Eugène Sue - Les Mystères De Paris Tome I

Здесь есть возможность читать онлайн «Eugène Sue - Les Mystères De Paris Tome I» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Прочие приключения, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Les Mystères De Paris Tome I: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Les Mystères De Paris Tome I»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Voici un roman mythique, presque à l'égal du Comte de Monte-Cristo ou des Trois mousquetaires, un grand roman d'aventures, foisonnant, qui nous décrit un Paris mystérieux et inconnu, dévoilé dans ses recoins les plus secrets, un Paris exotique où les apaches de Paris remplacent ceux de l'Amérique.
Errant dans les rues sombres et dangereuses de la Cité, déguisé en ouvrier, le prince Rodolphe de Gérolstein sauve une jeune prostituée, Fleur-de-Marie, dite la Goualeuse, des brutalités d'un ouvrier, le Chourineur. Sans rancune contre son vainqueur, le Chourineur entraîne Rodolphe et Fleur-de-Marie dans un tripot, Au Lapin Blanc. Là, le Chourineur et Fleur-de-Marie content leur triste histoire à Rodolphe. Tous deux, livrés dès l'enfance à l'abandon et à la misère la plus atroce, malgré de bons instincts, sont tombés dans la dégradation: le meurtre pour le Chourineur, dans un moment de violence incontrôlée, la prostitution pour Fleur-de-Marie. Rodolphe se fait leur protecteur et entreprend de les régénérer en les arrachant à l'enfer du vice et de la misère où ils sont plongés…

Les Mystères De Paris Tome I — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Les Mystères De Paris Tome I», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

– La mauvaise chienne de borgnesse! s’écria le Chourineur en frappant de nouveau sur la table avec colère; ça me fait un drôle d’effet de penser à cette enfant qui trotte après cette vieille voleuse, avec son pauvre petit pied tout saignant.

– Nous perchions dans un grenier de la rue de la Mortellerie: à côté de la porte de l’allée, il y avait un rogomiste: la Chouette y entra en me tenant toujours par la main. Là, elle but une demi-chopine d’eau-de-vie sur le comptoir.

– Morbleu! je ne la boirais pas, moi, sans être soûl comme une grive.

– C’était la ration de la borgnesse; aussi elle se couchait toujours dans les bringues-zingues. C’est peut-être pour cela qu’elle me battait tant. Enfin, nous montons chez nous; je n’étais pas à la noce, je t’en réponds. Nous arrivons: la Chouette ferme la porte à double tour; je me jette à ses genoux en lui demandant bien pardon d’avoir mangé ses sucres d’orge. Elle ne répond pas, et je l’entends marmotter en marchant dans la chambre: «Qu’est-ce donc que je vas lui faire ce soir, à cette Pégriotte, à cette voleuse de sucre d’orge?… Voyons, qu’est-ce donc que je vas lui faire?» Et elle s’arrêtait pour me regarder en roulant son œil vert. Moi, j’étais toujours à genoux. Tout d’un coup, la borgnesse va à une planche et y prend une paire de tenailles.

– Des tenailles! s’écria le Chourineur.

– Oui, des tenailles.

– Et pour quoi faire?

– Pour te frapper? dit Rodolphe.

– Pour te pincer? dit le Chourineur.

– Ah bien, oui!

– Pour t’arracher les cheveux?

– Vous n’y êtes pas: donnez-vous votre langue aux chiens?

– Je la donne.

– Nous la donnons.

– Eh bien, c’était pour m’arracher une dent [33]!

Le Chourineur poussa un tel blasphème, et l’accompagna d’imprécations si furieuses, que tous les hôtes du tapis-franc se retournèrent avec étonnement.

– Eh bien, qu’est-ce qu’il a donc? dit la Goualeuse.

– Ce que j’ai?… Mais je l’ escarperais [34] si je la tenais, la borgnesse!… Où est-elle? dis-le moi. Où est-elle? Si je la trouve, je la refroidis [35] !

Et le regard du bandit s’injecta de sang.

Rodolphe avait partagé l’horreur du Chourineur pour la cruauté de la borgnesse; mais il se demandait par quel phénomène un assassin entrait en fureur en entendant raconter qu’une méchante vieille femme avait voulu, par méchanceté, arracher une dent à un enfant.

Nous croyons ce sentiment de pitié possible, même probable, chez une nature pourtant féroce.

– Et elle te l’a arrachée ta dent, ma pauvre petite, cette vieille misérable? demanda Rodolphe.

– Je crois bien, qu’elle me l’a arrachée!… et pas du premier coup encore! Mon Dieu! y a-t-elle travaillé! Elle me tenait la tête entre les genoux comme dans un étau. Enfin, moitié avec les tenailles, moitié avec ses doigts, elle m’a tiré cette dent: et puis elle m’a dit, pour m’effrayer, bien sûr: «Maintenant, je t’en arracherai une comme ça tous les jours, Pégriotte; et, quand tu n’auras plus de dents, je te ficherai à l’eau: tu seras mangée par les poissons; y se revengeront sur toi de ce que tu as été chercher des vers pour les prendre.» Je me souviens de ça, parce que ça me paraissait injuste… Tiens, comme si c’était pour mon plaisir que j’allais aux vers!

– Ah! la gueuse! casser, arracher les dents à une pauvre petite enfant! s’écria le Chourineur avec un redoublement de fureur.

– Eh bien, après? Est-ce qu’il y paraît maintenant, voyons? dit Fleur-de-Marie.

Et elle entr’ouvrit en souriant une de ses lèvres roses, en montrant deux rangées de petites dents blanches comme des perles.

Était-ce insouciance, oubli, générosité instinctive de la part de cette malheureuse créature? Rodolphe remarqua qu’il n’y eut pas dans son récit un seul mot de haine contre la femme atroce qui l’avait martyrisée.

– Eh bien, après, qu’as-tu fait? reprit le Chourineur.

– Ma foi, j’en ai eu assez comme ça. Le lendemain, au lieu d’aller aux vers, je me suis sauvée du côté du Panthéon. J’ai marché toute la journée de ce côté-là, tant j’avais peur de la Chouette. J ’aurais été au bout du monde plutôt que de retomber dans ses griffes.

«Comme je me trouvais dans des quartiers perdus, je n’avais rencontré personne à qui demander l’aumône, et puis je n’aurais pas osé. Pendant la nuit, j’avais couché dans un chantier, sous des piles de bois. J’étais grosse comme un rat; en me glissant sous une vieille porte, je m’étais nichée au milieu d’un tas d’écorces. La faim me dévorait: j’essayai de mâcher un peu de pelure de bois pour tromper ma fringale, mais je ne pouvais pas: je n’ai pu mordre un peu que sur l’écorce de bouleau: c’était plus tendre. Par là-dessus je me suis endormie. Au jour, entendant du bruit, je me suis encore plus enfoncée sous la pile de bois. Il y faisait presque chaud, comme dans une cave. Si j’avais eu à manger, je n’aurais jamais mieux été de l’hiver.

– C’était comme moi dans un four à plâtre.

– Je n’osais pas sortir du chantier, je me figurais que la Chouette me cherchait partout pour m’arracher les dents et me jeter aux poissons, et qu’elle saurait bien me rattraper si je bougeais de là.

– Tiens, ne m’en parle plus de cette vieille gueuse-là, tu me fais monter le sang aux yeux!

– Enfin, le deuxième jour, j’avais encore mâché un peu d’écorce de bouleau et je commençais à m’endormir, lorsque j’entends aboyer un gros chien. Ça me réveille en sursaut. J’écoute… Le chien aboyait toujours en se rapprochant de la pile de bois. Voilà une autre frayeur qui me galope: heureusement le chien, je ne sais pourquoi, n’osait pas avancer… mais tu vas rire, Chourineur.

– Avec toi, il y a toujours à rire… tu es une brave fille, tout de même. Tiens, vois-tu, maintenant, foi d’homme, je suis fâché de t’avoir battue.

– Pourquoi ne m’aurais-tu pas battue? je n’ai personne pour me défendre…

– Et moi? dit Rodolphe.

– Vous êtes bien bon, monsieur Rodolphe, mais le Chourineur ne savait pas que vous seriez là… ni moi non plus…

– C’est égal, j’en suis pour ce que j’ai dit… je suis fâché de t’avoir battue, reprit le Chourineur.

– Continue ton histoire, mon enfant, reprit Rodolphe.

– J’étais blottie sous la pile de bois, lorsque j’entends un chien aboyer. Pendant que le chien jappait, une grosse voix se met à dire: «Mon chien aboie! il y a quelqu’un de caché dans ce chantier.» «C’est des voleurs», reprend une autre voix… Et «kiss! kiss!» les voilà à agacer leur chien en lui criant: «Pille! pille!»

«Le chien accourt sur moi, j’ai peur d’être mordue, et je me mets à crier de toutes mes forces. «Tiens! dit la voix, on dirait les cris d’un enfant…» On rappelle le chien, on va chercher une lanterne; je sors de mon trou, je me trouve en face d’un gros homme et d’un garçon en blouse. «Qu’est-ce que tu fais dans mon chantier, petite voleuse?» me dit ce gros homme d’un air menaçant. «Mon bon monsieur, je n’ai pas mangé depuis deux jours; je me suis sauvée de chez la Chouette, qui m’a arraché une dent et voulait me jeter aux poissons; ne sachant où coucher, j’ai passé par-dessous votre porte, j’ai dormi la nuit dans vos écorces, sous vos piles de bois, ne croyant faire de mal à personne.»

«Voilà-t-il pas le marchand qui se met à dire à son garçon: «- Je ne suis pas dupe de ça, c’est une petite voleuse, elle vient me voler mes bûches.»

– Ah! le vieux panné! le vieux plâtras! s’écria le Chourineur. Voler ses bûches; et t’avais huit ans!

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Les Mystères De Paris Tome I»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Les Mystères De Paris Tome I» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Les Mystères De Paris Tome I»

Обсуждение, отзывы о книге «Les Mystères De Paris Tome I» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x