André Gide - Oeuvres complètes de André Gide - Romans
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Table des Matières:
Les Cahiers d'André Walter
Le Voyage d'Urien
Paludes
Le Prométhée mal enchaîné
L'Immoraliste
Le Retour de l'enfant prodigue
La Porte étroite
Isabelle
Les Caves du Vatican
La Symphonie Pastorale
Les Faux-monnayeurs
L'École des femmes
Robert
Geneviève
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VIII
Table des matières
La route de Ravello à Sorrente est si belle que je ne souhaitais ce matin rien voir de plus beau sur la terre. L’âpreté chaude de la roche, l’abondance de l’air, les senteurs, la limpidité, tout m’emplissait du charme adorable de vivre et me suffisait à ce point que rien d’autre qu’une joie légère ne semblait habiter en moi ; souvenirs ou regrets, espérance ou désir, avenir et passé se taisaient ; je ne connaissais plus de la vie que ce qu’en apportait, en emportait l’instant. — Ô joie physique ! m’écriais-je ; rythme sûr de mes muscles ! santé !...
J’étais parti de grand matin, précédant Marceline dont la trop calme joie eût tempéré la mienne, comme son pas eût ralenti le mien. Elle me rejoindrait en voiture, à Positano, où nous devions déjeuner.
J’approchais de Positano lorsqu’un bruit de roues, formant basse à un chant bizarre, me fit tout à coup retourner. Et d’abord je ne pus rien voir, à cause d’un tournant de la route qui borde en cet endroit la falaise ; puis brusquement une voiture surgit, à l’allure désordonnée ; c’était celle de Marceline. Le cocher chantait à tue-tête, faisait de grands gestes, se dressait debout sur son siège, fouettait férocement le cheval affolé. Quelle brute ! Il passa devant moi qui n’eus que le temps de me ranger, n’arrêta pas à mon appel... Je m’élançai : mais la voiture allait trop vite. Je tremblais à la fois et d’en voir sauter brusquement Marceline, et de l’y voir rester ; un sursaut du cheval pouvait la précipiter dans la mer... Soudain le cheval s’abat. Marceline descend, veut fuir ; mais déjà je suis auprès d’elle. Le cocher, sitôt qu’il me voit, m’accueille avec d’horribles jurons. J’étais furieux contre cet homme ; à sa première insulte je m’élançai et brutalement le jetai bas de son siège. Je roulai par terre avec lui, mais ne perdis pas l’avantage ; il semblait étourdi par sa chute, et bientôt le fut plus encore par un coup de poing que je lui allongeai en plein visage quand je vis qu’il voulait me mordre. Pourtant je ne le lâchai point, pesant du genou sur sa poitrine et tâchant de maîtriser ses bras. Je regardais sa figure hideuse que mon poing venait d’enlaidir davantage ; il crachait, bavait, saignait, jurait, ah ! l’horrible être ! Vrai ! l’étrangler paraissait légitime — et peut-être l’eussé-je fait... du moins je m’en sentis capable ; et je crois bien que seule l’idée de la police m’arrêta.
Je parvins, non sans peine, à ligoter solidement l’enragé. Comme un sac je le jetai dans la voiture.
Ah ! quels regards après, et quels baisers nous échangeâmes. Le danger n’avait pas été grand ; mais j’avais dû montrer ma force, et cela pour la protéger. Il m’avait aussitôt semblé que je pourrais donner ma vie pour elle... et la donner toute avec joie... Le cheval s’était relevé. Laissant le fond de la voiture à l’ivrogne, nous montâmes sur le siège tous deux, et, conduisant tant bien que mal, pûmes gagner Positano, puis Sorrente.
Ce fut cette nuit-là que je possédai Marceline.
Avez-vous bien compris ou dois-je vous redire que j’étais comme neuf aux choses de l’amour ? Peut-être est-ce à sa nouveauté que notre nuit de noces dut sa grâce... Car il me semble, à m’en souvenir aujourd’hui, que cette première nuit fut la seule, tant l’attente et la surprise de l’amour ajoutaient à la volupté de délices, — tant une seule nuit suffit au plus grand amour pour se dire, et tant mon souvenir s’obstine à me la rappeler uniquement. Ce fut un rire d’un moment, où nos âmes se confondirent... Mais je crois qu’il est un point de l’amour, unique, et que l’âme plus tard, ah ! cherche en vain à dépasser ; que l’effort qu’elle fait pour ressusciter son bonheur, l’use ; que rien n’empêche le bonheur comme le souvenir du bonheur. Hélas ! je me souviens de cette nuit...
Notre hôtel était hors la ville, entouré de jardins, de vergers ; un très large balcon prolongeait notre chambre ; des branches le frôlaient. L’aube entra librement par notre croisée grande ouverte. Je me soulevai doucement, et tendrement je me penchai sur Marceline. Elle dormait ; elle semblait sourire en dormant. Il me sembla, d’être plus fort, que je la sentais plus délicate, et que sa grâce était une fragilité. De tumultueuses pensées vinrent tourbillonner en ma tête. Je songeai qu’elle ne mentait pas, disant que j’étais tout pour elle ; puis aussitôt : « Qu’est-ce que je fais donc pour sa joie ? Presque tout le jour et chaque jour je l’abandonne ; elle attend tout de moi, et moi je la délaisse !... ah ! pauvre, pauvre Marceline !... » Des larmes emplirent mes yeux. En vain cherchai-je en ma débilité passée comme une excuse ; qu’avais-je affaire maintenant de soins constants et d’égoïsme ? n’étais-je pas plus fort qu’elle à présent ?...
Le sourire avait quitté ses joues ; l’aurore, malgré qu’elle dorât chaque chose, me la fit voir soudain triste et pâle ; — et peut-être l’approche du matin me disposait-elle à l’angoisse : « Devrai-je un jour, à mon tour, te soigner ? m’inquiéter pour toi, Marceline ? » m’écriai-je au dedans de moi. Je frissonnai ; et, tout transi d’amour, de pitié, de tendresse, je posai doucement entre ses yeux fermés le plus tendre, le plus amoureux et le plus pieux des baisers.
IX
Table des matières
Les quelques jours que nous vécûmes à Sorrente furent des jours souriants et très calmes. Avais-je jamais goûté tel repos, tel bonheur ? En goûterais-je pareil désormais ?... J’étais près de Marceline sans cesse ; m’occupant moins de moi, je m’occupais plus d’elle et trouvais à causer avec elle la joie que je prenais les jours précédents à me taire.
Je pus être étonné d’abord de sentir que notre vie errante, où je prétendais me satisfaire pleinement, ne lui plaisait que comme un état provisoire ; mais tout aussitôt le désœuvrement de cette vie m’apparut ; j’acceptai qu’elle n’eût qu’un temps et pour la première fois, un désir de travail renaissant de l’inoccupation même où me laissait enfin ma santé rétablie — je parlai sérieusement de retour ; à la joie qu’en montra Marceline, je compris qu’elle y songeait depuis longtemps.
Cependant les quelques travaux d’histoire auxquels je recommençais de songer n’avaient plus pour moi même goût. Je vous l’ai dit : depuis ma maladie, la connaissance abstraite et neutre du passé me semblait vaine, et si naguère j’avais pu m’occuper à des recherches philologiques, m’attachant par exemple à préciser la part de l’influence gothique dans la déformation de la langue latine, et négligeant, méconnaissant les figures de Théodoric, de Cassidore, d’Amalasonthe et leurs passions admirables pour ne m’exalter plus que sur des signes et sur le résidu de leur vie, à présent ces mêmes signes, et la philologie tout entière, ne m’étaient plus que comme un moyen de pénétrer mieux dans ce dont la sauvage grandeur et la noblesse m’apparurent. Je résolus de m’occuper de cette époque davantage, de me limiter pour un temps aux dernières années de l’empire des Goths, et de mettre à profit notre prochain passage à Ravenne, théâtre de son agonie.
Mais, l’avouerai-je, la figure du jeune roi Athalaric était ce qui m’y attirait le plus. J’imaginais cet enfant de quinze ans, sourdement excité par les Goths, se révolter contre sa mère Amalasonthe, regimber contre son éducation latine, rejeter la culture comme un cheval entier fait un harnais gênant, et, préférant la société des Goths impolicés à celle du trop sage et vieux Cassiodore, goûter quelques années, avec de rudes favoris de son âge, une vie violente, voluptueuse et débridée, pour mourir à dix-huit ans, tout gâté, soûlé de débauches. Je retrouvais dans ce tragique élan vers un état plus sauvage et intact quelque chose de ce que Marceline appelait en souriant « ma crise ». Je cherchais un contentement à y appliquer au moins mon esprit, puisque je n’y occupais plus mon corps ; et, dans la mort affreuse d’Athalaric, je me persuadais de mon mieux qu’il fallait lire une leçon.
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