Victor Segalen - Stèles

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Et voilà, – d'un envol plus suave que phénix, oiselles et paons, – voilà l'espace où ils ont pris essor.

*

Qu'on me touche: toutes ces voix vivent dans ma pierre musicale.

Supplique

Tu seras priée de sourires, de regards et de certains abandons, et d'offrandes que tu repousses par principe, jeune fille encore;

Tu seras implorée de dire quoi tu veux, ce dont tu as soif, les parures à ton gré, – rouges linges nuptiaux, poèmes, chants et sacrifices…

*

Cet homme indigne, – moi, – indigne de mendier, ne supplie de toi que l'apparence, la forme qui te hante, le geste où tu te poses, oiseau dansant.

Ou bien ta voix non modulée, ou bien ce reflet, bleu dans tes cheveux. Mais ton âme, lourde dix mille fois aux yeux du Sage,

Cache bien ton âme au fond d'elle, déconcertante,

Belle jeune fille, tais-toi.

Sœur équivoque

De quel nom te désigner, de quelle tendresse? Sœur cadette non choisie, sage complice d'ignorances,

Te dirai-je mon amante? Non point, tu ne le permettrais pas. Ma parente? Ce lien pouvait exister entre nous. Mon aimée? Toi ni moi ne savions aimer encore.

*

Sœur équivoque, et de quel sang inconnu! – Maintenant, sois satisfaite: ni sœur ni amie ni maîtresse ni aimée, chère indécise d'autrefois,

Te voici désormais fixée, dénommée, par coutume et rite et sort (ayant perdu le nom de ta jeunesse),

Sois satisfaite: te voici mariée. Tu es emplie de joie permise,

Tu es femme.

Stèle provisoire

Ce n'est point dans ta peau de pierre, insensible, que ceci aimerait à pénétrer; ce n'est point vers l'aube fade, informe et crépusculaire, que ceci, laissé libre, voudrait s'orienter;

Ce n'est pas pour un lecteur littéraire, même en faveur d'un calligraphe, que ceci a tant de plaisir à être dit:

Mais pour Elle.

*

Vienne un jour Elle passe par ici. Droite et grande et face à toi, qu'elle lise de ses yeux mouvants et vivants, protégés de cils dont je sais l'ombre;

Qu'elle mesure ces mots avec des lèvres tissées de chair (dont je n'ai pas perdu le goût) avec sa langue nourrie de baisers, avec ses dents dont voici toujours la trace,

Qu'elle tremble à fleur d'haleine, – moisson souple sous le vent tiède, – propageant des seins aux genoux le rythme propre de ses flancs – que je connais,

*

Alors, ce déduit, enjambant l'espace et dansant sur ses cadences; ce poème, ce don et ce désir,

Tout d'un coup s'écorchera de ta pierre morte, oh! précaire et provisoire, – pour s'abandonner à sa vie,

Pour s'en aller vivre autour d'Elle.

Éloge à la Jeune Fille

Magistrats! dévouez aux épouses vos arcs triomphaux. Enjambez les routes avec la louange des veuves obstinées. Usez du ciment, du faux marbre et de la boue séchée pour dresser les mérites de ces dames respectables, – c'est votre emploi.

Je garde le mien qui est d'offrir à une autre un léger tribut de paroles, une arche de buée dans les yeux, un palais trouble dansant au son du cœur de la mer.

*

Ceci est réservé à la seule Jeune Fille. A celle à qui tous les maris du monde sont promis, – mais qui n'en tient pas encore.

A celle dont les cheveux libres tombent en arrière, sans emplois, sans fidélité, et les sourcils ont l'odeur de la mousse.

A celle qui a des seins et qui n'allaite pas; un cœur et n'aime pas; un ventre pour les fécondités, mais décemment demeure stérile.

A celle riche de tout ce qui viendra; qui va tout choisir, tout recevoir, tout enfanter peut-être.

A celle qui, prête à donner ses lèvres à la tasse des épousailles, tremble un peu, ne sait que dire, consent à boire, – et n'a pas encore bu.

Stèle au désir

La cime haute a défié ton poids. Même si tu ne peux l'atteindre, que le dépit ne t'émeuve: Ne l'as-tu point pesée de ton regard?

La route souple s'étale sous ta marche. Même si tu n'en comptes point les pas, les ponts, les tours, les étapes, – tu la piétines de ton envie.

La fille pure attire ton amour. Même si tu ne l'as jamais vue nue, sans voix, sans défense, – contemple-la de ton désir.

*

Dresse donc ceci au Désir-Imaginant; qui, malgré toutes, t'a livré la montagne, plus haut que toi, la route plus loin que toi,

Et couché, qu'elle veuille ou non la fille pure sous ta bouche.

Par respect

Par respect de l'indicible, nul ne devra plus divulguer le mot GLOIRE ni commettre le caractère BONHEUR.

Même qu'on les oublie de toutes les mémoires: tels sont les signes que le Prince a choisis pour dénommer son règne,

Qu'ils n'existent plus désormais.

*

Silence, le plus digne hommage! Quel tumulte d'amour emplit jamais le très profond silence?

Quel éclat de pinceau oserait donc le geste qu'elle ingénument dessine?

*

Non! que son règne en moi soit secret. Que jamais il ne m'advienne. Même que j'oublie: que jamais plus au plus profond de moi n'éclose désormais son nom,

Par respect.

STÈLES OCCIDENTÉES

Libation Mongole

C'est ici que nous l'avons pris vivant. Comme il se battait bien nous lui offrîmes du service: il préféra servir son Prince dans la mort.

Nous avons coupé ses jarrets: il agitait les bras pour témoigner son zèle. Nous avons coupé ses bras: il hurlait de dévouement pour Lui.

Nous avons fendu sa bouche d'une oreille à l'autre: il a fait signe, des yeux, qu'il restait toujours fidèle.

*

Ne crevons pas ses yeux comme au lâche; mais tranchant sa tête avec respect, versons le koumys des braves, et cette libation:

Quand tu renaîtras, Tch'en Houo-chang fais-nous l'honneur de renaître chez nous.

Écrit avec du sang

Nous sommes à bout. Nous avons mangé nos chevaux, nos oiseaux, des rats et des femmes. Et nous avons faim encore.

Les assaillants bouchent les créneaux. Ils sont plus de quatre myriades; nous, moins de quatre cents.

Nous ne pouvons plus bander l'arc ni crier des injures sur eux; seulement grincer des mâchoires par envie de les mordre.

*

Nous sommes vraiment à bout. Que l'Empereur, s'il daigne lire ceci de notre sang, n'ait point de reproches pour nos cadavres,

Mais qu'Il n'évoque point nos esprits: nous voulons devenir démons, et de la pire espèce:

Par envie de toujours mordre et de dévorer ces gens-là!

Du bout du sabre

Nous autres, sur nos chevaux, n'entendons rien aux semailles. Mais toute terre labourable au trot, qui se peut courir dans l'herbe,

Nous l'avons courue.

Nous ne daignons point bâtir murailles ni temples, mais toute ville qui se peut brûler avec ses murs et ses temples,

Nous l'avons brûlée.

Nous honorons précieusement nos femmes qui sont toutes d'un très haut rang. Mais les autres qui se peuvent renverser, écarter et prendre,

Nous les avons prises.

Notre sceau est un fer de lance: notre habit de fête une cuirasse où la rosée cristallise: notre soie est tissée de crins. L'autre, plus douce, qui se peut vendre,

Nous l'avons vendue.

*

Sans frontières, parfois sans nom, nous ne régnons pas, nous allons. Mais tout ce que l'on taille et fend, ce que l'on cloue et qu'on divise…

Tout ce qui peut se faire, enfin, du bout du sabre,

Nous l'avons fait.

Hymne au Dragon couché

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