Louis Boussenard - Aventures périlleuses de trois Français au Pays des Diamants

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Aventures périlleuses de trois Français au Pays des Diamants: краткое содержание, описание и аннотация

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Cette première étape fut silencieuse. Alexandre, la tête basse, songeait et roulait dans sa bouche un bouton de nacre enlevé à sa chemise de laine. Joseph lui emboîtait le pas sans mot dire, puis venait le Révérend qui conservait sa morne impassibilité. Master Will chevauchait mélancoliquement, déplorait peut-être son incartade, et regrettait à coup sûr de devoir une telle reconnaissance à des criminels qui le comblaient de tant de bienfaits.

Le repas pris à la halte de midi fut lugubre. Les morceaux de « beultong » ne pouvaient franchir l’arrière-bouche des malheureux assoiffés et pénétrer dans l’œsophage. Il leur semblait mâcher de l’étoupe. L’absence prolongée d’Albert, commençait à leur inspirer de vives inquiétudes. Aussi, jugèrent-ils à propos de pousser en avant, quelle que fût l’inclémence de la température.

La nuit vint bientôt, après des souffrances dont on peut aisément concevoir l’intensité. Quelle que fût l’énergie de chacun, il fallut bien s’arrêter. Les feux furent allumés, et Joseph se mit en devoir d’apprêter un frugal repas, auquel nul ne songea à faire honneur. La préoccupation relative au sort d’Albert était devenue de l’angoisse. Alexandre, bien que terrassé par la soif et la fatigue ne pouvait tenir en place. Il allait, en dépit de la nuit, braver la rencontre probable des fauves pour se mettre à la recherche de son ami, quand un trot lourd et étouffé se fit entendre sur le sable. Un rugissement de joie lui échappa ainsi qu’à Joseph, en voyant apparaître Albert, et tous deux, oubliant pour un moment leur accablement, se jetèrent au cou du nouvel arrivant.

– Ah ! mon pauvre ami, quelle mortelle inquiétude nous as-tu donnée ! Tu n’es pas blessé, au moins. Qu’y a-t-il de nouveau ? As-tu trouvé de l’eau ?... Parle !

– Ma foi, je n’en sais trop rien, répondit gaiement Albert en sautant sur le sable.

» Toujours est-il que j’ai rencontré une espèce de village, dans la population duquel mon arrivée a jeté un incroyable désarroi. Mais, prends garde. Mon cheval complètement fourbu va s’abattre. Il est bon d’éviter ses derniers soubresauts.

» C’eût été bien dommage de le tuer, car il m’a rendu un fier service ; sans compter celui qu’il va nous rendre.

» Vous mourez de soif, n’est-ce pas ?

– Littéralement. Je puis à peine parler. J’ai les tempes serrées comme par un étau, et les flammes du foyer me paraissent couleur de sang.

– Eh ! bien, je vous apporte à boire.

– Dis-tu vrai ?

– Parbleu ! par exemple, la boisson n’a rien de ragoûtant. Mais, bah ! dans l’obscurité. Et d’ailleurs, j’en ai bien pris en plein jour.

– C’est donc cela, que tu es si ragaillardi. Donne...

– Quel que soit le besoin qui vous talonne, un mot d’explication est nécessaire.

– Pas un seul. Donne vite. J’avale tout. Fût-ce du sang.

– Du sang, tu l’as dit. Nous n’en faisions pas d’autre, au Mexique, en parcourant jadis la Sonora. Il m’est arrivé parfois, dans des cas analogues, de saigner mon cheval et, surmontant toute répugnance, d’absorber le liquide écœurant s’écoulant de la veine.

» J’ai ouvert tout à l’heure la jugulaire de ce pauvre bucéphale, j’ai collé mes lèvres à la plaie, et j’ai bu. Cela m’a réconforté. J’ai fait une ligature avec une épine de mimosa et quelques fils enlevés à mon couvre-nuque, l’hémorragie s’est arrêtée. Il suffit d’enlever l’épine pour la provoquer de nouveau et de faire comme moi ; c’est écœurant, je l’avoue, mais nécessité n’a pas de loi.

» Attends un moment que j’attache les jambes de la malheureuse bête avec sa bride.

» Là... Y es-tu ?

– Je n’ai pas le courage... de boire... ce sang !...

– Dépêche-toi. Il va mourir... Tiens ! il commence à râler.

Le Révérend, allongé sur le ventre, la face appuyée sur le sable, n’avait pas perdu un mot de la recommandation. Il se leva en trébuchant, étreignit le col du cheval agonisant, et but comme un vampire. Il s’arracha enfin à cette horrible étreinte, mit un doigt sur l’ouverture, et se tourna, le visage hideusement souillé de sang, vers Joseph haletant.

– À vous, dit-il d’une voix rauque, il est temps encore.

Le Catalan hésita une seconde. Le cheval fit un brusque mouvement et le doigt du faux missionnaire glissant de dessus la plaie, une longue coulée rougeâtre s’épancha sur le sol. Albert appuya son genou sur la tête de l’animal et la maintint sur le sable.

– Mais bois donc. Ce sang qui coule, c’est votre vie qui s’en va, comme s’il sortait de vos veines.

Joseph, surmontant toute répugnance, aspira à longs traits l’affreuse boisson et fit signe à Alexandre qui secoua la tête en signe de dénégation.

– Non ! jamais je ne pourrai, murmura-t-il avec un indicible dégoût.

– Mais il n’est pas de femmes, d’enfants anémiques, qui, dans les abattoirs, n’aient bu à pleins verres le sang des bêtes égorgées.

– C’est possible... Quant à moi, mon être tout entier sursaute d’horreur... Master Will, buvez, si le cœur vous en dit.

Le policeman ne se fit pas répéter l’injonction. Il donna à son tour la sinistre accolade aux lèvres de la plaie, puis une rapide convulsion secoua le cheval complètement exsangue. Il y eut en lui une suprême révolte de la vie contre la mort, un dernier frisson, un dernier râle, puis le sang cessa de couler. Le noble animal était mort ; mort en sauvant peut-être la vie à quatre hommes.

– Pauvre bête, murmura Alexandre attendri, s’il a été l’inconscient auteur de notre désastre, l’expiation est cruelle.

Puis, s’adressant à Albert :

– Voyons, qu’as-tu rencontré ? Tu parlais tout à l’heure d’un village que ton arrivée a mis en désarroi. Il doit y avoir une source près de ce kraal. Est-il éloigné ?

» J’ai beau être épuisé, je tiendrai encore vingt-quatre heures s’il le faut.

– J’ai vu en effet un amas de huttes dont nos chiens d’Europe ne voudraient pas pour abris. À cinq cents mètres environ, j’avais rencontré une vingtaine de pauvres femmes accroupies sur le sol et qui, à mon aspect, ramassèrent précipitamment chacune environ une douzaine d’œufs d’autruches, les mirent dans des filets grossièrement tissés, et s’enfuirent épouvantées.

» Je les suivis en essayant vainement de les rassurer. Aucune ne consentit à répondre à mes cris ni à comprendre ma pantomime pourtant bien expressive. Quand j’arrivai aux cases, leur chargement d’œufs avait disparu. Chose étrange, il n’y avait que quelques hommes. Ils me regardèrent avec indifférence, mais sans hostilité apparente, j’éprouvai près d’eux la même déconvenue qu’avec les femmes. Nul ne put ou ne voulut m’entendre ni me comprendre.

» De guerre lasse, je suis revenu vers vous.

– Chef, dit alors Zouga, ce kraal est un village de Bushmen et ces femmes que tu as rencontrées portaient dans les coquilles d’œufs la provision d’eau. Les Bushmen ne voudront pas nous en donner et les œufs sont cachés de façon à défier toutes recherches.

» Mais, rassurez-vous. Je saurai bien trouver la source et vous donner à boire. Il faudra partir avant le lever du soleil et rejoindre les Bushmen. Qui sait alors si, en voyant que vous êtes des hommes comme Daoud, et que vous n’achetez pas les noirs, ils ne viendront pas à notre secours.

Le guide disait vrai. La crainte que les Bushmen, ces sauvages habitants du désert sud-africain, éprouvent à l’idée d’une incursion des marchands d’esclaves, ou même des Betchuanas étrangers, les pousse à fixer leur résidence loin du voisinage de l’eau, ou à cacher l’endroit où ils la puisent. Ce légitime instinct de conservation est si puissant chez eux, qu’ils ensablent leurs citernes et qu’ils font du feu sur l’emplacement même où elles se trouvent.

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