Edmond About - Le nez d’un notaire

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Le nez d’un notaire: краткое содержание, описание и аннотация

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C’est une bien terrible aventure que va vivre Alfred L’Ambert: perdre son nez pour les beaux yeux d’une demoiselle. Ne pouvant se résoudre à voir Victorine Tompain, courtisée par Ayvaz-Bey, le jeune notaire frappe son rival au nez. Le Turc, atteint au plus profond de son amour propre, n’a plus désormais qu’une seule idée: couper le nez de maître L’Ambert durant le duel qui aura lieu le lendemain matin, à dix heures, au petit village de Parthenay… Et ce qui devait arriver arriva, Alfred L’Ambert perdit son nez et pour toujours. Il était prêt à tout pour retrouver un nez digne de ce nom, à tout sauf à souffrir. Aussi eut-il une idée lumineuse…

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Sa figure s’illumina d’un rayon d’espérance, et il poursuivit d’un ton plus doux:

– Mon vieil oncle de Poitiers, dans sa dernière maladie, s’est fait injecter cent grammes de sang breton dans la veine médiane céphalique! Un fidèle serviteur avait fait les frais de l’expérience. Ma belle tante de Giromagny, du temps qu’elle était encore belle, fit arracher une incisive à sa plus jolie chambrière pour remplacer une dent qu’elle venait de perdre. Cette bouture prit fort bien, et ne coûta pas plus de trois louis. Docteur, vous m’avez dit que, sans la scélératesse de ce maudit chat, vous auriez pu recoudre mon nez tout chaud à la figure. Me l’avez-vous dit, oui ou non?

– Sans doute, et je le dis encore.

– Eh bien, si j’achetais le nez de quelque pauvre diable, vous pourriez tout aussi bien le greffer au milieu de mon visage?

– Je le pourrais…

– Bravo!

– Mais je ne le ferai point, et aucun de mes confrères ne le fera non plus que moi.

– Et pourquoi donc, s’il vous plaît?

– Parce que mutiler un homme sain est un crime, le patient fût-il assez stupide ou assez affamé pour y consentir.

– En vérité, docteur, vous confondez toutes mes notions du juste et de l’injuste. Je me suis fait remplacer moyennant une centaine de louis par une espèce d’Alsacien, sous poil alezan brûlé. Mon homme (il était bien à moi) a eu la tête emportée par un boulet le 30 avril 1849. Comme le boulet en question m’était incontestablement destiné par le sort, je puis dire que l’Alsacien m’a vendu sa tête et toute sa personne pour cent louis, peut-être cent quarante. L’État a non seulement toléré, mais approuvé cette combinaison; vous n’y trouvez rien à redire; peut-être avez-vous acheté vous-même, au même prix, un homme entier, qui se sera fait tuer pour vous. Et quand j’offre de donner le double au premier coquin venu, pour un simple bout de nez, vous criez au scandale!

Le docteur s’arrêta un instant à chercher une réponse logique. Mais, n’ayant point trouvé ce qu’il voulait, il dit à maître L’Ambert:

– Si ma conscience ne me permet pas de défigurer un homme à votre profit, il me semble que je pourrais, sans crime, prélever sur le bras d’un malheureux les quelques centimètres carrés de peau qui vous manquent.

– Eh! cher docteur, prenez-les où bon vous semblera, pourvu que vous répariez cet accident stupide! Trouvons bien vite un homme de bonne volonté, et vive la méthode italienne!

– Je vous préviens encore une fois que vous serez tout un mois à la gêne.

– Eh! que m’importe la gêne! Je serai, dans un mois, au foyer de l’Opéra!

– Soit. Avez-vous un homme en vue? Ce concierge dont vous parliez tout à l’heure?…

– Très bien! On l’achèterait avec sa femme et ses enfants pour cent écus. Lorsque Barbereau, mon ancien, s’est retiré je ne sais où pour vivre de ses rentes, un client m’a recommandé celui-là, qui mourait littéralement de faim.

Mr L’Ambert sonna un valet de chambre et ordonna qu’on fît monter Singuet, le nouveau concierge.

L’homme accourut; il poussa un cri d’effroi en voyant la figure de son maître.

C’était un vrai type du pauvre diable parisien, le plus pauvre de tous les diables: un petit homme de trente-cinq ans, à qui vous en auriez donné soixante, tant il était sec, jaune et rabougri.

Mr Bernier l’examina sur toutes les coutures et le renvoya bientôt à sa loge.

– La peau de cet homme-là n’est bonne à rien, dit le docteur. Rappelez-vous que les jardiniers prennent leurs greffes sur les arbres les plus sains et les plus vigoureux. Choisissez-moi un gaillard solide parmi les gens de votre maison; il y en a.

– Oui; mais vous en parlez bien à votre aise. Les gens de ma maison sont tous des messieurs. Ils ont des capitaux, des valeurs en portefeuille; ils spéculent sur la hausse et la baisse, comme tous les domestiques de bonne maison. Je n’en connais pas un qui voulût acheter, au prix de son sang, un métal qui se gagne si couramment à la Bourse.

– Mais peut-être en trouveriez-vous un qui, par dévouement…

– Du dévouement chez ces gens-là? Vous vous moquez, docteur! Nos pères avaient des serviteurs dévoués: nous n’avons plus que de méchants valets; et, dans le fond, nous y gagnons peut-être. Nos pères, étant aimés de leurs gens, se croyaient obligés de les payer d’un tendre retour. Ils supportaient leurs défauts, les soignaient dans leurs maladies, les nourrissaient dans leur vieillesse; c’était le diable. Moi, je paye mes gens pour faire leur service, et, quand le service ne se fait pas bien, je n’ai pas besoin d’examiner si c’est mauvais vouloir, vieillesse ou maladie; je les chasse.

– Alors, nous ne trouverons pas chez vous l’homme qu’il nous faut. Avez-vous quelqu’un en vue?

– Moi? Personne. Mais tout est bon; le premier venu, le commissionnaire du coin, le porteur d’eau que j’entends crier dans la rue!

Il tira ses lunettes de sa poche, écarta légèrement le rideau, lorgna dans la rue de Beaune, et dit au docteur:

– Voici un garçon qui n’a pas mauvaise mine. Ayez donc la bonté de lui faire un signe, car je n’ose pas montrer ma figure aux passants.

Mr Bernier ouvrit la fenêtre au moment où la victime désignée criait à pleins poumons:

– Eau!… eau!… eau!…

– Mon garçon, lui dit le docteur, laissez là votre tonneau et montez ici par la rue de Verneuil! Il y a de l’argent à gagner.

IV – Chébachtien Romagné

Il s’appelait Romagné, du nom de son père. Son parrain et sa marraine l’avaient baptisé Sébastien; mais, comme il était natif de Frognac-les-Mauriac, département du Cantal, il invoquait son patron sous le nom de chaint Chébachtien. Tout porte à croire qu’il aurait écrit son prénom par un Ch; mais heureusement il ne savait pas écrire. Cet enfant de l’Auvergne était âgé de vingt-trois ou vingt-quatre ans, et bâti comme un hercule: grand, gros, trapu, ossu, corsu, haut en couleur; fort comme un bœuf de labour, doux et facile à mener comme un petit agneau blanc. Imaginez la plus solide pâte d’homme, la plus grossière et la meilleure.

Il était l’aîné de dix enfants, garçons et filles, tous vivants, bien portants et grouillants sous le toit paternel. Son père avait une cabane, un bout de champ, quelques châtaigniers dans la montagne, une demi-douzaine de cochons, bon an mal an, et deux bras pour piocher la terre. La mère filait du chanvre, les petits garçons aidaient au père, les petites avaient soin du ménage et s’élevaient les unes les autres, l’aînée servant de bonne à la cadette et ainsi de suite jusqu’au bas de l’échelle.

Le jeune Sébastien ne brilla jamais par l’intelligence, ni par la mémoire, ni par aucun don de l’esprit; mais il avait du cœur à revendre. On lui apprit quelques chapitres du catéchisme, comme on enseigne aux merles à siffler J’ai du bon tabac ; mais il eut et conserva toujours les sentiments les plus chrétiens. Jamais il n’abusa de sa force contre les gens ni contre les bêtes; il évitait les querelles et recevait bien souvent des taloches sans les rendre. Si Mr le sous-préfet de Mauriac avait voulu lui faire donner une médaille d’argent, il n’aurait eu qu’à écrire à Paris; car Sébastien sauva plusieurs personnes au péril de sa vie, et notamment deux gendarmes qui se noyaient avec leurs chevaux dans le torrent de la Saumaise. Mais on trouvait ces choses-là toutes naturelles, attendu qu’il les faisait d’instinct, et l’on ne songeait pas plus à le récompenser que s’il eût été un chien de Terre-Neuve.

À l’âge de vingt ans, il satisfit à la loi et tira un bon numéro, grâce à une neuvaine qu’il avait faite en famille. Après quoi, il résolut de s’en aller à Paris, suivant les us et coutumes de l’Auvergne, pour gagner un peu d’argent blanc et venir en aide à ses père et mère. On lui donna un costume de velours et vingt francs, qui sont encore une somme dans l’arrondissement de Mauriac, et il profita de l’occasion d’un camarade qui savait le chemin de Paris. Il fit la route à pied, en dix jours, et arriva frais et dispos avec douze francs cinquante dans la poche et ses souliers neufs à la main.

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