Jack London - Les Vagabonds du Rail (Jack London biographie)

Здесь есть возможность читать онлайн «Jack London - Les Vagabonds du Rail (Jack London biographie)» — ознакомительный отрывок электронной книги совершенно бесплатно, а после прочтения отрывка купить полную версию. В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: unrecognised, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Les Vagabonds du Rail (Jack London biographie): краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Les Vagabonds du Rail (Jack London biographie)»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Les vagabonds du rail (The Road) est une autobiographie de Jack London parue en 1907. En avril 1894, Jack London participe à la marche de " l'armée industrielle " du " général " Kelly, rassemblant chômeurs et vagabonds qui se dirigeait vers Washington. À Hannibal (Missouri), il reprend sa liberté pour trimarder, se fait arrêter pour vagabondage à Niagara Falls (Ontario), passe un mois au pénitencier du comté d'Érié, vagabonde sur les routes, voyage à bord de trains en " brûlant le dur " (comme passager clandestin) pour traverser l'Amérique du Nord et rejoint Oakland (Californie), son point de départ, en novembre 1894. Le récit de cette équipée est publiée initialement dans le Cosmopolitan Magazine de mai 1907 à mars 1908, avant d'être reprise en volume en novembre 1907.

Les Vagabonds du Rail (Jack London biographie) — читать онлайн ознакомительный отрывок

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Les Vagabonds du Rail (Jack London biographie)», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Supposez que, sitôt après le démarrage, un homme s’installe sur la plate-forme d’un de ces fourgons. Puisqu’il n’y a pas de porte, ou qu’elle est fermée, nul conducteur ou garde-frein ne peut arriver jusqu’à lui pour lui demander son billet ou l’expulser. Il est donc en sécurité jusqu’au prochain arrêt. La règle est de sauter sur la voie, de filer dans les ténèbres en tête du train et, quand il repart, de reprendre sa place sur le fourgon.

Mais il y a manière et manière, ainsi que vous allez vous en rendre compte.

Lorsque le train s’ébranla, mes vingt compagnons se précipitèrent sur les trois fourgons. Quelques-uns grimpèrent avant même qu’il eût parcouru l’espace d’une longueur de voiture. Parfaite stupidité de leur part ! Aussi je fus témoin de leur prompte déconfiture. L’équipe du train était en alerte et au premier arrêt la situation commença à se gâter. Je sautai et filai en avant le long de la voie, accompagné par les autres. Ils connaissaient ce principe : lorsqu’on prend au vol un rapide, il faut toujours gagner la tête au moment de l’arrêt. Je courus donc, et, un par un, mes collègues sautèrent sur la voie, me donnant ainsi la mesure de leur adresse et de leur courage dans l’art de brûler le dur.

Car voici en quoi consiste cet art : Au moment où le train démarre, le garde-frein descend du fourgon-aveugle qu’il surveille. Il n’existe pour lui d’autre moyen de pénétrer dans les voitures que de quitter le fourgon et d’attraper une plate-forme dont la porte ne soit pas fermée.

Quand le convoi a pris de la vitesse, mais pas trop cependant, car l’employé n’oserait se risquer, il descend, laisse passer quelques voitures et remonte. Le trimardeur devra se trouver suffisamment en tête pour que le garde ait déjà quitté le fourgon à l’instant où celui-ci arrive à sa hauteur.

Laissant le dernier de mes acolytes à une vingtaine de mètres en arrière, j’attendis. Le train s’avança. Je distinguais sur le premier fourgon la lanterne du garde aux aguets. Les novices stupides, debout le long des rails, le virent défiler devant eux sans témoigner la moindre velléité d’embarquer. Par leur propre incompétence, les malheureux se trouvaient hors de combat dès le départ.

À leur suite s’alignaient ceux qui connaissaient un peu mieux le manège. Ils laissèrent passer le premier fourgon-aveugle et le garde et sautèrent sur le second et le troisième.

Bien entendu, le garde abandonna son poste, sauta sur la plate-forme suivante où il s’escrima à en déloger les occupants.

Mais voici le piquant de la situation : lorsque le premier fourgon arriva à ma hauteur, l’employé l’avait déjà quitté et se démenait sur le second. Une demi-douzaine des trimardeurs les plus expérimentés, qui avaient gagné assez d’avance, purent me rejoindre.

À l’arrêt suivant, je comptai les coureurs qui prenaient du champ. Il n’en restait que quinze : cinq avaient été délogés.

L’extermination dignement commencée devait se poursuivre de gare en gare. Nous ne fûmes plus que quatorze, puis douze, puis onze... neuf... huit. Je songeais aux dix négrillons de la chanson et m’affermissais dans la résolution de demeurer le dernier de tous. Pourquoi pas ? N’étais-je pas gratifié de vigueur, d’agilité et de jeunesse, dans le plein épanouissement de mes dix-huit ans ? Ne possédais-je pas tout mon ressort ? Après tout, n’étais-je pas un « roi du trimard » ?

Comparés à moi, les autres ne représentaient que des novices, des pieds tendres, des amateurs. Si j’étais incapable de rester le dernier négrillon, autant valait lâcher la partie et m’embaucher n’importe où, voire dans une plantation d’alfa.

Quand notre nombre eut été réduit à quatre, toute l’équipe du train commença à prendre de l’intérêt à la compétition. Dans cet assaut d’adresse et de stratégie, les employés avaient les atouts en mains. Un par un, je portai manquants les trois autres survivants, et enfin je demeurai seul.

La fierté me gonflait la poitrine ! Un Crésus ne fut jamais plus orgueilleux de son premier million ! Je tenais le coup, tout seul, contre deux gardes-frein, un conducteur, un chauffeur et un mécanicien.

Et voici quelques-unes de mes tactiques :

En tête, dans les ténèbres, si loin que le garde doit forcément quitter le fourgon avant de m’avoir rejoint, je regrimpe sur le train. Parfait ! Encore une station de gagnée.

À cette station je recommence la manœuvre de filer devant. Le train repart ; je le regarde s’avancer. Pas de lanterne sur le fourgon. Ont-ils abandonné la partie ? Mystère. Mais on ne peut répondre de rien ; il faut, à n’importe quel moment, se tenir prêt à toute éventualité. Le premier fourgon me rejoint... je prends mon élan pour bondir... j’écarquille les yeux pour distinguer si le garde se cache sur la plate-forme. Il peut parfaitement s’y trouver, avec sa lanterne masquée, et quand je sauterai sur le marchepied, cette lanterne se brisera sur ma tête. Je sais ce que j’avance : cet accident m’est arrivé deux ou trois fois.

Mais non... la plate-forme est vide : la vitesse augmente. Hop ! encore bon pour une station. Est-ce bien sûr ? Il me semble qu’on ralentit. À l’instant je me tiens sur mes gardes. On exécute une manœuvre contre moi : en quoi consiste-t-elle ? Je cherche à voir des deux côtés du train à la fois, sans quitter des yeux le tender devant moi. L’ennemi peut m’assaillir d’une de ces directions ou des trois à la fois. Le voici. Le garde était sur la machine. Je m’en aperçois en l’entendant aborder le marchepied de droite de la plateforme. Rapide comme l’éclair, je saute à gauche et cours en avant sur la voie. Je me perds dans la nuit. La situation n’a pas changé depuis Ottawa. Je me retrouve en tête du train et, pour continuer ma route, j’attends que le convoi me dépasse. Mes chances de le reprendre restent les mêmes.

Je concentre toute mon attention. Une lanterne s’avance vers la machine..., puis je ne la vois plus. Elle doit être restée dessus et il est fort probable qu’un garde la tient par la poignée. Le train démarre : le premier fourgon est libre et je le prends. De nouveau le train ralentit, le garde saute sur ma plate-forme, je m’échappe de l’autre côté et file en avant.

Tandis que j’attends, un frisson d’orgueil me parcourt. Le rapide a stoppé deux fois à cause de moi, moi, pauvre hobo sur le trimard ! À moi tout seul j’ai fait arrêter à deux reprises le rapide aux nombreuses voitures pleines de voyageurs, le courrier de l’État, et les deux mille chevaux vapeur qui peinent dans la machine ! Dire que je pèse peut-être cent soixante livres et n’ai même pas une pièce de cinq cents dans ma poche !

Je revois la lanterne se diriger vers la locomotive. Cette fois elle s’avance franchement, un peu trop à mon gré, et cela m’intrigue. En tout cas, j’ai autre chose à craindre avec le garde sur la machine. Le train s’ébranle de nouveau. Juste à temps. À l’instant où je vais sauter, j’aperçois sur le premier fourgon la sombre silhouette d’un garde, sans lanterne cette fois. Je laisse filer le train et me prépare pour le second fourgon. Mais l’homme m’a rejoint. Par surcroît, j’aperçois la lanterne de celui qui était sur la machine. Lui aussi est descendu et les voilà tous deux à mes trousses du même côté de la voie. À cet instant j’aborde le second fourgon. Mais je n’y séjourne pas ; je vais exécuter ma contre-manœuvre. Comme je traverse la plateforme, j’entends sur le marchepied, derrière moi, les pas du garde. Je bondis de l’autre côté et cours parallèlement au train. Mon intention est de rattraper le premier fourgon.

C’est un coup hasardeux : la vitesse s’accroît et l’autre me suit de près. Je constate pourtant ma supériorité sur lui à la course, car je réussis, et du marchepied je le regarde me poursuivre : il se trouve à trois mètres derrière moi et s’efforce de m’atteindre. Mais le train a maintenant repris à peu près son allure normale, et la distance entre nous reste constante.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Les Vagabonds du Rail (Jack London biographie)»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Les Vagabonds du Rail (Jack London biographie)» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Les Vagabonds du Rail (Jack London biographie)»

Обсуждение, отзывы о книге «Les Vagabonds du Rail (Jack London biographie)» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x