Edmond Rostand - Cyrano de Bergerac

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Une représentation à l'hôtel de Bourgogne (en 1640). La salle du théâtre se remplit: on va y donner une pastorale, la Clorise, dans le genre précieux. Le jeune et beau Christian de Neuvillette y vient contempler la femme qu'il aime: Roxane, une précieuse "épouvantablement ravissante" à qui le comte de Guiche fait la cour. La pièce commence, mais est vite interrompue par le turbulent Cyrano de Bergerac, qui interdit à l'acteur Montfleury de jouer, car il est trop gros! Des spectateurs protestent, et l'un d'eux provoque Cyrano, en critiquant son nez, "très grand" - ce à quoi le héros réplique par la célèbre "tirade des nez", éloge de sa propre laideur, avant de se battre avec l'importun. Pendant le duel, il compose une ballade ("À la fin de l'envoi, je touche!"). À son ami Le Bret, il confesse qu'il aime passionnément Roxane sa cousine, mais sa laideur le laisse sans espoir...

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Nous désarmer de tout notre artificiel.

Je crains tant que parmi notre alchimie exquise

Le vrai du sentiment ne se volatilise,

Que l'âme ne se vide à ces passe-temps vains,

Et que le fin du fin ne soit la fin des fins !

ROXANE.

Mais l'esprit ?..

CYRANO.

Je le hais dans l'amour ! C'est un crime

Lorsqu'on aime de trop prolonger cette escrime !

Le moment vient d'ailleurs inévitablement,

- Et je plains ceux pour qui ne vient pas ce moment ! -

Où nous sentons qu'en nous une amour noble existe

Que chaque joli mot que nous disons rend triste !

ROXANE.

Eh bien ! si ce moment est venu pour nous deux,

Quels mots me direz-vous ?

CYRANO.

Tous ceux, tous ceux, tous ceux

Qui me viendront, je vais vous les jeter, en touffe,

Sans les mettre en bouquet : je vous aime, j'étouffe,

Je t'aime, je suis fou, je n'en peux plus, c'est trop ;

Ton nom est dans mon cœur comme dans un grelot,

Et comme tout le temps, Roxane, je frissonne,

Tout le temps, le grelot s'agite, et le nom sonne !

De toi, je me souviens de tout, j'ai tout aimé.

Je sais que l'an dernier, un jour, le douze mai,

Pour sortir le matin tu changeas de coiffure !

J'ai tellement pris pour clarté ta chevelure

Que, comme lorsqu'on a trop fixé le soleil,

On voit sur toute chose ensuite un rond vermeil,

Sur tout, quand j'ai quitté les feux dont tu m'inondes,

Mon regard ébloui pose des taches blondes !

ROXANE, d'une voix troublée.

Oui, c'est bien de l'amour...

CYRANO.

Certes, ce sentiment

Qui m'envahit, terrible et jaloux, c'est vraiment

De l'amour, il en a toute la fureur triste !

De l'amour, - et pourtant il n'est pas égoïste !

Ah ! que pour ton bonheur je donnerais le mien,

Quand même tu devrais n'en savoir jamais rien,

S'il se pouvait, parfois, que de loin, j'entendisse

Rire un peu le bonheur né de mon sacrifice !

- Chaque regard de toi suscite une vertu

Nouvelle, une vaillance en moi ! Commences-tu

À comprendre, à présent ? voyons, te rends-tu compte ?

Sens-tu mon âme, un peu, dans cette ombre, qui monte ?..

Oh ! mais vraiment, ce soir, c'est trop beau, c'est trop doux !

Je vous dis tout cela, vous m'écoutez, moi, vous !

C'est trop ! Dans mon espoir même le moins modeste,

Je n'ai jamais espéré tant ! Il ne me reste

Qu'à mourir maintenant ! C'est à cause des mots

Que je dis qu'elle tremble entre les bleus rameaux !

Car vous tremblez, comme une feuille entre les feuilles !

Car tu trembles ! car j'ai senti, que tu le veuilles

Ou non, le tremblement adoré de ta main

Descendre tout le long des branches du jasmin !

(Il baise éperdument l'extrémité d'une branche pendante).

ROXANE.

Oui, je tremble, et je pleure, et je t'aime, et suis tienne !

Et tu m'as enivrée !

CYRANO.

Alors, que la mort vienne !

Cette ivresse, c'est moi, moi, qui l'ai su causer !

Je ne demande plus qu'une chose...

CHRISTIAN, sous le balcon.

Un baiser !

ROXANE, se rejetant en arrière.

Hein ?

CYRANO.

Oh !

ROXANE.

Vous demandez ?

CYRANO.

Oui... je...

(À Christian, bas).

Tu vas trop vite.

CHRISTIAN.

Puisqu'elle est si troublée, il faut que j'en profite !

CYRANO, à Roxane.

Oui, je... j'ai demandé, c'est vrai... mais justes cieux !

Je comprends que je fus bien trop audacieux.

ROXANE, un peu déçue.

Vous n'insistez pas plus que cela ?

CYRANO.

Si ! j'insiste...

Sans insister !.. Oui, oui ! votre pudeur s'attriste !

Eh bien ! mais, ce baiser... ne me l'accordez pas !

CHRISTIAN, à Cyrano, le tirant par son manteau.

Pourquoi ?

CYRANO.

Tais-toi, Christian !

ROXANE, se penchant.

Que dites-vous tout bas ?

CYRANO.

Mais d'être allé trop loin, moi-même je me gronde ;

Je me disais : tais-toi, Christian !..

(Les théorbes se mettent à jouer).

Une seconde !..

On vient !

(Roxane referme la fenêtre. Cyrano écoute les théorbes, dont l'un joue un air folâtre et l'autre un air lugubre).

Air triste ? Air gai ?.. Quel est donc leur dessein ?

Est-ce un homme ? Une femme ? - Ah ! c'est un capucin !

(Entre un capucin qui va de maison en maison, une lanterne à la main, regardant les portes).

Scène VIII

Cyrano, Christian, un capucin.

CYRANO, au capucin.

Quel est ce jeu renouvelé de Diogène ?

LE CAPUCIN.

Je cherche la maison de madame...

CHRISTIAN.

Il nous gêne !

LE CAPUCIN.

Magdeleine Robin...

CHRISTIAN.

Que veut-il ?..

CYRANO, lui montrant une rue montante.

Par ici !

Tout droit, - toujours tout droit...

LE CAPUCIN.

Je vais pour vous - Merci -

Dire mon chapelet jusqu'au grain majuscule.

(Il sort).

CYRANO.

Bonne chance ! Mes vœux suivent votre cuculle !

(Il redescend vers Christian).

Scène IX

Cyrano, Christian.

CHRISTIAN.

Obtiens-moi ce baiser !..

CYRANO.

Non !

CHRISTIAN.

Tôt ou tard...

CYRANO.

C'est vrai !

Il viendra, ce moment de vertige enivré

Où vos bouches iront l'une vers l'autre, à cause

De ta moustache blonde et de sa lèvre rose !

(À lui-même).

J'aime mieux que ce soit à cause de...

(Bruit des volets qui se rouvrent, Christian se cache sous le balcon).

Scène X

Cyrano, Christian, Roxane.

ROXANE, s'avançant sur le balcon.

C'est vous ?

Nous parlions de... de... d'un...

CYRANO.

Baiser. Le mot est doux.

Je ne vois pas pourquoi votre lèvre ne l'ose ;

S'il la brûle déjà, que sera-ce la chose ?

Ne vous en faites pas un épouvantement :

N'avez-vous pas tantôt, presque insensiblement,

Quitté le badinage et glissé sans alarmes

Du sourire au soupir, et du soupir aux larmes !

Glissez encore un peu d'insensible façon :

Des larmes au baiser il n'y a qu'un frisson !

ROXANE.

Taisez-vous !

CYRANO.

Un baiser, mais à tout prendre, qu'est-ce ?

Un serment fait d'un peu plus près, une promesse

Plus précise, un aveu qui veut se confirmer,

Un point rose qu'on met sur l'i du verbe aimer ;

C'est un secret qui prend la bouche pour oreille,

Un instant d'infini qui fait un bruit d'abeille,

Une communion ayant un goût de fleur,

Une façon d'un peu se respirer le cœur,

Et d'un peu se goûter, au bord des lèvres, l'âme !

ROXANE.

Taisez-vous !

CYRANO.

Un baiser, c'est si noble, Madame,

Que la reine de France, au plus heureux des lords,

En a laissé prendre un, la reine même !

ROXANE.

Alors !

CYRANO, s'exaltant.

J'eus comme Buckingham des souffrances muettes,

J'adore comme lui la reine que vous êtes,

Comme lui je suis triste et fidèle...

ROXANE.

Et tu es

Beau comme lui !

CYRANO, à part, dégrisé.

C'est vrai, je suis beau, j'oubliais !

ROXANE.

Eh bien ! montez cueillir cette fleur sans pareille...

CYRANO, poussant Christian vers le balcon.

Monte !

ROXANE.

Ce goût de cœur...

CYRANO.

Monte !

ROXANE.

Ce bruit d'abeille...

CYRANO.

Monte !

CHRISTIAN, hésitant.

Mais il me semble, à présent, que c'est mal !

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