Sommaire
Imprimer Imprimer Tous droits pour la distribution sont réservés: par voie de cinéma, de radio ou de télévision, de reproduction photomécanique, de tout support de son, de reproduction même partielle et de supports informatiques. © 2022 novum maison d’édition ISBN Version imprimée: 978-3-99107-812-8 ISBN e-book: 978-3-99107-813-5 Relecture: Lavinie Haala Photographie de couverture: Stephanie Zieber | Dreamstime.com; Victor Gomes Création de la jaquette: novum maison d’édition www.novumpublishing.fr
PREMIÈRE PARTIE
DIEU 3
1. ADAM ET ÈVE 4
2. JÉSUS 16
DEUXIÈME PARTIE
DE L’ANTIQUITÉ À L’HISTOIRE CONTEMPORAINE 33
1. LES MESSIES SCIENTIFIQUES 34
2. L’HISTOIRE CONTEMPORAINE 46
TROISIÈME PARTIE
ENZO 59
1. LA VENUE SUR TERRE D’ENZO 60
2. LA JEUNESSE D’ENZO 74
3. LE PARCOURS PROFESSIONNEL D’ENZO 95
4. ENZO EN 2020 114
5. LE VOYAGE D’ENZO 138
EPILOGUE
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Tous droits pour la distribution sont réservés: par voie de cinéma, de radio ou de télévision, de reproduction photomécanique, de tout support de son, de reproduction même partielle et de supports informatiques.
© 2022 novum maison d’édition
ISBN Version imprimée: 978-3-99107-812-8
ISBN e-book: 978-3-99107-813-5
Relecture: Lavinie Haala
Photographie de couverture: Stephanie Zieber | Dreamstime.com; Victor Gomes
Création de la jaquette: novum maison d’édition
www.novumpublishing.fr
PREMIÈRE PARTIE
DIEU
1. ADAM ET ÈVE
Dieu regretta ce qu’il fit. Britney Spears, dans la chanson “Hit me baby one more time”, lui rappela que sa solitude le tuait et lui, il devait avouer qu’il y croyait encore, croyait encore (“My loneliness is killing me and I, I must confess I still believe, still believe”).
Tout d’abord donc, cet ennui qui le gagnait petit à petit. Pourtant, à un moment donné, il en aurait des occupations, à éplucher tous les journaux quotidiens de son œuvre magistrale, la planète Terre. Quand ces moments soporifiques envahissaient son corps, qu’il avait choisi en tant que déité, il prenait de grandes décisions qui changeaient pour toujours la face du globe. Et ce n’était pas toujours un bon résultat. Pour ainsi dire, jamais. Dieu était-il bon, même ? Il constituait la figure d’adoration de millions d’êtres humains. Et en son nom, ils agissaient dans une optique moralisatrice basée sur le “bien”, la plupart du temps. Mais ils restaient d’un égocentrisme inégalé et, dans le but de défendre leurs possessions, leur statut social ou leurs opinions, beaucoup d’entre eux n’hésitaient pas à décréter que quiconque représentant des intérêts antagoniques constituait un ennemi à abattre. Non, ce n’était pas le crime en général, ni la violence physique, sinon une ardeur verbale, qui dénotait une haine viscérale envers l’inconnu.
Tout commença lorsqu’il constata que littéralement, rien ne se passait. Rien. Le néant. Tout était beau à Gilead. Adam Smith et Ève Gutiérrez étaient des dignes représentants de la race aryenne. Extraordinairement grands, à peu près 2.50 m pour lui, 2.30 m pour elle. Une blondeur immaculée faisait ressortir leurs yeux vert émeraude. Les muscles proéminents d’Adam rendaient admiratifs les autres représentants de la faune. Ils marchaient nus dans des prairies aux relents verts fluorescents et un soleil éclatant baignait de lumière ces deux rejetons, au milieu de rivières abondantes aux reflets cuivrés. Lorsqu’ils rentraient dans la scène de la jungle, tous les yeux des animaux se tournaient vers eux et ils applaudissaient avec les moyens du bord : avec les mains pour les singes, le bec cliquetant le sol pour les oiseaux, la queue battant fortement le dos pour les espèces à quatre pattes. Puis, ces mêmes animaux se laissaient caresser par ces deux apollons et ronronnaient. Oh quelle joie !
Comme le lion Simba était sympathique ! Il venait voir ses camarades bipèdes et ouvrait grand son museau déchiqueteur afin de mettre dedans la tête d’Adam. Ève n’aimait pas trop ce genre de spectacle. Selon Simba, le jeune homme était un meilleur public. Et après quelques rires complices, Adam passait tendrement sa main sur sa fourrure blonde, bien fournie. Simba était aux anges, il prenait son pied à se faire malaxer tout son corps et rugissait un “Rooaaaaaaaaaar” des plus sensuels. Le jeune homme adorait cet animal, Ève put sentir à un moment un petit accès de “elle-ne-savait-pas-quoi”. Elle était tellement habituée à cette scène, aussi merveilleuse qu’elle fût, que s’extasier devant une fois encore n’était plus sa tasse de thé. Elle préférait le petit chat Azraël, pourtant bien plus fourbe. Il ne demandait pas autant d’attention. Il avait un pelage tigré et gris. Peut-être était-ce cela qui attirait Ève chez ce chat. En soi, il était plus magnanime, il ne réclamait pas des heures de caresses, comme l’autre lourd là, “le roi de la jungle”. Qui donc lui avait octroyé ce titre ? Ève sentait qu’Azraël constituait la clé d’un grand événement troublant. Toutes les bonnes choses avaient une fin, non ? Tout n’était pas blanc dans cette vie, non ? Elle le contemplait pendant des heures, lorsqu’il le lui permettait bien sûr, c’est-à-dire endormi. Elle faisait de même, ce jour-ci. Puis, soudainement réveillé de sa énième sieste de feignasse, il vint vers elle. Elle le regarda dans les yeux et se sentit hypnotisée. La pupille se dilata et Azraël émit un “Roaaaaaaaaaar” strident et se lança sur elle, lui infligeant un coup de griffes sanglant. “Quel connard ! Qu’est-ce qui lui arrive ?”
En effet, Dieu perçut ce décalage entre ses deux paires de créations, Adam et Ève, Simba et Azraël. Adam paraissait être un éternel enfant. Cependant, Ève était d’une complexité intérieure plus intéressante, réellement. Dieu ne s’en étonnait pas, parce que tout avait été créé à son image. Et à celui d’une autre déité, qui se démarqua postérieurement du binôme originel. A chaque fois que Dieu esquissait de grands traits, le cadre était planté et dedans, il pouvait se passer tout, sans qu’il en ait le moindre contrôle. Il avait programmé sur C++ que la gentillesse abondait dans tous les pores de ces deux grands gaillards blonds. Quelle erreur ! Dieu s’ennuyait. C’était tout pareil. Chantal Goya chanterait dans quelques milliers d’années “Bécassine, c’est ma cousine” ou Pierre Perret, “Les jolies colonies de vacances, merci Maman, merci Papa !”. Bon, il n’allait pas les empêcher de composer. Ils auraient leurs fonctions dans cette société, cela dit, dans un tout autre contexte.
Il voulait faire entrer un nouvel acteur dans cette scène idyllique, à jamais immortalisée, dans un théâtre figé. Non pas matériel. Un nouveau sentiment, à l’image du coup de griffe d’Azraël. Appelons-le “le mal”, en opposition au bien qui régnait sur Terre. De grosses heures de programmation l’attendaient. Il s’agissait d’un “copier-coller” de ce qu’il avait déjà décrit pour l’essence qui embaumait la Terre alors, le bien, en inscrivant son contraire, le mal. Toutefois, c’étaient des milliers de lignes de codage. Définir la complexité des choses par un langage binaire était harassant.
If (condition) {
// code
}
else {
// code
}
L’algorithme inclut alors de grandes complexités chez Adam et Ève. Ils devinrent bruns du jour au lendemain et Ève, surtout, rapetissa exagérément. C’était en voyant “Chéri, j’ai rétréci les gosses” que Dieu pensa à les diminuer. Il faillit les réduire à la taille de l’herbe. Néanmoins, il savait trop les conséquences que cela pouvait avoir avec la faune gigantesque qui ne ferait qu’une bouchée de ces deux figurines. Les acariens mais aussi, les insectes tels que les fourmis, seraient des colosses. Le film en avait apporté les preuves. Adam et Ève hallucinaient. “Et ben merci, j’allais caresser la girafe Sophie et ben, je ne lui arrive même pas au début du cou. Et ce système pileux d’un coup… Moi qui avais la chatte d’une fille en jeune âge, peu plissée, je me retrouve avec un tapis poilu à mon entrée.” “Oh mais moi aussi, j’ai l’air du singe Babouche, enfin plutôt King Kong, le gorille. Et j’ai des grosses poches sous les yeux. Si ta chatte est ridée, regarde autour de mes yeux !” se défendit le jeune homme.
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