Claude Duneton - La Puce à l'oreille - Anthologie des expressions populaires avec leur origine

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La Puce à l'oreille : Anthologie des expressions populaires avec leur origine: краткое содержание, описание и аннотация

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Quelle est l'origine de la curieuse expression à la mode :
?…
Pourquoi dit-on lorsqu'on ne sent pas bien, qu'on n'est pas
, ou au contraire qu'on
si l'on va mieux ? Pourquoi passer
veut-il dire « mourir » et
« faire des économies » ?…
Ce livre a pour objet de répondre à toutes ces questions. Ce n'est pas un dictionnaire mais un récit, écrit à la première personne par un écrivain fouineur, sensible à l'originalité du langage.
Un récit alerte, souvent drôle, qui mêle l'érudition au calembour, mené à la manière d'une enquête policière et qui aiguillonne à vif la curiosité du lecteur.

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Il faut ajouter que le raccourci de la locution, un faux jeton, n’a guère de sens, puisqu’ils l’étaient tous par définition.

Valoir son pesant d’or

Je publiray partout, d’une voix haute et claire,
Que Dame Boullangere
Vallut, vault et vauldra toujours son pesant d’or
Et davantage encore.

Ceci est une déclaration de Paul Scarron, dans une de ses épîtres de 1642. Certains esprits, au moins aussi compliqués que le mien, ont prétendu que le pesant d’or était une faute, la « corruption populaire » de « besant d’or », une ancienne monnaie originaire de Byzance dont elle tire son nom.

Por de besanz plaine mine comblée,
Ne vos voudroie avoir depucelée

avoue un personnage du Guillaume d’Orange. (La mine, par parenthèse, était une mesure d’un demi-hectolitre environ, servant à mesurer la farine — les « minotiers » en sortent. Par double parenthèse, « Une mine d’or » est un vieux jeu de mots oublié.)

Or, d’une part le besant, même en or, n’a jamais eu une valeur considérable : moins de 10 livres à son cours le plus haut, c’est-à-dire moins de ce qui sera plus tard un louis ou une pistole. Valoir son besant d’or n’aurait pas pu représenter une dignité bien exceptionnelle, et ce ne peut être flatteur pour personne que d’être évalué à une somme aussi modique !… Par contre l’habitude de comparer un être cher à la valeur de son poids en or est vieille comme le monde. Vers 1228 le jeune chevalier du Guillaume de Dole répond à son ami l’empereur qui lui demande sa sœur en mariage :

[…] por tant d’or com ele poise,
ne porroit il, ce sachiez, estre.

Je préfère donc m’en tenir à cette notation de Furetière : « On dit proverbialement d’un homme qu’on veut loüer, qu’il vaut son pesant d’or ; & de celui qu’on veut railler, qu’il vaut son pesant de plomb. »

C’est le même genre d’erreur d’évaluation, mais inverse, qui a fait attribuer l’origine de l’expression valoir que dalle à une pièce flamande, le daaler, devenu effectivement en argot « dalle. » Mais une dalle désignait en 1835 un écu de 5 francs !… Ce n’était pas « rien » que 5 francs à l’époque — au moins l’équivalent de 100 francs actuels, et pour un argotier déjà une coquette somme ! En réalité que dalle vient du romani dail ou dal, qui signifie « rien du tout. »

N’avoir pas un sou vaillant

Un sou vaillant n’est pas un sou plus travailleur qu’un autre. Le vaillant, ancien participe de valoir, désignait autrefois « le fonds de bien d’une personne, son capital. » Mais possède-t-on jamais rien des biens terrestres ? — Non, dit la très socratique Raison dans le Roman de la Rose, toutes nos richesses sont intérieures :

Es autres bien, qui sont forain [103] Étrangers.
n’as tu vaillant un viez lorain [104] Courroie.
ne [105] Ni. toi, ne [106] Ni. nul home qui vive
n’y avez vaillant une cive [107] Un oignon. ,
car sachiez que toutes vos choses
sont en vos meïsmes encloses.

Sans doute. N’empêche que celui qui n’a pas un sou vaillant a besoin d’être rudement travailleur !…

Avoir du bien au soleil

Les gens riches par contre ont du bien au soleil. Ils ont des terres, des tours, des maisons, des forêts, des ranches en Amérique, plein de choses que le soleil éclaire, quand il fait beau. L’expression se comprend d’elle-même, d’autant qu’il fait souvent beau pour les gens riches.

Pourtant lorsqu’on dit — on l’entend quelquefois — que quelqu’un a de l’argent au soleil, cela devient un petit peu moins logique, à moins de penser que les banques sont des endroits particulièrement bien exposés ! Il paraît y avoir comme une aberration du langage…

En fait, il s’agit là d’une survivance un peu troublée d’une époque où l’on disait, pour désigner de grosses économies : « Ils ont des écus au soleil. » En effet, du règne de Louis XI à celui de Louis XIII, Vécu au soleil était une pièce d’or qui valait 10 livres (au lieu de 3 pour l’écu d’argent ordinaire). « Ils portaient un soleil à huit rayons au-dessus de la couronne royale, d’où leur nom d’“écu au soleil”. C’est à ces pièces que Mascarille fait allusion dans les vers où il proclame que certaines vertus s’évanouissent : “Aux rayons du soleil qu’une bourse fait voir [108] G. Gougenheim, op. cit. .” » Ce sont les mêmes dont parle Rabelais ci-dessus : « … faisant sonner ses gettons comme si ce feussent escus au soleil » (voir p. 277).

Ces pièces étant peu à peu sorties du souvenir on continua à citer des écus « au soleil » en signe de richesse, et le changement de motivation a probablement aidé à fixer la notion de « biens au soleil » dans le sens le plus général.

Mettre à gauche

Le tout, pour avoir de l’argent en réserve, est d’en mettre à gauche. On se demande au premier abord ce qu’il peut y avoir « à gauche » qui préserve les économies !… C’est que le côté gauche est non seulement celui du cœur, mais aussi le « côté de l’épée » — celui où l’on portait cette arme quand elle était au fourreau (la raison étant que c’est le seul côté où l’on puisse dégainer facilement de la main droite).

On disait donc, du XVII e au XIX e siècle, mettre ou passer du côté de l’épée pour « mettre à couvert quelque somme, de quelque façon qu’on l’ait gagnée, bien ou mal. Il abandonne ses biens à ses créanciers, mais il a mis quelque chose du côté de l’épée. » (Littré.) La Fontaine, toujours imagé, emploie la locution dans une de ses lettres :

Mais prompt, habile et diligent
A saisir un certain argent,
Somme aux inspecteurs échappée,
Il a du côté de l’épée
Mis, ce dit-on, quelques deniers.

La question demeure : pourquoi le côté de l’épée est-il une cachette plus sûre ?… Sans doute y a-t-il en fond l’aspect agressif de l’image évoquée, celle d’une certaine rapine, qui paraît être le sens premier. Également l’évocation d’un bien défendu les armes à la main…

Je crois cependant qu’on peut raisonnablement rapprocher l’expression de l’ancien usage du gousset, lequel, dès le début du XVII e siècle, était une « petite bourse que l’on portait d’abord sous l’aisselle et que l’on attacha ensuite en dedans de la ceinture de la culotte. » (Littré.) « [Il] mit de l’argent sous son gousset je veux dire sous son aisselle », précise Scarron. Autrement dit en un endroit plutôt intime, à l’abri de toute curiosité, qui, pour les mêmes raisons de commodité chez les droitiers, était situé à gauche : précisément du même côté que l’épée !

Je donne pour le plaisir l’amusante évolution du mot gousset : d’abord une pièce de métal en forme de croissant ou de gousse, qui dans les armures protégeait le dessous des bras ; de là, pendant très longtemps, le « creux de l’aisselle », ainsi que l’odeur y afférente : « M me la princesse était un peu bossue, et avec cela un gousset fin qui se faisait suivre à la piste », raconte Saint-Simon. Enfin, puisque l’argent n’a pas d’odeur, il a désigné la « petite bourse. »

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