Jean Maillet - 365 expressions de nos grands-mères

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Jean Maillet connaît ses classiques ! Il part à la recherche des origines parfois surprenantes des expressions préférées de nos grands-mères. Celles qui ont bercé notre enfance et qui nous charment encore aujourd'hui par leur désuétude et leur originalité.
Ethnologue de la langue française, il mène l’enquête au fil des pages pour nous révéler ce qu'était
. Malicieuses, imagées, ces expressions sans âge font encore notre bonheur quotidien et témoignent de la richesse de notre langue. Jean Maillet nous offre ainsi un merveilleux voyage dans l’histoire populaire du français !
Jean Maillet est spécialiste de la langue française, il a publié de nombreux ouvrages dont

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Ça va finir (se terminer) en bouillon de moules

C’est, en Saintonge, l’équivalent de Ça va tourner vinaigre . D’une discussion qui est devenue orageuse, le paysan charentais disait : « O s’est en alé en bouillon de moucles » ( moucles , pour « moules », respecte l’étymologie musculus qui nous a aussi donné la mouclade , typiquement charentaise). Le bouillon de moules symbolise ici le brouet noir peu appétissant. Profitons de l’occasion pour rendre hommage à la merveilleuse moule de bouchot qui vit le jour en 1246 à Esnandes (Charente-Maritime), dans la baie de l’Aiguillon : l’Irlandais Patrice Walton, jeté par un naufrage sur une plage de la pointe Saint-Clément, eut l’idée de planter des pieux dans la vase, entre lesquels il tendit des filets pour piéger les oiseaux. Il s’aperçut alors que des moules, accrochées à ces pieux, grossissaient en prenant un très bon goût.

Ça vous pend au nez comme un sifflet de deux sous

Menace d’une punition imminente, toujours promise, rarement donnée, comme la fessée supposée faire saigner les gencives (voir supra) : « Vous allez être privés de dessert ! Ça vous pend au nez comme un sifflet de deux sous ! » Grand-mère avait de drôles de façons de parler. Avait-on jamais vu un sifflet pendre au nez, fût-il bon marché ?

Dans A Dictionary of french idioms (1830) de William A. Bellenger, on trouve : Autant lui en pend au nez (traduit par It may be his case ), expression qui était déjà attestée, selon Rey et Chantreau, au XIII esiècle sous la forme autretant lui en pend sor le nez , entendons, « cela risque de lui arriver comme c’est arrivé à son voisin ». La menace imminente est donc déjà présente, l’image étant peut-être celle du poing menaçant tendu sous le nez de celui que l’on va frapper. On trouve chez D’Hautel (1808), avec le même sens : Cela lui pend au nez comme une citrouille. Le sifflet de deux sous (on dit aussi de deux ronds ) remplace la « citrouille » au tout début du XX esiècle, sifflet qui doit signifier « morve » (l’enfant morveux siffle en respirant et encore plus en reniflant), les deux sous étant la métaphore des deux narines. De l’expression première, pendre au nez , et par association directe d’idées sans qu’une cohérence sémantique soit recherchée pour autant, l’expression a donc évolué vers pendre au nez comme un sifflet de deux sous.

Mouche ton nez et dis bonjour à la dame

On ajoute parfois d’autres injonctions avant le bonjour à la dame : « Sors les mains de tes poches, remonte tes chaussettes, retire ton béret, tiens-toi droit, etc. » Je ne sache pas que de tels ordres aient jamais été réellement donnés mais ils constituent la formule archétypique de la politesse autrefois exigée des enfants. L’expression est devenue ironique. Elle témoigne d’un temps où l’éducation supposait un nombre exagéré de contraintes : les mômes se trouvaient engoncés dans un carcan de bonnes manières qui faisaient la fierté des parents et grands-parents : « Vous avez vu comme il est bien élevé ! » Il y avait, bien sûr, des pleurs et grincements de dents, voire des rebellions comme en témoigne cette chanson enfantine de l’entre-deux-guerres, créée par René Baer, alias Vittonet : « J’veux pas dire bonjour à la dame qui vient voit maman le mardi et qui m’embrasse et qui me dit : “Qu’il a grandi ! Qu’il a grandi ! C’est vot’ portrait, je le proclame.” J’veux pas dire bonjour à la dame. »

Les deux font la paire

« On dit aussi, Les deux font la paire, quand on voit deux personnes ensemble qui ont les mêmes qualitez, & qui sont bien appariées ; mais on n’en use guère qu’en mauvaise part. » Ainsi Antoine Furetière (1690) présente-t-il l’expression, insistant sur son aspect négatif (« qualités » devant être pris ici au sens neutre de « manière d’être »). Dans La Fleur des proverbes français , Pierre Alexandre Gratet Duplessis donne à la locution une signification carrément péjorative : « Locution familière, au moyen de laquelle on caractérise dédaigneusement certaines liaisons qui n’ont pour fondement ni la probité, ni l’honneur, ni même la décence et qui ne peuvent avoir lieu qu’entre des gens assez peu estimables. »

Cet aspect réprobateur s’est toutefois amoindri, et si l’on dit par exemple de deux garnements qui s’entendent comme larrons en foire pour faire des sottises : « Les deux font la paire ! » , c’est souvent sur un ton amusé. Aujourd’hui, en un sens plus neutre quoique toujours un peu moqueur, la locution nous fait simplement comprendre que deux personnes vont bien ensemble, que leur association est remarquable. Il en va ainsi des couples célèbres, dans tous les domaines.

Un boisseau de puces

Ancienne mesure de capacité d’une douzaine de litres, le boisseau se présentait sous la forme d’un récipient cylindrique. On l’utilisait notamment pour mesurer les graines de céréales. Est-ce parce que l’insecte parasite ressemble à une toute petite graine que notre lexique l’a aussi mis en boisseau ? On imagine en tout cas les centaines de milliers, de millions de puces que cela représente et les bonds innombrables qu’elles doivent y faire. L’image traduit donc plusieurs idées :

— l’activité, le dynamisme : « Éveillé comme un boisseau de puces » ;

— l’excitation extrême : « Excité comme un boisseau de puces » ;

— la nuisance, le harcèlement, la peste dont on ne peut se défaire : « […] nous tirons des plans pour nous rendre plus canulants qu’un boisseau de puces, de façon à le dégoûter de son métier d’exploiteur et l’amener à nous donner sa démission » (Émile Pouget, L’Almanach du Père Pénard , 1897). C’est en ce sens, quand nous ne cessions de la tarabuster, que grand-mère s’écriait : « Quels boisseaux de puces ! »

Chanter Ramona

Dans l’argot du XIX esiècle, un ramona était un petit ramoneur. Dans son Dictionnaire de la langue verte (1866), Delvau nous en donne cette définition : « Petit Savoyard qui, aux premiers jours d’automne, s’en vient crier par les rues des villes, barbouillé de suie, raclette à la ceinture et sac au dos. » Par l’intermédiaire du sens figuré de ramoner , « marmonner » puis « réprimander », chanter Ramona est devenu un synonyme populaire d’« enguirlander », de « remonter les bretelles », de « passer un savon ».

Il semble cependant que chanter Ramona à une femme ait précédemment revêtu une signification argotique plus scabreuse : par allusion à la chanson d’amour de Saint-Granier (1927) [39], il fut d’abord question de « faire la cour à une dame » puis, par une comparaison peu délicate entre le ramonage et l’acte sexuel, chanter Ramona prit le sens de « faire l’amour ». En 1640, dans ses Curiosités françaises , Antoine Oudin mentionne comme vulgaire, ramonner (sic) la cheminée d’une femme , « coucher avec elle ».

Y en a pas un pour racheter (rattraper) l’autre

C’est parfois ce que le bon peuple se dit la veille d’une élection, quand aucun candidat n’a ses faveurs. Rengaine connue trahissant le degré zéro de la conscience citoyenne : « Tous les politiques sont à renvoyer dos à dos, il n’y en a pas un pour racheter l’autre, qu’ils soient de gauche ou de droite, ou du centre » (Cité dans Revue française de politique , vol. 51, P.U.F., 2001).

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