Victor Segalen - Stèles
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Le style doit être ceci qu'on ne peut pas dire un langage car ceci n'a point d'échos parmi les autres langages et ne saurait pas servir aux échanges quotidiens: le Wên. Jeu symbolique dont chacun des éléments, capable d'être tout, n'emprunte sa fonction qu'au lieu présent qu'il occupe; sa valeur à ce fait qu'il est ici et non point là. Enchaînés par des lois claires comme la pensée ancienne et simples comme les nombres musicaux, les Caractères pendent les uns aux autres, s'agrippent et s'engrènent à un réseau irréversible, réfractaire même à celui qui l'a tissé. Sitôt incrustés dans la table, – qu'ils pénètrent d'intelligence, – les voici, dépouillant les formes de la mouvante intelligence humaine, devenus pensée de la pierre dont ils prennent le grain. De là cette composition dure, cette densité, cet équilibre interne et ces angles, qualités nécessaires comme les espèces géométriques au cristal. De là ce défi à qui leur fera dire ce qu'ils gardent. Ils dédaignent d'être lus. Ils ne réclament point la voix ou la musique. Ils méprisent les tons changeants et les syllabes qui les affublent au hasard des provinces. Ils n'expriment pas; ils signifient; ils sont.
Leur graphie ne peut qu'être belle. Si près des formes originales, (un homme sous le toit du ciel, – une flèche lancée contre le ciel, – le cheval, la crinière au vent, crispé sur ses pattes, – les trois pics d'un mont; le cœur, et ses oreillettes, et l'aorte), les Caractères n'acceptent ni l'ignorance ni la maladresse. Pourtant, visions des êtres à travers l'œil humain, coulant par les muscles, les doigts, et tous ces nerveux instruments humains, ils en reçoivent un déformé par où pénètre l'art dans leur science. – Aujourd'hui corrects, sans plus, ils étaient pleins de distinction à l'époque des Yong-tcheng; étirés en long sous les Thang, larges et robustes sous les Han; ils remontaient combien plus haut, jusqu'aux symboles nus courbés à la courbe des choses. Mais c'est aux Han que s'arrête l'ascendance de la Stèle.
Car la table aveugle des caractères a l'inexistence ou l'horreur d'un visage sans traits. Ni ces tambours gravés ni ces poteaux informes ne sont dignes du nom de Stèle; moins encore l'inscription de fortune qui, privée de socles et d'espace et d'air quadrangulaire à l'entour, n'est plus qu'un jeu de promeneur fixant une historiette: bataille gagnée, maîtresse livrée, et toute la littérature.
La direction n'est pas indécise. Face au midi si la Stèle porte les décrets; l'hommage du Souverain à un Sage; l'éloge d'une doctrine; un hymne de règne; une confession de l'Empereur à son peuple; tout ce que le Fils du Ciel siégeant face au midi a vertu de promulguer.
Par déférence, on plantera droit au nord, pôle du noir vertueux, les Stèles amicales. On orientera les amoureuses, afin que l'aube enjolive leurs plus doux traits et adoucisse les méchants. On lèvera vers l'ouest ensanglanté, palais du rouge, les guerrières et les héroïques. D'autres, Stèles du bord du chemin, suivront le geste indifférent de la route. Les unes et les autres s'offrent sans réserve aux passants, aux muletiers, aux conducteurs de chars, aux eunuques, aux détrousseurs, aux moines mendiants, aux gens de poussière, aux marchands. Elles tournent vers ceux-là leurs faces illuminées de signes; et ceux-là, pliés sous la charge ou affamés de riz et de piment, passent en les comptant parmi les bornes. Ainsi, accessibles à tous, elles réservent le meilleur à quelques-uns.
Certaines, qui ne regardent ni le sud ni le nord, ni l'est ni l'occident, ni aucun des points interlopes, désignent le lieu par excellence, le milieu. Comme les dalles renversées ou les voûtes gravées dans la face invisible, elles proposent leurs signes à la terre qu'elles pressent d'un sceau. Ce sont les décrets d'un autre empire, et singulier. On les subit ou on les récuse, sans commentaires ni gloses inutiles, – d'ailleurs sans confronter jamais le texte véritable: seulement les empreintes qu'on lui dérobe.
STÈLES FACE AU MIDI
Sans marque de règne
Honorer les Sages reconnus; dénombrer les Justes; redire à toutes les faces que celui-là vécut, et fut noble et sa contenance vertueuse,
Cela est bien. Cela n'est pas de mon souci: tant de bouches en dissertent! Tant de pinceaux élégants s'appliquent à calquer formules et formes,
Que les tables mémoriales se jumellent comme les tours de veille au long de la voie d'Empire, de cinq mille en cinq mille pas.
*
Attentif à ce qui n'a pas été dit; soumis par ce qui n'est point promulgué; prosterné vers ce qui ne fut pas encore,
Je consacre ma joie et ma vie et ma piété à dénoncer des règnes sans années, des dynasties sans avènement, des noms sans personnes, des personnes sans noms,
Tout ce que le Souverain-Ciel englobe et que l'homme ne réalise pas.
Que ceci donc ne soit point marqué d'un règne; – ni des Hsia fondateurs; ni des Tcheou législateurs; ni des Han, ni des Thang, ni des Soung, ni des Yuan, ni des Grands Ming, ni des Tshing, les Purs, que je sers avec ferveur.
Ni du dernier des Tshing dont la gloire nomma la période Kouang-Siu, -
Mais de cette ère unique, sans date et sans fin, aux caractères indicibles, que tout homme instaure en lui-même et salue.
A l'aube où il devient Sage et Régent du trône de son cœur.
Les trois hymnes primitifs
Les trois hymnes primitifs que les trois Régents avaient nommés: Les Lacs, l'Abîme, Nuées, sont effacés de toutes les mémoires. Qu'ils soient ainsi recomposés:
Les Lacs
Les lacs, dans leurs paumes rondes noient le visage du Ciel:
J'ai tourné la sphère pour observer le Ciel.
Les lacs, frappés d'échos fraternels en nombre douze:
J'ai fondu les douze cloches qui fixent les tons musicaux.
Lac mouvant, firmament liquide à l'envers, cloche musicale,
Que l'homme recevant mes mesures retentisse à son tour sous le puissant Souverain-Ciel.
Pour cela j'ai nommé l'hymne de mon règne: les Lacs.
L'abîme
Face à face avec la profondeur, l'homme, front penché, se recueille.
Que voit-il au fond du trou caverneux? La nuit sous la terre, l'Empire d'ombre.
Moi, courbé sur moi-même et dévisageant mon abîme, – ô moi! – je frissonne,
Je me sens tomber, je m'éveille et ne veux plus voir que la nuit.
Les nuées
Ce sont les pensées visibles du haut et pur Seigneur-Ciel.
Les unes compatissantes, pleines de pluie. Les autres roulant leurs soucis, leurs justices et leurs courroux sombres.
Que l'homme recevant mes largesses ou courbé sous mes coups connaisse à travers moi le Fils les desseins du Ciel ancestral.
Pour cela j'ai nommé l'hymne de mon règne: Nuées.
Sur un hôte douteux
Ses disciples chantent: Il revient le Sauveur des hommes: Il vêt un autre habit de chair. L'étoile, tombée du plus haut ciel a fécondé la Vierge choisie. Et il va renaître parmi nous.
Temps bénis où la douleur recule! Temps de gloire où la Roue de la Loi courant sur l'Empire conquis va traîner tous les êtres hors du monde illusoire.
L'Empereur dit: Qu'il revienne, et je le recevrai, et je l'accueillerai comme un hôte.
Comme un hôte petit, qu'on gratifie d'une petite audience, – pour la coutume, – et d'un repas et d'un habit et d'une perruque afin d'orner sa tête rase.
Comme un hôte douteux que l'on surveille; que l'on reconduit bien vite là d'où il vient, pour qu'il ne soudoie personne.
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