Jack London - Les Vagabonds du Rail (Jack London biographie)

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Les Vagabonds du Rail (Jack London biographie): краткое содержание, описание и аннотация

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Les vagabonds du rail (The Road) est une autobiographie de Jack London parue en 1907. En avril 1894, Jack London participe à la marche de " l'armée industrielle " du " général " Kelly, rassemblant chômeurs et vagabonds qui se dirigeait vers Washington. À Hannibal (Missouri), il reprend sa liberté pour trimarder, se fait arrêter pour vagabondage à Niagara Falls (Ontario), passe un mois au pénitencier du comté d'Érié, vagabonde sur les routes, voyage à bord de trains en " brûlant le dur " (comme passager clandestin) pour traverser l'Amérique du Nord et rejoint Oakland (Californie), son point de départ, en novembre 1894. Le récit de cette équipée est publiée initialement dans le Cosmopolitan Magazine de mai 1907 à mars 1908, avant d'être reprise en volume en novembre 1907.

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– Eh bien ? fit-il.

– J... j’attends quelque chose à manger, répondis-je d’une voix douce.

– Ah ! ah ! Je savais bien que vous ne vouliez pas travailler ! beugla-t-il.

Il avait raison, comme de juste : mais il dut arriver à cette déduction par la lecture de ma pensée, plutôt que par un raisonnement quelconque. Le mendiant à la porte doit faire preuve d’humilité ; aussi j’acceptai sa prétendue logique comme j’avais admis sa leçon de morale.

– Vous comprenez, j’ai faim maintenant, dis-je d’une voix plus douce. Demain matin, j’aurai encore plus faim. Songez à quel point j’en serai réduit lorsque demain j’aurai lancé des briques toute la journée sans rien me mettre sous la dent ! Alors que si vous me sustentez un peu, je serai en excellente forme pour travailler.

Il réfléchit gravement, tout en continuant d’ingurgiter son pâté. Sa femme, tremblante, s’apprêtait à prendre la parole en ma faveur, mais elle se contint.

– Voici ce que je vais faire, déclara-t-il entre deux bouchées. Venez au chantier demain et, au milieu de la journée, je vous avancerai une somme suffisante pour manger. Nous verrons si oui ou non vous êtes sincère.

– En attendant..., commençai-je ; mais il m’interrompit.

– Si je vous donnais quelque chose à présent, je ne vous reverrais plus. Oh ! je connais les gens de votre trempe ! Regardez-moi bien. Je ne dois rien à personne. De ma vie je ne me suis abaissé à mendier mon pain : je l’ai toujours gagné. Ce qui me déplaît, chez vous, c’est que vous êtes un fainéant et un débauché. Je lis cela sur votre figure. J’ai trimé et j’ai été honnête, moi. Je suis le fils de mes œuvres. Faites comme moi : travaillez et restez honnête !

– Comme vous ? demandai-je.

Hélas, aucun rayon d’humour n’avait pénétré l’âme sombre de cet homme, abruti par le travail.

– Oui, comme moi, insista-t-il.

– Vous parlez ainsi pour nous tous ?

– Parfaitement, pour vous tous, répondit-il, la voix vibrante de conviction.

– Mais si nous devenions tous comme vous, repris-je, permettez-moi de vous dire qu’il ne resterait plus personne pour lancer vos briques.

J’aperçus un soupçon de sourire dans le regard de son épouse. Quant à lui, il restait bouche bée, mais est-ce devant la vision d’une humanité réformée qui ne lui permettrait plus de louer quelqu’un pour lancer ses briques, ou est-ce devant mon insolence, cela je ne le saurai jamais.

– Je ne veux pas gaspiller ma salive avec vous ! hurla-t-il. Hors d’ici, mendiant ingrat !

Je reculai d’un pas pour lui montrer mon intention de m’en aller et j’ajoutai :

– Alors, je n’aurai rien à manger ?

Soudain, il se leva. C’était un vrai colosse. Moi, j’étais étranger dans la ville et Jean-la-Loi courait à mes trousses. Je pris la poudre d’escampette. Mais pourquoi ce mâche-dru m’a-t-il appelé « mendiant ingrat » ? me demandai-je en claquant la barrière. Que diable m’avait-il donné pour me traiter d’ingrat ? Je regardai derrière moi. Je vis encore le bonhomme à travers la fenêtre. Il s’activait de nouveau sur son pâté.

Je finissais par perdre courage. Je passai devant un grand nombre de maisons sans oser y frapper. Elles se ressemblaient toutes et aucune ne paraissait hospitalière. Enfin, je secouai mon abattement et repris quelque aplomb. Mendier sa nourriture n’était qu’un jeu, après tout, et si les cartes ne me plaisaient pas, j’avais toujours la faculté d’en demander de nouvelles. Je me décidai donc à risquer ma chance une fois de plus. Je m’approchai d’une autre habitation à l’heure où tombait le crépuscule : j’en fis le tour et me présentai à la porte de la cuisine.

Je frappai doucement. Lorsque j’aperçus le visage honnête de la femme entre deux âges qui vint m’ouvrir, l’histoire que j’allais lui raconter me vint comme une inspiration. Sachez que le succès du mendiant dépend de son habileté de conteur. Avant tout, il doit « jauger » d’un seul coup d’œil sa victime, et ensuite lui débiter un boniment en rapport avec le tempérament particulier de cette personne et inventé à souhait pour l’émouvoir. C’est ici que surgit la grande difficulté : dès qu’il voit à qui il a affaire, le mendiant commence son histoire. Pas une minute ne lui est accordée pour l’élaboration. Avec la rapidité de l’éclair, il lui faut deviner la nature de son client et concevoir le récit qui atteindra le but. Le hobo doit être un artiste et créer spontanément, non d’après un thème choisi dans l’épanouissement de sa propre imagination, mais suivant le thème qu’il lit sur le visage de l’individu qui ouvre la porte : homme, femme ou enfant, bourru, généreux ou avare, enjoué ou méchant, juif ou chrétien, noir ou blanc, qu’il ait ou non des préjugés de race, qu’il soit d’esprit large ou mesquin. J’ai souvent songé que c’est à cet entraînement particulier de mes jours de vagabondage que je dois une grande partie de ma renommée de conteur. Pour me procurer de quoi vivre, il me fallait inventer des histoires vraisemblables. Poussé par l’inexorable nécessité, on acquiert le don de convaincre et de faire naître l’émotion sincère, qualités qui sont l’apanage des bons romanciers. Je crois aussi que c’est mon apprentissage de gueux qui a fait de moi un réaliste. Le réalisme est la seule denrée présentable à la porte de la cuisine pour obtenir quelque pitance.

Après tout, l’art n’est qu’un artifice consommé, et, avec un peu d’adresse, on rend plausible le mensonge le plus éhonté. Un jour, je me trouvais au poste de police de Winnipeg, dans le Manitoba. Je me rendais vers l’Ouest par le chemin de fer du Canadian Pacific. Les policiers voulurent connaître mon « histoire », et je la leur débitai... à brûle-pourpoint. Eux n’avaient foulé que le plancher des vaches : pouvais-je mieux faire que de leur parler de la mer ? Sur ce sujet, ils étaient incapables de contrôler mes dires. Je leur servis donc un épisode larmoyant de ma vie sur le vaisseau d’enfer Glenmore. (J’avais vu une seule fois le Glenmore, mouillé dans la baie de San Francisco.)

J’étais un mousse anglais. Ils contestèrent aussitôt ma prononciation de la langue anglaise. Sur-le-champ je dus trouver une explication : j’étais né et j’avais été élevé aux États-Unis. À la mort de mes parents, on m’avait envoyé en Angleterre, chez mes grands-parents, qui m’avaient fait entrer comme mousse à bord du Glenmore. J’espère que le patron du Glenmore voudra bien me pardonner ; cette nuit-là, dans le poste de police de Winnipeg, je l’ai noirci des méfaits les plus horribles. Quelle cruauté ! Quelle brutalité ! Quel génie diabolique pour la torture ! Voilà les raisons qui m’avaient décidé à déserter le Glenmore à Montréal.

Mais puisque mes grands-parents habitaient l’Angleterre, pourquoi me trouvais-je au centre du Canada, et me dirigeant vers l’Ouest ? Instantanément je fabriquai une sœur mariée qui vivait en Californie. Elle allait s’occuper de moi. Je m’étendis longuement sur sa nature affectueuse. Mais ils ne voulaient pas me lâcher, ces policiers au cœur de pierre. J’avais rejoint le Glenmore en Angleterre, fort bien ; mais pendant les deux années qui avaient précédé ma désertion à Montréal, qu’était devenu ledit bateau ? Où avait-il navigué ? Je fis faire le tour du monde à ces policiers qui n’avaient jamais mis le pied sur un navire. Battus par les vagues tumultueuses et piqués par les poussières d’embruns, ils luttèrent en ma compagnie contre un typhon au large de la côte du Japon. Ils chargèrent et déchargèrent des cargaisons avec moi dans tous les ports des sept mers. Je les emmenai aux Indes, en Chine, à Rangoon, je leur fis briser la glace à coups de marteau autour du Cap Horn, et enfin mouiller à Montréal.

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