Paul Féval - Les Habits Noirs Tome V – Maman Léo
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– Ne parle pas tant, bon père, voulut interrompre la comtesse, tu te fatigues.
– C’est cela! quand on ne peut répondre à mes arguments, on me fait taire par raison de santé. Allume la veilleuse, je veux te voir quand tu seras habillée et t’admirer, mon cher amour. Qui sait combien de temps je pourrai t’aimer encore sur la terre? mais je te verrai de là-haut; j’ai le bonheur de croire à l’immortalité de l’âme, et ceux qui ont bien vécu ne quittent ce triste monde que pour se réfugier dans un autre qui est meilleur.
La comtesse alluma une veilleuse. Aussitôt qu’elle l’eut déposée sur la table de nuit, la figure du moribond sortit de l’ombre, défaite et véritablement effrayante à voir.
La comtesse eut beau faire, elle ne put réprimer un douloureux mouvement.
– Tu ne me trouves pas si bonne mine qu’hier? dit le vieillard avec un accent qu’il n’est point possible de caractériser d’un seul mot.
Nul n’aurait su dire, en effet, s’il y avait là excès de simplesse ou inexplicable moquerie.
– Vous êtes un peu pâle, mon père, répondit Francesca.
– Un peu? répéta le colonel, qui eut un rire véritablement sinistre.
– Allons, allons, fillette, reprit-il doucement, ne te fais pas d’idées trop noires. Tu ne connais pas le mystère de ma vie, pauvre ange; tu as peut-être été jusqu’à me soupçonner parfois… Il y a des gens, vois-tu, dont l’héroïsme ressemble à l’infamie. Te souviens-tu de cette histoire américaine que tu me lisais pour m’endormir; cette histoire d’un pauvre colporteur employé par Washington dans la guerre de l’indépendance, et qui, toute sa vie, se laisse insulter du nom d’espion pour mieux servir la cause de la liberté?
– Oh! père, s’écria la comtesse, dont les mains se joignirent, je me suis doutée bien souvent que vous étiez le serviteur, le maître peut-être de quelque grande entreprise politique.
– Assez là-dessus, ma petite Fanchette, interrompit le colonel; tu me connaîtras mieux quand je ne serai plus là. Pour le moment, il me suffit de te dire que je joue un jeu difficile et dangereux. Vois si j’ai de la confiance en toi, je vais te dire un secret: je ne te renvoie pas aujourd’hui par crainte de mécontenter cette brave M mede Tresmes; je te renvoie parce qu’il va se passer ici des choses que tu ne dois pas voir.
– Bon père, dit la comtesse, dont les yeux se mouillèrent, combien je vous remercie! Ajoutez encore un mot, dites-moi que cette terrible pâleur…
– Eh! eh! mignonne, fit le vieillard, qui eut pour un instant son sourire de tous les jours, je ne peux pas t’affirmer que je sois frais comme une rose; mais enfin, chacun se défend comme il peut n’est-ce pas? J’ai affaire à des tigres, et voilà près d’un siècle que je les fais danser comme des marionnettes! Achève de t’habiller, trésor; je te donne vingt minutes pour passer ta robe et te faire plus belle qu’un astre. Tu reviendras m’embrasser, et cinq minutes après ton départ, je commencerai ma besogne.
Francesca, heureuse, mais toute pensive, déposa un baiser sur son front et courut à sa toilette.
Dès qu’elle eut passé le seuil de sa chambre, la porte située à l’opposé s’entrouvrit, et la tête crépue du marchef montra confusément son profil.
– Pas encore! dit entre haut et bas le colonel.
La tête du bandit rentra dans l’ombre et la porte se referma. Il y eut un silence qui fut interrompu seulement par une quinte de toux caverneuse et pleine d’épuisement.
– Je vais décidément soigner ce rhume-là, pensa le vieillard, dont la main tremblante essuya la sueur de son front, mais, en attendant, on peut bien dire qu’il m’aura tiré du pied une fière épine!
Avant même que les vingt minutes fussent écoulées, Francesca rentra éblouissante d’élégance et de beauté. Le colonel se souleva sur le coude pour la regarder.
– Tu es toute jeune! murmura-t-il en se parlant à lui-même. Ce n’est pas une chimère, cela: on peut vivre deux fois, et avant de m’en aller, j’accomplirai ce miracle de te faire une autre vie.
La comtesse s’approcha et le baisa tendrement. Elle avait aux lèvres une question qu’elle n’osait pas formuler.
– Tu voudrais bien me demander où commence la vérité, où finit la comédie? prononça tout bas le colonel; nous causerons demain, ma fille, va en paix, amuse-toi bien et ne rentre pas avant deux heures du matin. Tu m’entends? ceci est un ordre.
La comtesse sortit accompagnée par sa femme de chambre, et presque aussitôt après on entendit le bruit de la voiture qui roulait sur le pavé de la cour.
Le colonel frappa ses deux mains l’une contre l’autre.
La porte à laquelle le marchef s’était montré déjà fut ouverte de nouveau et le colonel lui dit:
– Avance, bonhomme!
Quand le marchef fut auprès de son lit, le colonel ajouta:
– Il me semble que tu n’es pas ivre, aujourd’hui?
– Non, répondit Coyatier.
– Veux-tu boire?
– Non.
– À ton aise! Mets-toi là, tout près de moi, et causons.
Le marchef s’assit au chevet du lit. Le colonel mit sa tête au bord de l’oreiller. Pendant trois ou quatre minutes, il parla, mais si bas qu’une personne placée au milieu de la chambre n’aurait pu saisir aucune de ses paroles.
Le marchef écoutait, immobile et froid comme une pierre.
– As-tu compris! demanda enfin le colonel.
– Oui, répondit Coyatier.
– Pourras-tu suffire à ta besogne?
– Oui.
– Regarde-moi, ordonna le colonel.
Coyatier obéit. Leurs yeux se choquèrent pendant l’espace d’une seconde, puis Coyatier détourna les siens et répéta comme un homme subjugué:
– Oui! j’ai dit: oui.
– C’est bien, fit le vieillard, je viens de passer ton examen de conscience et je suis content de toi. Un dernier mot: tu aurais beau avoir tous les trésors du monde, il te resterait une chaîne de fer autour du cou, est-ce vrai?
– C’est vrai.
– Eh bien, si tu fais ce que j’ai dit, tout ce que je t’ai dit, tu n’auras plus ton carcan, bonhomme. Non seulement tu seras riche, mais encore tu seras libre.
La poitrine du bandit rendit un grand soupir. Le colonel lui montra du doigt la chambre de Francesca Corona, qui restait vivement éclairée.
– Va, lui dit-il, et souffle les lumières.
Le marchef n’était pas ivre, le marchef n’avait pas bu, et pourtant ce fut en chancelant qu’il traversa la chambre. Il entra dans celle de la comtesse et repoussa la porte.
XXXIX Antispasmodique
Le colonel remit sa tête au centre de l’oreiller et ferma les yeux en homme qui veut chercher le repos. L’oppression qui chargeait sa poitrine avait notablement augmenté.
– Tout cela me fatigue un peu, murmura-t-il, en essayant son haleine; je n’ai plus vingt ans, c’est certain, et je ne devrais pas me surmener. Mais bah! c’est ma dernière affaire; après celle-là, je prendrai du bon temps comme un rat dans un fromage, et dès demain, je dormirai la grasse matinée.
Son bras maigre et frileux sortit de dessous la couverture pour prendre sur la table de nuit une sonnette qu’il agita.
– J’ai encore les articulations bien lestes et bien robustes, dit-il en un mouvement de satisfaction qui contrastait étrangement avec la frêle caducité de tout son être, qui sait jusqu’où je peux aller avec des ménagements?
Ceux qui ne le connaissaient pas, ce tigre en décrépitude, auraient éprouvé, à le voir et à l’entendre, l’envie de rire et la compassion que prennent les forts à l’aspect de la vieillesse retombant dans l’enfance.
Un domestique vint au coup de sonnette et s’approcha tout contre le lit pour écouter son maître, qui lui dit de sa voix la plus cassée:
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