Charles Baudelaire - Les Fleurs Du Mal

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Frissonnante là-bas sous la neige et les grêles,

Comme tu pleurerais tes loisirs doux et francs,

Si, le corset brutal emprisonnant tes flancs,

Il te fallait glaner ton souper dans nos fanges

Et vendre le parfum de tes charmes étranges,

L’œil pensif, et suivant, dans nos sales brouillards,

Des cocotiers absents les fantômes épars!

V. – L’avertisseur

Tout homme digne de ce nom

A dans le cœur un Serpent jaune,

Installé comme sur un trône,

Qui, s’il dit: «Je veux!» répond: «Non!»

Plonge tes yeux dans les yeux fixes

Des Satyresses ou des Nixes,

La Dent dit: «Pense à ton devoir!»

Fais des enfants, plante des arbres,

Polis des vers, sculpte des marbres,

La Dent dit: «Vivras-tu ce soir?»

Quoi qu’il ébauche ou qu’il espère,

L’homme ne vit pas un moment

Sans subir l’avertissement

De l’insupportable Vipère.

VI. – Hymne

À la très chère, à la très belle

Qui remplit mon cœur de clarté,

À l’ange, à l’idole immortelle,

Salut en l’immortalité!

Elle se répand dans ma vie

Comme un air imprégné de sel,

Et dans mon âme inassouvie

Verse le goût de l’éternel.

Sachet toujours frais qui parfume

L’atmosphère d’un cher réduit,

Encensoir oublié qui fume

En secret à travers la nuit,

Comment, amour incorruptible,

T’exprimer avec vérité?

Grain de musc qui gis, invisible,

Au fond de mon éternité!

À la très bonne, à la très belle

Qui fait ma joie et ma santé,

À l’ange, à l’idole immortelle,

Salut en l’immortalité!

VII. – La voix

Mon berceau s’adossait à la bibliothèque,

Babel sombre, où roman, science, fabliau,

Tout, la cendre latine et la poussière grecque,

Se mêlaient. J’étais haut comme un in-folio.

Deux voix me parlaient. L’une, insidieuse et ferme,

Disait: «La Terre est un gâteau plein de douceur;

Je puis (et ton plaisir serait alors sans terme!)

Te faire un appétit d’une égale grosseur.»

Et l’autre: «Viens! oh! viens voyager dans les rêves,

Au delà du possible, au delà du connu!»

Et celle-là chantait comme le vent des grèves,

Fantôme vagissant, on ne sait d’où venu,

Qui caresse l’oreille et cependant l’effraie.

Je te répondis: «Oui! douce voix!» C’est d’alors

Que date ce qu’on peut, hélas! nommer ma plaie

Et ma fatalité. Derrière les décors

De l’existence immense, au plus noir de l’abîme,

Je vois distinctement des mondes singuliers,

Et, de ma clairvoyance extatique victime,

Je traîne des serpents qui mordent mes souliers.

Et c’est depuis ce temps que, pareil aux prophètes,

J’aime si tendrement le désert et la mer;

Que je ris dans les deuils et pleure dans les fêtes,

Et trouve un goût suave au vin le plus amer;

Que je prends très souvent les faits pour des mensonges,

Et que, les yeux au ciel, je tombe dans des trous.

Mais la Voix me console et dit: «Garde tes songes:

Les sages n’en ont pas d’aussi beaux que les fous!»

VIII. – Le rebelle

Un ange furieux fond du ciel comme un aigle,

Du mécréant saisit à plein poing les cheveux,

Et dit, le secouant: «Tu connaîtras la règle!

(Car je suis ton bon Ange, entends-tu?) Je le veux!

Sache qu’il faut aimer, sans faire la grimace,

Le pauvre, le méchant, le tortu, l’hébété,

Pour que tu puisse faire, à Jésus, quand il passe,

Un tapis triomphal avec ta charité.

Tel est l’Amour! Avant que ton cœur ne se blase,

À la gloire de Dieu rallume ton extase;

C’est la Volupté vraie aux durables appas!»

Et l’Ange, châtiant autant, ma foi! qu’il aime,

De ses poings de géant torture l’anathème;

Mais le damné répond toujours: «Je ne veux pas!»

IX. – Le jet d’eau

Tes beaux yeux sont las, pauvre amante!

Reste longtemps, sans les rouvrir,

Dans cette pose nonchalante

Où t’a surprise le plaisir.

Dans la cour le jet d’eau qui jase

Et ne se tait ni nuit ni jour,

Entretient doucement l’extase

Où ce soir m’a plongé l’amour.

La gerbe épanouie

En mille fleurs,

Où Phœbé réjouie

Met ses couleurs,

Tombe comme une pluie

De larges pleurs.

Ainsi ton âme qu’incendie

L’éclair brûlant des voluptés

S’élance, rapide et hardie,

Vers les vastes cieux enchantés.

Puis, elle s’épanche, mourante,

En un flot de triste langueur,

Qui par une invisible pente

Descend jusqu’au fond de mon cœur.

La gerbe épanouie

En mille fleurs,

Où Phœbé réjouie

Met ses couleurs,

Tombe comme une pluie

De larges pleurs.

Ô toi, que la nuit rend si belle,

Qu’il m’est doux, penché vers tes seins,

D’écouter la plainte éternelle

Qui sanglote dans les bassins!

Lune, eau sonore, nuit bénie,

Arbres qui frissonnez autour,

Votre pure mélancolie

Est le miroir de mon amour.

La gerbe épanouie

En mille fleurs,

Où Phœbé réjouie

Met ses couleurs,

Tombe comme une pluie

De larges pleurs.

X. – Les yeux de Berthe

Vous pouvez mépriser les yeux les plus célèbres,

Beaux yeux de mon enfant, par où filtre et s’enfuit

Je ne sais quoi de bon, de doux comme la Nuit!

Beaux yeux, versez sur moi vos charmantes ténèbres!

Grands yeux de mon enfant, arcanes adorés,

Vous ressemblez beaucoup à ces grottes magiques

Où, derrière l’amas des ombres léthargiques,

Scintillent vaguement des trésors ignorés!

Mon enfant a des yeux obscurs, profonds et vastes

Comme toi, Nuit immense, éclairés comme toi!

Leurs feux sont ces pensers d’Amour, mêlés de Foi,

Qui pétillent au fond, voluptueux ou chastes.

XI. – La rançon

L’homme a, pour payer sa rançon,

Deux champs au tuf profond et riche,

Qu’il faut qu’il remue et défriche

Avec le fer de la raison;

Pour obtenir la moindre rose,

Pour extorquer quelques épis,

Des pleurs salés de son front gris

Sans cesse il faut qu’il les arrose.

L’un est l’Art, et l’autre l’Amour.

– Pour rendre le juge propice,

Lorsque de la stricte justice

Paraîtra le terrible jour,

Il faudra lui montrer des granges

Pleines de moissons, et des fleurs

Dont les formes et les couleurs

Gagnent le suffrage des Anges.

XII. – Bien loin d’ici

C’est ici la case sacrée

Où cette fille très parée,

Tranquille et toujours préparée,

D’une main éventant ses seins,

Et son coude dans les coussins,

Écoute pleurer les bassins;

C’est la chambre de Dorothée.

– La brise et l’eau chantent au loin

Leur chanson de sanglots heurtée

Pour bercer cette enfant gâtée.

Du haut en bas, avec grand soin,

Sa peau délicate est frottée

D’huile odorante et de benjoin.

Des fleurs se pâment dans un coin.

XIII. – Recueillement

Sois sage, ô ma Douleur, et tiens-toi plus tranquille.

Tu réclamais le Soir; il descend; le voici:

Une atmosphère obscure enveloppe la ville,

Aux uns portant la paix, aux autres le souci.

Pendant que des mortels la multitude vile,

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