Jack London - Les Vagabonds du Rail (Jack London biographie)

Здесь есть возможность читать онлайн «Jack London - Les Vagabonds du Rail (Jack London biographie)» — ознакомительный отрывок электронной книги совершенно бесплатно, а после прочтения отрывка купить полную версию. В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: unrecognised, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Les Vagabonds du Rail (Jack London biographie): краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Les Vagabonds du Rail (Jack London biographie)»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Les vagabonds du rail (The Road) est une autobiographie de Jack London parue en 1907. En avril 1894, Jack London participe à la marche de " l'armée industrielle " du " général " Kelly, rassemblant chômeurs et vagabonds qui se dirigeait vers Washington. À Hannibal (Missouri), il reprend sa liberté pour trimarder, se fait arrêter pour vagabondage à Niagara Falls (Ontario), passe un mois au pénitencier du comté d'Érié, vagabonde sur les routes, voyage à bord de trains en " brûlant le dur " (comme passager clandestin) pour traverser l'Amérique du Nord et rejoint Oakland (Californie), son point de départ, en novembre 1894. Le récit de cette équipée est publiée initialement dans le Cosmopolitan Magazine de mai 1907 à mars 1908, avant d'être reprise en volume en novembre 1907.

Les Vagabonds du Rail (Jack London biographie) — читать онлайн ознакомительный отрывок

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Les Vagabonds du Rail (Jack London biographie)», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

– Tout comme mon pauvre père, dis-je. Lui aussi tombait du haut mal. Une sorte de vertige qui intriguait les médecins. Jamais ils ne purent trouver la cause de cette maladie.

– Il est mort ? demanda-t-elle d’une voix affectueuse, en plaçant devant moi une demi-douzaine d’œufs à la coque.

– Il est mort voilà deux semaines. J’étais avec lui quand le malheur arriva. Nous traversions la rue ensemble. Il s’affaissa subitement et ne revint plus à lui. On le transporta dans une pharmacie. C’est là qu’il rendit le dernier soupir.

Là-dessus je racontai la vie lamentable de mon père. Après la mort de ma mère, lui et moi nous avions quitté le ranch pour aller à San Francisco ; sa pension (c’était un ancien soldat), et le peu d’argent qu’il possédait ne lui suffisant pas pour vivre, il avait essayé de faire la place pour la vente des livres. Je racontai également à cette sainte femme mes propres souffrances durant les quelques jours que je passai après son décès, seul et abandonné dans les rues de San Francisco.

Tandis que la brave dame réchauffait des biscuits, faisait frire le lard et cuire d’autres œufs, que je m’empressais de dévorer dès qu’elle les plaçait devant moi, j’agrandissais l’image de ce pauvre orphelin et entrais dans les détails. Moi-même je devenais ce malheureux gosse. J’avais foi en lui comme dans les œufs superbes que j’avalais. J’aurais pu pleurer sur mon propre sort. À un certain moment j’avais des larmes dans la voix. L’effet produit était surprenant !

De fait, à chaque touche que j’ajoutais au tableau, cette bonne âme m’apportait un plat nouveau. Elle me prépara un lunch pour mon voyage. Elle y mit, entre autres choses, plusieurs œufs durs, du poivre et du sel, et aussi une grosse pomme. Elle me pourvut de trois paires de chaussettes de laine rouge très épaisse, me donna des mouchoirs propres et d’autres objets que j’oublie. Et tout le temps elle ne cessait de cuire des aliments que je mangeais sans discontinuer. Je me gavai comme un sauvage ; à vrai dire, c’était une longue randonnée que cette traversée des Sierras sur le toit d’un wagon postal. Tel un spectre dans un festin, son malheureux enfant, silencieux et immobile, restait assis et me dévisageait de l’autre côté de la table. Sans doute représentais-je pour lui le mystère, le romanesque, l’aventure, tout ce qui était refusé à la faible lueur de vie qui vacillait en lui. Et pourtant je ne pus m’empêcher de me demander une fois ou deux s’il ne devinait pas mon imposture.

– Mais où allez-vous ? me demanda sa mère.

– À Salt Lake City. J’ai une sœur dans cette ville, une sœur mariée. (Je fus sur le point d’en faire une Mormone, mais je changeai d’avis.) Son mari est plombier, entrepreneur de plomberie.

Je savais fort bien que les entrepreneurs de plomberie ont ordinairement la réputation de gagner beaucoup d’argent. Mais j’avais parlé. Il me restait à fournir une explication.

– Ils m’auraient sans nul doute envoyé le prix du voyage si je l’avais demandé, dis-je, mais ils ont été éprouvés par la maladie et des ennuis d’affaires. L’associé de mon beau-frère l’a roulé. Voilà pourquoi je n’ai pas voulu leur écrire pour réclamer de l’argent. Je n’ignorais pas que je trouverais le moyen de me rendre chez eux d’une façon quelconque et leur laissai croire que je possédais le montant de mon billet pour aller à Salt Lake City. Ma sœur est si jolie et si bonne ! Elle s’est toujours montrée bienveillante envers moi ! Je pense travailler dans la boutique et apprendre le métier. Elle a deux filles, plus jeunes que moi. L’une d’elles est encore un bébé.

Parmi toutes les sœurs mariées que j’ai inventées dans les villes des États-Unis, celle de Salt Lake City reste ma préférée. Quand je parle d’elle, il me semble qu’elle existe : je puis la voir, elle et ses deux petites filles, et aussi son brave homme de plombier. C’est une brune à l’air maternel, frisant un aimable embonpoint, une de ces femmes à l’humeur égale et qui toujours préparent d’excellents repas. Quant à son époux, je le tiens pour le meilleur garçon du monde. Qui sait ? Peut-être nous rencontrerons-nous un jour ? Si ce vieux matelot se souvenait de Billy Harper qui n’avait jamais existé, il n’y a pas de raison pour qu’un jour je ne retrouve le mari de ma sœur de Salt Lake City !

En revanche, j’ai la certitude que je ne verrai jamais mes nombreux pères et mères et grands-parents, car, voyez-vous, invariablement je les faisais mourir. La maladie de cœur était ma façon habituelle de me débarrasser de ma mère ; parfois, cependant, je la faisais disparaître victime de la tuberculose, de la pneumonie ou de la fièvre typhoïde. Il est vrai – ainsi qu’en pourraient témoigner les policiers de Winnipeg – que je possédais des grands-parents en Angleterre, mais il y a si longtemps de cela qu’on peut les supposer morts à l’heure actuelle. Quoi qu’il en soit, jamais ils ne m’ont donné signe de vie.

J’espère que si cette femme de Reno lit ces lignes, elle voudra bien me pardonner mon outrecuidance et ma fourberie. Comme je l’ai dit tout à l’heure, je ne m’en excuse pas, car je n’en ressens aucun remords : la jeunesse, la joie de vivre, le goût de l’aventure m’amenèrent, seuls, à sa porte. L’expérience m’a été salutaire : j’ai connu par cette excellente dame la bonté intrinsèque de la nature humaine. Je souhaite que son acte charitable lui ait également procuré quelque compensation. En tout cas, elle peut rire à gorge déployée maintenant qu’elle connaît ma situation dans tous ses détails.

Pour elle, mon histoire était « vraie ». Elle croyait en moi et en toute ma famille, et elle m’entoura de sollicitude à l’idée du périlleux voyage que je devais effectuer avant d’atteindre Salt Lake City. Cette générosité faillit me causer de sérieux ennuis. Au moment où je prenais congé, les bras chargés de victuailles et les poches gonflées de chaussettes de laine, elle se souvint tout à coup d’un parent quelconque, oncle ou neveu, postier ambulant, et qui arriverait justement cette nuit-là par le train même sur lequel je comptais rouler en fraude. Les choses s’arrangeaient à merveille ! Elle allait me conduire à la gare, raconterait mes malheurs à son parent et le prierait de me cacher dans le wagon postal. Ainsi, sans aucun danger je serais transporté confortablement jusqu’à Ogden ; Salt Lake City ne se trouvait qu’à quelques kilomètres plus loin. Le cœur me manqua. La bonne dame s’animait en m’expliquant son plan et, l’âme défaillante, je dus feindre une allégresse et un enthousiasme infinis devant cette solution providentielle de mes difficultés.

Une drôle de solution ! Cette nuit-là même je voulais partir pour l’Ouest, et voici qu’on m’obligeait à aller à l’Est ! Quelle mauvaise plaisanterie ! Je n’eus pas le courage de lui avouer que toute mon odyssée n’était qu’un abominable mensonge. Tandis que je m’efforçais de lui laisser croire que je débordais de joie, je me mettais l’esprit à la torture pour trouver un moyen de m’échapper. Impossible. Elle tenait à m’accompagner au wagon postal, me dit-elle. Ensuite son parent postier me conduirait jusqu’à Ogden. Il me faudrait refaire le chemin à travers toutes ces centaines de kilomètres de désert !

Mais la chance me favorisa. À l’instant où mon hôtesse se préparait à mettre son chapeau, elle s’aperçut qu’elle commettait une erreur. Son parent ne devait pas arriver ce soir-là ; son itinéraire avait été modifié ; on ne le verrait que dans deux jours. J’étais sauvé, car ma folle jeunesse ne me permettrait pas d’attendre aussi longtemps. Je lui assurai avec bonne humeur que je me rendrais plus rapidement à Salt Lake City si je me mettais en route sur-le-champ et je fis mes adieux à tout le monde. Les bénédictions et les bons souhaits de la dame me tintent encore aux oreilles.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Les Vagabonds du Rail (Jack London biographie)»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Les Vagabonds du Rail (Jack London biographie)» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Les Vagabonds du Rail (Jack London biographie)»

Обсуждение, отзывы о книге «Les Vagabonds du Rail (Jack London biographie)» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x