Charles Baudelaire - Les Fleurs Du Mal

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Comme un long sanglot, tout chargé d’adieux;

Et plus tard un Ange entr’ouvrant les portes

Viendra ranimer, fidèle et joyeux,

Les miroirs ternis et les flammes mortes.

CXXII. – La mort des pauvres

C’est la Mort qui console, hélas! et qui fait vivre;

C’est le but de la vie, et c’est le seul espoir

Qui, comme un élixir, nous monte et nous enivre,

Et nous donne le cœur de marcher jusqu’au soir;

À travers la tempête, et la neige, et le givre,

C’est la clarté vibrante à notre horizon noir;

C’est l’auberge fameuse inscrite sur le livre,

Où l’on pourra manger, et dormir, et s’asseoir;

C’est un Ange qui tient dans ses doigts magnétiques

Le sommeil et le don des rêves extatiques,

Et qui refait le lit des gens pauvres et nus;

C’est la gloire des Dieux, c’est le grenier mystique,

C’est la bourse du pauvre et sa patrie antique,

C’est le portique ouvert sur les Cieux inconnus!

CXXIII. – La mort des artistes

Combien faut-il de fois secouer mes grelots

Et baiser ton front bas, morne caricature?

Pour piquer dans le but, de mystique nature,

Combien, ô mon carquois, perdre de javelots?

Nous userons notre âme en de subtils complots,

Et nous démolirons mainte lourde armature,

Avant de contempler la grande Créature

Dont l’infernal désir nous remplit de sanglots!

Il en est qui jamais n’ont connu leur Idole,

Et ces sculpteurs damnés et marqués d’un affront,

Qui vont se martelant la poitrine et le front,

N’ont qu’un espoir, étrange et sombre Capitole!

C’est que la Mort, planant comme un soleil nouveau,

Fera s’épanouir les fleurs de leur cerveau!

CXXIV. – La fin de la journée

Sous une lumière blafarde

Court, danse et se tord sans raison

La Vie, impudente et criarde.

Aussi, sitôt qu’à l’horizon

La nuit voluptueuse monte,

Apaisant tout, même la faim,

Effaçant tout, même la honte,

Le Poète se dit: «Enfin!

Mon esprit, comme mes vertèbres,

Invoque ardemment le repos;

Le cœur plein de songes funèbres,

Je vais me coucher sur le dos

Et me rouler dans vos rideaux,

Ô rafraîchissantes ténèbres!»

CXXV – Le rêve d’un curieux

A. F. N.

Connais-tu, comme moi, la douleur savoureuse,

Et de toi fais-tu dire: «Oh! l’homme singulier!»

– J’allais mourir. C’était dans mon âme amoureuse,

Désir mêlé d’horreur, un mal particulier;

Angoisse et vif espoir, sans humeur factieuse.

Plus allait se vidant le fatal sablier,

Plus ma torture était âpre et délicieuse;

Tout mon cœur s’arrachait au monde familier.

J’étais comme l’enfant avide du spectacle,

Haïssant le rideau comme on hait un obstacle…

Enfin la vérité froide se révéla:

J’étais mort sans surprise, et la terrible aurore

M’enveloppait. – Eh quoi! n’est-ce donc que cela?

La toile était levée et j’attendais encore.

CXXVI. – Le voyage

À Maxime du Camp

I

Pour l’enfant, amoureux de cartes et d’estampes,

L’univers est égal à son vaste appétit.

Ah! que le monde est grand à la clarté des lampes!

Aux yeux du souvenir que le monde est petit!

Un matin nous partons, le cerveau plein de flamme,

Le cœur gros de rancune et de désirs amers,

Et nous allons, suivant le rythme de la lame,

Berçant notre infini sur le fini des mers:

Les uns, joyeux de fuir une patrie infâme;

D’autres, l’horreur de leurs berceaux, et quelques-uns,

Astrologues noyés dans les yeux d’une femme,

La Circé tyrannique aux dangereux parfums.

Pour n’être pas changés en bêtes, ils s’enivrent

D’espace et de lumière et de cieux embrasés;

La glace qui les mord, les soleils qui les cuivrent,

Effacent lentement la marque des baisers.

Mais les vrais voyageurs sont ceux-là seuls qui partent

Pour partir; cœurs légers, semblables aux ballons,

De leur fatalité jamais ils ne s’écartent,

Et, sans savoir pourquoi, disent toujours: Allons!

Ceux-là dont les désirs ont la forme des nues,

Et qui rêvent, ainsi qu’un conscrit le canon,

De vastes voluptés, changeantes, inconnues,

Et dont l’esprit humain n’a jamais su le nom!

II

Nous imitons, horreur! la toupie et la boule

Dans leur valse et leurs bonds; même dans nos sommeils

La Curiosité nous tourmente et nous roule,

Comme un Ange cruel qui fouette des soleils.

Singulière fortune où le but se déplace,

Et, n’étant nulle part, peut être n’importe où!

Où l’Homme, dont jamais l’espérance n’est lasse,

Pour trouver le repos court toujours comme un fou!

Notre âme est un trois-mâts cherchant son Icarie;

Une voix retentit sur le pont: «Ouvre l’œil!»

Une voix de la hune, ardente et folle, crie:

«Amour… gloire… bonheur!» Enfer! c’est un écueil!

Chaque îlot signalé par l’homme de vigie

Est un Eldorado promis par le Destin;

L’Imagination qui dresse son orgie

Ne trouve qu’un récif aux clartés du matin.

Ô le pauvre amoureux des pays chimériques!

Faut-il le mettre aux fers, le jeter à la mer,

Ce matelot ivrogne, inventeur d’Amériques

Dont le mirage rend le gouffre plus amer?

Tel le vieux vagabond, piétinant dans la boue,

Rêve, le nez en l’air, de brillants paradis;

Son œil ensorcelé découvre une Capoue

Partout où la chandelle illumine un taudis.

III

Étonnants voyageurs! quelles nobles histoires

Nous lisons dans vos yeux profonds comme les mers!

Montrez-nous les écrins de vos riches mémoires,

Ces bijoux merveilleux, faits d’astres et d’éthers.

Nous voulons voyager sans vapeur et sans voile!

Faites, pour égayer l’ennui de nos prisons,

Passer sur nos esprits, tendus comme une toile,

Vos souvenirs avec leurs cadres d’horizons.

Dites, qu’avez-vous vu?

IV

«Nous avons vu des astres

Et des flots; nous avons vu des sables aussi;

Et, malgré bien des chocs et d’imprévus désastres,

Nous nous sommes souvent ennuyés, comme ici.

La gloire du soleil sur la mer violette,

La gloire des cités dans le soleil couchant,

Allumaient dans nos cœurs une ardeur inquiète

De plonger dans un ciel au reflet alléchant.

Les plus riches cités, les plus grands paysages,

Jamais ne contenaient l’attrait mystérieux

De ceux que le hasard fait avec les nuages,

Et toujours le désir nous rendait soucieux!

– La jouissance ajoute au désir de la force.

Désir, vieil arbre à qui le plaisir sert d’engrais,

Cependant que grossit et durcit ton écorce,

Tes branches veulent voir le soleil de plus près!

Grandiras-tu toujours, grand arbre plus vivace

Que le cyprès? – Pourtant nous avons, avec soin,

Cueilli quelques croquis pour votre album vorace,

Frères qui trouvez beau tout ce qui vient de loin!

Nous avons salué des idoles à trompe;

Des trônes constellés de joyaux lumineux;

Des palais ouvragés dont la féerique pompe

Serait pour vos banquiers un rêve ruineux;

Des costumes qui sont pour les yeux une ivresse;

Des femmes dont les dents et les ongles sont teints,

Et des jongleurs savants que le serpent caresse.»

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