Jean Maillet - 365 expressions de nos grands-mères

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Jean Maillet connaît ses classiques ! Il part à la recherche des origines parfois surprenantes des expressions préférées de nos grands-mères. Celles qui ont bercé notre enfance et qui nous charment encore aujourd'hui par leur désuétude et leur originalité.
Ethnologue de la langue française, il mène l’enquête au fil des pages pour nous révéler ce qu'était
. Malicieuses, imagées, ces expressions sans âge font encore notre bonheur quotidien et témoignent de la richesse de notre langue. Jean Maillet nous offre ainsi un merveilleux voyage dans l’histoire populaire du français !
Jean Maillet est spécialiste de la langue française, il a publié de nombreux ouvrages dont

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Ne pas savoir quoi faire de ses dix doigts

C’était la ritournelle de grand-mère quand elle me voyait désœuvré : « Regardez-moi celui-là, il ne sait jamais quoi faire de ses dix doigts ! » Il faut dire que du temps de ma jeunesse, les loisirs étaient nettement plus limités qu’aujourd’hui !

L’expression est à rapprocher de ne rien faire de ses dix doigts qui signifie « ne rien faire du tout », soit par totale incapacité, soit par paresse incurable. Le Dictionnaire de l’Académie française répertorie l’expression dès l’édition de 1762, avec cette définition : « On dit proverbialement d’un homme qui ne travaille point, qu’il ne fait œuvre de ses dix doigts. » Sur le plan symbolique, « dix » est le nombre totalisateur par excellence, puisqu’il est la somme des quatre premiers nombres (la Tétraktys de Pythagore) et la fin du cycle des neuf premiers. Parce qu’elle fait référence aux dix doigts plutôt qu’aux deux mains, l’expression est donc plus éloquente. Remarquons que ne rien faire de ses dix doigts équivaut à se tourner les pouces , paradoxe dont Raymond Devos aurait pu faire un sketch. Il n’aurait sans doute pas manqué d’y faire intervenir le poil qui pousse inévitablement dans la main de celui qui ne fait rien de ses dix doigts, ce même poil qui empêche le fainéant de mettre la main à la pâte .

Tourner comme un écureuil en cage

Pour Delvau (1866), dans l’argot du peuple, faire l’écureuil , c’est « faire une besogne inutile, marcher sans avancer ». L’expression n’est plus guère employée mais l’on y trouve une allusion à ces cages mobiles ou équipées d’un tourniquet que l’écureuil, prisonnier, faisait tourner sans cesse, constatation à l’origine de Tourner comme un écureuil en cage dont le sens figuré est « s’agiter inutilement, marcher en tous sens, faire les cent pas, par angoisse ou impatience ». La locution est devenue symbolique de la course souvent vaine de l’homme moderne, précipité quotidiennement dans un rythme effréné, une folle effervescence. Le chansonnier Armand Gouffé (1775–1845) pour se moquer de cette inutile agitation employait déjà la même métaphore : « Coco dans sa cage mobile, / Court toujours et n’arrive point ; / Après cent tours, après cent mille, / Il se retrouve au même point. / Sur cette terre où je séjourne, / J’aperçois du même coup d’œil / L’homme qui tourne, tourne, tourne ; / Je vois partout mon écureuil » ( Mon Écureuil, chanson morale , 1804). Plusieurs autres expressions zoologiques évoquent cette incapacité à rester en place, cette nervosité, mais alors qu’elle est, chez l’homme, volontaire et gratuite, elle est, pour les animaux privés de liberté, subie et symptomatique d’une véritable névrose : tourner comme un lion (un fauve) en cage, faire l’ours en cage .

Quelle gabegie !

Vers l’âge de douze ans, je me suis senti une âme de pâtissier : à moi la farine (une livre au moins), les œufs (pas plus d’une demi-douzaine), le beurre (300 g devaient suffire), le sucre (à volonté), la levure (quelques paquets) et, vogue la galère (c’en était une !), sans recette ni conseils, j’enfournais des pâtes improbables prenant à la chaleur des couleurs et des formes bizarres. La cuisine était évidemment transformée en un étrange no man’s land, mi-capharnaüm, mi-champ de bataille, qui faisait se lamenter ma mère à son retour du travail : « Quelle gabegie ! »

Au XIX esiècle, une gabegie était une « fraude », une « supercherie » (Littré), signification encore en usage régionalement.

Le mot, qui ne signifiait que « fraude, tromperie, supercherie » au XIX esiècle (signification encore régionalement en usage), n’a aujourd’hui que le sens de « désordre, chaos, abomination, gaspillage, résultant d’une mauvaise gestion » : tel était bien le cas. Gabegie serait issu d’un ancien verbe, gaber , « railler », toujours en usage dans certains dialectes régionaux (voir supra, Au lit, Gaborit ! ) : la moquerie, j’y avais effectivement droit quand on jetait un œil ou une dent sur mes œuvres culinaires.

On trouve aussi le dialectal gabiller , « gaspiller », en Haute-Normandie.

Le désordre, le gaspillage et la confusion évoqués par le mot gabegie concernèrent d’abord l’administration et il semble bien que le journaliste normand révolutionnaire Jacques-René Hébert ait été le premier à employer gabegie en 1790 dans son célèbre Père Duchesne pour dénoncer le projet de convention girondine.

Une fessée à vous faire saigner les gencives

Elle était souvent promise mais rarement donnée. L’était-elle que la violence annoncée n’était jamais atteinte : de cette fessée administrée, nos gencives ne subissaient aucun contrecoup. La menace avait tout de même de quoi faire peur. D’où mes parents la tenaient-ils ? D’un sketch célèbre de Bach et Laverne (duo comique constitué en 1927) enregistré en 78 tours et que nous ne nous lassions pas d’écouter sur le vieux gramophone à aiguille : Toto, mange ta soupe. Voici l’extrait incriminé :

« Monsieur refuse de manger de la bonne soupe gagnée à la sueur du front de son père.

— De son pauvre père !

— De son bon père. De son bon père qui va lui flanquer une fessée à lui faire saigner les gencives s’il ne mange pas sa soupe tout de suite ! »

Le sketch fut repris par Fernand Raynaud en 1961.

Mettre le holà à quelque chose

L’interjection Holà ! s’utilise depuis le milieu du XIV esiècle pour interpeller (« Holà ! Vous, là-bas ! ») ou pour modérer, voire faire cesser une action. En 1622, dans Les Caquets de l’accouchée , apparaît la locution Mettre le holà avec la signification qui est toujours la sienne, « Mettre fin (à une querelle), mettre bon ordre » : « […] une entre autres, voulant mettre le hola, monstra de quelle estoffe estoit sa robbe : Ce n’est pas, dit-elle, aux femmes à s’entremesler si avant dans les affaires […] » ( La Seconde après-disnée du Caquet de l’Accouchée ). On trouve aussi, dans le même ouvrage, Faire le holà avec le sens d’« intervenir brusquement dans une conversation » : « L’accouchée fit le holà pour parler de l’imprimerie […] » ( La Troisième après-dinée ).

Quand grand-mère voulait mettre le holà , c’était bien en général pour interrompre nos bagarres ou couper court à nos chamailleries.

Jeux de mains, jeux de vilains

Pour mettre le holà (voir ci-dessus) à des disputes qui s’envenimaient, grand-mère nous rappelait le sage adage : Jeux de mains, jeux de vilains . Nous comprenions, bien sûr, qu’il était vilain (laid, méchant et honteux) de se battre entre frères. Sans doute notre bonne vieille comprenait-elle la même chose, incitée en cela par une autre expression : Il va y avoir du vilain , « Les choses vont mal tourner, vont tourner vinaigre ».

Pourtant, quand le proverbe apparut, un vilain était un paysan et, par extension, une personne du bas peuple. L’explication de Furetière (1690) confirme cette première signification : « […] pour dire qu’il n’y a que les gens rustiques et mal appris qui se frappent, ou se mettent en danger de se blesser en se jouant ». Dans La Fleur des proverbes français (1851), Pierre Alexandre Gratet-Duplessis suppose que le dicton « a dû prendre naissance dans un château, dans la cour de quelque grand seigneur, où l’on pensait que la chasse, les tournois et les exercices militaires étaient les seuls délassements qui convinssent à la noblesse ; et qu’il fallait laisser aux vilains, c’est-à-dire, aux gens de la classe inférieure, ces jeux d’un ordre moins relevé, qui ne demandaient autre chose que la vigueur ou l’adresse de la main. » Ultime précision, donnée en 1868 dans L’Intermédiaire des chercheurs et curieux : « Sous l’Ancien Régime, les nobles avaient le duel à l’épée ; les vilains n’avaient, pour vider leurs querelles, que les armes placées au bout de leurs bras par dame Nature. »

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