Charles Baudelaire - Les Fleurs Du Mal

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V

Et puis, et puis encore?

VI

«Ô cerveaux enfantins!

Pour ne pas oublier la chose capitale,

Nous avons vu partout, et sans l’avoir cherché,

Du haut jusques en bas de l’échelle fatale,

Le spectacle ennuyeux de l’immortel péché:

La femme, esclave vile, orgueilleuse et stupide,

Sans rire s’adorant et s’aimant sans dégoût;

L’homme, tyran goulu, paillard, dur et cupide,

Esclave de l’esclave et ruisseau dans l’égout;

Le bourreau qui jouit, le martyr qui sanglote;

La fête qu’assaisonne et parfume le sang;

Le poison du pouvoir énervant le despote,

Et le peuple amoureux du fouet abrutissant;

Plusieurs religions semblables à la nôtre,

Toutes escaladant le ciel; la Sainteté,

Comme en un lit de plume un délicat se vautre,

Dans les clous et le crin cherchant la volupté;

L’Humanité bavarde, ivre de son génie,

Et, folle maintenant comme elle était jadis,

Criant à Dieu, dans sa furibonde agonie:

“Ô mon semblable, ô mon maître, je te maudis!”

Et les moins sots, hardis amants de la Démence,

Fuyant le grand troupeau parqué par le Destin,

Et se réfugiant dans l’opium immense!

– Tel est du globe entier l’éternel bulletin.»

VII

Amer savoir, celui qu’on tire du voyage!

Le monde, monotone et petit, aujourd’hui,

Hier, demain, toujours, nous fait voir notre image:

Une oasis d’horreur dans un désert d’ennui!

Faut-il partir? rester? Si tu peux rester, reste;

Pars, s’il le faut. L’un court, et l’autre se tapit

Pour tromper l’ennemi vigilant et funeste,

Le Temps! Il est, hélas! des coureurs sans répit,

Comme le Juif errant et comme les apôtres,

À qui rien ne suffit, ni wagon ni vaisseau,

Pour fuir ce rétiaire infâme; il en est d’autres

Qui savent le tuer sans quitter leur berceau.

Lorsque enfin il mettra le pied sur notre échine,

Nous pourrons espérer et crier: En avant!

De même qu’autrefois nous partions pour la Chine,

Les yeux fixés au large et les cheveux au vent,

Nous nous embarquerons sur la mer des Ténèbres

Avec le cœur joyeux d’un jeune passager.

Entendez-vous ces voix, charmantes et funèbres,

Qui chantent: «Par ici! vous qui voulez manger

Le Lotus parfumé! c’est ici qu’on vendange

Les fruits miraculeux dont votre cœur a faim;

Venez vous enivrer de la douceur étrange

De cette après-midi qui n’a jamais de fin?»

À l’accent familier nous devinons le spectre;

Nos Pylades là-bas tendent leurs bras vers nous.

«Pour rafraîchir ton cœur nage vers ton Électre!»

Dit celle dont jadis nous baisions les genoux.

VIII

Ô Mort, vieux capitaine, il est temps! levons l’ancre!

Ce pays nous ennuie, ô Mort! Appareillons!

Si le ciel et la mer sont noirs comme de l’encre,

Nos cœurs que tu connais sont remplis de rayons!

Verse-nous ton poison pour qu’il nous réconforte!

Nous voulons, tant ce feu nous brûle le cerveau,

Plonger au fond du gouffre, Enfer ou Ciel, qu’importe?

Au fond de l’Inconnu pour trouver du nouveau!

Fin

PIÈCES CONDAMNÉES

I – Les bijoux

La très chère était nue, et, connaissant mon cœur,

Elle n’avait gardé que ses bijoux sonores,

Dont le riche attirail lui donnait l’air vainqueur

Qu’ont dans leurs jours heureux les esclaves des Mores.

Quand il jette en dansant son bruit vif et moqueur,

Ce monde rayonnant de métal et de pierre

Me ravit en extase, et j’aime à la fureur

Les choses où le son se mêle à la lumière.

Elle était donc couchée et se laissait aimer,

Et du haut du divan elle souriait d’aise

À mon amour profond et doux comme la mer,

Qui vers elle montait comme vers sa falaise.

Les yeux fixés sur moi, comme un tigre dompté,

D’un air vague et rêveur elle essayait des poses,

Et la candeur unie à la lubricité

Donnait un charme neuf à ses métamorphoses;

Et son bras et sa jambe, et sa cuisse et ses reins,

Polis comme de l’huile, onduleux comme un cygne,

Passaient devant mes yeux clairvoyants et sereins;

Et son ventre et ses seins, ces grappes de ma vigne,

S’avançaient, plus câlins que les Anges du mal,

Pour troubler le repos où mon âme était mise,

Et pour la déranger du rocher de cristal

Où, calme et solitaire, elle s’était assise.

Je croyais voir unis par un nouveau dessin

Les hanches de l’Antiope au buste d’un imberbe,

Tant sa taille faisait ressortir son bassin.

Sur ce teint fauve et brun, le fard était superbe!

– Et la lampe s’étant résignée à mourir,

Comme le foyer seul illuminait la chambre,

Chaque fois qu’il poussait un flamboyant soupir,

Il inondait de sang cette peau couleur d’ambre!

II. – Le Léthé

Viens sur mon cœur, âme cruelle et sourde,

Tigre adoré, monstre aux airs indolents;

Je veux longtemps plonger mes doigts tremblants

Dans l’épaisseur de ta crinière lourde;

Dans tes jupons remplis de ton parfum

Ensevelir ma tête endolorie,

Et respirer, comme une fleur flétrie,

Le doux relent de mon amour défunt.

Je veux dormir! dormir plutôt que vivre!

Dans un sommeil aussi doux que la mort,

J’étalerai mes baisers sans remord

Sur ton beau corps poli comme le cuivre.

Pour engloutir mes sanglots apaisés

Rien ne me vaut l’abîme de ta couche;

L’oubli puissant habite sur ta bouche,

Et le Léthé coule dans tes baisers.

À mon destin, désormais mon délice,

J’obéirai comme un prédestiné;

Martyr docile, innocent condamné,

Dont la ferveur attise le supplice,

Je sucerai, pour noyer ma rancœur,

Le népenthès et la bonne ciguë

Aux bouts charmants de cette gorge aiguë

Qui n’a jamais emprisonné de cœur.

III. – À celle qui est trop gaie

Ta tête, ton geste, ton air

Sont beaux comme un beau paysage;

Le rire joue en ton visage

Comme un vent frais dans un ciel clair.

Le passant chagrin que tu frôles

Est ébloui par la santé

Qui jaillit comme une clarté

De tes bras et de tes épaules.

Les retentissantes couleurs

Dont tu parsèmes tes toilettes

Jettent dans l’esprit des poètes

L’image d’un ballet de fleurs.

Ces robes folles sont l’emblème

De ton esprit bariolé;

Folle dont je suis affolé,

Je te hais autant que je t’aime!

Quelquefois dans un beau jardin

Où je traînais mon atonie,

J’ai senti, comme une ironie

Le soleil déchirer mon sein,

Et le printemps et la verdure

Ont tant humilié mon cœur,

Que j’ai puni sur une fleur

L’insolence de la Nature.

Ainsi je voudrais, une nuit,

Quand l’heure des voluptés sonne,

Vers les trésors de ta personne,

Comme un lâche, ramper sans bruit,

Pour châtier ta chair joyeuse,

Pour meurtrir ton sein pardonné,

Et faire à ton flanc étonné

Une blessure large et creuse,

Et, vertigineuse douceur!

À travers ces lèvres nouvelles,

Plus éclatantes et plus belles,

T’infuser mon venin, ma sœur!

IV – Lesbos

Mère des jeux latins et des voluptés grecques,

Lesbos, où les baisers, languissants ou joyeux,

Chauds comme les soleils, frais comme les pastèques,

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