Louis Boussenard - Aventures périlleuses de trois Français au Pays des Diamants

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Aventures périlleuses de trois Français au Pays des Diamants: краткое содержание, описание и аннотация

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Quand ils veulent puiser de l’eau pour leur usage personnel, ils usent d’un procédé singulier, le seul peut-être, étant donné les faibles moyens dont ils disposent, qui puisse s’adapter à leur existence toujours sur le qui-vive. Les femmes mettent dans un sac ou dans un filet, vingt à vingt-cinq coquilles d’œufs d’autruches percées d’une ouverture suffisante pour y passer le doigt ; ces coquilles sont les vases servant au transport et à la conservation du précieux liquide. Elles s’en vont à la source ensablée, creusent avec leurs mains un trou de la profondeur du bras, et arrivent à la couche imperméable. Elles prennent alors un roseau creux, pouvant avoir soixante-dix centimètres de longueur, et fixent à une de ses extrémités une touffe d’herbes qu’elles enfoncent au fond du trou. Puis elles rabattent le sable sur cette touffe, ne laissant passer que l’extrémité libre du roseau maintenu debout par les terres foulées. Appliquant ensuite leurs lèvres à l’ouverture supérieure du roseau, elles opèrent le vide dans la touffe d’herbes. L’eau ne tarde pas à y arriver et à monter dans leur bouche, sollicitée par une succion énergique. À mesure que le liquide est aspiré du sol, gorgée par gorgée, il est adroitement déversé dans la coquille d’œuf posée à terre, à côté du roseau et à quelques centimètres de la bouche de la femme. Pour cela faire, la femme n’a pas besoin de cracher en quelque sorte chaque gorgée dans la coquille. Elle laisse dégoûter, en un mince filet, l’eau le long d’un brin de paille, qui l’attire et la guide au fond du récipient. Je dis « le long » d’un brin de paille, car l’eau suit l’extérieur de la tige de graminée sans pénétrer à l’intérieur. Chacun pourra d’ailleurs se rendre compte de l’excellence du procédé en remplissant une bouteille placée à une certaine distance d’un vase d’où l’eau s’échappe. Il suffira pour cela, de faire tomber le filet de liquide le long d’une tige quelconque, appuyée diagonalement dans le vase à remplir.

Leur approvisionnement, ainsi laborieusement opéré, après avoir passé, comme dans une pompe, à travers la bouche des femmes, est emporté au kraal et enterré avec soin. Vienne l’ennemi ou l’étranger, il pourra fouiller et mettre à sac le village, courir le bois ou la plaine, sans découvrir une goutte d’eau.

On raconte à ce sujet une anecdote bien caractéristique, qui montre que la disette d’eau est pour les Bushmen un procédé de défense contre lequel rien ne saurait prévaloir. Des Betchuanas mourant de soif, arrivèrent un jour dans un kraal de Bushmen et demandèrent de l’eau. Les Bushmen répondirent qu’ils n’en avaient pas, car ils ne buvaient jamais. Les Betchuanas, certains qu’on les trompait, résolurent de convaincre d’imposture ces nomades inhospitaliers. Ils guettèrent nuit et jour, torturés par une soif affreuse, et espérant bien que l’eau finirait par sortir des cachettes. Mais quelle que fut leur opiniâtreté, ils finirent par désespérer après plusieurs jours d’attente : Yack ! yack !... s’écrièrent-ils épouvantés, fuyons au plus vite ! Ces gens-là ne sont pas des hommes.

Les Bushmen avaient réussi à tromper la vigilance de leurs visiteurs, en s’abreuvant à la provision d’eau qu’ils tiennent cachée sous terre.

Il est inutile de s’appesantir plus longtemps sur les nouvelles tortures qu’endurèrent les malheureux voyageurs pour gagner le kraal découvert par Albert de Villeroge. Qu’il suffise de dire que pendant quinze mortelles heures, ils marchèrent, ou plutôt se traînèrent, presque sans s’arrêter, comprenant que si la halte se prolongeait, ils ne pourraient plus se remettre en route.

Master Will déplorait plus que jamais sa folle équipée, maudissait son ambition et se prenait à regretter les humbles fonctions qu’il remplissait jadis au kopje de Nelson’s Fontaine. Ce n’était plus le détective prétentieux, aux espérances chatoyantes, et dont le nom devait retentir bientôt jusque dans la métropole. Il eût de bon cœur essuyé les quolibets de ses collègues pour reprendre sa place parmi eux ; que dis-je, il eût accepté, pour un verre d’eau, de faire la corvée de propreté, lui, William Saunders, en compagnie des malandrins condamnés aux travaux publics.

Tout autre était le Révérend que sa sombre énergie n’abandonnait pas. Cet homme, en apparence du moins, semblait ne pas être astreint aux besoins matériels. Il parlait peu, ne se plaignait jamais, et marchait toujours. Ses compagnons ne pouvaient assez admirer cette inébranlable fermeté qu’ils attribuaient, dans leur loyale ingénuité, à l’impulsion d’une foi ardente, quand elle n’était motivée que par une hideuse convoitise et une infâme duplicité. En effet, le misérable faisait régulièrement chaque nuit une absence assez courte, mais suffisante pour recevoir de ses noirs complices qui suivaient à petite distance la caravane, les vivres frais et l’eau, dont les malheureux Français, leur guide et l’homme de police subissaient si durement la privation.

Son unique objectif était le trésor des anciens rois Cafres. À chaque instant, sa pensée, franchissant le désert, se reportait vers le Zambèze où scintillait le merveilleux écrin dont la possession allait bientôt, pensait-il, lui donner, ainsi qu’à ses affidés cette opulence depuis si longtemps recherchée, et par quels moyens ! Il trouvait que l’œuvre de mort s’accomplissait bien lentement et il eût volontiers aidé l’implacable faucheuse afin de s’emparer du plan porté par un des trois amis. Mais, il ignorait lequel possédait ce précieux document, et il était trop prudent pour compromettre par une fausse démarche ou un crime inutile, le succès de l’entreprise.

Ni Albert, ni Joseph, ni Alexandre n’avaient d’ailleurs fait la moindre allusion au motif de leur excursion et le bandit ne l’eût jamais soupçonné, sans les affirmations positives de Klaas le Boër. Il ne pouvait songer à les faire assassiner par ses complices, au contraire. Car, en hommes prudents, rompus à la vie d’aventures, il était fort possible que, au lieu d’emporter ce plan avec eux, ils avaient pu l’étudier minutieusement, au point de pouvoir le reproduire de mémoire, de façon à se passer d’un document susceptible d’être altéré ou perdu.

Non seulement il ne fallait pas les mettre à mort, mais, si la situation se prolongeait, il allait devenir urgent de les secourir.

Enfin, comme tout a une fin, même la souffrance, les voyageurs arrivèrent, à bout de force et d’énergie, en vue du kraal. Les hommes, partis sans doute en chasse, n’étaient pas encore revenus, et la vue des blancs produisit sur les femmes et les enfants son effet habituel de crainte et de curiosité tout à la fois.

Zouga, solide comme un homme de bronze, avait supporté, sans trop de fatigue apparente, cette épouvantable privation. Il s’avança, soutenant Alexandre se traînant à peine. Avisant une femme occupée à piler du millet dans un mortier grossier, il prononça, à deux reprises différentes, et avec une intonation presque suppliante, le mot de Metsé !... Metsé !... (de l’eau, de l’eau).

La pauvre créature leva la tête. Une rapide lueur de sensibilité, aussitôt réprimée, traversa son œil noir. Puis, comme honteuse de cette involontaire manifestation de commisération, elle sembla s’acharner à sa monotone besogne.

– Femme, reprit le guide, ce blanc est l’ami des noirs. Lui et ses compagnons sont des hommes comme Daoud. Ils n’emmènent pas en esclavage les guerriers du désert. Ils ont donné à manger à ceux du Kalahari qui mouraient de faim, offre leur à boire.

Les jambes d’Alexandre pliaient. Sa robuste nature était vaincue, l’athlète allait succomber. Albert et Joseph déliraient, master Will râlait. Seul, le Révérend, impassible, dardait sur eux son regard aigu.

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