Jean Maillet - 365 expressions de nos grands-mères

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365 expressions de nos grands-mères: краткое содержание, описание и аннотация

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Jean Maillet connaît ses classiques ! Il part à la recherche des origines parfois surprenantes des expressions préférées de nos grands-mères. Celles qui ont bercé notre enfance et qui nous charment encore aujourd'hui par leur désuétude et leur originalité.
Ethnologue de la langue française, il mène l’enquête au fil des pages pour nous révéler ce qu'était
. Malicieuses, imagées, ces expressions sans âge font encore notre bonheur quotidien et témoignent de la richesse de notre langue. Jean Maillet nous offre ainsi un merveilleux voyage dans l’histoire populaire du français !
Jean Maillet est spécialiste de la langue française, il a publié de nombreux ouvrages dont

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Saint Couillon, priez pour nous !

Que la chose soit claire, ma grand-mère était trop bien élevée pour admettre cette expression dans son vocabulaire. Elle était pourtant bien en usage du temps de notre enfance et si ce n’était grand-mère, c’était donc nos frères aînés ou nos parents qui nous la servaient pour souligner, qui nos comportements, qui nos propos benêts, simplistes ou naïfs. Dans cette famille athée, c’était, avec saint-frusquin et Saint-Glinglin, l’un des rares saints que l’on invoquait : non seulement il nous confrontait à notre niaiserie, mais il était aussi un moyen de railler la religion et les bigotes. D’ailleurs, à y bien réfléchir, je me demande si le saint Couillon en question n’était pas la version vulgaire d’un saint un peu plus convenable, inventé en 1769 par le malicieux Voltaire pour donner cours à son anticléricalisme : saint Cucufin. Le saint fantaisiste, qui vient d’être l’objet d’un service à la cathédrale de Troyes, descend du ciel « dans une nuée éclatante ». Il veut défendre un pauvre paysan contre les foudres du clergé local : le bougre a osé travailler le dimanche et pour l’en punir on veut détruire son semoir ! Le bon Cucufin s’adresse en ces termes au gardien des capucins : « Ne casse point le semoir de ce bon homme ; […] il travaille pour les pauvres après avoir assisté à la sainte messe. C’est une bonne œuvre […] ; va dire de ma part à monseigneur l’évêque qu’on ne peut mieux honorer les saints qu’en cultivant la terre. […] Gloire à Dieu et à saint Cucufin . »

Être bon pour Sainte-Anne

Sainte-Anne est l’équivalent parisien du Lafond rochelais (voir supra).

En plaisantant, on a souvent dit, surtout à la fin du XIX esiècle, « être bon pour Charenton » pour « être bon pour l’asile », « être fou ». L’asile de Charenton (aujourd’hui Charenton-le-Pont Saint-Maurice, dans le Val-de-Marne) fut en effet l’un des plus anciens et des plus célèbres asiles psychiatriques. Fondée en 1641 par les Frères de la Charité (ou Frères hospitaliers), ordre institué en 1540 par le religieux portugais saint Jean de Dieu, la Maison royale de Charenton a accueilli des « handicapés mentaux » dès le XVIII esiècle ainsi que certains prisonniers célèbres comme le marquis de Sade qui, d’ailleurs, y mourut. En 1651 fut créé à Paris un nouvel asile d’aliénés, tout aussi célèbre, qui prit le nom de Sainte-Anne. L’expression « être bon pour Sainte-Anne » vit donc aussi le jour. L’hôpital de Charenton fut reconstruit et devint en 1838 l’hôpital Esquirol, du nom de son concepteur. Une maternité y fut adjointe en 1920. De son côté, Sainte-Anne est devenu un important hôpital psychiatrique où des sommités telles que Jacques Lacan ou Jean Delay ont exercé.

Le centre hospitalier Sainte-Anne fut ainsi nommé en hommage à celle qui, selon les Évangiles apocryphes, aurait été la mère de la Vierge Marie et dont le culte connut une grande ferveur au Moyen Âge.

Être tabaillot

Ou tabaillaud ou encore tabayaud , l’orthographe ne pouvant qu’être phonétique puisqu’il s’agit d’un régionalisme que seuls les Saintongeais, les Poitevins, les Angoumoisins et les Vendéens connaissent. On est tabaillot quand on a le cerveau dérangé, quand on est azimuté, barjo, cinglé, fada, frappé, sinoque, toqué, zinzin, etc. L’origine du mot est inconnue, mais il semble bien que la racine tab - soit fréquemment associée à l’idée de folie puisqu’on trouve, avec le sens d’idiot, de simple d’esprit, taberlo en Ardèche, taborniau et taberlé en Savoie et Suisse romande. Dans le Dictionnaire de la langue française et de tous ses dialectes du IX e au XV e siècle (1881) de Frédéric Godefroy, plusieurs mots commençant par tab - sont associés aux notions de frappe et de bruit :

Tabor, s.m., bruit, tapage, vacarme.

Taborerie, s. f., bruit, vacarme.

Taborie, s. f., bruit, tapage, vacarme.

Taborinière, s. f., celle qui bat du tambour.

Taborneor, s. m., celui qui bat du tambour.

Taborner, v. n., battre du tambour.

Taborois, s. m., grand bruit.

Tabourder, v. n., frapper, heurter,

etc.

Ajoutons un vieux mot poitevin constituant une manière de synthèse : tabus , « bruit, trouble et agitation d’esprit » : « Tout me foit do tabus tont y sé ébaffé [5]» ( La Ministresse Nicole, dialogue poictevin , 1665).

On peut donc supposer qu’à force de frapper, d’être frappé ou d’être exposé au bruit, on devient tarborniau, taberlé, taborlo et, peut-être, tabaillot . La même idée se retrouve dans le moderne « frappadingue ».

L’idiot du village

Le grec idios signifie « spécial, privé, particulier ». Il a donné idiôteia , « état du simple particulier », à l’origine du latin idiota , « qui n’est pas connaisseur » (donc, « ignorant, inculte »), qui a donné le français « idiotie ». Il est intéressant de voir que l’idiot du village se rapproche tout autant de l’étymologie grecque que du dérivé latin. À être trop particulier, on est rejeté par les autres et de l’ignorance à l’innocence, il n’y a qu’un pas (d’ailleurs, ne parle-t-on pas aussi, avec le même sens, de l’innocent du village ?). On trouvait autrefois, dans chaque hameau, dans chaque bourgade, dans chaque village, un personnage simple d’esprit qui n’avait pas vu les fées se pencher sur son berceau. Parce qu’il était différent, il était en butte aux persécutions des gamins, à leurs farces parfois cruelles (cet âge est sans pitié !). On le ridiculisait sous des surnoms injurieux. Il était la cible et la risée de tous les habitants. L’idiot du village a progressivement disparu à mesure de l’urbanisation et de l’exode rural. Au mieux, il est devenu anonyme, au pire il s’est retrouvé interné dans quelque hôpital psychiatrique étiqueté sous un nom scientifique compliqué. Il a toutefois laissé sa trace dans le lexique sous forme d’une expression en usage chez les grands-mères quand les enfants s’agitent ou grimacent : « On dirait l’idiot du village ! »

Tu yoyotes

C’est en 1930 que l’homme d’affaires américain Donald Duncan, fondateur de la Duncan Toys Company , acquit et déposa la marque Yo-Yo. Duncan fut le plus important fabricant de ce jouet considéré comme l’un des plus anciens du monde. Le Yo-Yo, dont le nom amusant est d’origine philippine, avait déjà connu une grande mode dans les années 1920. Son succès devint mondial au début des années 1960 et il connut une nouvelle vogue dans les années 1980 quand certaines marques de soda utilisèrent le Yo-Yo comme produit dérivé.

En 1932, soit deux ans après le dépôt de la marque Yo-yo, le verbe yoyoter fit son entrée dans la langue française avec le sens de « jouer au Yo-Yo », preuve du triomphe planétaire remporté par le jouet. L’expression jouer au Yo-Yo ou faire du Yo-Yo prit aussi le sens de monter et descendre alternativement en parlant, par exemple, des prix, des cours de la bourse ou encore, plus récemment, du poids changeant de celle ou celui qui suit un régime.

De « jouer au Yo-Yo », le verbe yoyoter a pris le sens de « perdre la tête, dérailler, devenir fou », l’idée de versatilité appliquée à l’esprit évoquant celle de la folie. Remarquons d’ailleurs qu’être versatile, c’est être lunatique (étymologiquement soumis aux influences de la lune, comme la marée qui monte et descend), donc sujet à une humeur changeante, à des accès périodiques de folie (cf. l’anglais to be lunatic , « être fou »). On trouve aussi des déclinaisons plaisantes de yoyoter dont le complément propose toujours une métaphore de la tête : yoyoter de la toiture, de la cafetière ou encore, de la touffe : « Et toi, tu yoyotes de la touffe ! jeta Olivier oubliant le beau langage » (Robert Sabatier, Olivier 1940 , 2003).

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