SAINTE TOUCHE, priez pour nous ! les créanciers hurlent à nos chausses.
SAINTE TOUCHE, ayez pitié de nous !
SAINTE TOUCHE, exaucez-nous ! »
Attendre la Saint-Glinglin
Le latin signum a donné le français « seing », « signe » et « signature ». « Seing » se retrouve dans « blanc-seing » qui désigne un mandat ou tout autre document où n’est apposée qu’une signature et que le destinataire est libre de remplir comme bon lui semble. On parle aussi de « seing privé » quand une convention contractuelle n’est garantie que par la signature d’un tiers et non celle d’un officier public. « Seing » a aussi désigné la « cloche » des églises qui, autrefois, rythmait la vie, indiquant les temps de prières (matines, vêpres, angélus) et annonçant aussi des événements officiels : mariages, enterrements (glas), dangers et déclarations de guerre (tocsin, jadis écrit « toque-sein(g) »), etc.
C’est ce « seing »-là, signifiant « signal », qui s’est transformé en saint dans Saint-Glinglin , le seconde élément, onomatopéique, imitant le son même de le cloche. Le glin-glin d’antan correspond au « gling gling » ou au « ding dong » d’aujourd’hui, au Klingel des germanophones, au clang des anglophones, etc. On obtient du coup un drôle de saint. Comme il ne figure pas au calendrier, on peut évidemment attendre éternellement que vienne le jour de sa fête : cette échéance-là n’échoira jamais !
On a autrefois utilisé le curieux oxymore d’ « argent sec et liquide » pour qualifier toute somme en espèces réputée nette et sujette à aucune contestation :
« Soixante mille écus d’argent sec et liquide
Ont mis notre fortune en un vol bien rapide. »
(Jean-François Regnard,
Les Ménechmes , IV, 2, 1705.)
Contrairement à celui qui, selon le bon mot de Pierre Dac, parti de rien pour arriver à pas grand-chose, n’a de merci à dire à personne.
Parler pour ne rien dire.
« Crédit » vient du latin creditum , « créance », participe passé de credere , « croire », le créancier « croyant » que son débiteur sera en mesure de régler sa dette.
Tout m’agite l’esprit tant je suis essoufflé.
Charles Dumay fut plus tard nommé à la tête de la Direction des Cultes où Georges Moinaux, alias Courteline, fut rédacteur et expéditionnaire à partir de 1881.
Un autre dérivé de caput , le bas latin capitaneus , a donné notre « capitaine ».
Dans l’édition variorum de 1823, le glossaire donne cette définition : « Se despiter comme font les chèvres, qui sautellent et trépignent quand on les fasche. »
Claude Duneton (2001) explique l’origine de ce navet par « navet épluché » ou « navet ratissé », surnoms que les jeunes artistes français d’avant la Révolution auraient donnés à l’Apollon du Belvédère lors de leur séjour culturel à Rome. Pour ces artistes contestataires, cette œuvre n’avait (navet ?) rien d’un chef-d’œuvre.
« Tous des pharmaciens ! », disait d’eux un autre grand-père.
Arrive une jeune fille (et une jolie, je vous l’assure) ; présentement, elle avait son petit ami avec elle… et ça ne se passait pas très bien parce que les parents ne voulaient pas le mariage !
Et aussi, dans la région de Surgères (Charente-Maritime), « être en projet ».
Le mot hasard lui-même vient de l’arabe az-zahr , « jeu de dés ».
Le conteur entretient ici l’ambiguïté entre la puce de lit et la « puce à l’oreille », expression désignant à l’origine une « démangeaison amoureuse ».
Je crois bien que c’étaient des os de chrétiens qu’elle faisait bouillir.
Renoncez-vous au Diable et aussi à ses pompes ?
Le mot désigne aussi une « sorte d’entonnoir » avec « un long tuyau percé de trous pour faire couler les liquides dans un tonneau sans les troubler » (définition de Littré).
Je crois que oui.
Delvau (1866) confirme cette hypothèse mais l’associe plutôt à l’argot des ouvriers qu’à celui des militaires : « Ragoût aux pommes de terre, — dans l’argot des ouvriers, qui prononcent à leur manière le Frühstück [ sic ] allemand ».
Dans sa France gourmande (1906), Fulbert-Dumonteil raconte qu’à l’abbaye de Marmoutier, pendant la préparation d’un repas de la Saint-Martin, une nonne prénommée Agnès, gênée d’avoir « écrasé une perle » devant ses coreligionnaires, aurait titubé et laissé tomber une cuillérée de pâte à choux dans une marmite d’huile bouillante : inventant ainsi le pet-de-nonne .
Idem pour « baver » (voir supra, Tailler une bavette ).
Variante : Tu dirais ça à un cheval de bois, il te donnerait un coup de pied.
Voilà des histoires particulièrement futiles, frivoles et bêtes.
Fréquenter , voir supra.
« Que d’amour je vous donne parole. »
Mon maître connaît toutes les techniques de vol.
Pour savoir si je connaissais toutes les techniques d’escroquerie.
Mendier de toutes les façons.
J’en profite pour rappeler au passage que Garonne et Gironde ont la même étymologie. En effet, le nom latin de la « Garonne » était Garunda ( Garumna / Garunna Garunda ). La prononciation saintongeaise de Garunda a donné Girunda, Gironda , devenue « Gironde ».
On parle aussi, avec tout autant de délicatesse, de « planche à pain » ou « à repasser » et mon père disait de telles femmes qu’elles passeraient derrière une affiche sans la décoller.
Agents en civil.
Du bruit dans Landerneau, dictionnaire des noms propres dans le parler commun , Arléa, 1996.
En ch’ti, cela donne : « Fais du bin à ein baudet, te r’chuvras ein pet . »
Dans ses Maximes et pensées , Nicolas de Chamfort (1740–1794) conteste le bien-fondé de ce proverbe : « Elle donne précisément ce qu’on croit recevoir, puisqu’en ce genre, c’est l’imagination qui fait le prix de ce qu’on reçoit. » (Maxime 393.)
Chanson de Francis Lemarque (1917–2002).
Son ancien nom scientifique était Butyrospermum parkii (du latin butyrum , « beurre » et de Mungo Park, explorateur du Sénégal qui découvrit ce végétal). En effet, on extrait de ses noix le beurre de karité.
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