Jean Maillet - 365 expressions de nos grands-mères

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Jean Maillet connaît ses classiques ! Il part à la recherche des origines parfois surprenantes des expressions préférées de nos grands-mères. Celles qui ont bercé notre enfance et qui nous charment encore aujourd'hui par leur désuétude et leur originalité.
Ethnologue de la langue française, il mène l’enquête au fil des pages pour nous révéler ce qu'était
. Malicieuses, imagées, ces expressions sans âge font encore notre bonheur quotidien et témoignent de la richesse de notre langue. Jean Maillet nous offre ainsi un merveilleux voyage dans l’histoire populaire du français !
Jean Maillet est spécialiste de la langue française, il a publié de nombreux ouvrages dont

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Une gueule d’empeigne

En Saintonge, « goule » remplace gueule (voir supra, avoir la goule fine ). « Goule » ou gueule d’empeigne , l’expression a plusieurs sens. Elle peut désigner :

— un visage antipathique, laid, repoussant, ridicule : « Elle avait “une gueule d’ empeigne” qui n’était pas distinguée du tout et elle boitait comme la Constitution » (Noël Amaudru, L’Homme aux lunettes d’or , 1888) ;

— une personne bavarde, qui n’a pas sa langue dans sa poche : « Quelle gueule d’empeigne ! Et ce culot ! Je ne sais pas s’il chante depuis longtemps dans les rues, mais à ce métier-là, avec une gueule pareille, il couchera plus souvent au poste que chez lui, j’en ai peur » (Henry Poulaille, Le Pain quotidien , 1931) ;

— un « palais assuré contre l’irritation que causerait à tout autre l’absorption de certains liquides frelatés » (Delvau, 1866), un « palais habitué aux liqueurs fortes » (Virmaître, 1894).

Quand grand-mère me traitait de goule d’empeigne , je veux croire qu’elle n’avait que la deuxième définition en tête.

Mais, qu’est-ce qu’une empeigne ? C’est la partie d’une chaussure, au-dessus de la semelle, qui va du cou-de-pied jusqu’à la pointe (de l’ancien français piegne , « métatarse »). La comparaison ne fait aucun doute : l’ouverture de l’empeigne évoque une gueule grand ouverte.

Friser à plat

Combien de fois mes « baguettes de tambour » m’ont-elles attiré ce lazzi ?

Friser à plat , voilà un oxymore dont je me serais bien passé ! Était-ce ma faute si la nature ne m’avait pas gratifié, sinon de boucles, du moins d’ondulations naturelles ? Si je ressemblais plus à Passepoil (Bourvil) qu’à Lagardère (Jean Marais) dans Le Bossu d’André Hunebelle ?

Je pouvais au moins me consoler en pensant que le persil plat est moins amer que le persil frisé et qu’en littérature bien des Frise-à-plat sont sympathiques. Si seulement j’avais alors connu Frise-à-plat , épouvantail amoureux des oiseaux, sorti de l’imagination de Grégoire Archier en… 2010 ?

Elle est gironde

Pour tout un chacun, la Gironde [29], c’est l’estuaire situé, en aval de Bordeaux, entre le Bec d’Ambès (où la Dordogne conflue avec la Garonne), et l’océan Atlantique, estuaire qui a donné son nom au département. Alors, quand j’entendais dire de telle fille qu’elle était gironde , je pensais qu’elle venait de ce pays, au sud de ma Charente-Maritime. J’appris plus tard que gironde était un mot d’argot pour une jeune fille « jolie et bien en chair », ses rondeurs ne l’empêchant pas de tourner ( gyrare en latin) la tête des garçons. Une autre énigme vint alors troubler mon esprit : pourquoi appelait-on petite gironde cette vieille femme laide qui vendait des journaux en traînant sa carriole dans les rues de Saintes ? Tout devint enfin clair quand on me révéla que La Petite Gironde fut, de 1872 à la Libération, le nom d’un quotidien régional remplacé en août 1944 par Sud-Ouest .

La poupée à Jeanneton

D’une femme « plate comme une limande » (voir ci-dessous), grand-mère disait qu’elle était comme la poupée à Jeanneton . Mais elle n’allait pas plus loin, la comparaison étant implicite pour tout le monde sauf pour moi. Je ne la compris que quand la deuxième partie de l’image me fut dévoilée, au détour d’une lecture : « Qui avait ni fesses, ni tétons. » Cette poupée à (ou de ) Jeanneton semble remonter loin dans le temps. Delvau la cite dans son Dictionnaire érotique moderne (1864) : « N’avoir ni cul ni tétons, comme la poupée de Jeanneton . Se dit d’une femme maigre, qui n’a ni gorge ni fesses, — l’envers de la Vénus Callipyge. » Victor Hugo a failli y faire référence dans Les Chansons des rues et des bois (1866) mais le quatrain n’est resté que sous forme de notes :

« Un falbala contre nature
L’exagère, aussi pense-t-on
Qu’elle a la maigre architecture
De la poupée à Jeanneton. »

Plate comme une limande

Pour sûr, une telle fille ne peut être « gironde » (voir ci-dessus) puisqu’elle manque de rondeurs. Dans ces années-là où les canons de beauté exigeaient qu’une jolie fille ait ce qu’il faut là où il faut, être plate comme une limande était rédhibitoire. D’Hautel (1808) dit plaisamment la chose : « Se dit méchamment d’une femme maigre et dépourvue des agrémens extérieurs de son sexe. » Balzac qualifie ainsi « la sèche madame Phellion, petite femme plate comme une limande et qui gardait sur sa figure la sévérité grimée avec laquelle elle professait la musique […] » ( Les Petits Bourgeois , in Scènes de la vie parisienne , 1855).

Le mot limande , seul, a autrefois désigné une « femme maigre et plate [30]».

Il est vrai que la limande se classe dans la catégorie des poissons plats (scientifiquement nommés pleuronectes, « qui nagent sur le côté ») avec la sole, le flétan, le turbot et la plie.

Esnault (1965) nous apprend qu’au rugby on fait la limande quand on reste longtemps à terre en tenant le ballon.

Avoir un œil qui dit merde à l’autre

Vous l’aurez compris : grand-mère remplaçait merde par « zut » ou « crotte ».

L’expression est une savoureuse métaphore pour « loucher » et, des injustices de la nature, le strabisme est parmi celles qui ont fait naître le plus d’images populaires. Esnault (1965) cite, chronologiquement :

— avoir un œil qui joue au bill’ (billard) et l’autre qui marque les points (1927) ;

— avoir un œil qui fait pignon fixe et l’autre qui fait roue libre (1928) ;

— avoir un œil qui fait le tapin et l’autre qui guette les bourr’ [31](1930) ;

— avoir un œil libertin et l’autre jaloux (1960) ;

On pourrait ajouter « avoir une coquetterie dans l’œil » (si le strabisme est léger), « avoir les yeux qui se croisent les bras », etc.

Décernons toutefois une palme à Mathurin Regnier (1573–1613), poète libertin :

« Ses yeux, bordez de rouge, esgarez, sembloient estre
L’un à Montmartre, et l’autre au chasteau de Bicestre :
Toutefois, redressant leur entre-pas tortu,
Ils guidoient la jeunesse au chemin de vertu. »

(Satyre X)

Long comme un jour sans pain

L’expression semblait surtout de mise lors des visites aux nouveau-nés. Avez-vous remarqué comment, dans les chambres de maternités, on compare à qui mieux mieux ? (cf. Qui tient de père et de mère n’est point bâtard ). Après avoir parlé de la bouche du grand-père, des yeux de la mère et du menton de l’oncle Paul, on commente le poids et la taille. Si le bébé est d’une taille au-dessus de la moyenne on utilisera l’hyperbole : « Il est long comme un jour sans pain . » On peut s’étonner d’une comparaison aussi négative quand il est question d’un nourrisson car, devoir attendre toute une longue journée sans ne rien se mettre sous la dent n’a rien de très réjouissant. Bien sûr, la métaphore peut s’appliquer à tout autre personne qu’un enfant. Elle est alors synonyme de « grand échalas » (voir supra). Me revient en mémoire cet immense jeune homme dont le gigantisme était une infirmité. Quand on lui demandait s’il faisait chaud là-haut, il nous répondait invariablement : « Et en bas, est-ce que ça sent la m… ? »

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