Carmen Paul - Le Sabot et le Ciel
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Pendant l'opération et le coma après Carmen rencontre le Seigneur.
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Personnellement, ce n’était pas difficile pour moi, parce que le système « pour les enfants » de la DDR m’avait déjà complètement sous contrôle. Bien sûr, à l’école, il y avait déjà des situations à la vue desquelles, en y réfléchissant, je remarquais que quelque chose ne tournait pas rond (l’essai sur le stylo plume, par exemple) ; mais j’étais beaucoup trop profondément ancré dans le système pour pouvoir sérieusement protester.
Communisme en direct
La fin des études approchait et mon rêve de carrière n’avait pas changé : devenir vétérinaire ! Mais avant de pouvoir partir étudier à Meissen, je devais d’abord apprendre un métier en lien avec les animaux, je décidais donc d’apprendre à devenir technicienne de zoo.
Alors, on enfile sa salopette et on va s’occuper du singe et de l’éléphant, du crocodile et du zèbre ? Non, le métier de technicien de zoo s’apprenait à la coopérative ! Dans « l’État ouvrier et paysan », le paysan avait été aboli ; il n’y avait plus que la Coopérative de production agricole et des ouvriers qualifiés. Les endroits où je reçus ma formation étaient en substance l’école professionnelle et, pour ainsi dire, la cage à vache.
À ce moment-là, j’appris à connaître le communisme dans mes vêtements de tous les jours. Toutes ces années à l’école, j’en avais entendu parler et assidûment appris, mais ce que je pus voir et ressentir à ce moment-là me montra une chose : rien de ce que j’avais appris à l’école n’était vrai !
Si les instructeurs remarquaient que vous appreniez vite et consciencieusement, on vous plaçait dans toutes sortes d’écuries ou d’autres lieux de travail pour remplacer les adultes, afin qu’ils puissent eux-mêmes avoir au moins deux ou trois jours de congé à la fois. À un moment donné, je commençais à me rebeller et j’exprimais haut et fort ce que je pouvais déceler comme anormalités. Je fus donc transférée dans un autre centre de formation avec un directeur de maison « à cent pour cent ». Au début, je ressentais cela comme une aventure, puis de plus en plus comme du harcèlement pur et simple. Aujourd’hui, je suis heureuse d’avoir eu cette expérience, car je peux ainsi mieux aider ceux qui ont vécu les mêmes choses que moi.
Un exemple des idioties possibles en RDA : un lundi matin pluvieux, alors que je vivais encore avec ma mère à Löbau, je me rendis encore toute endormie à l’autobus, car j’étais de garde tôt le matin. Pour arriver au bus, je devais traverser une intersection, et j’aurais dû traverser chaque rue séparément, mais j’étais beaucoup trop paresseuse pour cela. J’avais donc traversé en diagonale le carrefour dans ma belle veste imperméable jaune Friesennerz, sponsorisée par mon oncle de l’ouest, sur laquelle trônait également l’autocollant «Schwerter zu Pflugscharen».5
Forcément, je n’avais pas vu qu’un policier était là. Il m’arrêta, et s’en suivi une tirade de remontrances – et quand il vit l’autocollant ! Il se mit à crier, et je crus presque qu’il allait complètement perdre les pédales. Il me dit : si je ne retirais pas immédiatement ce symbole honteux venu tout droit du mauvais capitalisme, il ferait en sorte que je doive porter l’uniforme avec la bande jaune.
Je bouillonnais intérieurement. Je sentais que mille paroles me venaient à l’esprit, mais c’est surtout l’idée que j’avais oublié de prendre mon petit-déjeuner qui parlait le plus fort ! Le policier me demanda 20 marks parce que j’avais traversé le carrefour à pied et que c’était interdit.
Je ne doutais pas du fait qu’il puisse me faire aller en prison (pas à cause du raccourci, mais à cause de la veste avec l’autocollant) ; mais ce qui était bien pire pour moi, c’est que j’avais oublié mon petit-déjeuner ! Je lui donnai donc les 20 marks. C’était beaucoup d’argent, c’est ce que j’ai payé plus tard chaque mois pour ma chambre, ou bien cela aurait suffi pour m’acheter une bonne demi-livre de café. Puis j’enleva ma veste que je lui remis en souriant : « Amusez-vous bien avec ! », me retournai et partis en courant à travers l’intersection dans le sens inverse pour aller chercher mon petit déjeuner. Quand je ressortis pour prendre le bus, j’empruntai un autre chemin — on ne sait jamais.
Examen en habit de sport
L’examen final arriva enfin, ensuite ce serait terminé — c’est tout du moins ce que je pensais. Le jour de l’examen, j’enfilai ma chemise de la Jeunesse Libre Allemande et un jean, de la marque « Levi’s » bien sûr, et allais à l’école professionnelle. Par précaution, je portais un pantalon de sport en dessous, et mon pressentiment ne me trompa pas : un des professeurs «tomba des nues» – selon ses propres termes : comment osais-je me présenter à l’examen, accoutrée d’un pantalon capitaliste, surtout porté en combinaison avec la chemine bleue «sacrée» ? (Les couleurs n’allaient vraiment pas ensemble et le tout faisait mal aux yeux, mais ce n’était pas le sujet.)
Il appela le directeur et je dus entendre une autre tirade de remontrances. Tout ça bien entendu le jour de l’examen ! Le directeur et le professeur me dirent que je devrais rentrer immédiatement chez moi pour me changer, et que je pourrais ensuite passer mon examen final.
Je les regardais et ne pus m’empêcher d’éclater de rire ! À ce moment-là, je vis soudain la sottise de ce communisme et du professeur complètement sous l’emprise de cette idéologie — et je retirais mon pantalon en face d’eux. Je les priais de bien faire attention à mon jean, et déambulais en pantalon de sport et chemise de la Jeunesse Libre Allemande jusqu’à ma table d’examen. Quand j’eus fini de passer l’examen, je repartis chercher mon Levi’s et l’enfila directement. Puis je leur dis, en désignant la chemise de la Jeunesse Libre Allemande : «Ça, je n’en ai plus besoin, vous pouvez la garder.»
Bien sûr, c’était clair pour moi que je pourrais dorénavant oublier le travail de mes rêves. Je sentais aussi que les années d’amour pour notre « État ouvrier et paysan » s’étaient transformées en une haine irrépressible pour ce régime ; et la garder sous contrôle m’a coûté beaucoup de force et de discipline.
Après mon apprentissage, je commençai à travailler dans une « exploitation laitière » à Herwigsdorf. Une exploitation laitière est une gigantesque étable, équipée de matériel moderne. Nous ne travaillions pas en deux parties – le matin et le soir – mais soit le matin, soit le soir, c’est-à-dire par équipes.
Collègue préférée
Il m’a fallu un certain temps pour accepter le fait que je ne guérirais jamais un animal, mais je m’étais juré : mieux valait être honnête que de vivre toute sa vie dans le mensonge ! Cette devise m’aida à surmonter la douleur.
Beaucoup de choses que j’ai apprises de Madame la Docteure me sont restées. C’était vraiment une très belle époque et bien que je n’aie pas eu le droit d’apprendre ce métier, j’ai gardé beaucoup de choses à l’esprit. Comme je n’ai jamais perdu mon amour pour les animaux et que j’en ai moi-même toujours eu, beaucoup d’occasions se présentèrent pendant lesquelles je pus les aider.
J’avais de nombreux collègues sympathiques à Herwigsdorf, mais deux de ces collègues, des femmes, étaient spéciales, et c’est elles que je préférais. L’une s’appelait Christine, elle est arrivée à l’exploitation alors que j’étais là depuis deux ans. Notre amitié a survécu à tout, vraiment à tout, et jusqu’à aujourd’hui.
Christine avait été élevée dans l’idéologie communiste par ses parents, mais de manière très différente de ce que je connaissais. Cela me fascinait qu’elle résiste à l’injustice, qu’elle n’a pas peur d’ouvrir la bouche – parfois très haut et très fort, mais c’est justement ce qui m’inspirait tant.
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