Jean Maillet - 365 expressions de nos grands-mères

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Jean Maillet connaît ses classiques ! Il part à la recherche des origines parfois surprenantes des expressions préférées de nos grands-mères. Celles qui ont bercé notre enfance et qui nous charment encore aujourd'hui par leur désuétude et leur originalité.
Ethnologue de la langue française, il mène l’enquête au fil des pages pour nous révéler ce qu'était
. Malicieuses, imagées, ces expressions sans âge font encore notre bonheur quotidien et témoignent de la richesse de notre langue. Jean Maillet nous offre ainsi un merveilleux voyage dans l’histoire populaire du français !
Jean Maillet est spécialiste de la langue française, il a publié de nombreux ouvrages dont

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Ce n’est pas une sinécure

« Avoir à s’occuper de loupiots comme vous, ce n’est pas une sinécure ! » Grand-mère se lamentait ainsi quand, pendant les vacances d’été, elle avait la (lourde) charge de nous garder.

Le mot sinécure vient de la locution latine beneficium sine cura : « bénéfice (ecclésiastique) sans travail » ( sine cura signifie littéralement « sans souci »). Il désigne une charge ou un emploi où l’on est payé à ne rien faire (ou à ne pas faire grand-chose). Sine cura est attesté en 1715 : « Les Docteurs en Théologie et les Chapelains des Seigneurs peuvent posséder deux Bénéfices avec Cure d’Ames outre les Canonicats, et les Bénéfices qu’ils appellent sine cura Moyennant une dispense du seul Archevêque de Cantorberi […] » (Georges-Louis Lesage, Remarques sur l’Angleterre, faites par un voyageur dans les années 1710 et 1711 , p. 78).

Par extension, sinécure s’est appliqué à une situation de tout repos : « Une place d’inspecteur des Beaux-Arts, sorte de sinécure, qui ne demande ni assiduité ni travail, se trouve vacante » (Eugène de Mirecourt, Émile de Girardin in Les Contemporains , 1854-58).

À la négative, l’expression qualifie une situation difficile, contraignante, pénible : « Ce n’est pas une sinécure que les fonctions d’un membre de bureau de bienfaisance : — il faut y mettre une grande assiduité et une grande ardeur — […] » (Alphonse Karr, Une vérité par semaine , ch. IV, 1852).

À la six-quatre-deux

« Aussitôt que je serai seul avec lui, monte dans ta chambre, fais ton paquet à la six-quatre-deux, et décampe ! »

(Maurice Leblanc, Le Bouchon de cristal , ch. VI, 1912).

Pour Delvau (1866), à la six-quatre-deux fait partie de l’argot des bourgeois et signifie « sans soin, sans grâce, à la hâte » ; « par-dessus la jambe », « n’importe comment », « de manière bâclée », ont le même sens.

L’origine d’ à la six-quatre-deux est énigmatique. Certains supposent un emprunt à quelque jeu de hasard, d’autres au vocabulaire musical, une mesure à six-quatre étant une mesure rapide à deux temps dont l’unité de temps est la blanche pointée. Une autre explication, ingénieuse, se réfère à une façon particulièrement expéditive de dessiner le profil d’un visage : tracez verticalement, de haut en bas et sans lever le crayon, un six, un quatre et un deux. Aurait-on dit de silhouettes ainsi croquées à la va-vite qu’elles étaient faites à la six-quatre-deux ? En tout cas, synonyme de à la six-quatre-deux , l’expression à la Silhouette qualifiant tout ce qui était rapidement torché est dérivée, comme le mot silhouette lui-même, du patronyme d’Étienne de Silhouette (1709–1767), ce personnage n’ayant fait qu’un passage éclair au ministère des Finances

Faire la souillon

Quand grand-mère s’échinait à faire le ménage, la vaisselle, la lessive (point d’aspirateur, de lave-vaisselle ou de lave-linge en ce temps-là !), elle prétendait parfois qu’elle en avait marre de faire la souillon . Elle donnait au mot souillon une signification devenue obsolète, apparue au début du XVI esiècle et encore attestée chez Littré : « Souillon de cuisine, ou, simplement, souillon, servante employée à la vaisselle et à d’autres bas offices où l’on se salit beaucoup. »

Souillon n’a plus guère que le sens de « personne malpropre », sens également en usage au XVII esiècle : « Vous l’eussiez pris pour un souillon / Qui n’est couvert que d’un haillon » (Scarron, Le Virgile travesti , Livre II, 1668).

Notons que souillon a aussi été synonyme argotique de « prostituée de bas étage » (1867).

TROMPERIE

Un attrape-nigaud

« La religion était à ses yeux un conte de bonne femme, prolongé pendant des siècles, et la théologie, un attrape-nigauds. » Le monarchiste Léon Daudet s’exprime ainsi à propos d’Émile Zola dans Quand vivait mon père (1940). Zola pensait donc que la théologie était un leurre, propre à duper les benêts, ce qui ne manque pas de sel quand on sait l’origine biblique de nigaud .

Alors qu’il est à Jérusalem, Jésus est questionné par un pharisien, chef des juifs, nommé Nicodème : « Jésus lui répondit : En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu.

Nicodème lui dit : Comment un homme peut-il naître quand il est vieux ? Peut-il rentrer dans le sein de sa mère et naître ? » (Jean, III, 2–4).

Nicodème devient disciple de Jésus. Après la crucifixion, c’est lui qui aide Joseph d’Arimathie à ensevelir le corps du Christ.

Est-ce parce qu’il pose à Jésus des questions plutôt naïves que Nicodème est assimilé à quelqu’un de borné ? Dans les milieux populaires, Nicodème aurait été prononcé Nigodème. Ainsi serait-il à l’origine de nigaud , apparu dès le XVI esiècle.

Une autre hypothèse fait de nigaud un doublet de niais. Le premier sens de niais est en effet « pris au nid », l’étymologie latine étant nidicare , « nicher ».

Rester en carafe

Pour grand-mère, rester en carafe , c’était rester en plan, attendre en vain, notamment quand quelqu’un lui avait « posé un lapin ». En ce sens, l’expression peut être rapprochée de tomber en carafe , « tomber en panne », qu’Esnault (1965) explique par l’argot italien scarafon , « insuccès ». Rester en carafe , c’est aussi ne pas trouver ses mots, rester court, en parlant d’un acteur pris d’un trou de mémoire ou d’un orateur victime d’un passage à vide, à rattacher à l’argot carafe, carafon , « bouche », l’idée étant alors celle d’une bouche bée (cf. l’expression argotique fouetter de la carafe pour « avoir mauvaise haleine »). Ces significations populaires du mot carafe (d’abord caraffe ) sont dans la droite ligne de son étymologie, l’italien caraffa qui fut aussi le nom d’une noble famille napolitaine ayant compté au XVI esiècle le pape Paul IV (Gian Pietro Carafa) dans ses rangs. Paul IV, pape sévère et népotique qui régna de 1555 à 1558 et que le poète Joachim du Bellay traita de « vieille Caraffe » : « Et dessus le tombeau d’un empereur romain / Une vieille Caraffe élevée pour enseigne » (Sonnet 103 in Les Regrets , 1558).

Compte là-dessus et bois de l’eau (fraîche)

« Grand-mère, est-ce que tu m’achèteras un vélo neuf pour mon anniversaire ?

— Compte là-dessus et bois de l’eau ! »

Autrement dit : « Tu peux toujours courir ! » ou, encore plus familièrement : « Tu peux toujours te fouiller ! »

La locution est ironique puisqu’elle signifie : « N’y compte pas. » Pourquoi a-t-on ajouté au XIX esiècle et bois de l’eau (fraîche) ? Mystère ! Doit-on comprendre : « Tu peux l’espérer comme on peut espérer qu’un poivrot boive de l’eau ? » Une formule voisine employée par Vidocq en 1829 semble aller dans ce sens : « Oui, crois ça et bois de l’eau, tu seras jamais saoul » ( Mémoires de Vidocq , ch. XXXVIII).

On trouve même en 1844 : « Oui, compte là-dessus et bois de l’eau de roche » (Camille Lorrain, La Gloriette , ch. V, in Revue de Paris ).

Tout filou, tout traître

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