David D. Reitsam - La Querelle d'Homère dans la presse des Lumières

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La Querelle d'Homère dans la presse des Lumières: краткое содержание, описание и аннотация

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Comment traduire l'Iliade d'Homère ? Au début du XVIIIe siècle, cette question oppose Houdar de La Motte à Anne Dacier. Leur dispute divise la République des Lettres et la société mondaine. En étudiant les différentes dimensions de la Querelle d'Homère, telle qu'elle est présentée par le Nouveau Mercure galant, David D. Reitsam propose un kaléidoscope de la France sous l'Ancien Régime.

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Un royaume et un public

La propagation d’une norme linguistique est certainement une des conditions de la naissance d’un espace public au sens moderne. Ainsi, après avoir étudié des prises de parole plus théoriques en faveur de la langue française et de sa littérature, il sera intéressant de voir dans quelle mesure des lecteurs provinciaux ou issus d’un milieu modeste suivent la deuxième phase de la Querelle des Anciens et des Modernes et y participent. Ou, pour formuler cela autrement, dans quelle mesure un espace public français existe-t-il ?

Cette problématique est née de deux observations. D’un côté, un changement de perceptive s’impose. La recherche contemporaine met principalement l’accent sur la dimension parisienne de cette dispute1 ou en décrit encore l’étendue européenne2. La réception populaire ou périphérique au sens social et géographie du terme, en revanche, n’est guère évoquée. De l’autre, le profil du Nouveau Mercure galant exige également que l’on tourne –du moins brièvement – le dos aux débats savants afin d’étudier cet aspect moins connu de la Querelle d’Homère. Dès la création de son Mercure galant , Donneau de Visé [Devizé], JeanDonneau de Visé a toujours essayé d’« atteindre les provinciaux [par l’intermédiaire des femmes]3 » et de les encourager à contribuer à la revue4. Et, au début du XVIII esiècle, Hardouin Le Fèvre de Fontenay prolonge cette tradition. Par exemple, dans la livraison d’avril 1715, à savoir pendant l’apogée des débats, il écrit : « Voila mes intentions, Messieurs, contribuez à me fournier des matieres, & vous verrez que je vous meneray peut être plus loin qu’aucun des deffunts Mercures ne vous a menez5. » Le responsable du périodique veut donc savoir ce que ses lecteurs pensent de la Querelle d’Homère et il n’hésite pas à intégrer leurs textes dans la revue.

Par la suite, afin de mieux structurer l’analyse, le public socialement éloigné du centre culturel, que forment les salons parisiens, sera d’abord évoqué. Puis, les lecteurs-auteurs qui ne séjournent pas à Paris ainsi que les contributeurs qui dissimulent leur identité susciteront notre curiosité.

Dans le Nouveau Mercure galant d’août 1715, Hardouin Le Fèvre de Fontenay invite ses lecteurs à la Foire St. Laurent. Après avoir discuté l’ Apologie d’Homère de Jean Boivin, Jean [M. B.]Boivin, il procède à la transition vers une pièce de théâtre de Louis Fuzelier, LouisFuzelier :

Cette matiere [la Querelle d’Homère] est si amusante, Monsieur, & en même tems si interessante, que je vous prie de me permettre de vous faire part d’un nouveau genre de divertissement dont elle a regalé le Public. Si tout ce qu’il y a d’honnêtes gens qui vont aux spectacles en France n’avoit pas veu la defense d’Homere dans les mains d’Arlequin à la Foire S. Laurent, je n’aurois pas l’indiscrection de vous [en] donner […] une Scene6.

Certes, il s’agit ici d’un récit. Le responsable de la revue ne donne pas la parole à un simple visiteur de la foire, mais il insiste bien sur le grand intérêt que cette scène suscite auprès du public parisien. Déjà, dans la livraison de juillet 1715, Le Fèvre de Fontenay a souligné le succès des pièces représentées à la Foire St. Laurent qui a commencé pendant les derniers jours de ce mois : « Mille et mille personnes de tout âge, sexe, qualités et conditions y furent en effet, y restèrent avec toute satisfaction imaginable et en sortirent charmées des nouveautés qu’elles venaient d’y voir7. »

De plus, il ne faut pas croire qu’il a exagéré en décrivant la grande diversité du public puisque la Foire St. Laurent – contrairement à celle de St. Germain – a toujours ciblé des gens modestes et donc différents des habitués des salons et de la société galante. Cet aspect devient particulièrement évident dans le Nouveau Mercure galant de novembre 1714 dans lequel le responsable du périodique publie la « Lettre curieuse » de Mademoiselle de **. L’autrice qui a apparemment une très bonne culture littéraire dénonce la mauvaise qualité des pièces montrées sur scène lors de la Foire St. Laurent de 1714 ; elle s’en dit choquée et ne comprend guère comment le public peut s’enthousiasmer pour de telles productions indécentes : « Je ne doute pas, Madame, que vous n’avoüiez maintenant […] que vous ne regardiez enfin le plaisir qu’on prend aux spectacles des Foires, comme un sacrifice d’esprit & de bon goût8. »

Or, bien qu’il s’agisse de regards extérieurs portés sur la Foire St. Laurent qui réduisent le public modeste à de simples objets passifs, force est de constater que le Nouveau Mercure galant contribue à montrer que la Querelle d’Homère n’avait pas seulement d’importantes répercussions dans les cercles savants et galants de la capitale, mais également parmi les Parisiens d’origine plus humble.

Étant donné la dominance culturelle et politique de Paris dans le royaume de Louis XIVLouis XIV, il n’est guère surprenant que la plupart des auteurs participant à la Querelle d’Homère publient leurs livres au bord de la Seine9. Néanmoins, il serait erroné de réduire la dispute à une simple querelle parisienne. Grâce au Nouveau Mercure galant , il devient évident que des lecteurs présents partout en France s’intéressent à cette dernière phase de la Querelle des Anciens et des Modernes.

Durant l’été 1714, Hardouin Le Fèvre de Fontenay publie deux textes de Jean-Antoine Du Cerceau, Jean-AntoineDu Cerceau : l’« Apolopie D.P.D.C. » et « De la nécessité de la Critique ». S’il est difficile d’établir comment Le Fèvre de Fontenay a obtenu ces deux pièces en vers, dont la deuxième a déjà été publiée à l’époque de Charles Dufresny, CharlesDufresny, son prédécesseur à la tête de la revue10, il est moins compliqué de savoir où Du Cerceau, Jean-AntoineDu Cerceau a rédigé ses textes. Selon le Dictionnaire des journalistes , Du Cerceau, Jean-AntoineDu Cerceau séjournait à Bourges de 1710 à 1714. Il y était préfet des études au collège des jésuites – établissement prestigieux puisqu’il avait profité du généreux soutien financier d’Henri II de Bourbon-Condé, Henri II de BourbonCondé11 et car le Grand Condé, Louis II de BourbonCondé y fut élevé12 – et, à ce titre, chargé de son bon fonctionnement pédagogique. La présence de Du Cerceau, Jean-AntoineDu Cerceau à Bourges est d’ailleurs confirmée par deux textes qu’il publia dans cette ville : une oraison funèbre de Monseigneur Louis, dauphin, en 1711 et une autre à la gloire de l’épouse de ce dernier, Marie-Adélaïde de Savoie, Marie-Adélaïde deSavoie, en 171213. Il est donc fort possible que Du Cerceau, Jean-AntoineDu Cerceau ait également écrit les vers publiés dans la revue à Bourges.

Un autre auteur relativement illustre – également membre des jésuites et résidant en province – a également contribué au Nouveau Mercure galant et plus précisément à la livraison d’octobre 1715 : il s’agit du « R. P. de Clery14 » qui a versifié un conte dédié à « M. Houdart de la Motte, Auteur de la nouvelle Iliade15 ». Au premier coup d’œil, il est difficile d’attribuer le poème à un auteur précis car le responsable de la revue écrit que « c’est un conte de la faҫon du R. P. de Clery, Professeur d’Eloquence à Toulouse16 » : s’agit-il simplement d’un imitateur de Clery ou un de ses disciples a-t-il envoyé le texte au Nouveau Mercure galant sans demander l’approbation de son professeur, ce qui a amené Le Fèvre de Fontenay à ne pas associer le poème à Clery ? Si un dernier doute persiste, il est cependant plausible qu’il y ait une faute d’orthographe dans le Nouveau Mercure galant d’octobre 1715 et qu’il est effectivement question de Pierre Cléric, PierreCléric : dans la livraison du 7 décembre 1715 des Nouvelles Littéraires , le même poème est imprimé et Henri Du Sauzet, HenriDu Sauzet, le responsable de ce périodique, annonce que le « Révérend Pere Pierre Cleric […] est l’Auteur du Conte17 ». De plus, au XVIII esiècle, plusieurs contemporains lui ont également attribué les vers en question, par exemple Claude Pierre Goujet, Claude PierreGoujet dans sa Bibliothèque franҫoise ou Histoire de la littérature franҫoise de 174418 ou Heinrich Wilhelm Lawätz, Heinrich WilhelmLawätz dans son Handbuch für Bücherfreunde und Bibliothekare 19. De plus, selon la Biographie universelle des Anciens et des Modernes , un certain Pierre Cléric, PierreCléric « professa les humanités dans divers colléges, et la rhétorique à Toulouse pendant vingt-deux ans20 » ce qui le rapproche encore davantage du « Clery » du Nouveau Mercure galant . Par conséquent, il paraît plus que probable qu’il s’agisse de la même personne.

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