Frédéric Soulié - Le Vicomte de Béziers Vol. I

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Le Vicomte de Béziers Vol. I: краткое содержание, описание и аннотация

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Au début du 13e siècle, dans ce qui est aujourdhui lOccitanie, va fondre la Croisade contre les Albigeois. Trois seigneurs suzerains saffrontent : Roger, le vicomte de Béziers et seigneur de Carcassonne, Pierre, le roi dAragon et comte de Montpellier, et enfin le Comte de Toulouse. Ces derniers ont conclu une entente secrète avec les éléments les plus radicaux du clergé, tel le moine Dominique ainsi quavec Mison, le nouveau nonce du Pape Innocent III, pour dépouiller Roger de ses terres et se les approprier dans le contexte de la croisade que prêche Innocent III. Le prétexte ?

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— Oh ! non, répondit Roger, les choix mêmes des légats perdront la cause qu’ils veulent défendre. On ne croira point à la religion qui veut triompher par le mensonge, à l’humanité qui ne prêche que bûchers, à la vertu qui n’a d’autres défenseurs que la dissolution et le vice. J’éclairerai Raymond, et Foulques n’est qu’un faquin dont je sifflerai les sermons ; quant aux abbés, ils pensent plus à boire et à se goberger qu’à toute autre chose ; et celui de Belbonne, dont on nous fait tant de peur, applique toute son activité à établir une ligne d’hommes à cheval qui se rejoignent les uns les autres, et qui lui apportent du poisson frais de la côte de Narbonne et de celle de Bordeaux, pour servir le même jour sur sa table un grand saumon du grand Océan et une belle dorade de la Méditerranée. Allons ! la première fois que j’irai à Toulouse je pousserai jusque chez lui, et j’irai lui demander à souper. Pour mon évêque, Béranger, s’il s’avise d’être trop juste pour mes hommes libres, je ferai fondre ses vases d’or pour lui racheter mes droits et je lui mettrai le manche de mon poignard dans la gorge pour l’empêcher de crier ; ou s’il crie encore, va pour la lame.

— Mais, reprenait le vicomte, un tel crime attirerait sur toi l’anathème de toute l’Église, et sur tous ceux qui te prêteraient assistance ; tu n’aurais plus ni chevaliers, ni serfs même pour dénouer tes éperons. Et puis le pays est épuisé de tailles, de quêtes, et de toutes sortes d’impôts ; les routiers le ravagent, brûlent les récoltes, et arrachent les vignes, pendant que tu vas chantant et courant les pays en aventurier. Quel jaloux n’as-tu alarmé par tes amoureuses entreprises ? quel chevalier n’as-tu humilié de tes amères réflexions ? quel prêtre n’as-tu pas longuement moqué, et raillé jusqu’à te faire crier : assez ! par les plus impies ? quel ménagement as-tu gardé avec tes voisins, et combien en est-il dont tu as saccagé le pays parce qu’un de leurs chiens avait poursuivi un de leurs daims jusque sur tes terres, ou étranglé un de tes cerfs qui s’était réfugié sur les leurs ? Ton caprice a été ta loi, et la violence ton droit.

— J’ai été vainqueur ; et la victoire c’est la raison, reprit Roger.

— Mais, ajouta le vicomte, à mille signes certains, il est évident que l’orage approche. Des religieux, le bâton blanc à la main, parcourent la France, et excitent les habitants d’outre-Loire à se verser comme un torrent dans les belles plaines de l’Aquitaine et de la Provence : prends garde ; tu es le plus jeune, ils t’attaqueront le premier.

— Je suis le plus fort ; et ils s’adresseront mal, dit Roger.

— Si tu es le plus fort, ils s’adresseront bien ; car toi détruit, toute la chaîne seigneuriale s’échappera maille à maille, ville à ville, château à château. Penses-y.

— J’y ai pensé, répondit Roger, j’y ai pensé ; et la cour plénière de Montpellier étonnera certes ceux qui y viendront, et ceux qui ne s’en promettent que plaisir.

— Mais n’est-il pas trop tard, et ne vas-tu pas perdre des jours précieux ?

Et comme le vicomte avait raison, Roger, fatigué de la discussion, s’écria tout haut sans y faire attention :

— Demain, après-demain, ce sera assez tôt quand j’aurai dépensé mes beaux sols melgoriens, et que j’aurai revu Catherine.

Puis il pressa doucement Algibeck du talon, et la course recommença rapide et capricieuse.

Pendant cette longue dissertation du vicomte avec lui-même, la nuit s’était passée, et le matin nuançait l’horizon de pommelures empourprées : avec le jour le bruit s’éveillait, et les joyeux oiseaux commençaient leurs chants. Roger remarqua cependant que les champs étaient déserts. Quelques rares paysans dispersés dans la campagne tentaient le hasard d’une récolte, peut-être saccagée avant d’arriver à sa maturité, et presque assurément enlevée par les quêteurs des monastères et les hommes d’armes des châtelains, s’il advenait que les routiers l’épargnassent et ne la fissent point paître à leurs chevaux. Roger traversait alors une partie du comté de Narbonne, et il établissait une comparaison avantageuse pour ses domaines, car, malgré la négligente administration du vicomte, il avait cependant défendu ses hommes de quelques-unes des calamités qui dévoraient ce beau pays. Sa magnificence avait sans doute pressuré d’impôts les bourgeois et serfs de ses comtés ; il avait souvent jeté en fêtes et en banquets les sommes qu’il devait à la réparation des murailles de ses villes ; mais son esprit guerrier avait délivré le pays des dévastations des Aragonais et des malandrins, et sa haine contre le clergé avait réprimé les exactions des évêques.

Ainsi Roger avançait dans sa route et dans sa propre apologie, lorsque des cris lointains appelèrent son attention. Au milieu du long murmure qui bruissait au loin, on entendait s’élever de temps à autre la clameur d’alarme : au loup ! au loup ! Roger reconnut que c’était un de ces animaux lancé par des paysans qu’on poursuivait, et bientôt les aboiements des chiens, les sons du cornet à bec d’argent, lui apprirent que c’était une chasse en règle qui avait lieu. Il s’y précipita avec rapidité, et tout plein du désir d’abattre la bête féroce. Il courait joyeux de penser qu’il allait arriver sous son déguisement parmi de nobles dames et des chevaliers ; il se voyait inconnu au milieu de toute cette compagnie ; les seigneurs, irrités de ce qu’il leur avait enlevé leur proie, les dames souriant à sa bonne grâce, les valets et chasseurs l’épieu levé contre lui, et lui, Roger, après avoir rendu un sourire aux dames, jeté un regard insolent aux chevaliers et bâtonné quelques serfs, s’échappant sur son bon cheval Algibeck. Dans cet espoir, et regardant déjà ce qu’il avait rêvé comme accompli, il courait à faire siffler l’air autour de lui. À mesure qu’il avançait, les cris devenaient de plus en plus bruyants ; mais ils n’avaient pas cette ardeur sérieuse d’une chasse hardie ; et puis les chiens ne donnaient qu’à peine ; on entendait qu’ils avaient besoin d’être excités par le fouet ; et, en consultant l’allure de son cheval, il ne vit pas que, dans sa rapidité, elle eût rien de cette retenue que le meilleur coursier garde à l’odeur d’une bête fauve. Algibeck jouait en courant, sa tête ni son oreille n’étaient tendues et immobiles. Le vicomte soupçonna que ce pouvait être quelque jeu de serfs et d’enfants, et il reprit sa marche indolente. À peine avait-il fait ainsi quelques pas, que la chasse, qui d’abord semblait fuir devant lui, se rapprocha soudainement. Bientôt les cris : au loup… ! devinrent plus distincts, et il entendit qu’il s’y mêlait clairement des éclats de rire et des huées bruyantes ; les aboiements des chiens, quoique mous et inégaux, continuaient, et les cornets retentissaient de tout leur bruit criard et discordant. Dans ce moment, le vicomte se trouvait dans un chemin creux entre deux élévations couronnées d’arbres dont quelques-uns pendaient sur la route. Le bruit, les cris, les rires, se rapprochaient de plus en plus, et de temps à autre il s’y mêlait des lamentations d’une nature si singulière, que Roger s’arrêta tout court. Enfin sur la partie du bois qui s’élevait à sa droite, il entend crier les bruyères et se briser les halliers, et bientôt sur les branches d’un arbre presque horizontalement couché au-dessus de la route, il voit s’élancer un monstre énorme ayant la brune couleur d’un loup. Cet animal court avec légèreté jusqu’aux extrêmes branches de l’arbre, qui se plient et se brisent sous son poids, et il tombe lourdement aux pieds d’Algibeck, qui d’abord se cabre épouvanté, et qui presque aussitôt se rapproche et se penche sur le monstre en le flairant. À l’instant même, les valets armés de pieux arrivent, quelques chiens des plus animés se précipitent, et portent la dent sur l’animal haletant. Un cri de douleur atroce s’échappe de cette peau fauve et velue, c’est un cri d’homme ; un cri à briser l’âme d’un bourreau. D’un tour de son bâton ferré, Roger écarte les chiens et empêche les valets d’approcher.

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