle conserve encore, dans sa langue, après plusieurs siècles de réunion à la mère-patrie ; si quelques-uns me disaient le macte animo qui soutient l’homme studieux dans ses arides recherches, je compléterais le tableau que j’ai commencé et je les prierais d’en agréer la dédicace.

Un mot maintenant en ma faveur. Ce projet que je viens d’avouer sera peut-être une excuse à plusieurs défauts de ce livre. Si quelques faits y sont longuement exposés, c’est qu’ils devaient servir à l’intelligence d’événements bien plus compliqués que ceux qui sont enfermés dans ce premier ouvrage. Si quelques caractères y sont à peine ébauchés, quelques portraits incomplets et quelques grands noms oubliés, c’est que je les ai pour ainsi dire ménagés pour ce qui me restait à écrire. Je ne les citerai pas. On ne peut m’en vouloir de ne pas montrer par où l’on peut m’attaquer.

Une dernière observation. Ce livre va paraître au moment où ce qu’on appelle la littérature facile est menacée de crouler sous les coups de quelques critiques sévères. Un ami bienveillant, Janin, s’est servi de mon premier livre pour défendre cette littérature. Je ne sais quel sort ni quelle classification attend celui-ci, mais tout ce que je puis dire, c’est que si cet ouvrage est de la littérature facile pour ceux qui le lisent, cette littérature n’est pas facile pour ceux qui la font, et je compte sur la justice de ces critiques, même, pour me tenir compte du temps, sinon du talent, que j’ai mis à rassembler des faits épars dans un grand nombre de chroniques.

LIVRE PREMIER.

I.

LE MARCHÉ.

Dans une salle haute du château de Carcassonne étaient réunis trois hommes, dont le silence était assurément la suite d’une violente discussion.

Le plus âgé, qui n’avait pas moins de cinquante ans, était assis sur un large fauteuil en racine d’olivier, inégalement sculpté ; car l’un des pieds de devant représentait un gros serpent roulé en spirale, et l’autre une Sainte Vierge avec une sorte de couronne carrée. Cet homme était vêtu d’une longue robe de serge brune, serrée à la taille par une ceinture de cuir à laquelle pendaient une épée large et haute et un poignard court et étroit. Il tenait ses regards sévèrement attachés sur un jeune homme de vingt-quatre ans tout au plus, assis comme lui, mais sur une pile de coussins, et qui, le menton dans le creux de ses mains, tordant sa moustache blonde du bout de ses doigts, et les yeux fixés à terre, semblait dévorer sa colère.

L’aspect de cette chambre présentait le brusque contraste de la rusticité des Goths et de la mollesse orientale. En effet, elle n’était autre chose qu’une de ces salles octogones si communes dans les constructions de cette époque. Chacun de ses côtés était marqué par un pilier à arêtes tranchantes surmonté d’un chapiteau d’où partait le cintre en ogive qui soutenait la voûte. Il n’y avait que deux ouvertures à cette salle : une porte qui ouvrait sur une pièce à peu près semblable, et en face une fenêtre profonde de toute l’épaisseur du mur intérieur, qui n’avait pas moins de huit à neuf pieds. Le jour qui pénétrait par cette fenêtre arrivait donc comme un rayon vivement tranché, et séparait, pour ainsi dire, l’obscurité en deux. Il laissait alors dans l’ombre les deux hommes dont nous venons de parler, l’un sur son fauteuil, l’autre sur ses coussins, et tombait d’aplomb sur un troisième personnage dont l’immobilité avait un caractère particulier d’indifférence. Celui-ci était debout à l’entrée de la porte, les bras croisés sur sa poitrine. Sa peau d’un noir jaune et luisant, et ses larges bracelets d’or rivés à ses bras, annonçaient que c’était un de ces esclaves que les croisades avaient amenés en Carcassez, à la suite des nobles de ce pays qui avaient été combattre dans la Terre-Sainte. Ses yeux étincelants, fixés devant lui, étaient immobiles comme son corps, et son regard était si insensible et si perdu, que l’on peut dire que s’il voyait quelque chose, à coup sûr il ne regardait rien.

Du reste l’ameublement aussi bien que cette figure étrangère attestaient l’introduction alors très commune du luxe de l’Orient parmi les rusticités du vieux marquisat de Gothie. Des tapis venus de Tripoli ou de Pise couvraient le sol et étaient cloués aux murs ; et, pour que toutes les époques de l’histoire de cette belle province, aujourd’hui française, fussent représentées dans ce petit espace, on remarquait dans un coin un trépied d’or massif du modèle antique le plus pur, et qui remontait au temps de cette riche Narbonnaise dont Rome était si fière.

Le silence régnait toujours, lorsque le jeune homme, las de tordre ses moustaches et de compter de l’œil les bigarrures de ses tapis, releva la tête et rencontra le regard sévère de son vieux compagnon. Il parut blessé de cette investigation de sa pensée, exercée sur les mouvements de sa figure, et il se leva fièrement en disant d’une voix plutôt irritée que résolue :

— Je te dis, Saissac, qu’il me faut cet argent.

— Invente donc un moyen d’en fabriquer, répondit celui-ci, car les produits de tes mines de Villemagne sont absorbés jusqu’à la Nativité, et si je ne me trompe, c’était Pâques il y a un mois ; le juif Bonnet tient dans ses mains le revenu de tes meilleures terres pour gage de son dernier prêt, et je ne pense pas que tu espères faire payer deux fois à nobles bourgeois ou serfs le droit de queste pour le maintien de la paix que tu as signée avec ton oncle de Toulouse.

— Je n’ai pas habitude d’exactions ni de violence envers mes hommes, chevaliers, bourgeois ou serfs, répondit aigrement le jeune homme, et s’il faut que quelqu’un soit dépouillé en cette circonstance, ce sera moi.

Puis se tournant du côté de l’esclave, il ajouta : Holà, Kaëb ! qu’on fasse venir Raymond Lombard.

L’esclave noir sortit sans qu’aucun signe de ses yeux ou de sa tête eût témoigné qu’il avait entendu ou compris cet ordre, et celui que le jeune homme avait appelé Saissac se leva à son tour comme frappé de consternation.

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