Edmond About - Le nez d’un notaire

Здесь есть возможность читать онлайн «Edmond About - Le nez d’un notaire» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Исторические приключения, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Le nez d’un notaire: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Le nez d’un notaire»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

C’est une bien terrible aventure que va vivre Alfred L’Ambert: perdre son nez pour les beaux yeux d’une demoiselle. Ne pouvant se résoudre à voir Victorine Tompain, courtisée par Ayvaz-Bey, le jeune notaire frappe son rival au nez. Le Turc, atteint au plus profond de son amour propre, n’a plus désormais qu’une seule idée: couper le nez de maître L’Ambert durant le duel qui aura lieu le lendemain matin, à dix heures, au petit village de Parthenay… Et ce qui devait arriver arriva, Alfred L’Ambert perdit son nez et pour toujours. Il était prêt à tout pour retrouver un nez digne de ce nom, à tout sauf à souffrir. Aussi eut-il une idée lumineuse…

Le nez d’un notaire — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Le nez d’un notaire», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

– Monstre! s’écria Mr L’Ambert.

Au même instant, il vit entrer le monstre en personne et l’on annonça Mr Bernier.

Le notaire s’enfuit à reculons jusque dans l’angle le plus obscur de sa chambre, ouvrant des yeux hagards et tendant les mains en avant comme pour écarter un ennemi. Ses dents claquaient; il murmurait d’une voix étouffée, comme dans les romans de Mr Xavier de Montépin, le mot: «Lui! lui! lui!»

– Monsieur, dit le docteur, je regrette de vous avoir fait attendre, et je vous supplie de vous calmer. Je sais l’accident qui vous est arrivé, et je ne crois pas que le mal soit sans remède. Mais nous ne ferons rien de bon si vous avez peur de moi.

Peur est un mot qui sonne désagréablement aux oreilles françaises. Mr L’Ambert frappa du pied, marcha droit au docteur et lui dit avec un petit rire trop nerveux pour être naturel:

– Parbleu! docteur, vous me la baillez belle. Est-ce que j’ai l’air d’un homme qui a peur? Si j’étais un poltron, je ne me serais pas fait décompléter ce matin d’une si étrange manière. Mais, en vous attendant, je feuilletais un livre de chirurgie. Je viens tout justement d’y voir une figure qui vous ressemble, et vous m’êtes un peu apparu comme un revenant. Ajoutez à cette surprise les émotions de la matinée, peut-être même un léger mouvement de fièvre, et vous excuserez ce qu’il y a d’étrange dans mon accueil.

– À la bonne heure! dit Mr Bernier en ramassant le livre. Ah! vous lisiez Ringuet! C’est un de mes amis. Je me rappelle, en effet, qu’il m’a fait graver tout vif, d’après un croquis de Léveillé. Mais asseyez-vous, je vous en prie.

Le notaire se remit un peu et raconta les événements de la journée, sans oublier l’épisode du chat qui lui avait, pour ainsi dire, fait perdre le nez une seconde fois.

– C’est un malheur, dit le chirurgien; mais on peut le réparer en un mois. Puisque vous avez le petit livre de Ringuet, vous n’êtes pas sans quelque notion de la chirurgie?

Mr L’Ambert avoua qu’il n’était point allé jusqu’à ce chapitre-là.

– Eh bien, reprit Mr Bernier, je vais vous le résumer en quatre mots. La rhinoplastie est l’art de refaire un nez aux imprudents qui l’ont perdu.

– Il est donc vrai, docteur!… le miracle est possible?… la chirurgie a trouvé une méthode pour…?

– Elle en a trouvé trois. Mais j’écarte la méthode française, qui n’est point applicable au cas présent. Si la perte de substance était moins considérable, je pourrais décoller les bords de la plaie, les aviver, les mettre en contact et les réunir par première intention. Il n’y faut pas songer.

– Et j’en suis bien aise, reprit le blessé. Vous ne sauriez croire, docteur, à quel point ces mots de plaie décollée, avivée, me donnaient sur les nerfs. Passons à des moyens plus doux, je vous en prie!

– Les chirurgiens procèdent rarement par la douceur. Mais, enfin, vous avez le choix entre la méthode indienne et la méthode italienne. La première consiste à découper dans la peau de votre front une sorte de triangle, la pointe en bas, la base en haut. C’est l’étoffe du nouveau nez. On décolle ce lambeau dans toute son étendue, sauf le pédicule inférieur qui doit rester adhérent. On le tord sur lui-même de façon à laisser l’épiderme en dehors, et on le coud par ses bords aux limites correspondantes de la plaie. En autres termes, je puis vous refaire un nez assez présentable aux dépens de votre front. Le succès de l’opération est presque sûr; mais le front gardera toujours une large cicatrice.

– Je ne veux point de cicatrice, docteur. Je n’en veux à aucun prix. J’ajoute même (passez-moi cette faiblesse) que je ne voudrais point d’opération. J’en ai déjà subi une aujourd’hui, par les mains de ce maudit Turc; je n’en souhaite pas d’autre. Au simple souvenir de cette sensation, mon sang se glace. J’ai pourtant du courage autant qu’homme du monde; mais j’ai des nerfs aussi. Je ne crains pas la mort; j’ai horreur de la souffrance. Tuez-moi si vous voulez; mais, pour Dieu! ne m’entaillez plus!

– Monsieur, reprit le docteur avec un peu d’ironie, si vous avez un tel parti pris contre les opérations, il fallait appeler non pas un chirurgien, mais un homéopathe.

– Ne vous moquez pas de moi. Je n’ai pas su me maîtriser à l’idée de cette opération indienne. Les Indiens sont des sauvages; leur chirurgie est digne d’eux. Ne m’avez-vous point parlé d’une méthode italienne? Je n’aime pas les Italiens, en politique. C’est un peuple ingrat, qui a tenu la conduite la plus noire envers ses maîtres légitimes; mais, en matière de science, je n’ai pas trop mauvaise idée de ces coquins-là.

– Soit. Optez donc pour la méthode italienne. Elle réussit quelquefois; mais elle exige une patience et une immobilité dont vous ne serez peut-être point capable.

– S’il ne faut que de la patience et de l’immobilité, je vous réponds de moi.

– Êtes-vous homme à rester trente jours dans une position extrêmement gênante?

– Oui.

– Le nez cousu au bras gauche?

– Oui.

– Eh bien, je vous taillerai sur le bras un lambeau triangulaire de quinze à seize centimètres de longueur sur dix ou onze de largeur; je…

– Vous me taillerez cela, à moi?

– Sans doute.

– Mais c’est horrible, docteur! M’écorcher vif! Tailler des lanières dans la peau d’un homme vivant! C’est barbare, c’est moyen âge, c’est digne de Shylock, le juif de Venise!

– La plaie du bras n’est rien. Le difficile est de rester cousu à vous-même pendant une trentaine de jours.

– Et moi, je ne redoute absolument que le coup de scalpel. Lorsqu’on a senti le froid du fer entrant dans la chair vivante, on en a pour le reste de ses jours, mon cher docteur; on n’y revient plus.

– Cela étant, monsieur, je n’ai rien à faire ici, et vous resterez sans nez toute la vie.

Cette espèce de condamnation plongea le pauvre notaire dans une consternation profonde. Il arrachait ses beaux cheveux blonds et se démenait comme un fou par la chambre.

– Mutilé! disait-il en pleurant; mutilé pour toujours! Et rien ne peut remédier à mon sort! S’il y avait quelque drogue, quelque topique mystérieux dont la vertu rendît le nez à ceux qui l’ont perdu, je l’achèterais au poids de l’or! Je l’enverrais chercher jusqu’au bout du monde! Oui, j’armerais un vaisseau, s’il le fallait absolument. Mais rien! à quoi me sert-il d’être riche? À quoi vous sert-il d’être un praticien illustre, puisque toute votre habileté et tous mes sacrifices aboutissent à ce stupide néant? Richesse, science, vains mots!

Mr Bernier lui répondait de temps à autre, avec un calme imperturbable:

– Laissez-moi vous tailler un lambeau sur le bras, et je vous refais le nez.

Un instant Mr L’Ambert parut décidé. Il mit habit bas et releva la manche de sa chemise. Mais, quand il vit la trousse ouverte, quand l’acier poli de trente instruments de supplice étincela sous ses yeux, il pâlit, faiblit et tomba comme pâmé sur une chaise. Quelques gouttes d’eau vinaigrée lui rendirent le sentiment, mais non la résolution.

– Il n’y faut plus penser, dit-il en se rajustant. Notre génération a toutes les espèces de courage, mais elle est faible devant la douleur. C’est la faute de nos parents, qui nous ont élevés dans le coton.

Quelques minutes plus tard, ce jeune homme, imbu des principes les plus religieux, se prit à blasphémer la Providence.

– En vérité, s’écria-t-il, le monde est une belle pétaudière, et j’en fais compliment au Créateur! J’ai deux cent mille francs de rente, et je resterai aussi camus qu’une tête de mort, tandis que mon portier, qui n’a pas dix écus devant lui, aura le nez de l’Apollon du Belvédère! La sagesse qui a prévu tant de choses, n’a pas prévu que j’aurais le nez coupé par un Turc pour avoir salué mademoiselle Victorine Tompain! Il y a en France trois millions de gueux dont toute la personne ne vaut pas dix sous, et je ne peux pas acheter à prix d’or le nez d’un de ces misérables!… Mais, au fait, pourquoi pas?

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Le nez d’un notaire»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Le nez d’un notaire» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Le nez d’un notaire»

Обсуждение, отзывы о книге «Le nez d’un notaire» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x