Jean Maillet - 365 expressions de nos grands-mères

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Jean Maillet connaît ses classiques ! Il part à la recherche des origines parfois surprenantes des expressions préférées de nos grands-mères. Celles qui ont bercé notre enfance et qui nous charment encore aujourd'hui par leur désuétude et leur originalité.
Ethnologue de la langue française, il mène l’enquête au fil des pages pour nous révéler ce qu'était
. Malicieuses, imagées, ces expressions sans âge font encore notre bonheur quotidien et témoignent de la richesse de notre langue. Jean Maillet nous offre ainsi un merveilleux voyage dans l’histoire populaire du français !
Jean Maillet est spécialiste de la langue française, il a publié de nombreux ouvrages dont

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Bref, selon les cas, celui qui fait du plat à une femme est un beau parleur, un fieffé baratineur ou un sacré bonimenteur.

Avoir un polichinelle dans le tiroir

L’expression se trouve chez Lorédan Larchey (1855) avec cette citation d’Émile Villars : « Sais-tu ? lui dit sa femme, je crois avoir un polichinelle dans le tiroir. Le mari comprend, la femme est intéressante . » (Voir infra, être dans une situation intéressante ).

Avoir un polichinelle dans le tiroir , c’est un équivalent comique et quelque peu irrévérencieux pour « être enceinte ». Plutôt que le personnage querelleur, balourd, ridicule et vantard de la commedia dell’arte ( Polichinelle s’écrirait dans ce cas avec une majuscule et ne serait pas précédé de l’article), c’est la marionnette, bossue derrière et devant, coiffée d’un tricorne, que l’expression évoque. On trouve Polichinelle dans Un secret de Polichinelle , le personnage, parlant à tort et à travers, est en effet incapable de garder un secret. On peut d’ailleurs se demander si l’idée de quelque secret honteux, qu’on ne peut dissimiler bien longtemps, n’est pas connotée dans Avoir un polichinelle dans le tiroir.

Courir la prétentaine

C’est une autre façon de courir le guilledou (voir supra), donc « être toujours en quête d’escapades, d’aventures amoureuses ». Avant de revêtir ces connotations érotiques, l’expression n’a rien signifié d’autre qu’« aller par monts et par vaux, courir çà et là, sans but ». La notion de gaudriole n’est attestée qu’au XVIII esiècle chez Furetière (1690) et ne concerne, semble-t-il, que les femmes : « PRÉTENTAINE. Terme burlesque, qui ne se dit qu’en cette phrase proverbiale : ils ont été tout le jour courir la prétentaine ; pour dire, ils sont allés deçà et delà, sans dessein. On dit qu’une femme court la prétentaine , pour dire, qu’elle fait des promenades, des voyages contre la bienséance, ou dans un esprit de libertinage. »

Bourde courante : prétentaine est déformé en « prétrentaine », comme s’il s’agissait d’une fantaisie qui vous prend avant votre trentième année. D’après Furetière qui cite Virgile à l’appui de son explication, prétentaine viendrait du « bruit que font les chevaux en galopant ». Bloch et Wartburg confirment en rapprochant prétentaine de pretintaille , mot normand signifiant « collier de cheval garni de grelots ». Ajoutons que pretintaille a aussi désigné aux XVII eet XVIII esiècles un ornement que les femmes mettaient sur leurs robes. Dans le Perche et le Morvan pertintaille signifie « bibelot », « fanfreluche », « bagatelle ». Curieuse coïncidence lexicale : « bagatelles » (au pluriel) a eu le sens d’ « amourette » et aujourd’hui la « bagatelle » c’est, familièrement, l’amour physique.

Jouer les sainte-nitouche

« Les uns cryoient : Saincte Barbe !

Les aultres : Sainct George !

Les aultres : Saincte Nytouche ! »

C’est dans le chapitre XXVII du Gargantua de Rabelais (1534) que sainte Nytouche apparaîtrait pour la première fois. Elle s’y trouve en bonne compagnie : sainte Barbe, patronne des artilleurs et des canonniers (qui a donné son nom au magasin à poudre sur un navire) et saint Georges, patron des cavaliers. Sainte Nitouche (on a dit aussi « sainte Mitouche ») symbolise les fausses prudes qui affectent la vertu et l’innocence alors que tout le monde sait bien leur penchant pour la bagatelle. Son nom est malicieusement forgé sur l’expression « n’y pas toucher » ou « n’y touche pas » que l’on peut comprendre de deux façons : une interdiction à celui qui voudrait tenter sa chance (« bas les pattes ! ») ou un certificat de bonnes mœurs pour la demoiselle qui ne saurait « manger de ce pain-là » (« je ne suis pas celle que vous croyez ! »). Tout semble indiquer que ce diable d’Alcofribas Nasier (anagramme forgé par et pour François Rabelais) serait le créateur de sainte Nitouche .

Être dans une situation intéressante

L’état de grossesse fut longtemps tabou, du moins n’employait-on pas les véritables mots pour le dire. Chez les gens bien élevés, on avait recours à des périphrases. Des expressions comme « être en espoir de famille », « être dans l’attente d’un heureux événement », « attendre famille [12]» étaient préférées au trop direct « être enceinte ». Être dans une situation (position) intéressante (ou dans un état intéressant ) fait partie de la même liste. Entendons : une situation à laquelle on doit porter de l’intérêt, de l’attention. Bien sûr, le polichinelle dans le tiroir (voir supra) relève d’un langage populaire et, dans ce domaine, les métaphores argotiques sont légion, les unes plus vulgaires que les autres : elles n’ont évidemment pas leur place dans un livre sur les expressions de grand-mère.

DESTIN

Alea jacta est

Saura-t-on jamais précisément où César a prononcé cette phrase célèbre ? Où coulait donc l’antique Rubicon ? La question est l’objet d’une vieille et interminable controverse.

Ce dont on est sûr, c’est que le fleuve côtier servait de frontière entre la République romaine et la Gaule cisalpine et que le sénat de Rome interdisait à tout général romain de le franchir avec ses légions ou ses cohortes.

En 50 av. J.-C., après ses prouesses en Gaule, César lui-même avait été sommé de remettre ses légions au sénat et de revenir à Rome comme simple citoyen. Son ambition le poussant cependant à affronter Pompée qui venait de recevoir les pleins pouvoirs de ce même sénat, César décida de marcher sur Rome avec son armée. Au moment de franchir le Rubicon, il hésita un instant, comme effrayé de son audace, puis prit sa décision en s’écriant « Alea jacta est ! » que l’on traduit par « Le sort en est jeté ! » ou « Les dés sont jetés ! ».

Grand-mère disait cela parfois pour faire comprendre qu’il ne servait à rien de regretter une décision prise, un acte accompli. Maman, fille d’émigré polonais, disait plutôt… mektoub , mot arabe signifiant littéralement « ce qui est écrit ».

C’est la faute à pas de chance

La correction grammaticale exigerait que l’on dise c’est la faute de pas de chance. Ainsi formulée, l’expression ne peut être que populaire ou familière, comme l’est le c’est la faute à Voltaire et c’est la faute à Rousseau du Gavroche hugolien, tombé par terre, le nez dans le ruisseau. D’ailleurs, c’est souvent quand nous nous écorchions les genoux que grand-mère séchait nos larmes en disant « c’est la faute à pas de chance » et nous admettions, entre deux reniflements, que le manque de chance n’était imputable à personne. Bel encouragement au stoïcisme ordinaire, celui qui doit nous permettre d’affronter les petits bobos de la vie.

Au petit bonheur la chance

« C’est un petit bonheur que j’avais rencontré
Il était tout en pleurs sur le bord d’un fossé »

La chanson de Félix Leclerc illustre bien ce petit bonheur sur lequel on tombe par hasard [13]et qui ne peut étymologiquement que vous être bénéfique (« heur » et « augure » ont la même étymologie : le latin augere , « faire croître »). L’heur peut être bon ou mauvais (malheur) comme la chance peut être propice ou néfaste ( chance, via le latin populaire cadentia , est issu du latin classique cadere , « tomber », par référence à la manière dont tombent les dés : elle est ce qui échoit). Bonheur, chance, augure, dés, autant dire que l’expression est un condensé de providentialisme : faisons confiance au hasard en espérant qu’il nous sourie. Soyons disponible et, advienne que pourra !

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