Louis Boussenard - Aventures périlleuses de trois Français au Pays des Diamants

Здесь есть возможность читать онлайн «Louis Boussenard - Aventures périlleuses de trois Français au Pays des Diamants» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Издательство: Marpon & Flammarion, Жанр: Исторические приключения, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Aventures périlleuses de trois Français au Pays des Diamants: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Aventures périlleuses de trois Français au Pays des Diamants»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Aventures périlleuses de trois Français au Pays des Diamants — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Aventures périlleuses de trois Français au Pays des Diamants», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Ces armes énormes, ces gibecières immenses, ces cornes susceptibles de contenir la ration d’une escouade, sont en rapport avec la stature des hommes. Trois colosses de trente à trente-cinq ans, ces hôtes de la cabane solitaire. De véritables bisons matinées d’hippopotames, mesurant près de six pieds de la cime à la base, longs, ronds, gros, lourds, mal équarris, leurs torses auxquels s’attachent des membres puissants jusqu’à la difformité, semblent appartenir à des hommes d’une autre race et d’un autre âge. Leurs têtes, basanées par l’ardent soleil africain, n’ont pas cette teinte livide particulière aux créoles des Guyanes et des grandes îles malaises. Leurs faces larges, régulières, bonasses, béates même, ont pourtant un je ne sais quoi de brutal et de féroce. Mais de cette brutalité sereine, de cette férocité placide particulières aux grands pachydermes.

Ils sont uniformément vêtus de vestes et de culottes de cuir jaunâtre, graisseuses, luisantes, lacérées par les épines et plaquées çà et là de taches brunes. Du sang d’hommes ou de fauves. Ces trois géants se ressemblent d’une manière frappante. Il est pourtant impossible de les confondre grâce aux marques indélébiles que deux d’entre eux portent à la face, comme conséquence de cette lutte terrible à laquelle faisait allusion celui qui se nomme Klaas.

Cornélis est borgne. Son œil gauche est remplacé par une effroyable cicatrice violette, que l’on dirait produite par un coup de tromblon tiré à bout portant. Le front de Pieter est partagé en deux moitiés parfaitement symétriques par une superbe balafre, dont le sillon rouge s’étend des sourcils jusqu’au milieu du crâne. La vue de cette brèche évoque la pensée d’une bonne lame, d’un rude poignet, et d’une boîte osseuse à toute épreuve.

Les quelques paroles échappées à la mauvaise humeur de Klaas, semblent faire présumer qu’Albert de Villeroge n’est pas étranger à la production de ces deux chefs-d’œuvre de chirurgie fantaisiste.

Tous trois attendent sans mot dire le retour de leur éclaireur. D’un mouvement spontané, exécuté avec une précision qui ravirait un caporal prussien, ils saisissent leurs cornes, les débouchent, les élèvent au-dessus de leur tête, et boivent à la régalade, avec ce bruit rauque particulier aux fauves qui se désaltèrent.

Leur compagnon apparaissait en ce moment au milieu d’eux, comme s’il sortait de dessous terre. Sa rentrée tenait du prodige. Les trois sauvages blancs, en dépit de la subtilité de leurs sens d’hommes de la nature, ne l’avaient pas entendu venir.

– Oh !... oh !... compère, s’écria avec un rire énorme Cornélis le borgne, d’où diable sortez-vous ? Quoique je n’ai qu’un œil, il est bon, et mes oreilles sont plus fines que celles d’un Cafre...

Une grimace pouvant passer pour un sourire, balafra pendant une seconde la face du nouveau venu, puis, son masque reprit sa lugubre impassibilité. Il présente avec les autres un contraste frappant. Si l’on reconnaît à première vue en eux des Boërs, ou plutôt des « Boor » (rustres) comme disent les Anglais, quand ils veulent désigner les Boërs irréguliers, celui-ci affecte tous les dehors d’un homme de la métropole. Maigre à avoir froid aux os par une forte gelée, mince, diaphane, vermiforme, il ne paraît pas peser plus de cent livres. Sa lévite de drap noir et son pantalon de même étoffe, aux plis élimés et cassés, accentuent encore cette maigreur pénible et ridicule.

Mais si cet accoutrement, d’autant plus bizarre en pareil lieu qu’il se complète d’un chapeau haut de forme, prête à la moquerie, l’expression effrayante de la tête, doit réprimer bientôt toute velléité de plaisanterie. Des yeux gris d’acier trouent de deux lueurs sinistres une face glabre, aux rides tombantes, immobilisées dans un rictus cruel. La bouche pincée, sans lèvres, annonce la cruauté froide, implacable et de larges oreilles velues, sans ourlet, donnent à cette physionomie lugubre, une expression comique et sinistre tout à la fois.

Sans répondre à Cornélis, il fit claquer ses doigts noueux qui rendirent un bruit de castagnettes.

– Rien, dit-il d’une voix basse, comme étouffée. Nous pouvons causer. Le kopje de Nelson’s Fountain est calme. Nous avons encore deux heures de nuit. C’est plus de temps qu’il ne nous en faut.

– Ne craignez-vous pas d’indiscrétion ?

– Peuh ! fit-il avec insouciance, qui diable pourrait franchir la triple haie d’aloès et d’euphorbes qui défend la case. Comment voulez-vous qu’on découvre le passage hérissé d’épines que vous avez à peine pu traverser ?

» Puis, enfin, qui pourrait supposer que le pauvre clergyman s’occupe d’« affaires » avec les trois plus redoutables bandits de la région.

» Voyons, ne gaspillons pas les heures. À vous, Klaas. Continuez, mon camarade. Racontez-nous votre expédition, n’omettez rien. Que je sache tout. Notre sécurité ainsi que le soin de notre fortune à venir, exigent une confiance absolue.

– Vous parlez d’or, mon Révérend. Voici les faits :

« Il est inutile, n’est-ce pas, de vous répéter que nous sommes sans ressources. Vous savez comme moi que les affaires vont de mal en pis, et que notre petite industrie se trouve menacée d’un chômage dont la durée peut être indéfinie.

» Non pas que la récolte du diamant ne soit abondante, au contraire. Mais, bien que le kopje soit de fondation récente, les diggers ouvrent l’œil, les courtiers armés jusqu’aux dents ne sortent qu’en nombre, et les officiers de police redoublent de vigilance.

» Chacun se défie, et les convois emportant la production ne partent qu’accompagnés d’escortes formidables. Impossible de tenter un coup de force pour s’emparer de ces cailloux fascinateurs, impossible aussi de procéder par ruse et de s’introduire dans les magasins, sous peine d’être aussitôt empoigné, et séance tenante lynché.

– Klaas, mon frère, vous parlez comme un prédicant.

– Silence, riposta rudement l’orateur. Laissez-moi continuer, ou je ne pourrai plus retrouver le fil de mes idées.

» C’est que, aussi, nous avons trop tiré sur la ficelle. N’est-ce pas, Révérend ? Il y a beau temps que sans vous nous eussions été bel et bien accrochés par le cou à une solide corde de chanvre bien savonnée. Mais vous êtes notre Providence en habit noir, vieux coquin. C’est par vous que nous sommes instruits jour par jour, heure par heure de ce qui se passe au kopje. Vous avez pu nous indiquer les bons coups à faire, ainsi que le moment opportun pour opérer, et cela, grâce aux fonctions dont vous vous êtes audacieusement affublé, et que vous remplissez avec une onction qui ne laisserait jamais deviner, sous l’austère habit du clergyman, un des plus audacieux gredins de la Cité.

– Après, interrompit le Révérend intérieurement flatté de cet éloge accordé à ses mérites.

– J’ai tenu à rendre hommage à celui qui, jusqu’à présent, a conduit nos bras, et dont les projets, réalisés avec un rare bonheur, nous ont procuré l’opulence.

– Opulence, hélas ! trop passagère... Si vous n’étiez pas les plus fieffés ivrognes et les joueurs les plus incorrigibles de toute la colonie, vous seriez riches comme des lords.

– Si vous ne réunissiez pas dans votre individu tous les vices que vous nous reprochez, et bien d’autres encore, vous pourriez marcher de pair avec le gouverneur lui-même.

– Mais, voilà, répliqua le Révérend, l’homme n’est pas parfait. Ce qui fait que nous sommes à bout de ressources et d’expédients.

– Eh bien ! moi, j’ai un projet. J’arrive, comme vous savez de Cape-Town où j’ai négocié le prix de notre dernière opération. Une misère. Le hasard m’a conduit dans l’hôtel où demeuraient master Smithson, sa fille et son gendre.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Aventures périlleuses de trois Français au Pays des Diamants»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Aventures périlleuses de trois Français au Pays des Diamants» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Aventures périlleuses de trois Français au Pays des Diamants»

Обсуждение, отзывы о книге «Aventures périlleuses de trois Français au Pays des Diamants» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x