Paul Féval - Les Habits Noirs Tome I

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Ce cycle de huit romans, publiés de 1863 à 1875, est à rapprocher de la série des Rocambole de Ponson du Terrail, qui connaissait un grand succès depuis 1857. Il a été popularisé par une série télévisuelle datant de 1967, du temps de l'ORTF… Les «Habits noirs» est le signe de l'appartenance aux classes «élevées» de la société et en même temps le surnom donné à une bande criminelle réelle qui agissait à Paris dans les années 1830, et qui fut jugée lors d'un procès à sensation en 1845. Ce surnom, les membres de la bande l'avaient acquis en raison de leurs manières raffinées et de l'apparence de respectabilité qu'ils avaient endossée. Ainsi est doublement mise en avant par Féval l'hypocrisie sociale, l'éternelle comédie grinçante d'une société pervertie par l'absence de valeurs, où le crime règne sous le masque même de la loi et de l'ordre, les rongeant ainsi de l'intérieur.
La bande criminelle les «Habits Noirs», dirigée par Lecoq, le bras droit du colonel Bozzo-Corona, le «Maître à tous», organise le vol de la caisse du banquier Bancelle, en 1825, tout en montant une machination compliquée destinée à égarer la justice sur un faux coupable (manoeuvre que les Habits noirs appellent «payer la loi», et qu'ils renouvelleront à chaque épisode). Ce faux coupable est André Maynotte, sur lequel Lecoq satisfait ainsi une ancienne vengeance. André Maynotte est condamné, mais réussit à s'enfuir…

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– Sa caisse! répondit André. Toujours sa caisse! Il en perdra l’esprit!

– Que veut-il faire à sa caisse?

– Façonner les clous, ciseler les boutons, dorer les moulures, bronzer les méplats, changer le meuble en bijou. Il est fou.

Un léger bruit se fit dans le magasin. Ils écoutèrent tous deux, mais sans se déranger. Bien que la soirée fût déjà fort avancée, on entendait encore les promeneurs de la place.

– Est-ce que ça pourrait vraiment prendre un voleur? demanda encore Julie.

– Je crois bien! c’est un piège à loup! M. Bancelle m’a montré le mécanisme en détail. Quand le système est armé, un collet mécanique sort au-dessus de la serrure, au premier tour de clef, de manière à saisir le bras du voleur. Les ressorts sont d’une telle puissance, et la chose joue à merveille. De telle sorte que si M. Bancelle, un jour qu’il sera pressé, oublie de désarmer la machine…

– Y a-t-il beaucoup d’argent dans la caisse? interrompit la jeune femme curieusement.

– Toute son échéance du 31 et le prix de son château de la côte! plus de quatre cent mille francs!

Un soupir passa entre les fraîches lèvres de Julie. André poursuivit:

– M. Bancelle le chante à tout le monde. On dirait qu’il a envie de tenter un voleur pour faire l’épreuve de sa caisse. Nous étions trois chez lui, ce soir; il nous a montré ses billets de banque et nous a dit: «Cela se garde tout seul; mon garçon de caisse m’a quitté, je ne songe même pas à le remplacer. Personne ne couche ici, personne.»

Il a répété deux fois le mot.

– Plus de quatre cent mille francs! murmura la belle Maynotte. Voilà des enfants qui seront riches!

Un nuage vint au front d’André.

– Ah çà! s’écria-t-il en se levant brusquement: il y a quelqu’un au magasin!

Une vibration métallique, tôt étouffée, avait sonné dans le silence qui succédait aux dernières paroles de Julie. André s’élança dans le magasin, suivi par sa femme qui portait un flambeau. Le magasin était vide et rien n’y semblait dérangé.

– Quelque ferraille qui se sera décrochée… commença Julie, ou… Tiens! le chat du commissaire!

Un matou passa, fuyant entre les jambes d’André qui se mit à rire en le poursuivant jusque sur la place.

Sur la place, il n’y avait plus de promeneurs. André n’aperçut qu’un seul passant qui, lentement, se perdait sous les arbres. C’était un rustaud en pantalon de cotonnade bleue, blouse grise et bonnet de laine rousse.

– Couche le petit, dit-il. Il faut que je te parle.

Julie se hâta, curieuse. Quand elle eut baisé l’enfant dans son berceau, elle revint, et André jeta un châle sur ses épaules, disant:

– Nous serons mieux dehors par la chaleur qu’il fait.

Il y avait dans ces paroles une certaine gravité qui intriguait la jeune femme.

Au moment où André donnait un tour de clef à sa porte avant de s’éloigner, le commissaire de police arriva devant la maison, revenant du cirque Franconi. Sa dernière entrevue avec J.-B. Schwartz l’avait mis d’humeur détestable. Il dit à sa femme qui se déshabillait pour se mettre au lit:

– Ces petites gens d’en bas ont de drôles de manières. Je les ai rencontrés qui vont courir le guilledou.

À quoi le commissaire répondit en style familier:

– Ça fait une vie d’arlequin! On ne sait d’où ça tombe. À ta place, moi, je les surveillerais.

Ils allaient tous les deux, André et Julie, les bras entrelacés, contents d’être seuls, sans crainte ni défiance; ils allaient lentement, échangeant des paroles émues; ils causaient de l’avenir que l’homme propose sans cesse et dont Dieu dispose toujours.

IV Pot au lait

Ce fut Julie, la curieuse, qui rompit le silence. Un rien met la puce à l’oreille de ces chères ambitieuses: le temps de draper un châle ou de passer un fichu, les voilà parties pour le pays des rêves et en train déjà de bâtir le dernier étage d’un château en Espagne.

– Qu’as-tu donc à me dire, André? demanda-t-elle.

– Bien peu de chose, chérie, répondit le jeune ciseleur, sinon que je suis en disposition d’esprit singulière. Et cela dure déjà depuis plusieurs jours. En travaillant, je songe. La nuit, je ne peux pas dormir.

– C’est comme moi, murmura Julie.

– Oui, comme toi… et c’est toi peut-être qui as commencé. Julie ne répliqua point.

– Nos cœurs sont si près l’un de l’autre, poursuivit André, qu’il y a entre eux contagion de pensée. Je ne crois pas que tu puisses former un désir sans que j’aie le besoin de le satisfaire…

– Voilà qui est bien grave, dit Julie en se forçant à rire. Ai-je péché? Alors gronde vite!

Ils arrivaient au bout de la place des Acacias. Il y avait un banc de bois, derrière lequel un réverbère pendait à deux arbres. André s’arrêta et s’assit, faisant avec son bras arrondi un dossier à la taille de Julie.

– Je ne gronde pas, reprit-il en baissant la voix et plus affectueusement. Est-ce toi? est-ce moi? qu’importe! Il se peut que nos deux pensées naissent ensemble. Ce qui est certain, c’est que nous sommes agités tous deux, et qu’il y a pour nous quelque chose dans l’air comme si notre condition allait changer…

– Dieu le veuille! fit étourdiment la jeune femme.

Il y eut un silence, et Julie, toute repentante, ajouta:

– Mon André, tu sais si je suis heureuse avec toi!

– Je le sais, chérie; du moins, je le crois… et, si je ne le croyais pas, que deviendrais-je? Mais tu as du sang de grande dame dans les veines, et je t’en aime mieux pour cela… Ces toilettes que tu regardes t’iraient si bien! Il semble qu’elles sont à toi, ma femme, et que les autres te les ont volées.

Julie l’appela fou, mais elle lui donna son front à baiser.

La lumière suspendue que la brise nocturne balançait, éclairait par-derrière des masses de sa riche chevelure et brillantait le duvet de son profil perdu. André Maynotte était à l’une de ces heures où l’extase trouve ouvertes toutes les portes du cœur, et Julie à l’un de ces moments où la beauté même, embellie, rayonne d’étranges éblouissements. André regardait ses yeux, pleins de lueurs mystérieuses; il lui semblait qu’on pouvait boire sur ses lèvres des ivresses parfumées; les tièdes haleines de cette nuit d’été lui donnaient des frissons profonds où l’angoisse inexplicable se mêlait à d’indicibles voluptés. Julie, veloutant sa voix sonore et douce, demanda pour la seconde fois:

– André, qu’as-tu donc à me dire?

– Tu es heureuse, répondit celui-ci, tu m’aimes, mais tu n’es pas dans ta sphère. Quand je pense à toi, je te vois toujours exilée. Les femmes de notre pays interrogent souvent la destinée…Julie se mit dans l’ombre pour cacher sa rougeur.

– Enfant chérie, poursuivit André, si le présent te plaisait, chercherais-tu l’inconnu à venir?

– Ne peut-on demander aux cartes autre chose que la fortune? murmura la jeune femme.

– Quoi donc?

– Quand je te voyais passer, là-bas, dans la campagne de Sartène, j’arrachais les feuillettes des marguerites, une à une, et je disais: «M’aime-t-il un peu? beaucoup…?»

André lui ferma la bouche dans un baiser.

– Passionnément, acheva-t-il d’un accent presque austère. Vous n’avez pas besoin des cartes pour savoir cela, Julie, ni des fleurs.

– C’est vrai, s’écria-t-elle en jetant ses deux bras autour de son cou. J’ai essayé de mentir. Tu m’as dit vous, et je suis punie. Non, ce n’était pas pour savoir comme tu m’aimes que j’ai fait les cartes. Il y a des jours où j’ai peur. Sommes-nous assez loin de ceux qui te haïssent?

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