Edmond About - Le nez d’un notaire

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Le nez d’un notaire: краткое содержание, описание и аннотация

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C’est une bien terrible aventure que va vivre Alfred L’Ambert: perdre son nez pour les beaux yeux d’une demoiselle. Ne pouvant se résoudre à voir Victorine Tompain, courtisée par Ayvaz-Bey, le jeune notaire frappe son rival au nez. Le Turc, atteint au plus profond de son amour propre, n’a plus désormais qu’une seule idée: couper le nez de maître L’Ambert durant le duel qui aura lieu le lendemain matin, à dix heures, au petit village de Parthenay… Et ce qui devait arriver arriva, Alfred L’Ambert perdit son nez et pour toujours. Il était prêt à tout pour retrouver un nez digne de ce nom, à tout sauf à souffrir. Aussi eut-il une idée lumineuse…

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Le marquis interrompit cette doléance.

– Ah çà! docteur, s’écria-t-il, nous ne sommes pas ici pour philosopher. Voilà un homme qui saigne comme un bœuf. Il s’agit d’arrêter l’hémorragie.

– Oui, monsieur, reprit-il vivement, l’hémorragie! C’est le mot propre. Heureusement, j’ai tout prévu. Voici un flacon d’eau hémostatique. C’est la préparation de Brocchieri; je la préfère à la recette de Léchelle.

Il se dirigea, le flacon à la main, vers Mr L’Ambert, qui s’était assis au pied d’un arbre et saignait mélancoliquement.

– Monsieur, lui dit-il avec une grande révérence, croyez que je regrette sincèrement de n’avoir pas eu l’honneur de vous connaître à l’occasion d’un événement moins regrettable.

Maître L’Ambert releva la tête et lui dit d’une voix dolente:

– Docteur, est-ce que je perdrai le nez?

– Non, monsieur, vous ne le perdrez pas. Hélas! vous n’avez plus à le perdre, très honoré monsieur: vous l’avez perdu.

Tout en parlant, il versait l’eau de Brocchieri sur une compresse.

– Ciel! cria-t-il, monsieur, il me vient une idée. Je puis vous rendre l’organe si utile et si agréable que vous avez perdu.

– Parlez, que diable! Ma fortune est à vous! Ah! docteur! Plutôt que de vivre défiguré, j’aimerais mieux mourir.

– On dit cela… mais, voyons! Où est le morceau qu’on vous a coupé? Je ne suis pas un champion de la force de Mr Velpeau ou de Mr Huguier; mais j’essayerai de raccommoder les choses par première intention.

Maître L’Ambert se leva précipitamment et courut au champ de bataille. Le marquis et Mr Steimbourg le suivirent; les Turcs, qui se promenaient ensemble assez tristement (car le feu d’Ayvaz-Bey s’était éteint en une seconde), se rapprochèrent de leurs anciens ennemis. On retrouva sans peine la place où les combattants avaient foulé l’herbe nouvelle; on retrouva les lunettes d’or; mais le nez du notaire n’y était plus. En revanche, on vit un chat, l’horrible chat blanc et jaune, qui léchait avec sensualité ses lèvres sanglantes.

– Jour de Dieu! s’écria le marquis en désignant la bête.

Tout le monde comprit le geste et l’exclamation.

– Serait-il encore temps? demanda le notaire.

– Peut-être, dit le médecin.

Et de courir. Mais le chat n’était pas d’humeur à se laisser prendre. Il courut aussi.

Jamais le petit bois de Parthenay n’avait vu, jamais sans doute il ne reverra chasse pareille. Un marquis, un agent de change, trois diplomates, un médecin de village, un valet de pied en grande livrée et un notaire saignant dans son mouchoir se lancèrent éperdument à la poursuite d’un maigre chat. Courant, criant, lançant des pierres, des branches mortes et tout ce qui leur tombait sous la main, ils traversaient les chemins et les clairières et s’enfonçaient tête baissée dans les fourrés les plus épais. Tantôt groupés ensemble et tantôt dispersés, quelquefois échelonnés sur une ligne droite, quelquefois rangés en rond autour de l’ennemi; battant les buissons, secouant les arbustes, grimpant aux arbres, déchirant leurs brodequins à toutes les souches et leurs habits à tous les buissons, ils allaient comme une tempête; mais le chat infernal était plus rapide que le vent. Deux fois on sut l’enfermer dans un cercle; deux fois il força l’enceinte et prit du champ. Un instant il parut dompté par la fatigue ou la douleur. Il était tombé sur le flanc, en voulant sauter d’un arbre à l’autre et suivre le chemin des écureuils. Le valet de Mr L’Ambert courut sur lui à fond de train, l’atteignit en quelques bonds et le saisit par la queue. Mais le tigre en miniature conquit sa liberté d’un coup de griffe et s’élança hors du bois.

On le poursuivit en plaine. Longue, longue était déjà la route parcourue; immense était la plaine, qui se découpait en échiquier devant les chasseurs et leur proie.

La chaleur du jour était pesante; de gros nuages noirs s’amoncelaient à l’occident; la sueur ruisselait sur tous les visages; mais rien n’arrêta l’emportement de ces huit hommes.

Mr L’Ambert, tout sanglant, animait ses compagnons de la voix et du geste. Ceux qui n’ont jamais vu un notaire à la poursuite de son nez ne pourront se faire une juste idée de son ardeur. Adieu fraises et framboises! Adieu groseilles et cassis! Partout où l’avalanche avait passé, l’espoir de la récolte était foulé, détruit, mis à néant; ce n’était plus que fleurs écrasées, bourgeons arrachés, branches cassées, tiges foulées aux pieds. Les villageois, surpris par l’invasion de ce fléau inconnu, jetaient les arrosoirs, appelaient leurs voisins, criaient au garde champêtre, réclamaient le prix du dégât et donnaient la chasse aux chasseurs.

Victoire! le chat est prisonnier. Il s’est jeté dans un puits. Des seaux! des cordes! des échelles! On est sûr que le nez de maître Lambert se retrouvera intact, ou à peu près. Mais, hélas! ce puits n’est pas un puits comme les autres. C’est l’ouverture d’une carrière abandonnée, dont les galeries forment en tout sens un réseau de plus de dix lieues et se relient aux catacombes de Paris!

On paye les soins de Mr Triquet; on paye aux villageois toutes les indemnités qu’ils réclament, et l’on reprend, sous une grosse pluie d’orage, le chemin de Parthenay.

Avant de monter en voiture, Ayvaz-Bey, mouillé comme un canard et tout à fait calmé, vint tendre la main à Mr L’Ambert.

– Monsieur, lui dit-il, je regrette sincèrement que mon obstination ait poussé les choses si loin. La petite Tompain ne vaut pas une seule goutte du sang qui a coulé pour elle, et je lui enverrai son congé dès aujourd’hui; car je ne saurais plus la voir sans penser au malheur qu’elle a causé. Vous êtes témoin que j’ai fait tous mes efforts, avec ces messieurs, pour vous rendre ce que vous aviez perdu. Maintenant, permettez-moi d’espérer encore que cet accident ne sera pas irréparable. Le médecin du village nous a rappelé qu’il y avait à Paris des praticiens plus habiles que lui; je crois avoir entendu dire que la chirurgie moderne avait des secrets infaillibles pour restaurer les parties mutilées ou détruites.

Mr L’Ambert accepta d’assez mauvaise grâce la main loyale qu’on lui tendait, et se fit ramener au faubourg Saint-Germain avec ses deux amis.

III – Où le notaire défend sa peau avec plus de succès

Un homme heureux sans restriction, c’était le cocher d’Ayvaz-Bey. Ce vieux gamin de Paris fut peut-être moins sensible au pourboire de cinquante francs qu’au plaisir d’avoir conduit son bourgeois à la victoire.

– Excusez! dit-il au bon Ayvaz, voilà comme vous arrangez les personnes? C’est bon à savoir. Si jamais je vous marche sur le pied, je me dépêcherai de vous demander pardon. Ce pauvre monsieur serait bien embarrassé de prendre une prise. Allons, allons! si on soutient encore devant moi que les Turcs sont des empotés, j’aurai de quoi répondre. Quand je vous le disais, que je vous porterais bonheur! Eh bien, mon prince, je connais un vieux de chez Brion que c’est tout le contraire. Il porte la guigne à ses voyageurs. Autant il en mène sur le terrain, autant de flambés… Hue, cocotte! En route pour la gloire! Les chevaux du carrousel ne sont pas tes cousins aujourd’hui!

Ces lazzi tant soit peu cruels ne parvinrent pas à dérider les trois Turcs, et le cocher n’amusa que lui-même.

Dans une voiture infiniment plus brillante et mieux attelée, le notaire se lamentait en présence de ses deux amis.

– C’en est fait, disait-il, je suis l’équivalent d’un homme mort; il ne me reste plus qu’à me brûler la cervelle. Je ne saurais plus aller dans le monde, ni à l’Opéra, ni dans aucun théâtre. Voulez-vous que j’étale aux yeux de l’univers une figure grotesque et lamentable, qui excitera le rire chez les uns et la pitié chez les autres?

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