Marquis Sade - Marquis de Sade - Juliette ou les Prospérités du vice

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Marquis de Sade: Juliette ou les Prospérités du vice: краткое содержание, описание и аннотация

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" Juliette, ou les Prospérités du vice " est une œuvre du marquis de Sade, écrivain, philosophe, mais aussi membre des révolutionnaires, qui parut en 1801. Ce roman, qualifié de " libertin ", a fait scandale à sa publication parmi les critiques et la population française. Juliette est élevée dans un couvent, mais à l'âge de treize ans, elle est séduite par une femme qui entreprend de lui expliquer que la moralité, la religion et les idées de cette sorte sont dépourvues de sens. Toutes les considérations philosophiques évoquées au cours du récit sont de cet ordre : toutes les idées touchant à Dieu, la morale, les remords, l'amour, sont attaquées.

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Que de nouvelles absurdités se présentent ici! Ce ne sont plus les livres d’un fou sur une montagne qui doivent me servir de règles: le Dieu dont il s’agit maintenant s’annonce par un ambassadeur bien plus noble, et le bâtard de Marie est bien autrement respectable que le fils délaissé de Jochabed! Examinons donc ce polisson: que fait-il, qu’imagine-t-il pour me prouver son Dieu? quelles sont ses lettres de créance? Des gambades, des soupers de putains, des guérisons de charlatans, des calembours et des escroqueries. Il est le fils du Dieu qu’il m’annonce, ce malotru qui ne sait pas même m’en parler et qui, dès ce jour, n’écrivit une ligne; il est Dieu lui-même, je dois le croire dès qu’il l’a dit. Le coquin est pendu, qu’importe? sa secte l’abandonne, tout cela est égal: c’est là, c’est là seul qu’est le Dieu de l’univers. Il n’a pu prendre racine que dans le sein d’une Juive, il n’a pu naître que dans une étable; c’est par l’abjection, la pauvreté, l’imposture, qu’il doit me convaincre: si je n’y crois point, tant pis pour moi, d’éternels supplices m’attendent! Vous voyez bien que tout cela peint un Dieu, et qu’il n’est pas un seul trait dans le tableau qui n’élève l’âme et ne la persuade! Ô comble de contradiction! c’est sur l’ancienne loi que la nouvelle loi s’étaye, et la nouvelle, cependant, anéantit l’ancienne. Quelle sera donc la base de cette nouvelle? Christ est donc à présent le législateur qu’il faut croire? Lui seul va m’expliquer le Dieu qui me l’envoie; mais si Moïse avait intérêt à me prêcher un Dieu dans lequel il prenait sa puissance, quel plus grand intérêt n’a pas le Nazaréen à me parler de Dieu dont il dit qu’il descend! Certes, le législateur moderne en savait bien plus que l’ancien; il suffisait au premier de causer familièrement avec son maître: le second est du même sang. Moïse, content de s’étayer des miracles de la nature, persuade à son peuple que la foudre ne s’allume que pour lui; Jésus, bien plus adroit, fait le miracle lui-même; et si tous deux méritent à jamais le mépris de leurs contemporains, il faut convenir au moins que le nouveau sut, avec plus de friponnerie, prétendre à l’estime des hommes; et la postérité qui les juge en assignant à l’un une loge aux petites-maisons, ne pourra cependant s’empêcher de donner à l’autre une des premières places au gibet.

Tu vois, Juliette, dans quel cercle vicieux tombent les hommes, dès que leur tête s’égare sur ces inepties… La religion prouve le prophète, et le prophète, la religion.

Ce Dieu ne s’étant point encore montré, ni dans la secte juive, ni dans la secte bien autrement méprisable des chrétiens, je le cherche de nouveau, j’appelle la raison à mon secours, et je l’analyse elle-même, pour qu’elle me trompe moins. Qu’est-ce que la raison? C’est cette faculté qui m’est donnée par la nature de me déterminer pour tel objet et de fuir tel autre, en proportion de la dose de plaisir ou de peine reçue de ces objets: calcul absolument soumis à mes sens, puisque c’est d’eux seuls que je reçois les impressions comparatives qui constituent ou les douleurs que je veux fuir, ou le plaisir que je dois chercher. La raison n’est donc autre chose, ainsi que le dit Fréret, que la balance avec laquelle nous pesons les objets, et par laquelle, remettant sous le poids ceux qui sont éloignés de nous, nous connaissons ce que nous devons penser, par le rapport qu’ils ont entre eux, en telle sorte que ce soit toujours l’apparence du plus grand plaisir qui l’emporte. Cette raison, enfin, tu le vois, dans nous comme dans les animaux qui en sont eux-mêmes remplis, n’est que le résultat du mécanisme le plus grossier et le plus matériel. Mais comme nous n’avons point d’autre flambeau, ce n’est donc qu’au sien seul qu’il faut soumettre la foi impérieusement exigée par des fourbes pour des objets ou sans réalité, ou si prodigieusement vils par eux-mêmes, qu’ils ne sont faits que pour nos mépris. Or, le premier effet de cette raison est, tu le sens, Juliette, d’assigner une différence essentielle entre l’objet qui apparaît et l’objet qui est aperçu. Les perceptions représentatives d’un objet sont encore de différente espèce. Si elles nous montrent les objets comme absents et comme ayant été autrefois présents à notre esprit, c’est ce que nous appelons alors mémoire, souvenir. Si elles nous offrent les objets sans nous avertir de leur absence, c’est alors ce qu’on nomme imagination, et cette imagination est la vraie cause de toutes nos erreurs. Or, la source la plus abondante de ces erreurs vient de ce que nous supposons une existence propre aux objets de ces perceptions intérieures, et qu’ils existent séparément de nous, de même que nous les concevons séparément. Je donnerai donc, pour me faire entendre de toi, je donnerai, dis-je, à cette idée séparée, à cette idée née de l’objet qui apparaît, le nom d’idée objective, pour la différencier de celle qui est apparue, et que je nommerai réelle. Il est très important de ne pas confondre ces deux genres d’existence; on n’imagine pas dans quel gouffre d’erreurs on tombe, faute de caractériser ces distinctions. Le point divisé à l’infini, si nécessaire en géométrie, est dans la classe des existences objectives; et les corps, les solides, dans celle des existences réelles. Quelque abstrait que ceci te paraisse, ma chère, il faut pourtant me suivre, si tu veux arriver avec moi au but où je veux te conduire par mes raisonnements.

Observons d’abord ici, avant que d’aller plus loin, que rien n’est plus commun ni plus ordinaire que de se tromper lourdement entre l’existence réelle des corps qui sont hors de nous et l’existence objective des perceptions qui sont dans notre esprit. Nos perceptions elles-mêmes sont distinguées de nous, et entre elles, autant qu’elles aperçoivent les objets présents, et leurs rapports, et les rapports de ces rapports. Ce sont des pensées, en tant qu’elles nous rapportent les images des choses absentes; ce sont des idées, en tant qu’elles nous rapportent les images des objets qui sont en nous. Cependant toutes ces choses ne sont que des modalités, ou manières d’exister de notre être, qui ne sont pas plus distinguées entre elles ni de nous-mêmes que l’étendue, la solidité, la figure, la couleur, le mouvement d’un corps, le sont de ce corps. On a ensuite forcément imaginé des termes qui convinssent généralement à toutes les idées particulières qui étaient semblables; on a nommé cause tout être qui produit quelque changement dans un autre être distingué de lui, et effet, tout changement produit dans un être par une cause quelconque. Comme ces termes excitent en nous au moins une image confuse d’être, d’action, de réaction, de changement, l’habitude de s’en servir a fait croire que l’on en avait une perception nette et distincte, et l’on en est venu enfin à imaginer qu’il pouvait exister une cause qui ne fût pas un être ou un corps, une cause qui fût réellement distincte de tout corps, et qui, sans mouvement et sans action, pût produire tous les effets imaginables. On n’a pas voulu faire réflexion que tous les êtres, agissant et réagissant sans cesse les uns sur les autres, produisent et souffrent en même temps des changements; la progression intime des êtres qui ont été successivement cause et effet a bientôt fatigué l’esprit de ceux qui veulent absolument trouver la cause dans tous les effets: sentant leur imagination épuisée par cette longue suite d’idées, il leur a paru plus court de remonter tout d’un coup à une première cause, qu’ils ont imaginée comme la cause universelle, à l’égard de laquelle les causes particulières sont des effets, et qui n’est, elle, l’effet d’aucune cause.

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