Carmen Paul - Le Sabot et le Ciel

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La fille voulait faire du cheval et maman achetait trois montures. A Paques 2000 une excursion à la forêt, une faute avec l'animal, et un sabot trouve le visage de Carmen. Les blessures font tout le monde craindre le pire.
Pendant l'opération et le coma après Carmen rencontre le Seigneur.

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L’« effet secondaire » fut que je découvris à cette époque la joie de jouer de la guitare, ce que j’appris assez rapidement ; si je savais lire une partition à l’époque ou non, je ne m’en souviens plus. Karl-Heinz Kluge me donna un petit livret, le « Mundorgel », et un tableau des doigtés ; en quelques semaines j’appris à l’accompagner à la guitare.

Les « temps de repos » (appelées ainsi parce que les « temps de loisirs » n’étaient à l’époque autorisés pour les Jeunes Pionniers et la Jeunesse Libre Allemande) étaient les points forts de la vie de la communauté, et j’y suis vite devenue employée. Je fus complètement absorbée par le travail de l’église avec les enfants et les jeunes, à travers lequel j’appris à connaître beaucoup de chrétiens, y compris certains de la RFA. Je me suis sentie complètement à l’aise dans la Jeune Communauté.

La Corée du Nord, proche de moi

Au cours de l’été 1979, j’allais pour la toute première fois de ma vie au bord de la mer Baltique. Mon cousin Uwe*, qui avait trouvé un bungalow à Markgrafenheide pour deux semaines de vacances avec sa femme et ses deux enfants, m’avait invitée à passer quelques jours avec eux.

La mer Baltique, c’était mon autre grand rêve ! À l’époque où j’allais à l’école, j’avais découpé toutes les photos de la mer Baltique dans des magazines et j’en avais joliment décoré le mur de ma chambre qui était en pente. À ce moment-là, mon époque d’écolière était passée depuis des années, mais le désir de l’inconnu, de l’exotisme et de la beauté m’était resté.

Et mon rêve allait bientôt se réaliser, bientôt je pourrais voir la mer Baltique de mes propres yeux – je me réjouissais tellement ! Le train allait directement de Dresde-Neustadt à Rostock, je n’aurais même pas besoin de changer de train. Il ne s’arrêtait que dans les grandes villes.

Le train était bondé, et j’étais surprise de voir qu’autant de personnes puissent partir en vacances. Non que cela coûtait une fortune, mais des vacances avaient tout de même leur prix, et je savais ce que gagnait le consommateur moyen en RDA.

Mais je n’eus le temps d’y réfléchir que jusqu’à la gare de Berlin. En arrivant là où le wagon devait s’arrêter, je vis sur le quai qu’il y avait vraiment beaucoup d’agitation, comme dans une grande gare, en fait, mais cela me semblait être un joyeux bazar. Des hommes en uniforme couraient d’un bout à l’autre du quai avec excitation et se passaient des informations les uns aux autres en criant. Puis le train s’arrêta.

Tout se passa rapidement, mais calmement : des hommes en costumes noirs entrèrent dans le wagon, prirent tous les passagers et les relogèrent dans d’autres wagons. En quelques minutes, le wagon était vide. Enfin, sauf moi, qui étais restée assise à ma place.

Ce n’est pas possible, vous pensez ? Oui, c’est aussi exactement ce que je me disais. J’attendis patiemment que quelqu’un vienne pour me dire de quitter la voiture, m’étais même levée pour prendre mes valises, mais personne ne m’avait remarquée. Comme si j’étais invisible – personne ne me regardait, personne ne me disait rien. Maintenant, tout le wagon était vide. J’ouvris la fenêtre, une de celles que l’on rabattait, et je me mis à regarder l’agitation du dehors.

Il y avait maintenant encore plus d’agitation sur le quai : deux hommes déroulèrent un tapis rouge, une fanfare s’était avancée et mise en position, tous vêtus de l’uniforme de notre armée populaire nationale. Puis je vis arriver un petit groupe d’Asiatiques ! Un des hommes, qui marchait un ou deux pas au-devant de ses quatre accompagnants, fut salué par deux dames avec un bouquet de fleurs. Puis, ils pénétrèrent dans le wagon. J’étais encore assise là, me demandant : pourquoi m’a-t-on permis de rester assise alors que tous les autres ont dû sortir ?

Les Asiatiques s’assirent de l’autre côté du couloir et restèrent silencieux. Je regardais les hommes ; j’étais toujours invisible, comme pour ceux d’avant. Puis le train se remit en marche. L’homme qui avait été accueilli avec un bouquet finit par me voir. Il dit quelque chose dans sa langue aux hommes qui l’accompagnaient, et ces derniers me regardèrent alors avec un regard houleux. L’homme qui parlait était leur patron ; je le compris quand je le vis lever la main pour apaiser les autres messieurs, et qu’il se leva pour venir vers moi. Il me sourit et s’inclina très discrètement, puis il me tendit la main et se présenta.

Son nom était imprononçable pour moi, mais ce qu’il me dit dans un très bon allemand m’intéressa beaucoup. Il eut l’air enchanté quand il a appris que je travaillais dans l’agriculture pour une exploitation laitière — car devant moi était assis un des plus hauts fonctionnaires du ministère nord-coréen de l’Agriculture !

Néanmoins, je trouvais terrible ce qu’il me raconta ; je n’avais jamais rien entendu de tel. La routine quotidienne dans agriculture ressemblait à celle de l’armée : le matin, tout le monde faisait la queue dans la salle des machines ! Une journée socialiste de huit heures ? Non, la Corée du Nord travaillait dix à douze heures par jour. Un tel paradis de l’agriculture paysanne, ils ne savaient certainement pas que faire avec le rendement de leur diligence ! Mais non, beaucoup de gens n’avaient pas assez pour vivre et certains mouraient même de faim.

Je lui parlais de moi : que j’avais trouvé Jésus-Christ il y a seulement quelques mois et que maintenant je traversais la vie avec lui à mes côtés. Il me prit la main, la caressa et dit doucement : « Priez pour notre pays » (ce que je fis par la suite régulièrement avec quelques amis). Il parla aussi du fait qu’il ne serait peut-être pas en liberté longtemps en rentrant dans son pays d’origine, car si un seul de ses compagnons de voyage appartenait à la police secrète, c’en serait fini pour lui.

Complètement horrifié par toutes les monstruosités que j’entendis, je lui demandais pourquoi le peuple nord-coréen ne résistait pas au régime. De nouveau, il me parla de la classe dirigeante ; cela me sembla similaire à ce que j’avais entendu dire à propos du régime nazi ; en RDA, beaucoup nous avait été appris à ce propos.

Le voyage jusqu’à Rostock passa rapidement. Il me donna quelques souvenirs de ce voyage et de lui, dont un livre d’images sur Pyongyang que je pourrais montrer plus tard à mes enfants, ainsi que diverses petites choses — j’ai d’ailleurs effectivement souvent regardé le livre d’images avec ma fille ; elle aimait beaucoup les jolies illustrations. Par la suite, j’offris ce livre à ma mère. Finalement, et avant que ces messieurs ne descendirent du train, il me prit de nouveau dans ses bras et me murmura à l’oreille : « Priez pour notre pays ! »

J’ai beaucoup réfléchi à la raison pour laquelle il m’a même demandé cette prière ; je ne pouvais qu’en conclure que lui et sa famille devaient connaître Jésus Christ. Ils avaient probablement connaissance du christianisme d’anciens temps et en avaient préservé des choses importantes. Je me suis souvent souvenu de cette rencontre, et aie gardé un lien profond avec les gens de là-bas.

Le reportage du Stern

Une fois de plus, je reçus du courrier venant de l’Ouest. Ma correspondante m’avait envoyé un article dans lequel il était écrit noir sur blanc que les fonds de solidarité de l’Allemagne de l’Est envoyés à l’Union soviétique étaient utilisés pour fabriquer des armes, et que les Russes les utilisaient aussi en Afghanistan.

J’étais choquée ! Le monde entier était probablement au courant, seuls nous qui vivions ici dans la « vallée des ignorants » ne le savions pas. En Haute-Lusace, on ne captait pas la télévision ouest-allemande, nous vivions vraiment dans l’ignorance la plus totale de ce qui se passait dans le monde. Mais maintenant, je le – et je décidais de ne pas donner un centime à la prochaine collecte de solidarité. Et la prochaine collecte arriverait certainement : à chaque fois que nous recevions notre prime de fin d’année, nous avions le « droit » de payer une cotisation de solidarité, le tout « volontairement », bien sûr.

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