Victor Hugo - Les Contemplations

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Les 11 000 vers des Contemplations furent écrits dès 1834, mais surtout pendant l'exil à Jersey, puis à Guernesey, en particulier à partir de 1853 alors que Hugo composait les Châtiments. Mettant fin au silence lyrique qu'il observait depuis les Rayons et les Ombres (1840), le recueil, sommet de sa production poétique, somme de sa vie, de sa sensibilité et de sa pensée, se présente comme «les Mémoires d'une âme» (Préface). Si «une destinée est écrite là jour à jour», le recueil s'érige aussi en expression d'une expérience, celle d'un homme qui se veut comme les autres: «Quand je vous parle de moi, je vous parle de vous.»

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Il est dans l’atrium, le beau rouet d’ivoire.
La roue agile est blanche, et la quenouille est noire;
La quenouille est d’ébène incrusté de lapis.
Il est dans l’atrium sur un riche tapis.

Un ouvrier d’Égine a sculpté sur la plinthe
Europe, dont un dieu n’écoute pas la plainte.
Le taureau blanc l’emporte. Europe, sans espoir,
Crie, et baissant les yeux, s’épouvante de voir

L’Océan monstrueux qui baise ses pieds roses.

Des aiguilles, du fil, des boîtes demi-closes,
Les laines de Milet, peintes de pourpre et d’or,
Emplissent un panier près du rouet qui dort.

Cependant, odieux, effroyables, énormes,
Dans le fond du palais, vingt fantômes difformes,
Vingt monstres tout sanglants, qu’on ne voit qu’à demi,
Errent en foule autour du rouet endormi:
Le lion néméen, l’hydre affreuse de Lerne,
Cacus, le noir brigand de la noire caverne,
Le triple Géryon, et les typhons des eaux,
Qui, le soir, à grand bruit, soufflent dans les roseaux;
De la massue au front tous ont l’empreinte horrible
Et tous, sans approcher, rôdant d’un air terrible,
Sur le rouet, où pend un fil souple et lié,
Fixent de loin, dans l’ombre, un œil humilié.

Juin, 18…

IV. Chanson

Si vous n’avez rien à me dire,
Pourquoi venir auprès de moi?
Pourquoi me faire ce sourire
Qui tournerait la tête au roi?
Si vous n’avez rien à me dire,
Pourquoi venir auprès de moi?

Si vous n’avez rien à m’apprendre,
Pourquoi me pressez-vous la main?
Sur le rêve angélique et tendre,
Auquel vous songez en chemin,
Si vous n’avez rien à m’apprendre,
Pourquoi me pressez-vous la main?

Si vous voulez que je m’en aille,
Pourquoi passez-vous par ici?
Lorsque je vous vois, je tressaille:
C’est ma joie et c’est mon souci.
Si vous voulez que je m’en aille,
Pourquoi passez-vous par ici?

Mai, 18…

V. Hier au soir

Hier, le vent du soir, dont le souffle caresse,
Nous apportait l’odeur des fleurs qui s’ouvrent tard;
La nuit tombait; l’oiseau dormait dans l’ombre épaisse.
Le printemps embaumait, moins que votre jeunesse;
Les astres rayonnaient, moins que votre regard.
Moi, je parlais tout bas. C’est l’heure solennelle
Où l’âme aime à chanter son hymne le plus doux.
Voyant la nuit si pure, et vous voyant si belle,
J’ai dit aux astres d’or: Versez le ciel sur elle!
Et j’ai dit à vos yeux: Versez l’amour sur nous!

Mai 18…

VI. Lettre

Tu vois cela d’ici. Des ocres et des craies;
Plaines où les sillons croisent leurs mille raies,
Chaumes à fleur de terre et que masque un buisson;
Quelques meules de foin debout sur le gazon;
De vieux toits enfumant le paysage bistre;
Un fleuve qui n’est pas le Gange ou le Caystre,
Pauvre cours d’eau normand troublé de sels marins;
À droite, vers le nord, de bizarres terrains
Pleins d’angles qu’on dirait façonnés à la pelle;
Voilà les premiers plans; une ancienne chapelle
Y mêle son aiguille, et range à ses côtés
Quelques ormes tortus, aux profils irrités,
Qui semblent, fatigués du Zéphyr qui s’en joue,
Faire une remontrance au vent qui les secoue.
Une grosse charrette, au coin de ma maison,
Se rouille; et, devant moi, j’ai le vaste horizon,
Dont la mer bleue emplit toutes les échancrures;
Des poules et des coqs, étalant leurs dorures,
Causent sous ma fenêtre, et les greniers des toits
Me jettent, par instants, des chansons en patois.
Dans mon allée habite un cordier patriarche,
Vieux qui fait bruyamment tourner sa roue, et marche
À reculons, son chanvre autour des reins tordu.
J’aime ces flots où court le grand vent éperdu;
Les champs à promener tout le jour me convient;
Les petits villageois, leur livre en main, m’envient,
Chez le maître d’école où je me suis logé,
Comme un grand écolier abusant d’un congé.
Le ciel rit, l’air est pur; tout le jour, chez mon hôte,
C’est un doux bruit d’enfants épelant à voix haute;
L’eau coule, un verdier passe; et moi, je dis: Merci!
Merci, Dieu tout-puissant! – Ainsi je vis; ainsi,
Paisible, heure par heure, à petit bruit, j’épanche
Mes jours, tout en songeant à vous, ma beauté blanche!
J’écoute les enfants jaser, et, par moment,
Je vois en pleine mer, passer superbement,
Au-dessus des pignons du tranquille village,
Quelque navire ailé qui fait un long voyage,
Et fuit, sur l’Océan, par tous les vents traqué,
Qui, naguère, dormait au port, le long du quai,
Et que n’ont retenu, loin des vagues jalouses,
Ni les pleurs des parents, ni l’effroi des épouses,
Ni le sombre reflet des écueils dans les eaux,
Ni l’importunité des sinistres oiseaux.

Près le Tréport, juin 18…

VII .

Nous allions au verger cueillir des bigarreaux.
Avec ses beaux bras blancs en marbre de Paros,
Elle montait dans l’arbre et courbait une branche;
Les feuilles frissonnaient au vent; sa gorge blanche,
Ô Virgile, ondoyait dans l’ombre et le soleil;
Ses petits doigts allaient chercher le fruit vermeil,
Semblable au feu qu’on voit dans le buisson qui flambe.
Je montais derrière elle; elle montrait sa jambe,
Et disait: «Taisez-vous!» à mes regards ardents;
Et chantait. Par moments, entre ses belles dents,
Pareille, aux chansons près, à Diane farouche,
Penchée, elle m’offrait la cerise à sa bouche;
Et ma bouche riait, et venait s’y poser,
Et laissait la cerise et prenait le baiser.

Triel, juillet 18…

VIII .

Tu peux, comme il te plaît, me faire jeune ou vieux.
Comme le soleil fait serein ou pluvieux
L’azur dont il est l’âme et que sa clarté dore,
Tu peux m’emplir de brume ou m’inonder d’aurore,
Du haut de ta splendeur, si pure qu’en ses plis,
Tu sembles une femme enfermée en un lis,
Et qu’à d’autres moments, l’œil qu’éblouit ton âme
Croit voir, en te voyant, un lis dans une femme.
Si tu m’as souri, Dieu! tout mon être bondit!
Si, Madame, au milieu de tous, vous m’avez dit,
À haute voix: «Bonjour, Monsieur», et bas: «Je t’aime!»
Si tu m’as caressé de ton regard suprême,
Je vis! je suis léger, je suis fier, je suis grand;
Ta prunelle m’éclaire en me transfigurant;
J’ai le reflet charmant des yeux dont tu m’accueilles;
Comme on sent dans un bois des ailes sous les feuilles,
On sent de la gaîté sous chacun de mes mots;
Je cours, je vais, je ris; plus d’ennuis, plus de maux;
Et je chante, et voilà sur mon front la jeunesse!
Mais que ton cœur injuste, un jour, me méconnaisse;
Qu’il me faille porter en moi, jusqu’à demain,
L’énigme de ta main retirée à ma main;
– Qu’ai-je fait? qu’avait-elle? Elle avait quelque chose.
Pourquoi, dans la rumeur du salon où l’on cause,
Personne n’entendant, me disait-elle vous ? –
Si je ne sais quel froid dans ton regard si doux
A passé comme passe au ciel une nuée,
Je sens mon âme en moi toute diminuée;
Je m’en vais, courbé, las, sombre comme un aïeul;
Il semble que sur moi, secouant son linceul,
Se soit soudain penché le noir vieillard Décembre;
Comme un loup dans son trou, je rentre dans ma chambre:
Le chagrin – âge et deuil, hélas! ont le même air, –
Assombrit chaque trait de mon visage amer,
Et m’y creuse une ride avec sa main pesante.
Joyeux, j’ai vingt-cinq ans; triste, j’en ai soixante.

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