André Gide - Oeuvres complètes de André Gide - Romans

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Oeuvres complètes de André Gide: Romans: краткое содержание, описание и аннотация

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Cette collection comprend l'intégrale des romans d'André Gide.
Table des Matières:
Les Cahiers d'André Walter
Le Voyage d'Urien
Paludes
Le Prométhée mal enchaîné
L'Immoraliste
Le Retour de l'enfant prodigue
La Porte étroite
Isabelle
Les Caves du Vatican
La Symphonie Pastorale
Les Faux-monnayeurs
L'École des femmes
Robert
Geneviève

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⁂ Musique : Schumann et Bach seulement. – (Wagner accable trop). – L'obsession du nombre.

Dans Bach, la fugue obstinée – dans Schumann, le rythme têtu qui brutalise la mesure et persiste en dépit des temps ; puis devient une angoisse. – La basse proteste par syncopes, les altos se déchirent, et, quand les parties se raccordent, il en reste quelque chose de lassé qui fait mal.

Dimanche.

Voici comment cela commence :

Dans le silence de la nuit, sitôt couché, la bougie soufflée, au lieu du sommeil, ce qui vient c'est une mélodie, une mélodie courte, simple et capable d'être fuguée. D'abord elle se développe simplement, puis, à la reprise, il en surgit, comme un écho, une adjacente qui se développe en canon parallèlement à la première ; puis une troisième se greffe à la troisième mesure... une quatrième veut s'élancer ; elle grimpe sur la première, à l'unisson mais avec un timbre différent ; je les distingue, – elles pressent, – tout s'embrouille. – C'est à recommencer. – La première hasarde une fioriture ; la seconde suit ; puis la troisième ; – la première se hâte ; – les autres suivent scherzando... Bientôt c'est une obsession insupportable ; je me lève, et, pour la taire, je plaque très fort sur le piano des accords au hasard ; – et, la mélodie agaçante chante si fort, qu'elle fait heurtant l'accord plaqué, une dissonance RÉELLE.

– Ou bien une marche chromatique, qui s'élève implacablement, malgré moi, durant des gammes entières.

Chaque nuit, c'est une obsession nouvelle.

Hier, – une gamme qui fuyait indéfiniment, parcourant tous les registres jusqu'à des hauteurs inadmissibles ; elle continuait encore ; elle devait par un saut brusque en arrière se ramorcer plus bas pour recommencer à nouveau sa montée – mais où ? car la gamme semble ininterropue – et mon oreille attentive s'agace à chercher le degré précis de cette secousse en arrière ; – elle va trop vite, elle presse furieusement – je veux l'arrêter – je me cramponne – enfin elle m'emporte avec elle dans un étourdissement de vertige : c'est le sommeil. –

⁂ La double rime – le dernier vers dans l'indécision de la mesure et les deux précédentes syllabes, flottantes, comme l'arrêt incertain de l'escarpolette après l'élan en avant qui soulève, mais que bientôt la chute retombe. C'est pour l'impression du balancement des ramures sous les brises. –

« Dormir. Dormir. »

Saules, osiers, courbez, tout autour de ma tête,

Étendez vos rameaux lentement balancés

Par une haleine, oh ! très discrète ;

Sous le mystère obscur des feuillages. – lancez

Les caresses de vos ombrages.

*

Je souffre, j'ai sommeil ; bruissement doux des eaux.

Des eaux qui coulent, chantez bas. chantez sans suite

Les murmures de vos ruisseaux.

Mon âme écoute, oublieuse des temps – la fuite.

La fuite des heures, longtemps.

*

Je voudrais m'endormir, chère, sous ta caresse.

Au souvenir lointain de nos premiers aveux ;

Surtout ne parle pas ; mais laisse

Ta main, ta fraîche main dans la mienne ; – je veux

En songe que ton ombre vienne.

Lancez est déplorable ; sa brusquerie exclut la caresse suivante.

Mardi 24.

Pour le bien écrire dans Allain, il faut observer sur soi-même le moment délicat où la pensée se détraque. Le propre de cette, c'est qu'elle ne se sent pas ; – pourtant, par un effort de volonté réfléchie, il faut la rendre sensible. – Dans le silence et l'obscurité de la nuit, j'ai suivi l'enchaînement de mes idées – c'est très drôle. Sur un aphorisme donné, je laisse ma pensée vagabonder sans contrainte – puis, lorsqu'elle est arrivée à une remarque qui m'amuse, je remonte idée par idée le fil ténu qui associe et relie spécieusement l'aphorisme initial à la remarque dernière. Puis je m'exerce à mener parallèlement, en même temps, deux enchaînements de pensées ; l'association des idées est alors très bizarre : les deux systèmes d'idées enchaînées évoluent dans un rapport ininterrompu.

Mercredi.

J'y suis, c'est bien cela ! L'esprit devient morbide... (à étudier).

Il ne veut plus pourchasser l'idée ; tout le long du chemin, il fredonne des phrases, des vers aux allitérations périodiques... et puis, quand par un effort il veut courir après l'idée, il ne se souvient même plus de ce qu'il pensait. – L'impression de serrer du vide – mais, après, c'est une grande fatigue.

(Sous bois) Vendredi.

Il faut que l'esprit se repose.

Cette nuit, presque sans dormir, car la pensée était trop forte, je rêvais des courses énormes, des fatigues épuisantes ; et, dans un songe plein de visions, se déroulaient des champs dorés, des pentes de vallons que fraîchit le cours, ombragé de saules, d'une rivière fuyante. Et dans la rivière je revoyais les enfants aperçus de***, qui s'y baignent et plongent leur torse frêle, leurs membres brunis de soleil dans cette fraîcheur enveloppante. – Des rages me prenaient de n'être pas des leurs, un de ces vauriens des grandes routes, qui tout le jour maraudent au soleil, la nuit s'allongent dans un fossé sans souci du froid ou des pluies ; et, quand ils ont la fièvre, se plongent, nus tout entiers, dans la fraîcheur des rivières... Et qui ne pensent pas.

Aussi ce matin j'étais en marche dès cinq heures ; j'ai longé la rivière qui reflète les rochers et les futaies hautes d'une forêt à perte de vue ; tout est noyé dans une brume humide qui bleuit les teintes et donne à la vallée un mystère de profondeur qui tente. Le soleil est encore caché par cette brume répandue ; la terre semble flotter dans un nuage. La caresse de l'air m'affolait ; je marchais comme dans le délire ; mes sens aigus m'effrayaient presque par leurs vibrations extraordinaires ; les couleurs me flattaient et me blessaient comme un contact.

Je me suis mis à courir sous les branches basses lourdes de rosée ; lorsque je passais, elles secouaient sur mon front des gouttelettes ruisselantes. J'allais comme un homme ivre ; à mes oreilles chantaient, avec tous les bruissements de l'orchestre, les fureurs du scherzo d' ut mineur.

La forêt s'est ouverte, plus haute, plus solennelle, aux fraîcheurs de grotte sous les feuillages, aux recueillements de cathédrale. Des enthousiasmes infinis me secouaient et sur mes lèvres faisaient affluer des vers que tout haut je chantais. Je jouissais douloureusement de ma solitude ; je la peuplais d'êtres aimés ; – devant mes yeux se balançaient, d'abord indécises, les formes souples des enfants qui jouaient sur la plage et dont la beauté me poursuit ; j'aurais voulu me baigner aussi, près d'eux, et, de mes mains, sentir la douceur des peaux brunes. Mais j'étais tout seul ; alors un grand frisson m'a pris, et j'ai pleuré la fuite insaisissable du rêve...

... à pied jusqu'au bord de la mer.

Samedi, le P***.

Tout le jour, je les avais fait rire, follement rire. Puis le soir est venu ; je suis remonté tout seul dans ma chambre. Je me suis assis, l'esprit inerte.

Tout s'est assoupi ; j'ai songé que j'étais seul à veiller ; il était minuit. J'étais sans lumière ; le vent dehors soufflait sur la mer ; alors tout le factice de cette joie, dans un écœurement m'est monté aux lèvres : j'avais des sanglots plein la tête. Et me laissant bercer dans l'alanguissement de cette tristesse, la tête dans les draps, j'ai pleuré comme un enfant. J'avais le délire, je crois ; je sentais la pensée, par souffles, descendre, comme sur les épis le vent qui les incline, et si intense elle secouait ma tête, que, pris de peur, j'ai pensé devenir fou.

Je me suis levé alors, pour marcher dans la chambre ; j'étais nu-pieds ; un grand frisson m'a pris, un frisson plein de délices. Le vent courait sur la mer par rafales et dans le corridor chantait des plaintes. J'ai regardé dehors : une lueur de deuil était épandue sur toutes choses. L'œil voyait très loin ; tout était sans teintes. La mer s'agitait auprès, et la rive et les flots étaient gris, d'un gris mourant de crépuscule. C'était triste comme si le soleil mort avait fait porter son deuil aux choses. – Oh ! le crêpe du crépuscule.

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