David D. Reitsam - La Querelle d'Homère dans la presse des Lumières

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Comment traduire l'Iliade d'Homère ? Au début du XVIIIe siècle, cette question oppose Houdar de La Motte à Anne Dacier. Leur dispute divise la République des Lettres et la société mondaine. En étudiant les différentes dimensions de la Querelle d'Homère, telle qu'elle est présentée par le Nouveau Mercure galant, David D. Reitsam propose un kaléidoscope de la France sous l'Ancien Régime.

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Certes, le Nouveau Mercure galant d’Hardouin Le Fèvre de Fontenay paraît à un moment tournant de l’histoire de France – la mort de Louis XIVLouis XIV le 1 erseptembre 1715 – et ainsi, le périodique est également le témoin d’un changement important de la politique royale2. Néanmoins, il paraît exister un consensus général qui n’est guère remis en question et qui domine dans la revue, bien que la position de Le Fèvre de Fontenay ait évolué par rapport à certaines questions précises, comme par exemple le prestige de l’italien. Pourtant, ces points-là ne seront évoqués que dans un prochain sous-chapitre de cette partie, intitulé « Démarcation de Louis XIVLouis XIV », puisqu’ils touchent à plusieurs domaines différents et non seulement aux questions liées à la langue française ou à l’espace public naissant.

Le Français – une langue défectueuse ?

Dans la préface de sa traduction de l’ Iliade , Anne Dacier énumère cinq difficultés qu’elle a rencontrées en traduisant l’épopée homérique. Le cinquième défi concerne les différences entre les deux langues, le grec et le français. Voici ses réflexions : « Et la cinquiéme [difficulté] enfin, qui est celle qui m’a le plus effrayée, c’est la grandeur, la noblesse & l’harmonie de la diction, dont personne n’a approché, & qui est non seulement audessus [ sic ] de mes forces, mais peut-estre audessus [ sic ] de celles de nostre langue1. » Sans aucun doute, c’est l’érudite qui s’adresse ici à ses lecteurs et qui résume en quelques mots tout un siècle d’essais vains de bien traduire les ouvrages du poète grec. Elle se souvenait certainement du jugement de son père, Tanneguy Le Fèvre, TanneguyLe Fèvre, qui a estimé qu’il est impossible de reproduire l’ Iliade en français2. Néanmoins, Anne Dacier s’est prêtée à l’exercice, tout en mettant en garde ses lecteurs contre des attentes trop élevées :

Mais cette composition meslée, source de ces graces, est inconnuë à nostre langue […]. Voila ma condamnation, & ma condamnation tres juste, si on veut me juger à la rigueur, car j’advouë qu’il n’y a pas un seul vers dans Homere où je ne sente une beaute, une force, une harmonie, une grace qu’il m’a esté impossible de conserver3.

Or, ces lignes n’ont pas produit l’effet souhaité. Houdar de La Motte les considère comme une provocation et réplique d’une façon relativement violente afin de sauver l’honneur de la langue française. Dans son Discours sur Homère , il contredit Dacier et lui oppose les grands auteurs du siècle de Louis XIVLouis XIV : « [La langue française] [m]anque-t-elle de dignité dans les tragédies de Corneille, PierreCorneille et de Racine, JeanRacine, ou de jeux et de badinage dans les comédies de Molière [Moliere]Molière ? Manque-t-elle de tendresse dans Quinault, PhilippeQuinault, ou de naїveté dans La Fontaine, Jean deLa Fontaine4 ? » Une démonstration qu’il entreprend de nouveau dans la troisième partie de ses Réflexions sur la Critique dans lesquelles il évoque les cas de « M. Despréaux [Despreaux]Boileau, NicolasDespréaux et [de] M. Racine, JeanRacine5 » pour soutenir sa défense de la langue française. Ainsi, il paraît évident que les qualités et défauts du français constituent un des enjeux de la Querelle d’Homère. Et même s’il s’agit, du moins selon Larry F. Norman, d’un sujet de désaccord de deuxième ordre6, les contributeurs au Nouveau Mercure galant qui participent aux débats en parlent à plusieurs reprises.

Dans une lettre parue pour la première fois en 1714 et republiée dans le Nouveau Mercure galant de mars 17157, l’abbé Jean-François de Pons, Jean-François de [M. P.]Pons réagit aux accusations d’Anne Dacier et entame une véritable défense de la langue française. Tout comme La Motte dans son Discours sur Homère 8, Pons, Jean-François de [M. P.]Pons formule plusieurs questions rhétoriques pour introduire son argumentation :

Est il bien vray que nostre Langue soit inferieure à la Langue Grecque ? Est il bien vray que la Langue Françoise ne suffise pas à rendre parfaitement les grandes idées, les hauts sentiments, les passions heroïques, les vivacitez galantes, les failles satyriques, les naïvetez fines ? A t elle [ sic ] mal servi à ces differens égards, Corneille, PierreCorneille, Racine, JeanRacine, Molière [Moliere]Moliere, Despréaux [Despreaux]Boileau, NicolasDespreaux, La Fontaine, Jean deLa Fontaine ? Cette langue n’a-t-elle pas aussi son harmonie comme la Grecque : Quand nous lisons nos bons Ouvrages, soit de Prose, soit de Poësie, n’éprouvons nous pas un sentiment confus de plaisir, que nous nous attribuons au son pretendu harmonieux des expressions9 ?

Cette longue énumération de questions diverses peut être interprétée de deux façons différentes : d’un côté, elle illustre la stupéfaction de Pons, Jean-François de [M. P.]Pons qui paraît surpris, voire choqué, de cette attaque contre le français et, de l’autre, elle est censée amener le lecteur à réfuter – point par point – les reproches formulés par Anne Dacier. Par la suite, Pons, Jean-François de [M. P.]Pons continue sa défense : il explique que la précision et l’élégance d’une langue dépendent de plusieurs choses, et il se prononce, en même temps, contre les traductions littérales10. Afin de conclure, il assure encore, avec un clin d’œil ironique, que le français n’est pas seulement parfait, mais que Homère lui-même aurait adoré cette langue s’il avait vécu au début du XVIII esiècle. Ainsi, Pons, Jean-François de [M. P.]Pons semble suggérer que Dacier ne maîtrise guère sa langue maternelle et que ce soit la raison pour laquelle elle la trouve défectueuse.

Après avoir donc développé une argumentation focalisée principalement sur le français, Pons, Jean-François de [M. P.]Pons aborde le problème d’une manière plus générale. Toujours en s’inspirant de La Motte qui écrit que « [l]es langues ont […] des avantages réciproques qui se compensent11 », Pons, Jean-François de [M. P.]Pons explique :

On ne sҫauroit dire qu’une Langue soit moins propre qu’une autre à la vraye peinture des pensées & des sentiments ; les mots ne signifient rien par eux-mêmes, c’est le caprice arbitraire des Nations. […] Ce qu’on a senti ou pensé, on peut l’exprimer avec une élegance égale dans toutes les Langues ; & chaque Langue vous fournira les expressions uniques12.

Ce plaidoyer en faveur de l’égalité des langues paraît s’inspirer de La Motte ou encore de Fontenelle, Bernard Le Bovier deFontenelle qui, certes, ne discute pas les qualités des différentes langues dans son Digression sur les Anciens et les Modernes , mais qui explique que les capacités de l’esprit ne diffèrent pas d’un pays à l’autre : « Nous voilà donc tous parfaitement égaux, Anciens et Modernes, Grecs, Latins et Français13. » À l’instar des chefs de file des Modernes, Pons, Jean-François de [M. P.]Pons refuse donc de surévaluer l’influence extérieure sur le génie des peuples et, en tant que bon géomètre, il n’adhère pas à la fameuse théorie du climat qui préoccupe les hommes de lettres et les savants de son époque et à laquelle de nombreux Anciens souscrivent14.

Avec plus d’ardeur, un autre contributeur au Nouveau Mercure galant défend la langue française. Dans la livraison d’avril 1715, un auteur anonyme – un certain « Abbé de ***15 » – propose au public une « Comparaison des discours » qui oppose les propos d’Anne Dacier à ceux d’Houdar de La Motte. D’une manière diplomate, il constate d’abord que ni l’Ancienne ni le Moderne n’estiment le grec à sa juste valeur16 : alors que Dacier aime trop la langue d’Homère, La Motte ne l’apprécie pas assez. De plus, il consacre trois des 21 points de sa démonstration à décrire et classifier le grec, le latin et le français. Tout en accordant des points positifs à chacune des trois langues, il arrive cependant à une autre conclusion que Pons, Jean-François de [M. P.]Pons. D’après l’auteur anonyme, la langue de Molière l’emporte :

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