Eugène Sue - Les Mystères De Paris Tome I

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Voici un roman mythique, presque à l'égal du Comte de Monte-Cristo ou des Trois mousquetaires, un grand roman d'aventures, foisonnant, qui nous décrit un Paris mystérieux et inconnu, dévoilé dans ses recoins les plus secrets, un Paris exotique où les apaches de Paris remplacent ceux de l'Amérique.
Errant dans les rues sombres et dangereuses de la Cité, déguisé en ouvrier, le prince Rodolphe de Gérolstein sauve une jeune prostituée, Fleur-de-Marie, dite la Goualeuse, des brutalités d'un ouvrier, le Chourineur. Sans rancune contre son vainqueur, le Chourineur entraîne Rodolphe et Fleur-de-Marie dans un tripot, Au Lapin Blanc. Là, le Chourineur et Fleur-de-Marie content leur triste histoire à Rodolphe. Tous deux, livrés dès l'enfance à l'abandon et à la misère la plus atroce, malgré de bons instincts, sont tombés dans la dégradation: le meurtre pour le Chourineur, dans un moment de violence incontrôlée, la prostitution pour Fleur-de-Marie. Rodolphe se fait leur protecteur et entreprend de les régénérer en les arrachant à l'enfer du vice et de la misère où ils sont plongés…

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Cette absence de rancune, la sauvage franchise avec laquelle il avouait avoir tué et avoir été justement puni, l’orgueil féroce avec lequel il se défendait d’avoir jamais volé, prouvaient au moins que, malgré ses crimes, le Chourineur n’était pas un être complètement endurci.

Cette nuance n’avait pas échappé à la sagacité de Rodolphe; il attendait curieusement le récit du Chourineur.

L’ambition de l’homme est si insatiable, si bizarre dans ses prétentions infinies, que Rodolphe désirait l’arrivée du Maître d’école, de ce brigand terrible qu’il venait presque de détrôner. Il engagea donc le Chourineur à tromper son impatience par la narration de ses aventures.

– Allons… mon garçon, lui dit-il, nous t’écoutons.

Le Chourineur vida son verre et commença ainsi:

– Toi, ma pauvre Goualeuse, t’as au moins été recueillie par la Chouette, que l’enfer confonde! tu as eu un gîte jusqu’au moment où l’on t’a emprisonnée comme vagabonde… Moi, je ne me rappelle pas avoir couché dans ce qui s’appelle un lit avant dix-neuf ans… bel âge où je me suis fait troupier.

– Tu as servi, Chourineur? dit Rodolphe.

– Trois ans; mais ça viendra tout à l’heure. Les pierres du Louvre, les fours à plâtre de Clichy et les carrières de Montrouge, voilà les hôtels de ma jeunesse. Vous voyez, j’avais maison à Paris et à la campagne, rien que ça.

– Et quel métier faisais-tu?

– Ma foi, mon maître… j’ai comme un brouillard d’avoir gouépé [46] dans mon enfance avec un vieux chiffonnier qui m’assommait de coups de croc. Faut que ça soit vrai, car je n’ai jamais pu rencontrer un de ces cupidons à carquois d’osier sans avoir envie de tomber dessus: preuve qu’ils avaient dû me battre dans mon enfance. Mon premier métier a été d’aider les équarisseurs à égorger les chevaux à Montfaucon… J’avais dix ou douze ans. Quand j’ai commencé à chouriner ces pauvres vieilles bêtes, ça me faisait une espèce d’effet: au bout d’un mois, je n’y pensais plus; au contraire, je prenais goût à mon état. Il n’y avait personne pour avoir des couteaux affilés et aiguisés comme les miens… Ça donnait envie de s’en servir, quoi! Quand j’avais égorgé mes bêtes, on me jetait pour ma peine un morceau de la culotte d’un cheval mort de maladie, car ceux qu’on abattait se vendaient aux fricoteurs du quartier de l’École-de-Médecine, qui en faisaient du bœuf, du mouton, du veau, du gibier, au goût des personnes… Ah! mais c’est que, lorsque j’avais attrapé mon lopin de chair de cheval, le roi n’était pas mon maître, au moins! Je m’ensauvais avec ça dans mon four à plâtre, comme un loup dans sa tanière; et là, avec la permission des chaufourniers, je faisais sur les charbons, une grillade soignée. Quand les chaufourniers ne travaillaient pas, j’allais ramasser du bois sec à Romainville, je battais le briquet, et je faisais mon rôti au coin d’un des murs du charnier. Dame! c’était saignant et presque cru: mais de cette manière-là, je ne mangeais pas toujours la même chose.

– Et ton nom? Comment t’appelait-on? dit Rodolphe.

– J’avais les cheveux encore plus couleur de filasse que maintenant, le sang me portait toujours aux yeux; eu égard à ça, on m’appelait l’Albinos. Les Albinos sont les lapins blancs des hommes, et ils ont les yeux rouges, ajouta gravement le Chourineur, en manière de parenthèse physiologique.

– Et tes parents, ta famille?

– Mes parents? Logés au même numéro que ceux de la Goualeuse… Lieu de ma naissance? Le premier coin de n’importe quelle rue, la borne à gauche ou à droite, en descendant ou en remontant vers le ruisseau.

– Tu as maudit ton père et ta mère de t’avoir abandonné?

– Ça m’aurait fait une belle jambe!… Mais c’est égal, ils m’ont joué une vilaine farce en me mettant au monde… Je ne m’en plaindrais pas, si encore ils m’avaient fait comme le meg des megs [47] devrait faire les gueux, c’est-à-dire sans froid, ni faim, ni soif; ça ne lui coûterait rien, et ça coûterait pas tant aux gueux d’être honnêtes.

– Tu as eu faim, tu as eu froid, et tu n’as pas volé, Chourineur?

– Non! et pourtant j’ai eu bien de la misère, allez… J’ai fait la tortue [48] 48 quelquefois pendant deux jours, et plus souvent qu’à mon tour… Eh bien! je n’ai pas volé.

– Par peur de la prison?

– Oh! c’te garce! dit le Chourineur en haussant les épaules et riant aux éclats. J’aurais donc pas volé du pain par peur d’avoir du pain?… Honnête, je crevais de faim; voleur on m’aurait nourri en prison!… Non, je n’ai pas volé parce que… parce que… enfin parce que ce n’est pas dans mon idée de voler.

Cette réponse véritablement belle, et dont le Chourineur ne comprit pas la portée, étonna profondément Rodolphe.

Il sentit que le pauvre qui restait honnête au milieu des plus cruelles privations était doublement respectable, puisque la punition du crime pouvait devenir pour lui une ressource assurée.

Rodolphe tendit la main à ce malheureux sauvage de la civilisation, que la misère n’avait pas absolument perdu.

Le Chourineur regarda son amphitryon avec étonnement, presque avec respect; à peine il osa toucher la main qu’on lui offrait. Il pressentit qu’entre lui et Rodolphe il y avait un abîme.

– Bien, bien! lui dit Rodolphe, tu as encore du cœur et de l’honneur…

– Ma foi! je n’en sais rien, dit le Chourineur tout ému; mais ce que vous me dites là… voyez-vous… jamais je n’avais rien senti de pareil… Ce qu’il y a de sûr, c’est que ça… et les coups de poing de la fin de ma raclée… qui étaient si bien festonnés, et qui auraient pu ne finir que demain, tandis qu’au contraire vous me payez à souper… et vous me dites des choses… Enfin suffit, c’est à la vie et à la mort, vous pouvez compter sur le Chourineur.

Rodolphe reprit plus froidement, ne voulant pas laisser deviner l’émotion qu’il ressentait:

– Es-tu resté longtemps aide-équarisseur?

– Je crois bien… D’abord ça avait commencé par m’écœurer d’égorger ces pauvres vieilles bêtes… après, ça m’avait amusé; mais quand j’ai eu dans les environs de seize ans et que ma voix a mué, est-ce que ça n’est pas devenu pour moi une rage, une passion que de chouriner! J’en perdais le boire et le manger… je ne pensais qu’à ça!… Il fallait me voir au milieu de l’ ouvrage: à part un vieux pantalon de toile, j’étais tout nu. Quand, mon grand couteau bien aiguisé à la main, j’avais autour de moi (je ne me vante pas) jusqu’à quinze et vingt chevaux qui faisaient queue pour attendre leur tour… tonnerre! quand je me mettais à les égorger, je ne sais pas ce qui me prenait… c’était comme une furie; les oreilles me bourdonnaient! je voyais rouge, tout rouge, et je chourinais… et je chourinais… et je chourinais jusqu’à ce que le couteau me fût tombé des mains! Tonnerre! c’était une jouissance! J’aurais été millionnaire que j’aurais payé pour faire ce métier-là…

– C’est ce qui t’aura donné l’habitude de chouriner, dit Rodolphe.

– Ça se peut bien; mais, quand j’ai eu seize ans, cette rage-là a fini par devenir si forte qu’une fois en train de chouriner je devenais comme fou, et je gâtais l’ouvrage… Oui, j’abîmais les peaux à force d’y donner des coups de couteau à tort et à travers. Finalement, on m’a mis à la porte du charnier. J’ai voulu m’employer chez les bouchers: j’ai toujours eu du goût pour cet état-là… Ah bien, oui! ils ont fait les fiers! ils m’ont méprisé comme des bottiers mépriseraient des savetiers. Voyant ça, et d’ailleurs ma rage de chouriner s’étant passée avec mes seize ans, j’ai cherché mon pain ailleurs… et je ne l’ai pas trouvé tout de suite; alors souvent j’ai fait la tortue. Enfin, j’ai travaillé dans les carrières de Montrouge. Mais au bout de deux ans ça m’a scié de faire toujours l’écureuil dans les grandes roues pour tirer la pierre, moyennant vingt sous par jour. J’étais grand et fort, je me suis engagé dans un régiment. On m’a demandé mon nom, mon âge et mes papiers. Mon nom? l’Albinos; mon âge? voyez ma barbe; mes papiers? voilà le certificat de mon maître carrier. Je pouvais faire un grenadier soigné, on m’a enrôlé.

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