Paul Féval - Les Habits Noirs Tome III – La Rue De Jérusalem

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Les Habits Noirs Tome III – La Rue De Jérusalem: краткое содержание, описание и аннотация

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Ce roman met en scène les tentatives criminelles des Habits Noirs (que couvre Lecoq, alors devenu chef de la Sûreté) contre la famille de Champmas, et contre la richissime mais avare paysanne Mathurine Goret. L'appât, dans les deux cas, est le «faux Louis XVII», rôle rempli parmi les Habits noirs par plusieurs personnages successifs. Celui-ci, qu'on appelle aussi M. Nicolas, séduit d'abord Ysole de Champmas, fille bâtarde du général de Champmas, et se sert de sa complicité inconsciente pour tenter de tuer sa soeur légitime, Suavita…

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À chaque étage, une fenêtre à balcon ouvrait sur le jardin.

Ce jour-là, celle du premier étage s’abritait derrière ses persiennes fermées, celle du second restait entrouverte.

Un foulard de couleur rouge flottait au vent, noué à l’un des barreaux du balcon.

Ce fut vers la fenêtre fermée du premier étage que le regard de Paul Labre s’abaissa. Un sourire mélancolique vint à ses lèvres.

– Ysole! murmura-t-il. Qu’y a-t-il donc dans un nom? Je l’ai entrevue de loin; d’en bas je l’ai adorée. Elle va être le dernier battement de mon cœur!

Sa main s’approcha de ses lèvres comme s’il eût voulu envoyer un baiser.

Mais sa main retomba. Ses yeux venaient de rencontrer le foulard rouge qui flottait comme un drapeau au balcon de l’étage supérieur.

Un éclair de curiosité s’alluma dans son regard.

– Voilà trois fois, murmura-t-il, trois fois que je remarque pareille chose. Est-ce un signal?

Il n’acheva point; son œil s’éteignit, et ces quatre mots vinrent mourir sur ses lèvres:

– Désormais, que m’importe!

III La mansarde

Paul Labre laissa échapper un grand soupir, et son dernier regard fut pour les persiennes closes derrière lesquelles était son rêve.

Il poussa les battants de la croisée, qui, en se fermant, firent presque la nuit dans la mansarde. Il alluma une pauvre petite lampe à bec qui était sur la commode, et revint s’asseoir devant la tablette du secrétaire.

Non, ce n’était pas un poète. Du moins, il ne faisait pas de vers. Les lignes serrées qui couvraient à demi son papier étaient égales et allaient jusqu’au bout de la page.

– Ysole! répéta-t-il, comme si la musique de ce nom l’eût charmé. Heureuse fille! charmant sourire! M’a-t-elle jamais vu quand je m’arrêtais sur son chemin? Elle doit être bonne, j’en suis sûr, bonne comme les anges. Si j’avais gardé le pauvre bien de mon père, j’aurais pu m’approcher d’elle; si j’étais un mendiant, elle me ferait l’aumône… Mais tout est bien. Si ma main avait seulement effleuré la sienne, je n’aurais pas le courage de mourir!

Un larifla, fla, fla, chanté faux et en chœur par des accents alsacien et marseillais réunis monta des étages inférieurs. On dînait dans les cabinets. Quelques jurons auvergnats où chaque R valait un tour entier de crécelle ponctuaient la mélodie. La cloison à droite en entrant laissa passer trois petits coups frappés discrètement, et une voix douce cria:

– À la soupe, monsieur Paul, s’il vous plaît! La vôtre est au chaud. M. Badoît arrive.

Paul Labre venait de tremper sa plume dans l’encre.

– Je n’ai pas faim, ma bonne madame Soûlas, répondit-il. Dînez sans moi.

– Qu’est-ce que c’est que toutes ces affaires-là! gronda la bonne grosse voix de Badoît; ce chérubin-là me fait de la peine. Je parie que nous allons le voir malade!

– Allons, monsieur Paul, reprit Mme Soûlas, un peu de courage! Vous savez bien que l’appétit vient en mangeant.

La plume de Paul courait déjà sur le papier.

Nous avons dit «la cloison» en parlant du mur qui séparait Paul Labre de ses interlocuteurs. C’était, en effet, à cause de la conformation des lieux, un simple pan de briques, posées debout et fermant le côté droit de la chambre, à partir de l’endroit où la courbe cessait.

Au contraire, le pan opposé, légèrement renflé, avait toute l’épaisseur des pierres de taille, bâtissant la tour du coin.

Cependant, au moment où Paul Labre commençait à écrire, ce bruit sourd et continu que nous avons entendu tant de fois et qui déjà l’avait arraché à son travail se fit ouïr de nouveau.

Il semblait que des mineurs fussent occupés à pratiquer une sape de l’autre côté de la muraille, massive comme un rempart.

La plume de Paul resta un instant suspendue. Il écouta. Puis il murmura, comme il avait fait pour le foulard rouge:

– Que m’importe désormais?

Et il se reprit à écrire.

Dans la chambre où était Mme Soûlas on continuait de causer tranquillement, et l’on causait de Paul, car son nom prononcé revenait à chaque instant. Mais il n’entendait plus. Sa plume allait et traçait la suite d’une longue lettre.

Ce qu’il écrivait était ainsi:

«… J’arrive à l’aveu terrible et que je ne pouvais te faire qu’au dernier moment. Ce M. Charles, chez qui M. Lecoq m’avait placé, s’appelait V… de son véritable nom. Je l’ignorais.

«Tu as bon cœur, Jean, tu n’accuseras pas notre mère qui avait sollicité elle-même l’appui de ce Lecoq, dont je t’ai déjà parlé, dont je te parlerai encore. La misère était dans la maison, la vraie misère, et ma mère continuait de jouer toujours.

«C’était pour moi qu’elle tentait ainsi la fortune; elle m’aimait bien.

«Tu n’étais plus là, toi qui l’aurais guidée. Mais je t’ai dit ces choses vingt fois déjà: ma mère était sans ressources, malade, et son état mental m’épouvantait. Pour lui donner, moi, son dernier morceau de pain, j’avais accompli un sacrifice dont la terrible portée m’était tout à fait inconnue.

«- Bientôt, je vous mettrai à l’épreuve.

«Ce soir-là, qui décida de ma vie et de ma mort, le chef de la 2 edivision de la préfecture vint voir M. V… dans son cabinet. Il lui donna un ordre, et M. V… qui obéissait quand il voulait, répondit:

«- Moi, je ne me charge pas de cela; je suis pour les voleurs. Dans la politique, on attrape des coups de pistolet, et je n’aime pas ça. Mais j’ai un petit bonhomme qui a le diable au corps: un vrai casse-cou!

«- Va pour le petit bonhomme, répliqua le fonctionnaire, pourvu que le général soit arrêté ce soir, sans bruit et proprement.

«Le petit bonhomme, c’était moi.

«Notre mère croyait, elle l’a cru jusqu’à sa dernière heure, que j’avais un petit emploi dans un bureau de commerce.

«Et Dieu sait que j’avais fait de mon mieux pour me placer! Mais je savais tout ce qu’on apprend aux enfants riches; j’ignorais, j’ignore encore tout ce qu’il faut connaître pour gagner honnêtement sa vie.

«Notre pauvre mère se croyait toujours sur le point de faire une immense fortune. La fièvre lui donnait des rêves; la nuit, elle parlait tout haut; elle disait souvent:

«- Voilà quarante-sept tirages que je nourris ce quaterne! Il sortira. Dieu n’est pas méchant: pourquoi n’exaucerait-il pas un jour ou l’autre mes neuvaines? M. Lecoq sait tout et voit tout; il guette pour moi une hausse sur les fonds espagnols, et si j’avais eu le capital nécessaire pour pousser à bout sa grande martingale, nous roulerions sur l’or!

«C’était à moi qu’elle disait tout cela d’un ton persuasif et doux, comme si elle eût répondu à des reproches que jamais, Dieu merci, je ne lui ai adressés.

«Le jeu n’était plus pour elle une passion, mais bien sa vie même. Il n’y avait plus rien en elle que le jeu et la tendresse profonde dont elle m’entourait; mais cette tendresse elle-même, égarée et empoisonnée par sa manie, la sollicitait à jouer.

«À son sens, j’étais fait pour être un grand seigneur; elle m’admirait par la pensée dans mon rôle d’homme puissamment riche: cavalier accompli, homme du monde éblouissant, chasseur sans rival, que sais-je? Elle m’a dit une fois: «Ma première vraie larme fut quand on remit des parements neufs à ton habit du dernier hiver. C’est là que je vis toute l’horreur de notre misère!»

«Manger du pain sec n’était rien. Mais n’avoir pas un habit irréprochable et à la mode exacte du moment, moi le futur maître des salons parisiens!…

«Je ne sais pas pourquoi je te dis cela, Jean, mon frère. J’étais bien enfant quand tu quittas la France. Quand j’appelle ton souvenir, je vois un grand jeune homme souriant et hardi, avec des cheveux châtains bouclés. C’est tout. Les traits de ton visage m’échappent et je ne t’ai retrouvé parfois qu’en me regardant dans une glace aux heures si rares de mes gaietés d’adolescent.

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