Jean Maillet - 365 expressions de nos grands-mères

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365 expressions de nos grands-mères: краткое содержание, описание и аннотация

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Jean Maillet connaît ses classiques ! Il part à la recherche des origines parfois surprenantes des expressions préférées de nos grands-mères. Celles qui ont bercé notre enfance et qui nous charment encore aujourd'hui par leur désuétude et leur originalité.
Ethnologue de la langue française, il mène l’enquête au fil des pages pour nous révéler ce qu'était
. Malicieuses, imagées, ces expressions sans âge font encore notre bonheur quotidien et témoignent de la richesse de notre langue. Jean Maillet nous offre ainsi un merveilleux voyage dans l’histoire populaire du français !
Jean Maillet est spécialiste de la langue française, il a publié de nombreux ouvrages dont

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On retrouve la formule sous la plume de Corneille : « […] Qu’une dame arrivant, c’est là le beau du jeu, / Sans dire quoi, ni qu’est-ce, au mépris de sa flamme […] « ( L’Amour à la mode , V,II, 1656). Scarron et Marivaux l’utilisèrent aussi et, plus près de nous, Proust : « “Elle n’a dit ni quoi ni qu’est-ce et puis elle est partie”, grommelait Françoise qui aurait d’ailleurs voulu que nous en fissions autant » ( À l’ombre des jeunes filles en fleurs , p. 225, in À la recherche du temps perdu , 1918).

Être de la revue

Grand-mère tentait parfois sa chance à la Loterie nationale. N’ayant pas les moyens de s’offrir un billet entier, elle se contentait d’un dixième qu’elle payait dix francs (après 1960, soit mille anciens francs). Elle ne gagnait jamais et, une fois le tirage effectué, s’amusait de sa malchance : « Je suis encore de la revue ! »

On a pensé que l’expression était d’origine militaire, les soldats qui doivent être passés en revue lors de prises d’armes ou d’autres cérémonies officielles devant dire adieu à une éventuelle permission. Claude Duneton (1978) y voit plutôt un jeu de mots sur le verbe « revoir » et « être de revue », celui qui a échoué à une compétition, un examen, etc. étant appelé à « se faire revoir » pour tenter sa chance à nouveau. En ce sens, être de la revue , c’est « devoir repasser » (devant un jury).

Un petit rien tout neuf qui court tout seul dans une coque d’œuf

Oh, grand-mère et ses cadeaux (voir supra, ça peut !) ! Ils étaient toujours précautionneusement emballés et devoir dénouer le ruban, déchirer le papier, ouvrir la boîte, mettait notre patience à trop rude épreuve. Nous brûlions d’envie de savoir : « Qu’est-ce que c’est ? » Grand-mère riait de notre excitation, mais elle n’aurait trahi la surprise pour rien au monde, préférant nous taquiner : « C’est un p’tit rien tout neuf qui court tout seul dans une coque d’œuf. » Le petit rien tout neuf se révélait toujours être un merveilleux grand quelque chose qui comblait des désirs que nous croyions secrets. Les grands-mères sont souvent magiciennes.

Faire tintin

Dans l’une de ses facéties ( Eulenspiegel et l’aubergiste , 1515), Till l’Espiègle paie l’odeur du rôti pour laquelle l’aubergiste lui réclame deux pistoles, en faisant tinter une pièce sous le nez de celui-ci : « Voyez, le son de mon argent profitera autant à votre coffre que l’odeur de votre rôti a profité à mon estomac. » Faire tintin , c’est donc d’abord faire entendre le tintement d’une pièce de monnaie. En Dauphiné, la locution est attestée dès 1503 avec le sens de « payer en monnaie sonnante » (pour être valable, une pièce de monnaie devait bien sonner et son poids devait faire pencher le plateau d’un trébuchet, d’où l’expression « monnaie sonnante et trébuchante »). Doit-on aussi penser au tintement des verres et des couverts entrechoqués dans les cantines militaires quand la nourriture était trop peu abondante et que les soldats faisaient ainsi comprendre qu’ils ne voulaient pas que « faire tintin » ? S’agit-il du « tintin » de la sonnette que tire sans succès celui qui fait du porte-à-porte ? Toujours est-il que l’expression refait surface en 1935 dans le langage des troupiers avec le sens de « se priver, faire ceinture ».

Esnault (1965) mentionne la variante Faire tintin-ballon .

Ça ne vaut pas tripette

« Et tout pour la trippe ! » nous dit Rabelais dans son Quart Livre (ch. LVII), signifiant ainsi que toutes les activités humaines n’ont d’autre objet que de satisfaire l’estomac. La nourriture fut de tout temps une sorte de référence absolue. Ce qui ne vaut pas tripette ne vaut donc vraiment rien du tout. Le mot tripette se rencontre dès le XV esiècle, dans les Cent Nouvelles nouvelles , avec le sens de « petite tripe », si seule et si petite qu’on ne peut la déguster ni à la lyonnaise, ni à la mode de Caen.

L’expression est attestée en 1743 dans le Dictionnaire de Trévoux : « On dit en Champagne, il ne vaut pas tripette ; et cela signifie, il ne vaut rien. Je n’en donnerais pas tripette, je n’en fais aucun cas. Le peuple de Paris le dit aussi dans le même sens. En Lorraine, trupes ou tripes signifie chose de néant. »

SALES GOSSES

La barbe !

Comprenons : « Arrête, tu m’ennuies ! » Par cette interjection, grand-mère nous faisait comprendre que nous dépassions les bornes par notre bavardage, notre chahut, nos pleurnicheries, nos jérémiades et j’avais quelque peine à faire le lien entre des poils de menton et ce renvoi sur les roses.

On trouve, en 1866, l’expression faire la barbe [37], « ennuyer ». S’agit-il d’une allusion aux propos souvent ennuyeux qui se tiennent chez le barbier, à la longueur de l’intervention ( faire la barbe prend un certain temps pendant lequel on s’ennuie) ? La même notion d’ennui s’exprime dans notre contraction, La barbe ! ainsi que dans le sens figuré du verbe barber (1882), signification déjà présente en 1851 dans le synonyme raser .

Il est donc logique que l’on crie La barbe ! aux raseurs … de tous poils et que l’on associe le geste à la parole en se grattant la joue ou le menton.

Prendre (ramasser) un billet (une place) de parterre

Nous en ramassions plus souvent qu’à notre tour, quand justement nous nous ramassions, lors de rodéos à bicyclette ou en patins à roulettes (l’anglicisme rollers et ce qu’il désigne n’existaient pas encore !). Suivaient inévitablement les paroles énervantes, « Je vous avais prévenus ! », sans effet lénifiant sur nos coudes et genoux écorchés.

Le jeu de mots est clair entre tomber par terre (Lorédan Larchey précise « à plat ventre ») et s’asseoir au parterre , aux places qui, au rez-de-chaussée d’un théâtre, se situent derrière les fauteuils d’orchestre. L’expression figurée est mentionnée en 1839 dans le Dictionnaire des dictionnaires et, dans un contexte quelque peu décalé, on trouve cet emploi en 1852 :

« Faut-il que j’aie peu de chance ! J’étais en train de m’esbigner, v’lan, je reçois mon billet de parterre.

La balle qui l’avait abattu, c’était son billet de parterre. Quelle singulière métaphore ! »

(François Pardigon, Épisodes des journées de juin 1848 , ch. VIII).

C’est un brise-fer

J’avais droit à ce qualificatif à chaque fois que, par sottise ou maladresse, je cassais ou abîmais quelque objet pourtant considéré comme assez solide. Grand-mère me traitait plutôt de brise-tout .

Le nom commun brise-fer s’intègre à notre vocabulaire en 1862 mais plusieurs personnages, réels ou fictifs, l’avaient déjà endossé comme surnom :

— un évêque du Puy-en-Velay ainsi nommé à cause de son caractère emporté (XI esiècle) ;

— un valet dans L’Après-soupé des auberges , comédie de Raymond Poisson (1665) ;

— un faux brave dans L’Île des foux [ sic ], comédie en deux actes de Louis Anseaume, (1761) qui se présente en chantant : « Je suis la terreur du monde / Rien ne résiste à mon bras, / Et ma valeur furibonde / Porte en tous lieux à la ronde / Le ravage et le fracas » ;

— un roi dans Berlingue , parodie en cinq actes de Jean-Étienne Despréaux (1777) ;

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