Carmen Paul - Le Sabot et le Ciel
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Pendant l'opération et le coma après Carmen rencontre le Seigneur.
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Ce matin-là donc, je ne le fis pas. Je passai la porte vitrée et restai immobile, pris une bille de taille moyenne et la lança dans la vitre, qui explosa en mille morceaux avec grand fracas. Je dis ensuite à mon institutrice « Voilà, comme ça vous ne serez plus éblouie. », me retourna, et partit.
Cette fois-là, je pus ressentir les conséquences de mon acte, mais celles-ci furent plutôt agréables : mon institutrice me laissa immédiatement tranquille, et quand elle me voyait dans les parages, elle pesait chacun de ses mots.
Un an plus tard, je devais avoir neuf ans, je fis une expérience qui me fait encore réfléchir aujourd’hui. Mon beau-père m’avait raconté beaucoup de choses sur la guerre. Il avait été à Stalingrad et me racontait bien entendu aussi ce qu’il y avait vécu.
Ses histoires, cependant, étaient souvent différentes de celles que nous entendions à l’école. À l’école, les Allemands étaient toujours les criminels et les soldats russes étaient toujours les bons. J’ai donc rapidement compris que rien n’est soit blanc, soit noir dans une guerre et que les frontières sont souvent plus que simplement dépassées. Qu’il y avait des gens vraiment méchants des deux côtés.
Mon beau-père a survécu à ce moment-là, parce qu’il était passé pour mort. Voilà comment cela s’est passé : durant des jours et des jours, ils n’avaient rien à manger et n’avaient pas non plus la possibilité de boire quelque chose. Durant un combat urbain, ils trouvèrent dans une cave une caisse en bois remplie de bouteilles de vin, qu’ils burent, tant ils étaient affamés et assoiffés. Lorsqu’ils se réveillèrent, ils étaient en route dans un convoi de prisonniers.
C’est comme ça qu’il a survécu à la guerre. Il m’a toujours répété que la guerre est la pire chose qui puisse arriver à quelqu’un, et que ce sont en particulier les enfants qui en souffrent.
Un jour, je rentrais de l’école avec un camarade de classe qui n’arrêtait pas de dessiner des croix gammées sur les murs des maisons. J’expliquais à Peter que ce n’était pas une bonne idée et lui racontait ce que j’avais entendu et appris de mon beau-père.
Un jour, il arriva ce qui devait arriver : le garçon fut mis en observation et signalé à la police. Le soir même, elle se tenait devant la porte de chez lui ! À cette époque, la mère de Peter l’élevait seule, la police emmena directement le garçon et le plaça dans un centre de redressement.
À l’époque, je ne comprenais pas encore ce qu’il s’y passait, mais aujourd’hui, c’est clair pour moi : les communistes ne faisaient pas les choses différemment des SS à l’époque hitlérienne. Des années plus tard, Peter s’est suicidé. Je ne veux pas savoir tout ce qui s’est passé dans ce centre de redressement à ce moment-là, mais c’est probablement cette époque de sa vie qui a été la cause de son suicide.
L’allemand était l’une de mes matières préférées – la langue allemande ne me causait aucune difficulté et j’adorais écrire des rédactions. En CM1, nous devions écrire une rédaction sous forme d’une description avec pour sujet « Mon stylo plume ».
J’avais vraiment hâte d’écrire, mais je n’avais pas la moindre idée de ce qui m’attendait. Je m’attelais donc à la tâche et décrivis mon stylo-plume avec beaucoup d’éloges, en concluant ma rédaction sur le fait qu’aucun autre stylo plume n’écrivait mieux que le mien : glissant si légèrement sur le papier qu’il fallait à peine exercer une pression pour écrire, il faisait exactement le travail que je lui demandais au travers de ma main, légèrement et avec douceur.
J’étais moi-même surprise avec quelle facilité les mots atterrissaient sur le papier. Toute fière, je rendis ma rédaction et me réjouissait déjà de la bonne note que j’aurais pour mon travail, comme c’était le cas à chaque fois.
Puis vint le jour où on nous rendit nos rédactions. Et que vis-je ? J’avais eu comme note «Orthographe : 20/20 ; Expression : 10/20» ! En plus de cela, ma professeure m’expliqua une chose, que je n’arrivais pas à comprendre. En bref : ce qui n’allait pas, c’est que ce stylo-plume était de la marque «Pelikan». Pourquoi est-on puni, en écrivant avec un stylo-plume d’une marque ouest-allemande ?
Il y a une autre professeure, Madame Herrschel, que je garde bien en mémoire. Je ne lui ai pas rendu la vie facile ; je faisais rarement, ce qu’on me demandait de faire, et je réagissais rarement de la manière que l’on attendait. Typiquement adolescent, dirait-on aujourd’hui ! Ce qui plaisait à Madame Herrschel, c’était que je maîtrisais plus ou moins le russe ; je n’ai pas eu trop de mal à apprendre cette langue. Madame Herrschel fut ma professeure pendant quelques années ; hormis quelques querelles, je ne m’en sortais pas trop mal avec elle.
C’est surement mon sens de la justice qui a été la cause de mes difficultés à l’époque ; j’étais, en plus, assez entêtée — quand j’avais une opinion, c’était presque impossible de m’en faire démordre. Quelle chance que Jésus m’ait montré par son amour que l’on peut admettre lorsqu’on a tort.
La dernière cigarette
C’était un matin de janvier, froid, le 12 janvier 1969. Comme chaque matin, j’entendais depuis ma chambre mon beau-père se lever, aller à la fenêtre et l’ouvrir pour fumer sa première cigarette. Il fumait des « Salem gelb » qui coûtaient deux marks dix, et je peux même me souvenir de l’odeur.
Ce matin-là aussi j’entendis le grincement étrange du loquet de la fenêtre – et ensuite, de manière inhabituelle, un bruit sourd qui me glaça le sang. Je pressentis que quelque chose de grave avait dû se passer, et couru donc au salon. Mon beau-père était allongé là, entre le fauteuil et la porte de la chambre à coucher.
Derrière la porte de la chambre entrouverte se tenait ma mère – bloquée par les soixante-quinze kilos de mon beau-père. Elle essayait de le dégager un peu avec la porte pour pouvoir sortir, mais n’y arrivait pas. Il était allongé là, coincé d’une telle manière qu’il ne pouvait pas être déplacé d’un centimètre.
Mon beau-père était allongé là, le visage tordu de douleur et la main pressée contre sa poitrine. Dans un effort surhumain, je le tirais centimètre par centimètre pour le libérer de sa posture, et cela me sembla durer des heures jusqu’à ce que ma mère puisse se dégager de la porte. Puis, elle s’agenouilla par terre aux côtés de son mari.
Elle m’envoya un étage plus bas, pour chercher de l’aide auprès du policier de proximité. Il appela le médecin, qui ne put que constater le décès.
C’est ainsi que pour la deuxième fois, je perdis un être cher, sauf que cette fois-ci, j’y avais assisté.
2. Confrontation
Je n’ai pas vraiment grandi avec la foi ; je savais juste que je devais me donner de la peine, que je devais tout faire et ne pouvais compter sur personne d’autre que sur moi-même.
J’étais une «Jeune Pionnière», et ce avec beaucoup de passion. Les Jeunes Pionniers, c’était la première étape de l’organisation nationale de la jeunesse pour les élèves de la première à la quatrième année. J’étais ensuite également membre avec cœur et âme des «Pionniers Thälmann» (quatrième jusqu’en septième).
Beaucoup d’activités étaient proposées : école, garderie, jeux de vacances, camp de vacances pour enfants – tout ça conçu de manière à ce que nous ne devions pas réfléchir plus loin à comment nous occuper. Tout était avancé d’une manière bien réfléchie et, comme il m’a semblé plus tard, tout cela avait certainement été préparé à l’avance. Nous n’avions qu’une chose à faire : participer.
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