André Gide - Oeuvres complètes de André Gide - Romans

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Oeuvres complètes de André Gide: Romans: краткое содержание, описание и аннотация

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Cette collection comprend l'intégrale des romans d'André Gide.
Table des Matières:
Les Cahiers d'André Walter
Le Voyage d'Urien
Paludes
Le Prométhée mal enchaîné
L'Immoraliste
Le Retour de l'enfant prodigue
La Porte étroite
Isabelle
Les Caves du Vatican
La Symphonie Pastorale
Les Faux-monnayeurs
L'École des femmes
Robert
Geneviève

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Et les flots se racontaient les rayons morts et les clartés défuntes avec des voix qui semblaient trépassées.

J'avais le cœur glacé d'ennui.

.....

Lundi 30.

Tout ça, c'est une perte de temps ridicule, – et ça ne me repose pas du tout. Je ne peux plus dormir. – Il faut lutter de vitesse.

1 eroctobre.

Allain. – Il faut que l'œuvre se finisse. – Mais la folie est imminente.

Le dilemme se pose. –

Se reposer ? – C'est perdre du terrain – et je n'entraverai pas sa marche ; – d'ailleurs je ne peux pas me reposer.

Se hâter alors ! presser furieusement sa besogne ; – mais j'active d'autant sa venue.

Il n'y a pas moyen d'en sortir.

Tant pis ! – Ce sera la course éperdue.

3 octobre.

Oh ! laisser quelque chose – ne pas mourir tout entier ; mon cahier alors, si Allain n'est pas achevé ou si je deviens fou trop vite.

Je l'écris formellement ici :

QUE PIERRE C***, À QUI JE LES DONNE, PUBLIE, SI JE DEVIENS FOU, CES CAHIERS. – SANS FAUSSE HONTE POUR MA MÉMOIRE POSTHUME... À MOINS QU'ILS NE LUI SEMBLENT DÉJA TROP FOUS EUX-MÊMES – EN CE CAS. JE LE LAISSE JUCE.

Un cahier blanc, un cahier noir comme elle les aurait voulus. J'y rêvais des aquarelles de Besnard que toi-même aimes tant, mais il n'y aura pas moyen, je pense. Et puis ce sera tout.

S'IL PUBLIE MES CAHIERS – QU'IL GARDE ALLAIN ; – L'UN OU L'AUTRE.

Et je l'en remercie.

4 octobre.

La course à la folie, – lequel des deux arrivera le premier, d'Allain ou de moi ? Je parie pour Allain ; je me retiens, je m'enfrène ; – lui, je le hâte, j'active le travail, je presse le dénouement : il faut que je l'aie fait fou avant de le devenir moi-même. Lequel des deux grimpera sur l'autre ? – C'est très amusant cette course ; on fournit tout soi-même, parieur, lutteur, adversaire. – Le prix, ce sera le repos, le repos après l'œuvre faite.

N'est-ce pas, mon Dieu, que vous me bénirez ? – sans cela j'aurai tout perdu, voyez-vous, pour avoir aimé trop le devoir, pour avoir voulu rester fidèle, – et pour avoir lutté. N'est-ce pas, mon Dieu, que vous me donnerez votre manne cachée et le vêtement blanc que vous gardez aux purs. Les séraphins diront : « D'où vient-il donc, qu'il est si pâle ? Il a d'étranges yeux comme un visionnaire ! » – et Vous, Vous répondrez : « Il a bien combattu, – donnez-lui la palme de gloire. – »

Dimanche.

Des attendrissements ridicules pour des créatures inconnues que je rencontre dans la campagne, – pour un enfant qui se repose... le bonheur simple... « Les eaux de Siloë qui coulent doucement. »

Il ne faut plus sortir, ou que la nuit.

Lundi 7.

S'assoupir vers le soir, une rêverie poursuivie ; se réveiller dans la nuit close ; sortir ; marcher jusqu'au coucher de la lune ; rentrer ; se sentir seul, et que l'âme en frissonne.

Et puis, jusqu'au matin, rester tremblant, la pensée morte, et ne se coucher qu'au jour levant, parce que je n'ose pas m'endormir – et que j'ai peur, – de tout ce que je ne vois pas dans les ténèbres.

Nuit de mercredi.

La mesure est à trois temps ; des noires ; la succession de quatre notes, de sorte que la quatrième tombe sur le premier temps de la mesure suivante et rejette au second la note initiale. On continue quand même ; la voilà sur la troisième, – de nouveau sur le premier. – On recommence.

La mesure est à quatre temps ; le groupe est de cinq notes. – Je calcule : cinq fois quatre, vingt ; donc vingt notes et cinq mesures pour se retrouver au point de départ.

On recommence.

Sept notes avec trois temps ; soit en tout vingt et une...

Il faut suivre cela pendant les heures de la nuit, au lieu de dormir – et s'en obséder jusqu'au cauchemar.

Nuit de jeudi.

Les pensées se balancent comme le pont d'un navire agité de tangage – elles se culbutent dans des chutes étourdissantes ; puis de longs ressauts de nouveau les soulèvent. Et la vision, comme dans certains songes qui précèdent le vrai sommeil, d'une balançoire allante et venante – et l'impression, à chaque soubresaut de montée, de comme quelque chose qui se décrocherait dans la tête. C'est si épuisant, ce mouvement de houle, que bientôt je sors dans la nuit, pour marcher, – nu-tête, la rosée sur mon front qui brûle ; – mais le ciel est si grand que j'en ai le vertige. –

Il faut marcher jusqu'au matin pour trouver un peu de sommeil.

Minuit.

Oh ! parle-moi, je t'en supplie – Elsa, Elsa ! Ma solitude m'écrase, m'affole. Je la peuple de chimères, mais je reste seul affreusement. – Parle-moi...

Les nuits surtout sont terrifiantes, les nuits de veille, si longues... où la peur m'enveloppe avec l'ombre, où je tremble comme un enfant, et je pleure.

... ou bien à l'orgue, lentement, pour occuper mon inquiétude, des sarabandes religieuses, au rythme grave, aux sonorités reposées – jusqu'à ce que je m'effraie du bruit même, comme moi perdu dans la solitude muette...

Les âmes sont seules !

Les âmes sont seules !

Dimanche.

J'ai voulute rapporter des roses. Mais j'en avais tant pris dans mes ceintures closes, Que les nœuds trop serrés n'ont pu les contenir.

Les nœuds ont éclaté, les roses envolées Par le vent à la mer s'en sont toutes allées. Elles ont suivi l'eau pour ne plus revenir .

Et Schopenhauer que je n'ai pas fini. Tout le quatrième livre !

Tant pis ! je déteste le pessimisme, – il faut être gai malgré tout.

Ah ! Ah ! l'épitaphe :

« CI-GÎT ALLAIN QUI DEVINT FOU

PARCE QU'IL CRUT AVOIR UNE ÂME »

et le verset :

C'est à cause du Christ que nous sommes fous. (I Corinth., IV, 10.)

Mardi.

Ce matin, j'étais assis... c'est très drôle. – Comme par une fenêtre qui s'ouvre s'enfuient des oiseaux encagés – tout à coup, je ne sais quelle cloison s'étant rompue, j'ai vu s'envoler des pensées vagabondes ; on aurait dit des visions qui passaient claires sur un fond noir... et ce n'étaient pas comme les chères images que j'ai coutume d'évoquer, – non, je sentais bien qu'elles partaient, qu'elles ne s'en reviendraient plus... D'abord elles ont passé très lentes ; j'étais triste comme d'un adieu ; je les reconnaissais toutes : c'étaient des paysages vus, des gestes amis, des sourires. – J'aurais voulu les retenir ; mais, malgré le deuil que j'avais de leur fuite, je demeurais inerte, amusé du spectacle.

Puis elles se sont pressées tumultueuses, de grands lambeaux de vie qui s'éclairaient brusquement – et puis qui sautaient dans le noir...

ALLAIN.

Il réfléchit sous quelle FORME IMMATÉRIELLE (mélodie) elle peut être PERCEPTIBLE INTUITIVEMENT à son âme. (Berlioz.)

(Rittardendo)

« – – – ! – – – ! Je t'aurai bien aimée ! »

Il faudrait trois syllabes – le sentiment est alors d'une tristesse infinie.

(Gajo)

... Des aubépines toutes blanches ; je t'en cueillerai des branches fleuries.

Vendredi (?).

Étranges songeries :

Ton existence maintenant ? rien qu'en moi : tu vis parce que je te rêve, lorsque je te rêve et seulement alors ; c'est là ton immortalité.

Tu ne vis que dans ma pensée (musique).

Chère âme qu'il m'est doux que tu vives par la seule vertu de mon amour vivace !

C'est par moi que tu vis, par moi ! parce que je t'aime !...

Et comme aussi ton amour emplit toute ma pensée, c'est lui, lui seul qui me fait vivre :

Je ne vis que par ton amour.

C'est par toi que je vis, par toi ! parce que tu m'aimes !

Toi ne vivant que lorsque je te rêve et moi ne vivant que par ton amour, qu'est-ce à dire sinon que je ne vis que lorsque je te rêve m'aimant ?

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