Edmond About - Le nez d’un notaire

Здесь есть возможность читать онлайн «Edmond About - Le nez d’un notaire» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Исторические приключения, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Le nez d’un notaire: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Le nez d’un notaire»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

C’est une bien terrible aventure que va vivre Alfred L’Ambert: perdre son nez pour les beaux yeux d’une demoiselle. Ne pouvant se résoudre à voir Victorine Tompain, courtisée par Ayvaz-Bey, le jeune notaire frappe son rival au nez. Le Turc, atteint au plus profond de son amour propre, n’a plus désormais qu’une seule idée: couper le nez de maître L’Ambert durant le duel qui aura lieu le lendemain matin, à dix heures, au petit village de Parthenay… Et ce qui devait arriver arriva, Alfred L’Ambert perdit son nez et pour toujours. Il était prêt à tout pour retrouver un nez digne de ce nom, à tout sauf à souffrir. Aussi eut-il une idée lumineuse…

Le nez d’un notaire — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Le nez d’un notaire», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

– Bah! répondit le marquis, le monde se fait à tout. Et, d’ailleurs, au pis aller, si l’on a peur du monde, on reste chez soi.

– Rester chez moi, le bel avenir! Pensez-vous donc que les femmes viendront me relancer à domicile, dans le bel état où je suis?

– Vous vous marierez! J’ai connu un lieutenant de cuirassiers qui avait perdu un bras, une jambe et un œil. Il n’était pas la coqueluche des femmes, d’accord; mais il épousa une brave fille, ni laide ni jolie, qui l’aima de tout son cœur et le rendit parfaitement heureux.

Mr L’Ambert trouva sans doute que cette perspective n’était pas des plus consolantes, car il s’écria d’un ton de désespoir:

– Ô les femmes! les femmes! les femmes!

– Jour de Dieu! reprit le marquis, comme vous avez la girouette tournée au féminin! Mais les femmes ne sont pas tout; il y a autre chose en ce monde. On fait son salut, que diable! On amende son âme, on cultive son esprit, on rend service au prochain, on remplit les devoirs de son état. Il n’est pas nécessaire d’avoir un si long nez pour être bon chrétien, bon citoyen et bon notaire!

– Notaire! reprit-il avec une amertume peu déguisée, notaire! En effet, je suis encore cela. Hier, j’étais un homme, un homme du monde, un gentleman, et même, je puis le dire sans fausse modestie, un cavalier assez apprécié dans la meilleure compagnie. Aujourd’hui, je ne suis plus qu’un notaire. Et qui sait si je le serai demain? Il ne faut qu’une indiscrétion de valet pour ébruiter cette sotte affaire. Qu’un journal en dise deux mots, le parquet est forcé de poursuivre mon adversaire, et ses témoins, et vous-mêmes, messieurs. Nous voyez-vous en police correctionnelle, racontant au tribunal où et pourquoi j’ai poursuivi mademoiselle Victorine Tompain! Supposez un tel scandale et dites si le notaire y survivrait.

– Mon cher garçon, répondit le marquis, vous vous effrayez de dangers imaginaires. Les gens de notre monde, et vous en êtes un peu, ont le droit de se couper la gorge impunément. Le ministère public ferme les yeux sur nos querelles, et c’est justice. Je comprends qu’on inquiète un peu les journalistes, les artistes et autres individus de condition inférieure lorsqu’ils se permettent de toucher une épée: il convient de rappeler à ces gens-là qu’ils ont des poings pour se battre, et que cette arme suffit parfaitement à venger l’espèce d’honneur qu’ils ont. Mais qu’un gentilhomme se conduise en gentilhomme, le parquet n’a rien à dire et ne dit rien. J’ai eu quinze ou vingt affaires depuis que j’ai quitté le service, et quelques-unes assez malheureuses pour mes adversaires. Avez-vous jamais lu mon nom dans la Gazette des Tribunaux ?

Mr Steimbourg était moins lié avec Mr L’Ambert que le marquis de Villemaurin; il n’avait pas, comme lui, tous ses titres de propriété dans l’étude de la rue de Verneuil depuis quatre ou cinq générations. Il ne connaissait guère ces deux messieurs que par le cercle et la partie de whist; peut-être aussi par quelques courtages que le notaire lui avait fait gagner. Mais il était bon garçon et homme de sens; il fit donc à son tour quelque dépense de paroles pour raisonner et consoler ce malheureux. À son gré, Mr de Villemaurin mettait les choses au pis; il y avait plus de ressource. Dire que Mr L’Ambert resterait défiguré toute sa vie, c’était désespérer trop tôt de la science.

– À quoi nous servirait-il d’être nés au XIXe siècle, si le moindre accident devait être, comme autrefois, un malheur irréparable? Quelle supériorité aurions-nous sur les hommes de l’âge d’or? Ne blasphémons pas le saint nom du progrès. La chirurgie opératoire est, grâce à Dieu, plus florissante que jamais dans la patrie d’Ambroise Paré. Le bonhomme de Parthenay nous a cité quelques-uns des maîtres qui raccommodent victorieusement le corps humain. Nous voici aux portes de Paris, nous enverrons à la plus prochaine pharmacie, on nous y donnera l’adresse de Velpeau ou d’Huguier; votre valet de pied courra chez le grand homme et l’amènera chez vous. Je suis sûr d’avoir entendu dire que les chirurgiens refaisaient une lèvre, une paupière, un bout d’oreille: est-il donc plus difficile de restaurer un bout de nez?

Cette espérance était bien vague; elle ranima pourtant le pauvre notaire, qui, depuis une demi-heure, ne saignait plus. L’idée de redevenir ce qu’il était et de reprendre le cours de sa vie, le jetait dans une sorte de délire. Tant il est vrai qu’on n’apprécie le bonheur d’être complet que lorsqu’on l’a perdu.

– Ah! mes amis, s’écriait-il en tordant ses mains l’une dans l’autre, ma fortune appartient à l’homme qui me guérira! Quels que soient les tourments qu’il me faudra endurer, j’y souscris de grand cœur si l’on m’assure du succès; je ne regarderai pas plus à la souffrance qu’à la dépense!

C’est dans ces sentiments qu’il regagna la rue de Verneuil, tandis que son valet de pied cherchait l’adresse des chirurgiens célèbres. Le marquis et Mr Steimbourg le ramenèrent jusque dans sa chambre et prirent congé de lui, l’un pour aller rassurer sa femme et ses filles, qu’il n’avait pas vues depuis la veille au soir, l’autre pour courir à la Bourse.

Seul avec lui-même, en face d’un grand miroir de Venise qui lui renvoyait sans pitié sa nouvelle image, Alfred L’Ambert tomba dans un accablement profond. Cet homme fort, qui ne pleurait jamais au théâtre parce que c’est peuple, ce gentleman au front d’airain qui avait enterré son père et sa mère avec la plus sereine impassibilité, pleura sur la mutilation de sa jolie personne et se baigna de larmes égoïstes.

Son valet de pied fit diversion à cette douleur amère en lui promettant la visite de Mr Bernier, chirurgien de l’Hôtel-Dieu, membre de la Société de chirurgie et de l’Académie de médecine, professeur de clinique, etc., etc. Le domestique avait couru au plus près, rue du Bac, et il n’était pas mal tombé: Mr Bernier, s’il ne va point de pair avec les Velpeau, les Manec et les Huguier, occupe immédiatement au-dessous d’eux un rang très honorable.

– Qu’il vienne! s’écria Mr L’Ambert. Pourquoi n’est-il pas encore ici? Croit-il donc que je sois fait pour attendre?

Il se reprit à pleurer de plus belle. Pleurer devant ses gens! Se peut-il qu’un simple coup de sabre modifie à tel point les mœurs d’un homme? Assurément, il fallait que l’arme du bon Ayvaz, en tranchant le canal nasal, eût ébranlé le sac lacrymal et les tubercules eux-mêmes.

Le notaire sécha ses yeux pour regarder un fort volume in-12, qu’on apportait en grande hâte de la part de Mr Steimbourg. C’était la Chirurgie opératoire de Ringuet, manuel excellent et enrichi d’environ trois cents gravures. Mr Steimbourg avait acheté le livre en allant à la Bourse, et il l’envoyait à son client, pour le rassurer sans doute. Mais l’effet de cette lecture fut tout autre qu’on ne l’espérait. Quand le notaire eut feuilleté deux cents pages, quand il eut vu défiler sous ses yeux la série lamentable des ligatures, des amputations, des résections et des cautérisations, il laissa tomber le livre et se jeta dans un fauteuil en fermant les yeux. Il fermait les yeux et pourtant il voyait des peaux incisées, des muscles écartés par des érignes, des membres disséqués à grands coups de couteau, des os sciés par les mains d’opérateurs invisibles. La figure des patients lui apparaissait, telle qu’on la voit dans les dessins d’anatomie, calme, stoïque, indifférente à la douleur, et il se demandait si une telle dose de courage avait jamais pu entrer dans des âmes humaines. Il revoyait surtout le petit chirurgien de la page 89, tout de noir habillé, avec un collet de velours à son habit. Cet être fantastique a la tête ronde, un peu forte, le front dégarni: sa physionomie est sérieuse; il scie attentivement les deux os d’une jambe vivante.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Le nez d’un notaire»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Le nez d’un notaire» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Le nez d’un notaire»

Обсуждение, отзывы о книге «Le nez d’un notaire» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x