Paul Féval - Les Habits Noirs Tome V – Maman Léo

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Suite de «L'arme invisible».

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– Soixante mille francs, murmura Échalot, rien que pour ça!

– Hé! hé! fit la veuve, c’est au plus juste prix, et d’autres gagneront la même somme pour moins d’ouvrage encore; il leur suffira de ne pas dire, en te voyant repasser dans les couloirs: «Tiens, tiens, comme le cavalier de M meveuve Samayoux a maigri et grandi dans l’espace de dix minutes!» Échalot se mit à rire bonnement.

– Un quelqu’un, dit-il, fera sa fortune en ne relevant pas mon chapeau que j’aurai sur les yeux, un autre en ne rabaissant pas les collets de ma lévite… À présent que je ne suis plus jaloux du lieutenant, si vous saviez comme ça me fait plaisir de penser qu’il s’échappera entre mes doublures!

La veuve riait aussi et disait:

– Avec de l’argent, c’est certain, on pourrait arriver comme ça jusque dans la chambre à coucher du gouvernement, l’emballer au fond d’un panier et le vendre à la halle, à moins qu’on aimerait mieux le mettre au mont-de-piété.

Ils trinquèrent encore une fois, puis Échalot reprit:

– Voici donc qui est bon, madame Léocadie, je suis au bloc à la place de notre lieutenant. Quand est-ce que j’aurai de vos nouvelles?

Maman Léo ne répondit pas tout de suite.

Peu à peu un nuage sombre descendit sur son front.

– Garçon, dit-elle enfin, c’est peut-être bien la dernière fois que je rirai. Je ne peux pas te répondre au juste, vois-tu, parce qu’il y a un fossé à sauter qui est bien profond et bien large. On pourrait rester dedans.

– Et moi, commença Échalot d’un ton de révolte, je serais à l’abri!…

– La paix, l’enflé! dit la veuve, qui se redressa, le bon Dieu est bon et c’est mon premier mot qui est le vrai; il n’y a pas de danger.

– Seulement, ajouta-t-elle en se levant, prends cet argent-là.

Elle lui mit entre les mains tout le paquet de billets de banque.

– Demain, de grand matin, continua-t-elle, tu porteras cela chez la personne qui garde ton petit Saladin, ou bien, si tu n’as pas confiance entière dans cette personne, tu feras un trou quelque part et tu y cacheras le magot.

– Mais…, voulut objecter le pauvre diable, qui se prit à trembler, qu’y a-t-il donc, patronne?

– La paix! interrompit encore maman Léo; tu me rendras la chose quand je te la redemanderai; mais écoute bien, bonhomme, si je ne te la redemande pas avant huit jours d’ici, elle est à toi, je te fais mon héritier.

Elle ferma la bouche d’Échalot, qui voulait répondre, en ajoutant d’un ton brusque et impérieux:

– Tu as entendu ma dernière volonté, ma vieille, et j’espère que tu la respecteras. C’est mon testament… Maintenant, je vas me coucher; à te revoir, demain matin, et bonne nuit!

XXXVII Avant de combattre

Le lendemain était le grand jour. On ne vit point le colonel à la maison de santé du D rSamuel; Valentine resta seule presque toute la journée; Coyatier ne parut point, maman Léo ne donna pas signe de vie.

Vers onze heures, M. Constant, l’officier de santé, vint faire la visite à la place du docteur et dit:

– Chère demoiselle, votre santé a gagné cent pour cent depuis hier. Voici des nouvelles: le docteur a lâché sa maison ce matin pour s’occuper de vos histoires, parce que ce bon colonel n’a pas autant de force que de bonne volonté. Il est au lit, tout à fait malade.

Comme Valentine ne répondait point, M. Constant ajouta en riant:

– Votre petit voyage d’hier ne vous a pas trop fatiguée. Écoutez, c’est trop drôle, vous vous cachez du docteur et des autres, le docteur et les autres se cachent de nous, et tout le monde sait à quoi s’en tenir. Il n’y a pas de danger qu’on vous trahisse, allez! ma chère demoiselle, vous êtes bien trop aimée pour cela, et ça me fait plaisir de penser que c’est moi qui vous ai amené cette brave femme, maman Samayoux, dont la présence vous a autant dire ressuscitée.

– Je vous en suis reconnaissante, prononça tout bas Valentine.

– Je n’en sais trop rien, répliqua M. Constant, je n’oserais pas dire comme le colonel: «Drôle de fillette!» mais il est sûr que vous ne ressemblez pas aux autres demoiselles. Enfin, n’importe! on vous aime comme ça, et il n’y a pas jusqu’à ce dogue de Roblot qui ne vous lèche les mains comme un caniche. Voici mon ordonnance: plus de remèdes, levez-vous quand vous voudrez, mangez ce que vous voudrez, et quand vous aurez la clef des champs, souvenez-vous un petit peu d’un pauvre apprenti médecin qui s’est mis en quatre de tout son cœur pour vous être agréable.

C’étaient là de ces choses qui entretenaient vaguement l’espoir de Valentine. Les gens qui l’entouraient semblaient réellement ne point jouer au plus fin avec elle.

Mais, d’un autre côté, le danger, qui était sa vie même depuis quelque temps, avait développé en elle une finesse extraordinaire de perception intellectuelle.

Les chasseurs du désert voient et entendent, dit-on, à des distances incroyables; on avait beau faire la nuit plus profonde autour de Valentine et pousser l’art de tromper jusqu’aux suprêmes limites de la perfection, elle devinait, laissant son va-tout sur table, et prête à choisir entre les mille probabilités contraires la chance unique que son courage, avec l’aide de Dieu, pouvait lui rendre profitable.

Vers trois heures de l’après-midi, M mela marquise d’Ornans, émue et bien triste, vint lui dire qu’il était temps de se préparer.

La marquise la trouva habillée pour un voyage, bien plus que pour une noce, et demi-couchée sur son canapé où elle songeait.

Les yeux de la marquise étaient rouges; toute sa physionomie exprimait un trouble profond.

Comme Valentine lui demandait le motif de son chagrin, elle répondit:

– Depuis six semaines, je n’ai pas dormi une nuit tranquille; pense donc à tout ce qui nous est arrivé, ma pauvre enfant! Dieu merci, te voilà bien mieux, tu es calme, ton intelligence est revenue mais sommes-nous donc pour cela au bout de nos peines?

Valentine baissa les yeux; il y avait une réponse navrante dans l’amertume de son sourire.

Mais M med’Ornans ne pouvait comprendre ce silence; elle poursuivit:

– Maintenant que tu raisonnes, tu dois te rendre compte de bien des choses: j’ai accepté une lourde responsabilité en consentant à ce mariage. Mon excuse est dans la tendresse sans bornes que j’ai pour toi, chérie; il fallait que ce malheureux jeune homme fût sauvé, puisque tu serais morte de sa mort; toute autre considération s’est effacée à mes yeux. Je pensais à vous deux jour et nuit, et je me suis dit: «Quand Maurice sera délivré, il quittera la France, elle voudra le suivre, et tout ce qu’elle veut il faut que je le veuille; mon devoir est à tout le moins de régulariser autant que possible cette situation…»

– Ah! fit-elle en s’interrompant, je sais bien que j’aurai beau faire, tout cela est en dehors des règles et rien de tout cela ne sera sanctionné par le monde: je sais bien que ce mariage lui-même restera nul aux yeux de la loi, mais j’ai ma conscience, vois-tu, j’ai ma religion; j’ai pu renoncer à l’approbation du monde, je n’ai pas voulu désobéir aux commandements de Dieu. Voilà le motif de ma conduite, fillette… À quoi rêves-tu donc? tu ne me réponds plus.

Valentine lui tendit la main et prononça tout bas:

– Je vous écoute, ma mère, et je vous remercie.

– M. Hureau, le vicaire de Saint-Philippe-du-Roule, est un bon prêtre, reprit la marquise comme si elle eût plaidé vis-à-vis d’elle-même, c’est un très bon prêtre, nous le connaissons tous, et il a fallu l’insistance de M. de Saint-Louis pour vaincre ses scrupules, car enfin ce que nous allons faire n’est pas régulier…

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