Paul Féval - Les Habits Noirs Tome V – Maman Léo
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– Faites ce qui vous a été ordonné, hâtez-vous et pas de bruit. Alors ce fut quelque chose comme au théâtre, quand les valets entrent en scène pour aménager les accessoires d’un décor changé à vue.
Deux ou trois domestiques se joignirent au premier, qui avait la direction du travail. La table carrée qui se trouvait d’avance au milieu de la chambre fut couverte d’une nappe brodée sur laquelle on plaça des flambeaux, un crucifix soutenu par son piédestal et un missel sur son pupitre.
Plusieurs rangs de chaises furent alignés entre cette façon d’autel improvisé et la porte par où le marchef était sorti.
Ces chaises se trouvaient sur le même plan que le lit du colonel, et ce dernier n’avait qu’à se lever sur son séant pour faire partie de l’assistance attendue.
De chaque côté de la table on alluma un grand cierge.
Nous ne saurions dire jusqu’à quel point ces apprêts, qui étaient ceux d’une noce, ressemblaient aux préparatifs qu’on fait pour des funérailles.
Cela d’autant mieux que les fiancés manquaient encore, tandis que le mourant était là.
Le colonel mit sa main presque diaphane au-devant de ses yeux et regarda toute cette mise en scène d’un air satisfait.
– Pas mal, pas mal, dit-il doucement, on ne peut mieux faire avec si peu de ressources, et il n’y aura qu’à déranger les cierges pour les mettre à leur place, le long de mon lit.
– Monsieur le colonel n’en est pas là, Dieu merci! voulut dire le principal valet.
– Ah! ah! mon pauvre Bernard, lui répondit son maître, je suis bien bas, bien bas, mais tu n’as pas besoin de me consoler, va! j’ai passé ma vie tout entière, une longue vie, mon garçon, à faire ce qu’il faut pour ne pas craindre la mort. Les domestiques s’étaient arrêtés dans une attitude respectueuse.
– Allez, mes enfants, reprit le colonel, vous savez le nom de ceux que vous devez laisser monter. Si quelques-uns d’entre eux sont déjà au salon en bas, dites-leur que je les attends.
Les valets sortirent.
Un sourire égrillard vint se jouer autour des lèvres blêmes du malade.
– Marchef! appela-t-il tout bas.
La porte de la comtesse s’entrouvrit et la sinistre figure de Coyatier se montra, éclairée par les cierges.
– Comment trouves-tu cela? demanda le colonel. Le bandit ne répondit point.
Il y avait sur ses traits une sorte d’effroi et il détournait les yeux pour ne pas voir le crucifix qui lui faisait face.
– Nos chers bons amis tardent bien, dit encore le colonel.
– Ils sont en bas, devant la porte cochère, répliqua cette fois Coyatier; ils attendent et ils causent. N’avez-vous rien autre chose à me dire, maître?
– Rien, mon fils, sinon que je voudrais bien être caché dans un petit coin, en bas, auprès de mes bien-aimés, pour les entendre chanter mes louanges. L’Amitié est-il avec eux?
– Non.
– C’est bien. Reprends ta faction.
Le marchef rentra dans la chambre de la comtesse, où, selon l’ordre du vieillard, toutes les lumières étaient désormais éteintes.
Il y avait, en effet, dans la rue Thérèse, non loin de la porte cochère, un groupe composé du médecin Samuel, de Portai-Girard, du docteur en droit, et de M. de Saint-Louis.
Ce groupe était là depuis quelque temps déjà, et ceux qui le composaient avaient pu voir la voiture de la comtesse Corona sortir de l’hôtel.
Tous les conspirateurs se ressemblent; ceux-ci étaient tourmentés par cette audace poltronne et coupée de frissons, qui est la fièvre des conjurations.
Ils s’étaient écartés pour laisser passer la voiture de la belle comtesse, puis Portai-Girard avait demandé:
– Est-ce que le marchef est arrivé?
– Oui, répondit Samuel, il est là depuis plus d’une heure.
– Et les autres?
– Il n’y a que le marchef.
M. de Saint-Louis, qui avait les mains dans les poches de son paletot jusqu’aux coudes, battit la semelle sur le pavé en disant:
– Il fait un froid de loup!
– Ça ne réchauffe pas, murmura Samuel, la situation où nous sommes. Quelqu’un a-t-il vu Lecoq?
Personne ne répliqua. Portai-Girard reprit tout bas:
– Si Samuel voulait préparer une jolie petite boulette qu’on jetterait à celui-là…
Il n’acheva pas, parce qu’un domestique, venant de la rue Sainte-Anne, s’approcha de la porte cochère avec un paquet de cierges sous le bras.
Après que le domestique fut passé, les trois conjurés restèrent un instant silencieux.
– C’est un étrange esprit! murmura enfin Samuel.
Ce n’était plus de Lecoq qu’on parlait.
– Il va mourir en tuant! dit Portai-Girard.
– Et en blasphémant, ajouta M. de Saint-Louis; sa dernière heure va se régaler d’un sacrilège… Ah! écoutez, messieurs, nous ne sommes pas des cagots, mais moi qui vous parle, je suis révolté par ces excès de scélératesse!
– Braver Dieu, s’il existe, professa le docteur Samuel, c’est imprudent; s’il n’existe pas, c’est inutile.
– Ce que nous allons faire, conclut Portai-Girard, est tout simplement une bonne action. Entrons-nous?
Ces bizarres vengeurs de la morale ne manquaient certes pas de résolution, et pourtant personne ne bougea.
Ils causaient, quoiqu’on ne fût pas bien là pour causer, reculant tant qu’ils pouvaient devant le dernier pas.
– Nous avons encore bien des choses à nous dire, opina M. de Saint-Louis. Cet homme est une énigme, il a reculé les bornes de la perfidie, de la méchanceté, de la cruauté; et pourtant, il y a en lui un petit endroit faible: il éloigne toujours la comtesse dans les moments de crise. Ce soir encore, il n’a pas voulu montrer le fond de son sac à sa Fanchette chérie.
– Au fait, dit Samuel, M mela comtesse était en toilette de bal. Comment a-t-elle pu l’abandonner dans l’état où il est?
– La comtesse a ses affaires en ville, répliqua sèchement Portai-Girard, occupons-nous des nôtres. Il n’est plus temps, comme on dit, de reculer pour mieux sauter. Parlons bas et disons juste ce qu’il faut: le vieux doit mourir cette nuit. Si bas qu’il soit, pouvons-nous, oui ou non, compter qu’il mourra de sa belle-mort?
Ceci s’adressait à Samuel. M. de Saint-Louis se tut. Samuel répondit après un silence.
– Je l’ai vu ce soir; s’il s’agissait de tout autre que lui, je dirais: Nous ne le retrouverons pas vivant. Dans l’état où il est, la dernière crise est une suffocation; les bronches se convulsionnent, le souffle manque; c’est très pénible à voir, et quand cet état se prolonge, il y a des médecins qui administrent ceci ou cela, pour hâter la fin. C’est tout bonnement de la miséricorde.
– Tout bonnement! fit M. de Saint-Louis.
– Mais, ajouta Portai, il ne veut prendre aucune potion de votre main.
– On donne à ces médicaments, poursuivit Samuel, un nom vague: on les appelle des antispasmodiques. Le moindre obstacle opposé à la respiration atteindrait le même résultat, et bien plus rapidement. Il suffirait, par exemple, d’une mousseline interposée entre la bouche du malade et l’air libre pour le délivrer de ses souffrances…
Ici, le docteur Samuel hésita.
– Achevez, dit M. de Saint-Louis en tâchant d’assurer sa voix.
– J’achèverai, en effet répliqua Samuel, parce que mon idée est philanthropique, sans danger aucun, ne devant pas laisser l’ombre de trace et d’une exécution très facile. Nous connaissons exactement le scénario de la dernière tragédie imaginée par le colonel; nous savons que la nuit doit se faire au dénouement; eh bien! au moment où la nuit se fera, que quelqu’un se charge seulement de rejeter la couverture du lit jusque sur l’oreiller et de l’y maintenir quelques secondes, cela suffira, j’en réponds.
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